Un peu d’ Histoire à propos de CUBA et la mainmise US, dès 1902, … Lu sur GRANMA, le quotidien du Parti Communiste de Cuba .

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Lorsqu’un « sombre plan» fut mis en branle, …

À partir du 20 mai 1902, Washington imposa un schéma alternatif d’annexion

Auteur: Raul Antonio Capote | informacion@granmai.cu

20 mai 2024

Photo: Granma Archive

Le 20 mai 1902, une République voyait le jour, une République bien éloignée de l’objectif qui avait amené ses habitants à lutter pour leur indépendance, pendant 30 ans, contre le colonialisme espagnol ; bien éloignée aussi du rêve de justice et d’égalité du major-général José Martí, l’architecte de la Guerre nécessaire.


Avec le lever du drapeau, l’Hymne de Bayamo, les clairons et le transfert formel du pouvoir, l’une des prédictions de l’Apôtre se réalisait, « le sombre plan » se mettait en branle, les Yankees étaient déjà à Cuba. Comment alors les expulser de notre Amérique ?


La vérité allait peu à peu éclater au grand jour. Les paroles du sénateur yankee John T. Morgan à la Commission composée du major-général Calixto Garcia, en guise d’avertissement pour l’entrevue avec le président MacKinley, après la fin de la guerre contre l’Espagne, allaient devenir une leçon d’histoire que les Cubains n’oublieraient jamais.


Car en réalité, comme Morgan l’avait rappelé aux représentants de l’Île, le Congrès des États-Unis avait toujours refusé de reconnaître les gouvernements cubains en armes et, avec la fin de la souveraineté hispanique sur Cuba, ils estimaient qu’elle devait passer aux mains de Washington.


Ces « avertissements » sonnaient comme le prélude à l’ultimatum qui serait imposé par l’Amendement Platt, en annexe à la Constitution de 1901, si les patriotes cubains n’acceptaient pas la formule ignominieuse qui cédait la souveraineté à des étrangers.

Dans un pays appauvri, à la population décimée par la guerre sanglante, aux institutions révolutionnaires et gouvernementales éliminées, sans le Parti révolutionnaire cubain fondé par José Marti, avec l’Armée de libération désintégrée, il n’y avait pas grand-chose à faire.


Pendant les presque quatre années d’occupation militaire, les Yankees jetèrent les bases de la prise de contrôle de l’Île. Durant cette période, le président des États-Unis disposait de pouvoirs qui dépassaient ceux des capitaines généraux de la métropole.


Cuba devint le nouveau Far West : les colons et les entreprises du Nord s’emparèrent des meilleures terres du pays, des mines, des usines, des sucreries et des raffineries, des chemins de fer, etc.


Ce fut la fête du pillage : les gouverneurs militaires de l’île disposaient à leur guise des recettes publiques, et la libéralité était telle que le déficit budgétaire, le vol et la corruption se multipliaient.
La « naissance » de la République eut lieu au milieu des baïonnettes étrangères lorsque, à partir du 20 mai 1902, Washington imposa un schéma alternatif d’annexion.


Dès lors, comme l’avait prédit le patriote Juan Gualberto Gomez, nous aurons « des gouvernants rabougris et avares, plus attentifs à obtenir l’approbation des puissances de l’Union qu’aux intérêts de Cuba ».

A propos Romain de Courcelles

militant communiste courcellois a/conseiller communal PCB et UCPW
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