De : Marc van Campen [mailto:marc_vancampen@skynet.be]
Envoyé : jeudi 26 avril 2007 20:14
À : Roger Romain
Objet : Fw: Syninfo 26 avril – Droit de grève
—– Original Message —–
From: syninfo
Sent: Thursday, April 26, 2007 3:30 PM
Subject: Syninfo 26 avril – Droit de grève
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Cher(e) militant(e) syndical(e), ……..Les travailleurs sont-ils tout d’un coup « irresponsables » quand ils défendent leurs droits ? Les travailleurs du rail, des bus ou de l’aéroport sont-ils des « terroristes qui prennent les voyageurs en otages » ?
……..Le président De Leeuw, de la FGTB, déclare : « Cela fait un an que les pompiers de Zaventem ne peuvent pas reprendre leurs heures supplémentaires. À maintes reprises, les syndicats ont signalé ces doléances à la direction, mais celle-ci n’a même pas voulu discuter de l’affaire. Il ne s’agissait donc pas de vulgaires chèques repas. À la SNCB aussi, ç’a été le cas. Quelques nouveaux cas d’agression ont été la fameuse goutte de trop. Mais la violence croissante contre les accompagnateurs de trains est un mal qui ne date pas d’hier.» (1) Actions spontanées de grève : ……..L’effervescence règne parmi les travailleurs. Tous les jours, leur reviennent des infos sur les superprofits et traitements faramineux des patrons et des PDG. Mais dans leur CCT, eux doivent tirer leur plan avec une norme salariale qui leur laisse à peine 1 % de véritable augmentation. De plus en plus, on liquide les emplois stables au profit du travail intérimaire ou d’emplois temporaires et à temps partiel. Les travailleurs vivent sous la pression croissante du travail, pendant que – comme chez Opel et VW – des milliers d’emplois sont menacés. Les travailleurs du sous-traitant SML à Genk ……..La semaine dernière, 500 travailleurs de SML, le plus gros sous-traitant de Ford Genk, ont fait grève. Parmi ces 500 travailleurs, 300 ont un contrat temporaire. La frustration était profonde : mauvaise organisation, emplois incertains, bas salaires, manque de respect… Pourquoi gagner 30 % en moins, quand on travaille aux mêmes voitures ? Leur attitude décidée leur a valu de recevoir 4 hommes de plus par pause et 0,60 euro de l’heure en plus. 6000 ouvriers et employés du pétrole : ……..Les délégués ont commencé des actions « spontanées » pour la CCT. Le délégué principal de la LBC (CSC), Ludo Campo (Esso), déclare : « Nous avons mené des actions chez Total, Esso et BRC. Dans le secteur pétrolier aussi, les travailleurs voient que des profits énormes sont engrangés, mais ils doivent se contenter de 1,25 %. Chez Esso, la semaine dernière, la pause du matin et celle de jour ont fait grève jusque 10 h… » Entre-temps, il y a eu des projets d’accord dans les entreprises chimiques Degussa et Lanxess Rubber tournant autour de 3 % d’augmentation, en sus de l’index et sans ‘all-in’. PS, CDH et MR en front uni ……..Les ténors des grands partis CDH, PS et MR ont condamné les grèves spontanées dans les bus et aux chemins de fer et ont préconisé un service minimum. Karine Lalieux, députée fédérale PS, a tiré à boulets rouges sur la CGSP liégeoise et sur les chauffeurs de bus : « Aux TEC, c’est le syndicat qui, en reconnaissant une grève sauvage, rend possible l’attaque contre le droit de grève (2). » Bref, le monde à l’envers, quoi ! Les grèves spontanées sont un droit constitutionnel ……..Le patronat exige des mesures. Bart Somers, président de l’« open VLD » dénonce le fait que le droit de grève s’est transformé en droit de prise d’otage et, en cas de conflit, il exige un service minimum. Naturellement, on peut déplorer que les voyageurs soient lésés, mais la responsabilité écrasante de l’affaire incombe au gouvernement et aux services publics qui se moquent bien de leurs travailleurs. « Un syndicat doit suivre ses membres » ……..Les grèves sauvages ou spontanées sont presque toujours reconnues et payées par les syndicats. Les gens d’abord, pas le profit (1) De Tijd, 21 avril 2007
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