Un mandat d’arrêt international émis par la Russie contre François Hollande

Un mandat d’arrêt international a été prononcé en Russie contre l’ancien président français, François Hollande. Cette décision fait suite aux propos tenus par ce dernier concernant les accords de Minsk et la situation en Ukraine.

mise à jour le 09/04/24

Alors que la guerre en Ukraine fait rage, il est courant d’entendre que les Russes sont les méchants de l’histoire, assoiffés de terre et prêts à envahir toute l’Europe. Cependant, la Russie affirme avoir simplement appliqué la résolution 2202 du Conseil de sécurité et les accords de Minsk, qui visent à mettre fin aux combats dans l’est de l’Ukraine.

François Hollande a récemment déclaré avoir signé les accords de Minsk en 2015 sans jamais avoir l’intention de les appliquer, dans le but de donner du temps à l’Ukraine pour s’armer et lutter contre les séparatistes pro-russes. Cette déclaration a été qualifiée de « crime contre la paix » par la Russie, qui considère que c’est précisément ce genre d’attitude qui rend possibles les crimes contre l’humanité.

Selon Thierry Meyssan, c’est dans ce contexte que la Russie a émis un mandat d’arrêt international contre François Hollande. Bien que cette décision soit largement passée sous silence en France, elle soulève des questions importantes sur la responsabilité des dirigeants politiques dans la gestion des conflits internationaux.

Rappelons qu’une enquête russe a récemment été ouverte pour faire la lumière sur des actes terroristes internationaux qui seraient soutenus par plusieurs pays, dont les États-Unis, l’Ukraine, l’Allemagne, la France et Chypre. Dans ce contexte, la Russie a également porté des accusations contre les États-Unis et leurs alliés, les accusant de mener des attaques terroristes par l’intermédiaire de Daech, en particulier contre les gazoducs Nord Stream 1 et 2.

Crime contre la paix et la sécurité de l’humanité

Article premier

PORTÉE ET APPLICATION DU PRÉSENT CODE

  1. Le présent Code s’applique aux crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité énoncés dans la deuxième partie.
  2. Les crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité sont des crimes au regard du droit international et sont punissables comme tels, qu’ils soient ou non punissables au regard du droit national.

Article 2

RESPONSABILITÉ INDIVIDUELLE

  1. Un crime contre la paix et la sécurité de l’humanité engage la responsabilité individuelle.
  2. Un individu est tenu responsable de crime d’agression conformément à l’article 16.
  3. Un individu est tenu responsable d’un crime visé à l’article 17, 18, 19 ou 20, si cet individu:
  4. a) Commet intentionnellement un tel crime;
  5. b) Ordonne la commission d’un tel crime, dans la mesure où ce crime a été effectivement commis ou tenté;
  6. c) Omet d’empêcher ou de réprimer la commission d’un tel crime dans les circonstances visées à l’article 6;
  7. d) En connaissance de cause, fournit une aide ou une assistance à la commission d’un tel crime ou la facilite de toute autre manière, directement et de façon substantielle, y compris en procurant les moyens de le commettre;
  8. e) Participe directement à la planification ou à une entente en vue de commettre un tel crime, dans la mesure où ce crime a été effectivement perpétré;
  9. f) Incite directement et publiquement un autre individu à commettre un tel crime, dans la mesure où ce crime a été effectivement perpétré;
  10. g) Tente de commettre un tel crime si ce crime a fait l’objet d’un commencement d’exécution qui n’a manqué son effet qu’en raison de circonstances indépendantes de sa volonté.

Article 3

SANCTION

Tout individu qui est responsable d’un crime contre la paix et la sécurité de l’humanité est passible de châtiment. Le châtiment est proportionnel au caractère et à la gravité de ce crime.

Article 4

RESPONSABILITÉ DES ETATS

Le fait que le présent Code prévoie la responsabilité des individus pour les crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité est sans préjudice de toute question de responsabilité des Etats en droit international.

Article 5

ORDRE D’UN GOUVERNEMENT OU D’UN SUPÉRIEUR HIÉRARCHIQUE

Le fait qu’un individu accusé d’un crime contre la paix et la sécurité de l’humanité a agi sur ordre d’un gouvernement ou d’un supérieur hiérarchique ne l’exonère pas de sa responsabilité pénale, mais peut être considéré comme un motif de diminution de la peine si cela est conforme à la justice.

Article 6

RESPONSABILITÉ DU SUPÉRIEUR HIÉRARCHIQUE

Le fait qu’un crime contre la paix et la sécurité de l’humanité a été commis par un subordonné n’exonère pas ses supérieurs de leur responsabilité pénale, s’ils savaient, ou avaient des raisons de savoir, dans les circonstances du moment, que ce subordonné commettait ou allait commettre un tel crime et s’ils n’ont pas pris toutes les mesures nécessaires en leur pouvoir pour empêcher ou réprimer ce crime.

Article 7

QUALITÉ OFFICIELLE ET RESPONSABILITÉ

La qualité officielle de l’auteur d’un crime contre la paix et la sécurité de l’humanité, même s’il a agi en qualité de chef d’Etat ou de gouvernement, ne l’exonère pas de sa responsabilité pénale et n’est pas un motif de diminution de la peine.

Article 8

COMPÉTENCE

Sans préjudice de la compétence d’une cour criminelle internationale, chaque Etat partie prend les mesures nécessaires pour établir sa compétence aux fins de connaître des crimes visés aux articles 17, 18, 19 et 20, quels que soient le lieu ou l’auteur de ces crimes. La compétence aux fins de connaître du crime visé à l’article 16 appartient à une cour criminelle internationale. Néanmoins, il n’est pas interdit à un Etat mentionné à l’article 16 de juger ses ressortissants pour le crime visé à cet article.

Article 9

OBLIGATION D’EXTRADER OU DE POURSUIVRE

Sans préjudice de la compétence d’une cour criminelle internationale, l’Etat partie sur le territoire duquel l’auteur présumé d’un crime visé à l’article 17, 18, 19 ou 20 est découvert extrade ou poursuit ce dernier.

Article 10

EXTRADITION DES AUTEURS PRÉSUMÉS DE CRIMES

  1. Si les crimes visés aux articles 17, 18, 19 et 20 ne figurent pas en tant que cas d’extradition dans un traité d’extradition conclu entre les Etats parties, ils sont réputés y figurer à ce titre. Les Etats parties s’engagent à faire figurer ces crimes comme cas d’extradition dans tout traité d’extradition à conclure entre eux.
  2. Si un Etat partie qui subordonne l’extradition à l’existence d’un traité est saisi d’une demande d’extradition par un autre Etat partie auquel il n’est pas lié par un traité d’extradition, il a la faculté de considérer le présent Code comme constituant la base juridique de l’extradition en ce qui concerne ces crimes. L’extradition est subordonnée aux conditions prévues par la législation de l’Etat requis.
  3. Les Etats parties qui ne subordonnent pas l’extradition à l’existence d’un traité reconnaissent ces crimes comme cas d’extradition entre eux conformément aux conditions prévues par la législation de l’Etat requis.
  4. Entre Etats parties, chacun de ces crimes est considéré aux fins d’extradition comme ayant été commis tant au lieu de sa perpétration que sur le territoire de tout autre Etat partie.

par Yoann

François Hollande piégé dans un canular : Il avoue la participation à part entière de l’UE et de la France au conflit en Ukraine .

mise à jour le 06/04/23

Après la gaffe de Christine Lagarde qui avait révélé la date du lancement de l’euro numérique… Les farceurs russes Vladimir Kuznetsov (Vovan) et Alexei Stolyarov (Lexus) ont encore frappé. Ces derniers ont discuté avec l’ancien président François Hollande en se faisant passer pour l’ancien président ukrainien Petro Porochenko. La vidéo complète de leur conversation a été publiée sur la plateforme de partage de vidéos Rutube le 6 avril 2023.

Selon EADaily, dès le début de la conversation, François Hollande a reconnu que l’Union européenne et la France étaient des participants à part entière au conflit en Ukraine. Cependant, cette réalité était niée afin d’éviter que les hostilités ne dépassent les frontières du pays :

“Ils ne voulaient pas être une partie belligérante dans le sens où la Russie pourrait utiliser leur soutien comme prétexte afin d’agir contre un pays européen voisin et entraîner le monde dans une guerre qui dépasserait les frontières de l’Ukraine. Mais, sans être une partie belligérante, ils étaient des participants. C’est pourquoi les demandes de l’Ukraine à l’Union européenne doivent être suffisamment fortes, sérieuses et ciblées.”

Sud Radio a réussi à se procurer et traduire la vidéo dans laquelle François Hollande a été piégé, que vous pouvez maintenant regarder:

Le Français est convaincu que Kiev doit recevoir des avions de chasse F-16 et que les pilotes ukrainiens doivent être formés aux États-Unis. L’ancien président estime que Vladimir Zelensky ne doit pas accepter des pourparlers de paix tant qu’il est capable de mener des actions militaires :

“Aujourd’hui, des pourparlers avec le président russe Vladimir Poutine conduiraient à un statu quo. Tant que l’Ukraine veut continuer à se battre, tant que l’Ukraine est capable de faire reculer les Russes, il ne peut y avoir aucun pourparlers. Je ne vois pas sur quoi Poutine pourrait s’accorder lors de pourparlers en termes de retrait de ses troupes du Donbass et encore moins de Crimée. Il ne peut y avoir aucun pourparlers, et les dirigeants européens ne devraient pas mentionner le mot “pourparlers” tant que vous avez cette attitude et tant que vous pouvez vous battre jusqu’au dernier [Ukrainien ?]”.

Selon Hollande, le conflit en Ukraine détermine un nouvel équilibre mondial qui aura une influence sur la Chine, l’Iran et la Turquie :

“Si l’Ukraine gagne, ce que je souhaite de tout cœur, cela servira certainement de contrepoids aux régimes autoritaires. Que ce soit pour la Chine vis-à-vis de Taiwan ou pour d’autres pays qui sont tentés d’aller plus loin : par exemple, l’Iran ou même la Turquie. Il est très important que l’Ukraine remporte la victoire. C’est pourquoi les demandes militaires de l’Ukraine ne peuvent se résumer à simplement reconquérir quelques kilomètres carrés. Cela doit vraiment être une offensive qui permettra d’infliger une véritable défaite à Poutine.”

Selon l’ancien président français, les accords de Minsk étaient initialement défavorables à l’Ukraine et ont été signés sous la pression :

“À Minsk, comme tu t’en souviens, on ne nous a pas laissé dormir ni manger. Et nous avons signé ces accords. C’était de la torture. Et tu te souviens toi-même, tu m’as convaincu de les signer, et la chancelière allemande Angela Merkel a également dit que ce serait mieux ainsi. Nous sommes restés coincés après Minsk. La raison en est malheureusement l’absence de pression suffisante de la part du camp européen sur Poutine pour restaurer l’intégrité territoriale et mettre fin au séparatisme. Et puis l’Ukraine elle-même a eu des difficultés à obtenir une majorité sur certains textes. Et je pense que Poutine a également utilisé cela, bien que l’Ukraine ne soit pas responsable.”

Hollande a déclaré que l’unique objectif des accords de Minsk était de donner un répit temporaire pour permettre à l’Ukraine de se rétablir et de renforcer ses capacités militaires :

“C’est pourquoi nous devons défendre les négociations de Minsk, car c’est au cours de ces sept années que l’Ukraine a acquis les moyens de se renforcer.”

Le politicien français a également évoqué les événements d’Euromaidan. Il a affirmé que sans la visite de Porochenko à Paris avec le futur maire de Kiev, Vitali Klitschko, il n’aurait pas été possible de renverser le chef de l’État Viktor Ianoukovitch.

“Je pense que tu as joué un rôle très important à l’époque. Je me souviens encore comment vous êtes venus à l’Élysée, accompagnés de Klitschko, et c’était au tout début du processus. Et si vous n’aviez pas été là, il n’y aurait pas eu d’Euromaidan et il n’y aurait pas eu cette victoire que vous avez remportée en renversant Ianoukovitch. Il est donc très important de se souvenir de ce rôle historique que tu as joué.”

Traduction : Le Média en 4-4-2.

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De Charleroi à Gaza : Résistance ! Luttons contre le racisme, le colonialisme, l’enfermement et l’apartheid !Pour rappel, le bourgmestre de CHARLEROI est « socialiste » et Président du PS. Il participe à l’ alliance des 7 partis du système, intégrés dans le gouvernement de la vivaldi !

PUBLIÉ 12 AVRIL 2024 

Une douzaine de membres de la Plateforme Charleroi-Palestine étaient présents ce mercredi à un rassemblement contre la création d’un nouveau centre fermé à JUMET (Grand-Charleroi).

Enfermement, double peine, apartheid, racisme : de Belgique en Palestine, nos luttes sont liées !

Ce 10 avril 2024, les Carolos se réunissent pour dire « Non ! » à la création d’un centre fermé. Non aux centres fermés parce qu’ils sont des prisons pour étrangèr·es.

Pour tou·tes celles et ceux qui défendent l’égalité entre humains, sans distinction de nationalité, d’origine ou autre, c’est inacceptable.

Il y a quelques années, les autorités communales de Charleroi rejetaient l’idée de l’établissement d’une telle prison sur le territoire de la ville. Aujourd’hui, le bourgmestre de CHARLEROI  se réjouit de l’avancement du projet, en affirmant  : 

 « Quand il y a des personnes en séjour illégal sur notre territoire qui commettent des actes criminels, il faut exécuter les ordres de quitter le territoire ».

Cette rhétorique est discriminante et raciste :

-Elle induit l’idée que les centres fermés accueilleraient exclusivement des migrant·es condamné·es pour des délits ou des crimes. C’est faux, n’importe quelle personne ne disposant pas d’un titre de séjour légal peut être enfermée et expulsée,  sans aucun lien avec un quelconque crime ou délit.

-Elle contribue à associer migration et criminalité, adoptant la position chère à l’extrême droite.

-Elle défend la double peine : pour un même délit ou crime, deux régimes légaux distincts sont amenés à s’appliquer – peine de prison pour les un·es, enfermement et expulsion pour les autres.

En Palestine aussi, différents régimes légaux s’appliquent aux un·es et aux autres, sur une base raciste, selon qu’on est israélien·ne ou palestinien·ne :   c’est l’apartheid vécu par la population palestinienne en Cisjordanie, à Gaza ou dans les territoires de 1948. Cet apartheid est l’une des facettes de la colonisation israélienne de la Palestine :

-Différents régimes juridiques et tribunaux ;

-Restrictions d’accès à l’eau, aux infrastructures, aux transports, entrave à la liberté des circulation  pour les Palestinien·nes ;

-Enfermement dans les prisons coloniales : 9.100 prisonniè·res politiques actuellement détenu·es dans les prisons israéliennes, dont environ 200 enfants et adolescent·es.

-Nettoyage ethnique, comme l’illustre la campagne génocidaire en cours.

-Dans les deux cas, une même idéologie préside et permet ces discriminations : une gestion coloniale et raciste des populations non blanches.

De Charleroi à Gaza : Résistance ! Luttons contre le racisme, le colonialisme, l’enfermement et l’apartheid !

Comme lors de chacune de nos actions, nous étions présent.e.s avec un drapeau pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, communiste libanais impliqué dans la résistance palestinienne, détenu depuis 40 ans en France. Georges Abdallah est le plus ancien prisonnier politique en Europe : poursuivons la lutte pour sa libération !

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La MACRONIE devient le pays du McCarthysme, au « Pays des Droits de l’homme »: dire ce que l’on pense, à tort ou à raison, devient un délit, digne d’ emprisonnement, … (Avec l’ appui du PS, et du PCF, apparemment, …). Surtout, si l’on s’oppose au sionisme, et à ses crimes de masse, …

Proche-Orient : la vérité est autorisée en Israël, mais interdite en France.

Régis de Castelnau

En France, il faut faire attention. La liberté d’expression, celle qui devrait être garantie par la Déclaration des Droits de l’Homme et donc par la Constitution, n’existe plus. Alors, le système Macron poursuit méthodiquement son objectif qui est de la détruire. Le pire c’est qu’il est assisté dans cette tâche par une magistrature, qu’elle soit judiciaire ou administrative, qui lui apporte son soutien avec zèle. Alors qu’elle devrait en être la garantie.

Dûment chapitrés pour ce faire par un Dupond Moretti militant acharné des atteintes aux libertés, les parquets ont lancé autour de 650 procédures contre ceux qui osaient s’opposer à la politique israélienne à Gaza en en pointant ses conséquences.

Critiquer le colonialisme israélien et le massacre des civils gazaouis, reconnaître au Hamas le statut de force de résistance à l’occupation, c’est de « l’apologie du terrorisme », interdit ! Terrorisme 7 octobre 2023 !

Ils ont été suivis vaillamment par les juges du siège, intraitables dans leurs condamnations.

Parmi des centaines d’autres, on retiendra celle qui est tombée sur Mohamed Makni âgé de 73 ans, élu municipal d’Échirolles dans la banlieue de Grenoble, par ailleurs connu localement pour ses engagements pour la laïcité. Il a donc été poursuivi pour avoir qualifié des attaques du Hamas du 7 octobre « d’actes de résistance évidents ». Ce qui droit international ou pas, l’expression a été qualifiée par le juge : « d’un acte d’apologie du terrorisme évident » !

Sur la réalité de ce qu’il s’est passé le 7 octobre, les polémiques vont bon train, même et surtout en Israël. Qu’à cela ne tienne, le tribunal correctionnel, lui le sait. Probablement parce que c’est Meyer Habib qui leur a dit. Et en conséquence Dura lex, sed lex, force doit rester à la loi, Monsieur Makni a été condamné à quatre mois de prison avec sursis, il sera donc fiché S et devra aviser les forces de police de tous ses changements de domicile…

( https://fr.wikipedia.org/wiki/Meyer_Habib ).

Pour faire bon poids et courageusement, son parti (PS) l’a exclu pendant que le maire d’Échirolles (PCF) lui retirait sa délégation

L’impartialité en bandoulière, les mêmes parquetiers ont regardé ailleurs pendant que racisme décomplexé, et appels à l’extermination des Palestiniens, résonnaient sur les chaînes d’info de Cnews à I24. On aurait pu penser que cela méritait aussi un petit traitement judiciaire. Mauvaise pioche, là curieusement, il y a eu zéro procédure.

L’histoire d’Échirolles est terrible en ce qu’elle révèle le message humiliant envoyé à ces immigrés investis dans la vie de la cité et travaillant pour l’intégration. « Vous n’êtes pas et vous ne serez jamais des citoyens de plein exercice ».

À la lumière de cette jurisprudence, on peut imaginer que Tom Phillips, aurait été poursuivi s’il s’était exprimé en France. Le problème est que, ce diplomate britannique et ancien ambassadeur en Israël et au Royaume d’Arabie saoudite, très favorable à l’État d’Israël, a écrit le 9 avril dans le quotidien israélien Haaretz.

Et que Tom Phillips nous a-t-il dit ? Que le Hamas avait réussi à atteindre ses objectifs : « obtenir la libération du plus grand nombre possible de Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes, et s’affirmer à nouveau comme une force avec laquelle il faut compter [….] Il a survécu à l’assaut des forces de défense israéliennes bien plus longtemps que dans toute autre guerre menée par Israël affaiblissant de façon considérable le statut dissuasif tant vanté d’Israël. En bref, et avec des conséquences potentielles à long terme redoutables pour Israël, Tsahal ne semble plus invincible [….] Mais la victoire finale du Hamas réside en la vitesse fulgurante de la délégitimation d’Israël après le 7 octobre 2023 aux yeux de nombreuses personnes dans le monde ».

L’examen de la presse internationale, en particulier celle des États-Unis démontre que cette analyse est partagée, y compris et surtout en Israël.

Mais pas en France où à quelques exceptions près la presse système continue à se déshonorer. Sans parler bien sûr de la justice qui aurait poursuivi pour « apologie du terrorisme » quiconque se serait avisé de dire la même chose.

Cela explique, l’inquiétude, quand ce n’est pas la panique de ceux qui sans mesurer la dimension morale de la catastrophe, soutiennent Netanyahu quoi qu’il arrive.

Mais aussi, et c’est beaucoup plus respectable, l’angoisse de ces juifs attachés à Israël devant l’impasse dans laquelle les fanatiques du gouvernement israélien ont entraîné ce pays.

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Élections : La Corée du sud renacle à participer à une OTAN bis !

Lee Jae-myung, principal chef d’opposition du Parti démocrate (au centre), s’adresse aux journalistes après avoir regardé à la télévision les résultats des élections législatives.

Séoul, Corée du Sud, mercredi 10 avril 2024.

On ne peut pas faire des analogies pures et simples entre la situation coréenne et ce qui se passe en Europe, ne serait-ce que parce que les relations complexes avec le japon et la Corée du nord sont pour la jeune génération à la fois importantes mais dépassées par la dénonciation de conditions de vie, de logement, insupportables.

Cependant si l’on considère non seulement cette élection mais la visite de l’opposition taiwanaise à Pékin, et même les “états d’âme” des milieux d’affaire japonais, on s’aperçoit des difficultés réelles que les É1tats-Unis ont a constituer l’équivalent de la soumission otanesque en Europe en Asie.

En Corée du sud, l’opposition de centre gauche arrive largement en tête, mais sans pouvoir totalement empêcher la majorité discréditée de continuer à gouverner en exerçant son droit de veto et sans pouvoir destituer le président Yoon inféodé aux USA et au japon, alors que ce que c était le but officiel de la campagne de Lee Jae-myung qui est le grand vainqueur et qui va poursuivre son assaut jusqu’aux présidentielles en ne craignant visiblement pas une nouvelle agression qui a failli le tuer…

On mesure qu’il n’y a pas qu’en Amérique latine que l’assassinat de leaders de l’opposition est le recours des USA et leurs protégés.

En Corée du Sud, l’opposition de centre-gauche arrive largement en tête des élections législatives de ce mercredi 10 avril 2024 et qui obtient 176 des 300 sièges de l’Assemblée nationale, selon des résultats presque complets du dépouillement.

Le président Yoon Suk Yeol se trouve donc en difficulté pour les trois dernières années de son mandat. Le chef du parti démocrate, Lee Jae-myung, apparaît comme le grand vainqueur de ces élections.

Le principal parti d’opposition de Corée du Sud a certes remporté une large victoire lors des élections législatives mais il n’a pas atteint une « super-majorité » de 200 sièges sur 300, qui aurait été suffisante pour contrer le droit de veto du président Yoon, voire pour le destituer. Le Parti du pouvoir au peuple (PPP) de M. Yoon et un parti allié devraient obtenir une centaine de sièges, au lieu de 114.

Un autre parti semble avoir grignoté les deux grandes formations, il s’agit de Reconstruire la Corée, fondé il y a quelques semaines par l’ancien ministre de la Justice Cho Kuk, visé par des accusations de corruption qu’il nie. Il aurait obtenu entre douze et quatorze sièges.

Un coup dur pour le président conservateur Yoon Suk Yeol

Ces élections législatives sont considérées comme un référendum de mi-mandat pour le programme conservateur du président Yoon Suk Yeol. Pour l’analyste politique Yum Seung-yul, « les chiffres d’aujourd’hui montrent la forte colère des gens contre Yoon pour ses deux années de gouvernance ». « Et s’il ne changeait pas, même avec ce résultat caractéristique aux élections ? Je pense qu’il y aura encore plus de colère publique et cela m’inquiète », a-t-il ajouté auprès de l’AFP.

Élu de justesse en 2022 face à M. Lee, M. Yoon a mené une politique de fermeté à l’égard de la Corée du Nord tout en renforçant l’alliance de son pays avec les États-Unis et en se rapprochant du Japon, ancienne puissance coloniale avec laquelle les querelles historiques sont nombreuses. Mais l’absence de majorité parlementaire l’a déjà empêché de mettre en œuvre son programme de droite et depuis le début de sa présidence, sa cote de popularité n’a jamais décollé, restant souvent autour de 30%.

Lee Jae-Myung est issu d’un milieu modeste et il a pris racine dans le paysage politique du pays depuis quinze ans, Lee Jae-Myung a été maire, gouverneur et candidat à la dernière présidentielle qu’il a perdue de peu. Son image a fait le tour du monde en janvier dernier, grièvement blessé il y a trois mois après avoir été poignardé au cou par un opposant politique.

Les Sud-Coréens, eux, le connaissent surtout pour son combat contre les inégalités. Il a rendu gratuit les soins pour les femmes enceintes dans la province qu’il a gouvernée et lancé le premier fonds d’aide du pays pendant la crise du Covid-19. Mais Lee Jae-Myung est aussi lié à une ribambelle d’enquêtes et de scandales de corruption. Il est impliqué dans une affaire de contournement des sanctions contre la Corée du Nord et accusé d’avoir mal géré la ville dont il a été le maire, provoquant la perte de 15 millions de dollars.

Ces déboires ne l’ont pas pour autant empêché de mener une bataille acharnée qui met en cause de manière radicale M. Lee et M. Yoon qui mériteraient selon lui l’emprisonnement pur s’être livrés aux milieux d’affaire et au Japon et visiblement l’agression dont il a été victime ne l’a pas apeuré. Avec la large victoire de son parti, Lee Jae-Myung vise plus que jamais l’élection présidentielle de 2027.

Illustration de ce qu’est la politique de l’actuel gouvernement de Corée du sud..

Au titre de ce que peut faire le parti coréen au pouvoir au sud, je me permets d’ajouter cette anecdote qui vient d’arriver à un scientifique russe invité dans un colloque officiel en Corée du sud. Cette anecdote illustre la manière dont tout en pesant sur les conditions de vie et d’études des jeunes coréens du sud, en aggravant les conditions des liens entre familles du nord et du sud, ce gouvernement a cru bon d’agir (il n’y a guère que madame Hidalgo et les Glucksmaniens et LCI pour nous inviter à ce genre de choses comme “une ligne politique ».)

Artyom Oganov, chimiste russe et membre de l’Académie des sciences de Russie, a été invité à donner une conférence au Congrès géologique international qui se tiendra en août en Corée du Sud à condition qu’il cache son pays d’origine : dire qu’il n’est pas de la Fédération de Russie.

Bien qu’en principe il n’y ait pas eu une telle condition, selon le scientifique, il y a deux jours, il a reçu une demande des organisateurs pour participer dans une condition neutre ou d’un autre pays. La lettre était accompagnée d’un dossier avec un drapeau ukrainien et un texte condamnant l’opération militaire spéciale et admirant les scientifiques qui ont quitté la Russie.

Oganov A. a réagi : « J’ai refusé de le faire : on ne peut pas se laisser humilier. On ne peut pas faire de la science un outil de discrimination. ❗️« . De tels actes de la communauté scientifique sont une preuve supplémentaire que la guerre contre les Russes est menée dans le monde entier et que la société occidentale tolérante n’est pas tolérante du tout, mais ouvertement raciste.

C’est ce que dit à sa manière la Corée du nord, quel que soit l’opinion que l’on a sur les dirigeants Coréens du nord on ne peut pas ignorer la nature immonde de ce qui se pratique dans les pays et régimes vassaux des USA .

https://histoireetsociete.com/2024/04/11/la-coree-du-sud-renacle-a-participer-a-une-otan-bis/ .

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La Russie envoie de nouveau une cargaison de pétrole à Cuba, en entente avec le Mexique…

La Russie envoie une cargaison de pétrole à Cuba, entente avec le Mexique…

9 avril 2024

  • Si dénoncer l’OTAN et le rôle de l’UE devrait être l’axe fondamentale de la campagne européenne de la gauche et des communistes, il est évident que cela doit s’accompagner d’une solidarité sans faille envers les pays qui jouent un rôle essentiel, au-delà de l’UE dans le bras de fer qui s’est instauré au plan géopolitique.
  • Nous devons mieux comprendre le rôle de la Chine, mais également ce qui se joue dans toutes “les régions” de la planète et la convergence non pas “contre” l’occident hégémonique, mais pour tenter d’échapper à son mode de destruction.
  • Le soutien à Cuba, une des clés de la résistance mondiale, est perçu comme un devoir “moral”, mais aussi comme une nécessité du combat collectif.
  • Est-ce un hasard si aujourd’hui alors que les progressistes mexicains, au premier rang desquels des femmes héroïques, affrontent les USA (et leurs vassaux dans leur campagne électorale pour la présidence mais aussi les agents vendus à l’impérialisme comme en Équateur), qui s’entendent avec la Russie pour approvisionner Cuba.
  • Dans un autre article, nous montrons que la Chine agit également.
  • Par parenthèse, si le gouvernement d’extrême-droite israélien soutient les pires gouvernements, les plus inféodés aux USA, les plus ouvertement fascistes, racistes, il y a aussi des leaders d’origine juive comme Maduro ou la candidate à la présidence mexicaine qui revendiquent la dénonciation du massacre génocidaire à Gaza.
  • Nous sommes partout obligés de retourner aux fondamentaux comme l’a toujours fait Cuba. N’oubliez pas si vous ne l’avez pas fait de verser à Cuba coopération votre contribution. (note de Danielle Bleitrach histoire et societe)

La Russie a envoyé un navire à Cuba avec 650 000 barils de pétrole brut, d’une valeur de près de 50 millions de dollars, pour atténuer sa crise énergétique. Les pannes d’électricité affectent la moitié du territoire cubain et se sont étendues à plus de 10 heures par jour 1. Cette livraison pourrait contribuer à soulager la grave pénurie de carburant à Cuba.

En outre, le Mexique a également joué un rôle en envoyant le pétrolier mexicain Bicentenario, dont la cargaison est estimée à 265 000 barils, au port de La Havane. De plus, le superpétrolier Limo, battant pavillon camerounais et en provenance de Russie, est arrivé au port de Matanzas avec une cargaison estimée à 800 000 barilsCes livraisons de pétrole pourraient améliorer la situation à Cuba, qui traverse actuellement sa pire crise économique en trois décennies, avec des pannes d’électricité et des pénuries alimentaires récurrentes 2.

Bien que Cuba ne produise qu’un tiers du carburant qu’elle consomme chaque jour, ces récentes livraisons pourraient permettre à l’offre de pétrole de revenir à un niveau acceptableLa capacité de traitement de la raffinerie de La Havane est d’environ 22 000 barils par jour, ce qui signifie que la capitale peut être approvisionnée jusqu’à trois semaines 2. La Russie et le Mexique ont ainsi apporté un soutien crucial à Cuba dans cette période difficile.

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22 février 2024 : 10e anniversaire du conflit en Ukraine

https://pardem.org/22-fevrier-2024-10e-anniversaire-du-conflit-en-ukraine .

Par Joël Perichaud, Secrétaire national du PARDEM aux relations internationales

C’est le « narratif » officiel, celui des politiques, des gouvernements, des parlements, de l’Union européenne, des États-Unis et de tous les médias qui reprennent sans broncher les « éléments de langage » qu’ils reçoivent en jets continus dans leurs rédactions.

La Russie, enfin son chef, fou, malade et cruel, un vrai dictateur, s’est réveillé au matin du 22 février 2022 après un cauchemar épouvantable et insensé, un délire paranoïaque : l’OTAN, les États-Unis et leurs amis intimes de l’Union européenne voulaient écraser la Russie, son régime, et l’astreindre à devenir vassale des occidentaux.

Oh ! Le dingue ! Pof Pof ! Poutine, énervé, mal en point, quasi dément, lance vite fait ses armées contre la douce et blonde Ukraine.

Horreur ! La Russie veut envahir ce pays si pacifique, c’est sûr. Impossible de rester les bras baissés. L’Occident ne laissera pas commettre un tel crime. La machine est lancée. Solidarité ! Solidarité ! Envoyons le pognon, les munitions, les armes, les conseillers en guerre, et les chars, et les drones. Ce sera le prix de la défense de la tant chérie démocratie dont le modèle le plus exemplaire est incarné par les États-Unis et que l’Ukraine veut garder (la démocratie). Tous ensemble ! Tous ensemble !

Et ceux qui n’ont pas encore franchi le pas le feront : ils rejoindront le camp du bien, l’Otan. Punissons, sanctionnons, épuisons l’économie russe, gelons leurs avoirs à l’étranger, confisquons les intérêts de ces avoirs, privons-la de nos euros et dollars en cessant de leur acheter du gaz.. On se débrouillera sans. Quitte à faire exploser la dette publique. Quitte à faire payer les populations occidentales. Quitte à ce que des millions d’Ukrainiens quittent leur pays.

Que les hommes, ô valeureux patriotes, montent au front, sous les viva des députés et des gouvernements occidentaux bien au chaud dans leurs cénacles. Leur chef est si magnifique. Cet ancien acteur, pas trop dans le besoin, se pare des habits ad’hoc : tee-shirt et pantalon de terrain, devenus son uniforme international.  

D’ailleurs la Russie sera écrasée en quelques semaines, la guerre, comme toutes les autres n’est-ce pas, ne durera pas. Et l’UE ouvre grand ses frontières à ces femmes et enfants qui veulent quitter leur pays. Et les peuples de l’UE leur ouvrent grand les bras pour les loger, les soigner, les nourrir et même leur permettre d’accéder rapidement à un emploi. Quitte à déroger aux règles de l’UE puisque l’Ukraine n’en est pas membre.


Face au cauchemar poutinien, le rêve occidental est porteur de démocratie, d’humanité, de solidarité, de partage, de courage, de force… C’est vendeur et permet à chacun de se croire un peu un héros qui va se cailler les miches car le prix du gaz et de l’électricité (indexé sur le prix du gaz) c’est lui qui va le payer. Mais quoi, on ne va pas jouer les pleutres, les petits bras, les égoïstes. Tous solidaires les peuples pour sauver les Ukrainiens des griffes de l’envahisseur !


Sauf que… tout cela est une mise en scène de sit-com. La réalité est bien autre.
Nous vous proposons de remonter le fil de l’histoire. Vous serez donc assez curieux pour comprendre pourquoi le conflit dure ?

En réalité, historiquement, la “question ukrainienne” peut se diviser en 4 périodes : de 1945 à 1956 une guerre de sabotage et de terrorisme, de 1956 à 1990 une “accalmie”, de 1990 à 2014, un conflit latent, à partir de 2014, une nouvelle guerre. En 2022 la réaction de la Russie.

Selon le récit US-OTAN-UE-Kiev, avant le 24 février 2022, tout n’était en Ukraine que paix, calme et volupté. Mais ce jour-là, sans justification et sans préavis, comme un éclair dans un ciel serein, Poutine envahit l’Ukraine innocente. Consternation et incompréhension. Ah! les méchants Russes ! Heureusement, le camp du bien avec, à sa tête, les USA champions de la démocratie et bons samaritains, voleront au secours de la victime. Depuis, les États-Unis avec la charitable Union européenne (UE), sont la source inépuisable de dollars, d’euros, d’armes, de “conseillers” de l’OTAN et de volontaires y compris néonazis.

Rappelez-vous. Selon la petite cinquantaine de pays inféodés aux USA et pompeusement auto-proclamés ‘l’Occident”, le conflit ne devait durer, au plus, que quelques semaines et saigner la Russie pendant que les “sanctions économiques” la mettraient K.O (cf. fanfaronnade de Bruno Le Maire…) et ouvriraient la voie à un “soulèvement populaire” contre Poutine sur le modèle des “révolutions colorées”….

C’était, et c’est encore, le récit officiel ressassé ad nauseam par les gouvernements des pays membres de  l’UE et leurs médias aux ordres. Seule la propagande pro-USA-OTAN-Kiev, en effet, est permise. La pensée unique s’impose en réduisant au silence toutes les autres, y compris par la censure (exemple, l’interdiction de Russia Today-RT). La pensée politiquement correcte se présente fièrement comme la défense de la démocratie et de “valeurs”, sans jamais les préciser d’ailleurs.

Logique. Car dans le culte de l’instantané et dans la propagande, il n’y a pas d’Histoire. Les événements surviennent comme des apparitions soudaines ou des faits aléatoires répondant à des impulsions spontanées. Le rôle des “bons” (USA, OTAN, UE avec ceux qui s’alignent) et celui des “méchants” (ceux qui tiennent tête aux “bons”) sont figés d’avance. Rien d’autre. Il est donc facile de faire croire avec ce raisonnement simpliste et déformant, qu’un conflit ne commence qu’au moment où les “méchants” ripostent. Les actions provocatrices qui précèdent sont passées sous silence et ainsi effacées de l’histoire et de la mémoire individuelle et collective. Parfois certains, rares, tentent bien de défendre une autre analyse telle que « il s’agirait d’un putsch commandité par le camp occidental pour un changement de régime (« regime change ») et la prise de pouvoir par des “démocrates” qui mettrait la Russie sous la coupe de l’impérialisme états-unien. » Accusés immédiatement d’être des suppôts de Poutine, montrés du doigt par l’écrasante majorité des partis politiques, le gouvernement français et des médias, leurs voix sont étouffées, jusqu’à la censure.

Le 24 février 2022 devient donc la date officielle du début du conflit en Ukraine. Les rôles des protagonistes sont distribués : celui de la responsabilité des gouvernements occidentaux comme initiateurs du conflit en Ukraine disparaît. Le scénario est ainsi mis au point :  un envahisseur sanglant est désigné tandis que l’Occident, bon camarade au cœur généreux, occupe spontanément le rôle du “défenseur” de l’Ukraine. Quitte à abandonner toute démarche diplomatique visant à rétablir la paix, l’argent coulera à flot pour armer les Ukrainiens envoyés dans les tranchées, où certains n’ont pas été relevés depuis deux ans !

Pourtant, pour qui s’est déjà intéressé aux conflits militaires, le déclenchement des guerres puise toujours ses racines dans une multitude de causes et s’annonce via plusieurs événements. C’est bien ce que nous allons montrer dans la suite de ce texte.

Repartons donc du début puisque historiquement, la “question ukrainienne” peut se diviser en 4 périodes : de 1945 à 1956 une guerre de sabotage et de terrorisme, de 1956 à 1990 une “accalmie”, de 1990 à 2014, un conflit latent, à partir de 2014, une nouvelle guerre qui ne dit pas son nom.

1945 : L’origine du conflit

Dès 1945, l’ancêtre de la CIA, l’Office of Strategic Services (OSS – service de renseignement en temps de guerre, créé par F. D. Roosevelt après Pearl Harbor), recrute des nazis allemands et leurs collaborateurs ukrainiens. L’un des plus connus est Reinhard Gehlen, chef du service des renseignements à l’Est, promu Général  du IIIe Reich à 42 ans, fondateur et chef du Bundesnachrichtendienst (BND – services de renseignements ouest-allemands) jusqu’en 1968. Il met son réseau d’agents en Europe de l’Est au service des USA, évitant ainsi la peine de mort qu’il méritait. Notons que Gehlen а intégré dans ses troupes une ribambelle d’anciens nazis et même de criminels nazis. Tous ses “employés” recevaient une nouvelle identité. Parmi les plus connus, Alois Brunner, proche d’Adolf Eichmann, et Klaus Barbie, ancien chef de la Gestapo à Lyon. La CIA elle-même estime que les anciens membres du NSDAP (Nationalsozialistische Deutsche Arbeiterpartei – Parti national-socialiste des travailleurs allemands, le parti d’Hitler), du SD (Sicherheitsdienst des Reichsführers SS – (service de la sécurité du Reichsführer-SS, abrégé en SD) de la Gestapo (acronyme de Geheime Staatspolizei – Police secrète d’État) et des officiers de la SS représentaient jusqu’à 28% du personnel…


L’Ukrainien Stepan Bandera, l’un des dirigeants de l’Armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA) également chef de file de la fasciste Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN-B), qui collabore avec l’Allemagne nazie en créant la Légion ukrainienne sous commandement de la Wehrmacht, rejoint Gehlen en Allemagne et, avec son organisation, mène une guerre sanglante contre l’URSS en Ukraine, alors territoire soviétique. Finalement l’URSS l’emporte et Bandera est assassiné en 1959.
La situation se stabilise jusqu’en 1991.

1991 et les tensions qui s’ensuivirent

Le démembrement de l’URSS, officiellement le 26 décembre 1991, donne naissance à une Ukraine indépendante, reconnue par la Russie et avec laquelle elle entretient de bonnes relations économiques. Entre autres accords, la Russie vend du gaz à l’Ukraine et lui verse des droits pour le gaz russe qui transite par l’Ukraine vers d’autres pays. La Crimée, qui a obtenu en 1991 le statut de République autonome de Crimée au sein de l’Ukraine indépendante (Sébastopol devenant une ville à statut spécial), reste aux mains de l’Ukraine et ce malgré le référendum de janvier 1991 favorable au maintien dans l’URSS. La Russie conservera, par traité, la base navale de Sébastopol, essentielle pour sa défense en mer Noire.

Mais, contrairement aux engagements des Occidentaux (1), le processus enclenché en 1991 se poursuit par une politique états-unienne de mainmise sur les pays de l’Est, ex-membres du bloc soviétique. Fondée en 1949, l’OTAN est de fait une alliance militaire contre l’URSS dirigée par les États-Unis. Malgré la chute du mur et la disparition de l’URSS, elle est maintenue comme instrument de contrôle de l’Europe et d’intervention militaire. Ce fut le cas en 1999, lors du bombardement de la Serbie (Opération Force alliée 23 mars-10 juin 1999), et hors de l’Europe : en Afghanistan de 2003 à 2021, en Libye en 2011.

Qui sait ou se souvient, qu’en 2000 la Russie avait envisagé, pour sa sécurité,  d’intégrer l’OTAN ? Mais celle-ci, demeurant une alliance militaire antirusse sous la direction des USA, refuse l’adhésion de la Russie tout en continuant son expansion militaire vers les frontières de la Russie par l’intégration des ex-pays du Pacte de Varsovie. L’OTAN prend ainsi un caractère menaçant pour la Russie. En 1999, la Pologne, la Tchéquie et la Hongrie entrent dans l’OTAN. En 2004, c’est au tour des trois pays baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie), de la Slovaquie, de la Slovénie, de la Roumanie et de la Bulgarie. Il suffit de regarder une carte pour comprendre que l’entrée de  l’Ukraine dans “l’Alliance” serait pour l’OTAN le bon moyen d’accéder à toute la frontière sud de la Russie. « Arracher » Sébastopol de la Russie permettrait de mettre en péril ses voies maritimes de la mer Noire et neutraliserait ses capacités balistiques de riposte par l’installation de missiles états-uniens, à quelques minutes de Moscou. Inacceptable pour n’importe quel État souverain !

Le 21 novembre 2004, jour du deuxième tour de l’élection présidentielle en Ukraine et de la victoire de Viktor Ianoukovytch, débutent des manifestations soutenues par les États-Unis. C’est le début de la “révolution orange”, déclenchée pour effectuer un changement de régime (regime change), véritable coup d’État pour faire basculer l’Ukraine dans le camp occidental. Car, n’en déplaise à certains, il est établi que ces manifestations ont été organisées en particulier par deux groupuscules, Znayu et Pora, grâce au financement de la National Endowment for Democracy (NED) faux-nez de la CIA ; de la United States Agency for International Development (USAID), agence officielle du gouvernement des États-Unis ; de la Westminster Foundation for Democracy (fondation britannique financée par le bureau des affaires étrangères et du Commonwealth (communément appelé Foreign Office) et de Freedom House, ONG historiquement liée à la World Anti-communist League (WACL – Ligue anticommuniste mondiale, rebaptisée en 1990 Ligue mondiale pour la liberté et la démocratie) ; du mouvement Resistance International, ainsi qu’à des organisations gouvernementales telles que Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL – station de radio et groupe de communication privé financés par le Congrès des États-Unis) ou encore, la Central Intelligence Agency (CIA, agence centrale de renseignement) chargée de fournir et d’analyser des “informations”, c’est-à-dire  d’espionner les gouvernements, les entreprises et les individus de tous les pays du monde pour le compte du gouvernement américain et conduire des opérations clandestines à l’étranger.

Rappelons que les groupuscules Znayu et Pora ont des liens avérés avec le mouvement Otpor qui avait réussi à faire chuter l’ex-président serbe Slobodan Milošević (juillet 2000 ) et était déjà impliqué dans la “révolution des roses” géorgienne de novembre 2003, ainsi que dans les tentatives de renversement du régime biélorusse (2001 et 2004). Ne passons pas sous silence les financements des organisations comme le Konrad Adenauer Institut, proche de l’Union chrétienne-démocrate d’Allemagne (CDU) d’Angela Merkel, de l’Open Society Institute du milliardaire George Soros, du National Democratic Institute for International Affairs, think tank du Parti démocrate américain… Cette liste n’est pas exhaustive.
En appui des troubles et “révolutions colorées” organisées, l’OTAN formule des projets d’intégration de la Géorgie, située dans la zone sensible au sud de la Russie. Le pouvoir installé à Tbilissi par la “révolution des roses” de 2003 la réclame. L’expansion de l’OTAN se poursuit dans les Balkans en 2009, 2017 et 2020. L’OTAN passe de 12 membres fondateurs en 1949 à 16 membres en 1990, puis à 31 en 2020. Avec la disparition de l’URSS, l’OTAN double donc le nombre de ses pays membres.
Si, en 1990, on célébrait faussement  la fin des blocs, dans les faits, on assistait à l’absorption d’un bloc par l’autre. Car, aussitôt admis, les pays membres voient s’ouvrir sur leur sol des bases militaires de l’OTAN, de facto étasuniennes.

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extension de l'OTAN

Désillusions de la Russie post soviétique

À la fin de la guerre froide, la Russie finit par abandonner l’illusion que sa conversion au capitalisme pouvait lui permettre d’accéder au statut de partenaire de l’Occident. Elle réalise, à ses dépends, qu’elle n’est considérée que comme une vassale. Alors même que le capitalisme sauvage des années 1990 éclatait au grand jour, les Russes, étant plongés dans la misère, sont parfois contraints de vendre leurs chaussures sur les trottoirs pour se nourrir. L’État “libéral” n’est alors que le remplacement de l’État soviétique par la jungle des oligarques, du grand banditisme et du capital étranger. Copier l’Occident et intégrer la mondialisation US seront vus pour ce qu’ils sont : un miroir aux alouettes.

Ces désastres stratégiques, politiques, économiques et sociaux russes expliquent l’émergence de Vladimir Poutine sur la scène politique. Car s’il est à l’époque “occidentalisant” comme les autres dirigeants post-soviétiques, il doit, comme des millions de Russes, se rendre à l’évidence : déchéance du pays et drames économique et social sont la réalité. Toute la politique de Poutine consiste alors à restaurer l’État et à remettre la Russie sur pied. Son succès sur tous ces plans lui vaut sa popularité en Russie et la détestation profonde, viscérale, de l’impérialisme étasunien et de ses affidés européens qui ne peuvent admettre qu’un pays défende sa souveraineté et ses intérêts. Pour les USA et l’UE, le « Far Ouest russe », faible et corrompu de l’ivrogne Eltsine était bien plus préférable et profitable.

L’avancée de la pieuvre otanienne alarme la Russie qui multiplie alors les appels à l’Occident. Elle demande à être écoutée, qu’il soit tenu compte de ses besoins de sécurité, que ne soit pas poursuivie la dangereuse expansion de l’OTAN, que lui soit reconnu le droit de penser en termes de sécurité collective et pour tous, etc. En février 2007, à Munich, Poutine prononce un discours, devenu une référence. Il critique l’unilatéralisme étasunien et rappelle que la souveraineté des États et le droit international sont bafoués par « l’unique superpuissance » . Rien n’y fait. Les États-Unis continuent à entretenir le mythe : ils seraient un pays “exceptionnel » et “indispensable ». La « fin de l’histoire » aurait sonné, la mondialisation serait le bonheur des peuples, la disparition des États souverains (excepté les États-Unis), serait le seul horizon de l’humanité, etc. Avançant inexorablement, intervenant partout dans le monde sous divers prétextes discutables, voire inventés, (guerre contre le terrorisme, défense des droits humains et de la démocratie, lutte contre un dictateur, etc.), les États-Unis veulent absorber le monde entier dans leur impérialisme planétaire… La Russie ne serait qu’une variable négligeable à acculer dans ses derniers retranchements pendant qu’ailleurs les USA déroulent sans interruption de multiples opérations à caractère expansionniste.

2008 : Conflit armé entre la Géorgie et la Russie

En 2008, une crise financière et économique, générée par les États-Unis, touche l’ensemble du monde et écorne le mythe de la mondialisation heureuse et des bienfaits de l’hégémonie étasunienne. Au même moment, les économies “dirigées“, partiellement ou entièrement, de la Chine et de plusieurs pays du Sud, montrent leur dynamisme. Le modèle néolibéral est discrédité.

Sur le plan stratégique, la Russie (Dmitri Medvedev) réagit pour la première fois militairement, le 8 août 2008, lorsque ses troupes sont attaquées par le pouvoir géorgien issu de la “révolution des roses” de novembre 2003. Ce jour-là, le président Mikheil Saakachvili avait décidé d’un assaut sur Tskhinvali, la capitale de l’Ossétie du Sud, visant les points stratégiques défendus par un bataillon russe. Ce fut la “deuxième guerre d’Ossétie du Sud” qui se solda par un échec cuisant du gouvernement géorgien. De fait, cette intervention représente la première véritable réaction de la Russie après des années de paralysie face aux brimades internationales qu’elle subit. La déroute des forces géorgiennes signale la détermination de la Russie à protéger ses frontières et met un coup d’arrêt aux projets d’expansion de l’OTAN.
Au passage, rappelons que Saakachvili (président de janvier 2004 à octobre 2012) avait “ouvert” l’économie géorgienne au capitaux américains et “européens”, mis en œuvre une politique pro-occidentale et demandé l’adhésion de la Géorgie à l’OTAN…

Pourtant, à cette époque, la Russie n’est toujours ni hostile ni belliqueuse envers l’Occident. Elle continue de plaider, de faire appel à la raison, au sens de l’intérêt général… A-t-elle conscience de l’intensité de l’hostilité occidentale à son encontre ? On peut en douter.  Elle pratique une diplomatie classique, de diplomates à diplomates, loin de la “communication”, de la démagogie, du sensationnalisme et du tapage médiatique occidental. Alors que la Russie est vitupérée et traînée publiquement dans la boue par les gouvernements étasuniens et de l’UE à jet continu et sur tous les sujets, Sergei Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères parle encore de « nos partenaires occidentaux »… 
La Russie perdra ensuite toute illusion occidentaliste. Dans les faits, elle ne sera jamais acceptée dans le “camp occidental” car elle refuse de renoncer à sa souveraineté. C’est cela qui en fait une “bête noire”  pour le monde unipolaire voulu par les USA, mais aussi un exemple pour d’autres pays attachés à leur indépendance nationale. Le rejet de la Russie depuis 1990, formalisé par l’Occident depuis le début des années 2010 a ouvert la phase actuelle qui a abouti à l’affrontement militaire en Ukraine.

L’OTAN ouvre le front sud : Lybie, Syrie, Irak

Tout en subissant la pression de l’OTAN à l’Ouest, la Russie a été est humiliée par l’attaque de l’OTAN contre la Serbie en 1999, sans mandat de l’ONU. Elle a assisté à l’installation des États-Unis en Afghanistan en 2001 et vu apparaître un autre danger : la militarisation des  réactionnaires ”révolutions colorées”.

Puis, en 2011, profitant des révoltes arabes, les États-Unis, leurs affidés et son bras armé l’OTAN, abattent directement les régimes des pays arabes qui échappaient encore à leur emprise. Ils attaquent militairement la Libye en détournant le mandat accordé par le Conseil de sécurité de l’ONU. La Russie qui, comme les autres membres, a voté pour un mandat de protection des populations, se rend compte de la supercherie : le mandat initial est transformé par l’OTAN en feu vert pour renverser le régime et assassiner Muammar Kadhafi (à la grande joie de Nicolas Sarkosy). La Russie prend alors conscience, un peu tard, qu’elle a été instrumentalisée et que la résolution votée donnait une couverture juridique aux interventions impériales occidentales.
Une coalition (États-Unis, Grande-Bretagne, France, Turquie, Arabie saoudite, Qatar, Israël) déclenche une guerre pour effectuer un changement de régime en Syrie. Il ne faut pas se méprendre. Les “Occidentaux” ne veulent pas détrôner un “dictateur” pour apporter la démocratie au peuple syrien mais attaquent directement un allié de la Russie. En effet, si la démocratie avait été l’objectif des Américains, de la Grande-Bretagne, de la France et mettons de la Turquie, ils auraient dû envahir depuis longtemps leurs propres alliés : Arabie saoudite, Qatar et Israël. Les faux arguments de la démocratie et de la chute du “tyran” Bachar el-Assad sont avancés pour leurrer l’opinion. La véritable raison reste dans l’ombre : porter atteinte aux intérêts de la Russie dans la région.

Le 22 mai 2014, à l’ONU, la Russie et la Chine usent de leur veto pour empêcher le Conseil de sécurité d’avaliser une attaque aérienne occidentale en Syrie, mais la guerre aura quand même lieu… par d’autres moyens. Tirant l’unique leçon de leur échec à contrôler l’Irak qu’ils occupent depuis 2003, et aux pertes qu’ils subissent, les États-Unis choisissent alors de mener les futures guerres par procuration, d’envoyer “au casse-pipe” des supplétifs disponibles pour faire le sale boulot. En Syrie, la mission sera  confiée aux djihadistes de tous poils sur le modèle employé en Tchétchénie contre la Russie durant les années 1990. Dans ce scénario étasunien, l’installation de djihadistes à Damas devait mettre le feu à toute la région, et s’étendre ainsi à la Russie par le biais de manipulations de ses populations musulmanes, qui, incapables de vaincre, appelleraient leurs parrains étasuniens, britanniques et français à effectuer des bombardements. Un scénario connu.
C’est pourquoi, en 2013, une attaque chimique, sous faux drapeau, avait été montée de toute pièce pour provoquer une intervention US. Mais le peuple étasunien, échaudé par le coûteux fiasco en Irak, fait hésiter Obama qui finira, en saisissant la porte de sortie offerte par V. Poutine, par renoncer à attaquer la Syrie. 
Le chaos antirusse n’ayant pu être répandu depuis la Syrie, les USA provoquèrent alors, à partir du 21 novembre 2013, les manifestations de Maïdan à Kiev. L’encerclement de la Russie à l’ouest et dans les Balkans n’a pas pu se compléter par le volet sud, mais les conflits générés par les États-unis en Syrie et en Ukraine ont la même cible : la Russie.

2014 “révolutions de couleur” financées par les États-Unis

Suivant la recette bien rodée des “révolutions de couleur”, des agitateurs du groupe Pravyï sektor (Secteur droit) ont fait dégénérer les manifestations en violence… En effet, pour que l’appel occidental à renverser un pouvoir  légitime soit admis, il faut un bon prétexte : que le sang coule. Des tireurs embusqués (snipers) ouvrent donc le feu depuis (notamment) l’Hôtel “Ukraina” et abattent autant de manifestants que de membres des forces de l’ordre, dans l’espoir de les inciter à s’entretuer, pendant que  l’accord franco-germano-polonais du 21 février 2014 pour une transition pacifique du pouvoir avec le président ukrainien légitime Viktor Ianoukovytch est saboté par les États-Unis quelques heures plus tard en utilisant des néonazis bandéristes (2)… Qui remplissent ainsi  le rôle des djihadistes de Syrie.
Le 22 février 2014, le gouvernement élu est renversé mettant au pouvoir des ultranationalistes russophobes soutenus par les “bandéristes”. Foin de complotisme, les faits sont avérés : sur place, la représentante du gouvernement des Etats-Unis, Victoria Nuland, sélectionne elle-même les membres du nouveau gouvernement putschiste. Elle révélera plus tard que l’organisation du coup d’État de Maïdan a coûté 5 milliards de dollars aux États-Unis. Poour le « plaisir » on ne peut oublier que notre philosophe national, dit BHL soutient les manifestations populaires à Kiev en 2014, au nom de la liberté. Il chante à la tribune les louanges du peuple ukrainien combattant pour sa souveraineté, saluant son appétit revigorant pour l’Union européenne !
L’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN devient d’actualité et donc un danger imminent pour la Russie. Le tournant vers le conflit armé contre la Russie est effectué en 2014. 
Les milices d’extrême-droite, au centre desquelles se trouve le groupe Azov (3), ont désormais les mains libres. Elles seront ultérieurement intégrées à l’armée ukrainienne. Débute immédiatement la guerre interne contre les russophones ukrainiens, marquée par le massacre d’Odessa, le 2 mai 2014, l’interdiction de la langue russe et un conflit armé contre les populations des régions (oblast) du Donbass qui résistent à la dé-russification et se battent pour la sécession. Plus de 14 000 civils seront tués entre 2014 et 2022 dans les bombardements quotidiens de l’armée ukrainienne fortement composée, sur place, d’éléments néonazis divers.
Les russophones de l’est de l’Ukraine réclament l’unification avec la Russie. Celle-ci donne d’abord la priorité à sa sécurité, en conservant sa base navale de Sébastopol, en annexant la Crimée (très majoritairement russophone et pro-réunification). Dans un premier temps, la Russie veut le maintien de l’intégralité de l’État ukrainien et ne reconnaît donc pas les républiques sécessionnistes de Donetsk et de Lougansk. Mais elle s’efforce de trouver une solution qui protège les droits des russophones (langue, autonomie administrative) sans les soustraire à l’Ukraine. Les accords de Minsk I (septembre 2014) et Minsk II (février 2015), signés par l’Ukraine, la Russie, la France et l’Allemagne (et garantis par ces deux dernières), ne seront jamais respectés. Ils seront même instrumentalisés par la partie occidentale qui reconnaîtra par la voix de l’ancienne chancelière allemande Angela Merkel, dans une interview au journal Die Zeit  (7 décembre 2022), que « les Accords de Minsk ont permis de donner du temps à l’Ukraine pour se renforcer militairement ». Ces propos seront confirmés par François Hollande dans un entretien au Kyiv Independent (28 décembre 2022).

2021-2022 : montée du conflit entre l’Ukraine et la Russie

Avec l’entrée en fonction de Biden, le 20 janvier 2021, les manœuvres militaires occidentales et de l’OTAN autour de la Russie, les survols de bombardiers à sa frontière et les heurts navals en mer Noire près des côtes russes signent l’activation du front ukrainien et le passage à l’offensive. L’armée ukrainienne est maintenant prête à lancer l’assaut contre le Donbass et à affronter militairement la Russie. Zelensky affirme en 2021 son souhait d’acquérir l’arme nucléaire.
Fin 2021, la Russie change de ton par rapport à sa réserve des années 1990-2021. Elle oppose un refus catégorique à l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN, laquelle serait immédiatement suivie de l’installation de missiles étasuniens sur son flanc sud. Elle propose et soumet alors des traités de sécurité pour l’ensemble de l’Europe, qui seront immédiatement rejetés par les Occidentaux. Un accord multilatéral basé sur le droit international ainsi rejeté signifie, tout simplement, que les Occidentaux veulent la guerre et que, par conséquent, la Russie n’a pas de droit à sa sécurité. C’est d’ailleurs ce que préconisait déjà la Rand Corporation (think tank US au service de la décision politique et économique) dans un rapport de 2019. La “Rand” y recommandait une escalade des pressions contre la Russie afin de l’obliger à réagir pour son autodéfense par une opération militaire en Ukraine dans le but de permettre aux États-Unis de détruire la Russie économiquement par des “sanctions”, l’exclusion du système Swift et la rupture des exportations de gaz vers l’Europe. Ce scénario diabolique et guerrier a été suivi à la lettre par les États-Unis et leurs affidés.

24 février 2022 Ukraine : début de la guerre par procuration

2022, tout est en place pour que la Russie assure elle-même sa sécurité en obligeant l’Ukraine à renoncer à une adhésion à l’OTAN et cesse le massacre des civils du Donbass. Le 24 février 2022 n’est pas le début de la guerre en Ukraine mais la dernière étape de la guerre engagée en 2014. Elle n’est ni le fait du hasard ni celui de l’esprit maléfique de Poutine, de sa folie ou de ses maladies supposées. Elle est la pure conséquence  de la politique occidentale vis-à-vis de la Russie depuis 1990 et, en particulier, depuis 2014. Les États-Unis combattent aujourd’hui  la Russie par Ukrainiens interposés, c’est la guerre par procuration.
Mais la phase 2022-2024, si elle est mieux connue, n’est pas mieux analysée que les précédentes. Les guerres se déroulent rarement comme prévu. A seule fin “d’appuyer” sa demande de signature d’un traité de neutralité de l’Ukraine, la Russie n’envisage qu’une intervention limitée (opération militaire spéciale). En effet, il lui suffit que l’Ukraine ne soit pas hostile et ne mette pas son territoire à la disposition de l’OTAN, c’est-à-dire des ennemis occidentaux de la Russie. Elle n’envisage donc pas une “vraie” guerre et surtout pas la conquête de l’Ukraine. Mais la Russie fait face à un Occident décidé à lancer les Ukrainiens au combat. Prenant ses désirs pour des réalités, l’Occident pense que la Russie s’écroulera rapidement économiquement et militairement. Mais c’est le contraire qui advient. La Russie se porte mieux qu’avant les imbéciles “sanctions” et possède un armement de qualité en quantité. C’est l’Ukraine qui est en train de perdre la guerre.. Si le plan russe était optimiste, le plan occidental est criminel.

Si le groupe USA-OTAN-UE-Kiev n’admet pas la réalité, il y aura donc une guerre “de haute intensité” sur le territoire de l’UE. Non dans l’espoir que l’Ukraine puisse l’emporter militairement contre la Russie mais dans l’espoir de provoquer une “révolution de couleur” à Moscou pour y effectuer un changement de régime c’est-à-dire y installer un paillasson de l’Occident. Et ce, quoiqu’il en coûte en sang ukrainien, russe et de citoyens de pays européens. Tandis que les multinationales sont déjà prêtes à envahir l’Ukraine à la fin du conflit armé, les populations restent soumises aux drames et dégâts de la guerre.
Malgré la série ininterrompue de défaites des forces de Kiev depuis 2022, la destruction des armes occidentales sur le champ de bataille et l’état exsangue de l’Ukraine, la stratégie occidentale n’est pas un échec pour les multinationales et les marchands de canon. En effet, les puissances capitalistes occidentales se sont déjà réparties les lambeaux de l’Ukraine ! (4)

Aujourd’hui, la voie rationnelle d’une résolution diplomatique n’est pas envisagée car les enjeux véritables pour l’Occident sont d’ordres mondiaux (sa perte de domination politique et économique) et ont toujours dépassé l’Ukraine.
Mais du côté des peuples, à qui personne ne demande leur avis, une guerre est un drame car ce sont eux qui en souffrent toujours. Il est donc urgent qu’ils se manifestent dans tous les pays occidentaux pour contraindre leur gouvernement à abandonner toute rhétorique guerrière, à cesser toute livraison d’armes à l’Ukraine et à emprunter la voie diplomatique pour la paix. Nous sommes loin du compte, hélas ! Il y a urgence désormais à désamorcer la bombe de l’escalade guerrière et pas de miracle à attendre.


Notes

1 – À Moscou, le 9 février 1990, le secrétaire d’État américain James Baker multiplie les promesses devant Édouard Chevardnadze, le ministre des Affaires étrangères soviétique, et M. Gorbatchev. Ce dernier explique que l’intégration d’une Allemagne unie dans l’OTAN bouleverserait l’équilibre militaire et stratégique en Europe. Il préconise une Allemagne neutre ou participant aux deux alliances – OTAN et Pacte de Varsovie -, qui deviendraient des structures plus politiques que militaires. En réponse, M. Baker agite l’épouvantail d’une Allemagne livrée à elle-même et capable de se doter de l’arme atomique, tout en affirmant que les discussions entre les deux Allemagne et les quatre forces d’occupation (États-Unis, Royaume-Uni, France et URSS) doivent garantir que l’OTAN n’ira pas plus loin : « La juridiction militaire actuelle de l’OTAN ne s’étendra pas d’un pouce vers l’Est », affirme-t-il à trois reprises.

2 – Bandéristes : Disciples de Stepan Andriïovytch Bandera, l’un des dirigeants de l’Armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA) et lchef de file de l’Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN-B) à tendance fasciste, qui assassine au total une soixantaine de personnalités politiques. Le 19 avril 1940, les nationalistes de l’OUN-B jurent loyauté au Troisième Reich représenté par le gouverneur général de la Pologne, Hans Frank. En novembre 1940, Stepan Bandera et l’Abwehr (contre-espionnage du Reich) installent le siège de l’OUN-B à Vienne. Dans les pays occupés, l’Abwehr mène la lutte contre les Résistants. En France, l’organisation de sinistre mémoire occupait l’Hôtel Lutetia à Paris.

3 – Azov : Le bataillon Azov, devenu Régiment Azov en septembre 2014 (appelé aussi « hommes en noir », est une unité paramilitaire spéciale formée de volontaires ukrainiens (et étrangers) intégrée à la garde nationale ukrainienne. Il est placé sous le commandement du ministère de l’Intérieur d’Ukraine et intégré aux “forces de défense” par l’État-major ukrainien. Il a été entraîné par des parachutistes US et commet des exactions avec le soutien logistique de l’armée ukrainienne. Son emblème reprend les couleurs bleu et jaune de l’Ukraine, ainsi que le trident (ou faucon stylisé) du blason de l’Ukraine. Il reprend aussi des symboles nazis :
– La Wolfsangel (croc de loup) inversée, logo du parti néo-nazi Svoboda et du groupe paramilitaire ultranationaliste Patriotes d’Ukraine, fut un symbole utilisé par le parti nazi et par plusieurs unités SS au cours de la Seconde guerre mondiale, notamment la deuxième division SS Das Reich 
–    Le soleil noir de couleur inversée, employé comme symbole par les nazis pendant la Seconde guerre mondiale
https://pardem.org/lukraine-le-neonazisme-et-lotan

4 – voir https://pardem.org/ukraine-les-investisseurs-vautours-planifient-le-depecage-du-pays

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ALERTE : les fascistes d’ EUROPE se donnent rendez-vous EN CONFÉRENCE à BRUXELLES les 16 et 17 avril 2024 !  DEHORS !

https://www.lesoir.be/579247/article/2024-04-05/extreme-droite-une-conference-accueillant-orban-et-farage-bruxelles-provoque-du .

Extrême droite : une conférence accueillant Orban et Farage à Bruxelles provoque du remous

La coordination antifasciste de Belgique appelle la société permettant l’accueil de la « National Conservatism Conference » à se distancier de l’événement prévu mi-avril à Bruxelles.

AFP. Cheffe du pôle Idées Par Marine Buisson

Publié le 5/04/2024, dans «Le Soir »

Les 16 et 17 avril prochains, une conférence accueillant plusieurs figures de l’extrême droite prendra ses quartiers à Bruxelles.

La « National Conservatism Conference » verra défiler pendant deux jours le premier ministre hongrois Viktor Orban, l’ancien député européen britannique europhobe Nigel Farage et plusieurs eurodéputés du groupe d’extrême droite Identité et démocratie tels que Patricia Chagnon du Rassemblement national, Tom Vandendriessche du Vlaams Belang. Parmi les invités, on retrouve également plusieurs personnalités catholiques très conservatrices, telles que le cardinal allemand Gerhard Ludwig Müller qui s’est positionné contre la bénédiction des couples homosexuels ou la princesse allemande Gloria von Thurn und Taxis, anti-IVG et proche des catholiques radicaux et de l’extrême droite européenne. La journaliste néerlandaise Eva Vlaardingerbroek, proche de la mouvance identitaire, sera également présente.

Ce n’est pas la première édition de la National Conservatism Conference qui a, lors d’éditions passées, été tenue à Londres, Orlando, Rome ou déjà à Bruxelles en 2022 et a accueilli Marion Maréchal-Le Pen ou Giorgia Meloni.

L’événement, qui court sur deux jours, permettant à l’extrême droite de réseauter et chercher des financements, prendra place au Concert Noble, prestigieuse salle de réception à Bruxelles.

La coordination antifasciste de Belgique a d’ores et déjà appelé la société Edificio, qui possède également la Bibliothèque de Solvay, à ne pas accueillir l’événement : « Cette conférence va être une tribune pour des idées racistes, sexistes, LGBTQIA+phobes et complotistes », rapporte la plateforme antifasciste. Contactée, la société Edificio n’avait, à l’heure d’écrire ces lignes, pas répondu à nos sollicitations.

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Les États-Unis allument un autre brasier au Venezuela-Guyana !

  

Les États-Unis allument un autre brasier au Venezuela-Guyana !

Le Guyana est une fiction de la colonisation des Pays-Bas, une des pires qui se puisse imaginer alors que la maison mère est perçue comme le lieu où s’invente une démocratie promue par une classe capitaliste naissante en contradiction parfaite avec le spinozisme mais nés de la même mouture…

Encore aujourd’hui on peut lire ces “contradictions” qui toutes à partir du XXe siècle se réalisent dans une totale allégeance au rejeton sanglant de l’Europe, les États-Unis et y perfectionnent les divisions racistes comme instrument de leur assaut contre les pays qui manifestent des velléités d’indépendance…

Aujourd’hui les bases militaires et Exxon Mobile, les sociétés chargées du pillage se font directement et le Venezuela qui subit directement le terrorisme des narcotrafiquants dans l’ État proche de la Colombie voit s’installer au Guyana le même système de terrorisme officiel de l’Etat US qui non content d’asphyxier avec un blocus et le soutien à des escrocs devenus “la démocratie vénézuelienne” (avec souvenez-vous-en le parrainage de TOUS les élus du sénat en particulier Pierre Laurent) en sont désormais à cautionner globalement le terrorisme atlantiste en Ukraine comme partout dans le monde, alors même que montent les résistances, on peut toujours bêler paix quand on soutient celui qui crée la guerre et que l’on contribue à l’asphyxie des victimes en nous inventant des “droits de l’homme” à géométrie variable. (note de Danielle Bleitrach histoireetsociete)

Le président vénézuélien Nicolas Maduro (G) serre la main de son homologue guyanien lors du sommet de la Celac à Saint-Vincent-et-les-Grenadines, le 1er mars 2024, les accords entre les deux gouvernements et avec le soutien de toute l’Amérique latine progressiste n’ont pas été respectés, l’armée américaine s’installe avec Exxon dans les champs pétroliers comme elle s’installe avec les Kurdes comme gardiens au Moyen-Orient en pillant la Syrie et en entretenant Daech pour aller faire des attentats où on le leur dit…

Israël est bien sûr le pion essentiel et on trouve des intervenants militaires israéliens dans toutes les zones de déstabilisation ce qui entretient un solide antisémitisme chez les populations marquées par le catholicisme alors même qu’il y a toute une population juive qui s’est rangée dans l’autre camp à commencer par Maduro qui est d’origine juive de père et de mère et combat la politique israélienne © Zurimar CAMPOS

Le président du Venezuela Nicolas Maduro a dénoncé mercredi l’installation de “bases militaires secrètes” des États-Unis dans l’Essequibo, territoire riche en pétrole administré par le Guyana voisin et revendiqué par Caracas.

“Nous avons des informations vérifiées selon lesquelles des bases militaires secrètes du Commandement Sud (des États-Unis), des cellules du Commandement Sud et des cellules de la CIA ont été installées” dans l’Essequibo, “temporairement administré par le Guyana”, a-t-il déclaré.

Vue aérienne de la région de l’Essequibo, le 24 septembre 2022© Patrick FORT

Ces bases, selon M. Maduro, ont été conçues “pour préparer des agressions (…) contre les populations du sud et de l’est du Venezuela et pour préparer une escalade contre le Venezuela”.

“Le président Irfaan (Ali) ne gouverne pas le Guyana, le Guyana est gouverné par le Commandement Sud (des États-Unis), la CIA et ExxonMobil”, a insisté M. Maduro.

Mercredi, le président vénézuélien a également promulgué une loi, adoptée fin mars 2024, affirmant la souveraineté du Venezuela sur l’Essequibo.

Elle a été rédigée par M. Maduro après le référendum organisé en décembre 2023 sur un rattachement de la région disputée. La loi désigne le territoire comme un nouvel État du Venezuela, gouverné depuis la ville de Tumeremo, située dans l’État vénézuélien de Bolivar.

Le Guyana s’est dit “gravement préoccupé” après l’adoption de cette loi, estimant qu’il “s’agit d’une violation flagrante de (sa) souveraineté”.

Territoire de 160.000 km2 riche en pétrole et ressources naturelles, l’Essequibo est au centre de vives tensions entre les deux pays après le lancement en septembre 2023 d’appels d’offres pétroliers par le Guyana dans le territoire, ce qui a poussé le Venezuela à organiser son référendum.

Celui-ci a donné comme résultat une “écrasante victoire” (96,33%) à la question sur l’intégration de la région au Venezuela.

Quelque 125.000 personnes, soit un cinquième de la population du Guyana, vivent dans l’Essequibo, qui couvre les deux tiers de la superficie du pays.

Le Venezuela soutient que le fleuve Essequibo doit être la frontière naturelle, comme en 1777 à l’époque de l’empire espagnol.

Le Guyana assure de son côté que la frontière, datant de l’époque coloniale anglaise, a été entérinée en 1899 par une cour d’arbitrage à Paris.

mbj-pgf/rr/am

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République populaire de Lougansk. À la suite d’une attaque terroriste, le premier secrétaire du comité du district de Starobilsk du Parti communiste de la Fédération de Russie, le député Valery Tchaïka, a été tué.

Lougansk-KPRF. Y.B. Mikhaïlova.
2024-04-01 19 :40

La voiture personnelle de Valery Grigorievitch a explosé juste sous les vitres du département de l’éducation de l’administration du district de Starobilsk, libéré des autorités ukronazies, vers deux heures de l’après-midi.

Valeriy Tchaïka est né le 14 juillet 1949 dans le village d’Evsug, district de Bilovodsk, région de Louhansk. Après avoir servi dans les rangs de l’armée soviétique, le Komsomol du district a élu à l’unanimité Valery Georgievich à sa tête.

Ensuite, il s’est engagé dans le travail économique – il a dirigé l’ATP n° 10907.

Depuis 1987, Valeriy Georgievich est le deuxième secrétaire du comité du district de Starobilsk du Parti communiste d’Ukraine.

Pendant de nombreuses années, Valeriy Tchaïka a joui du respect et de la confiance des habitants du district, est resté l’une des autorités morales du district de Starobilsk.

Après la libération du district des gangs ukrainiens en mars 2022, Valery Chaika a contribué de toutes les manières possibles à la restauration de la région de Starobilsk, a dirigé l’organisation et la conduite du référendum sur l’entrée de la RPL en Russie sur le territoire du district, a travaillé en tant que chef adjoint de l’administration du district de Starobilsk et, récemment, en tant que chef adjoint du Centre pour le service des établissements d’enseignement.

Le jour de la libération de Vorochilovgrad des envahisseurs nazis, le 14 février 2023, Valeri Tchaïka a reçu une carte de membre du Parti communiste de la Fédération de Russie et, en mars, il a été élu premier secrétaire du comité du parti du district.

Grâce aux efforts du chef des communistes du district de Starobilsk, après la « décommunisation » l’une des premières de la République populaire de Lougansk, des monuments de l’ère soviétique ont été restaurés dans le district : le monument à Vladimir Ilitch Lénine et l’obélisque de la gloire du Komsomol.

Valery Tchaïka a été l’un des initiateurs de la création de plusieurs centres d’hébergement temporaire de réfugiés, qui fonctionnent toujours dans le district de Starobilsk grâce à l’aide humanitaire régulière du Parti communiste de la Fédération de Russie.

En septembre 2023, Valery Tchaïka a été élu député du Conseil du district municipal de Starobilsk sur les listes du Parti communiste de la Fédération de Russie. Il était l’un des communistes les plus influents de la république, un camarade loyal et un dirigeant expérimenté.

Le Comité républicain de Lougansk du Parti communiste de la Fédération de Russie est convaincu que l’assassinat brutal de Valery Tchaïka est un acte terroriste des gangs ukrainiens visant à intimider les habitants des nouvelles régions de Russie, les vrais patriotes de leur patrie, qui prennent une position de vie active.

Le Comité central et le Comité républicain du Parti communiste de la Fédération de Russie expriment leurs sincères condoléances à la famille et aux amis du camarade décédé ! Le souvenir lumineux de Valery Grigorievich Tchaïka restera à jamais dans nos cœurs !

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USA: champions du Monde des dépenses de guerre, uniquement pour détruire, massacrer, occuper, dominer, piller, spolier alors qu’il reste tant de besoins à satisfaire pour faire progresser l’ Humanité, le progrès social et la Paix ! Et ce pays se prétend être un modèle à suivre, …

Le budget Biden pour la guerre mondiale

Le budget signé samedi par le président Joe Biden prévoit le montant le plus élevé de l’histoire pour les dépenses militaires américaines. Sur les 1.200 milliards de dollars alloués à six ministères fédéraux, le Pentagone en réclame plus des deux tiers, soit environ 825 milliards de dollars. Le budget distinct signé par Joe Biden le 8 mars 2024 pour les six autres ministères fédéraux comprend 23,8 milliards de dollars pour les programmes d’armement nucléaire américains gérés par le ministère de l’Énergie.

Au total, si l’on additionne toutes les autres sommes affectées aux opérations de renseignement militaire par d’autres départements et agents, le total cumulé devrait dépasser mille milliards de dollars, bien que le chiffre réel reste secret, car une grande partie des dépenses militaires liées à la surveillance, aux lancements de satellites militaires et à d’autres opérations sont classées secrètes.

Le total des dépenses militaires américaines, même sur la base des chiffres publiquement disponibles, éclipse celui de n’importe quelle combinaison possible de pays. Les États-Unis représentent à eux seuls 39 pour cent du total des dépenses militaires mondiales, soit l’équivalent de celles des 11 pays suivants réunis. Par rapport au total américain de 877 milliards de dollars pour 2022, dernière année pour laquelle des chiffres globaux sont disponibles, l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm a estimé que la Chine avait dépensé 292 milliards de dollars et la Russie, 86,4 milliards de dollars. 

Les dépenses militaires russes ne représentent qu’une fraction des dépenses combinées des alliés américains de l’OTAN, soit plus de 300 milliards de dollars, des alliés asiatiques des États-Unis dans ce que l’on appelle la quadrilatérale (Inde, Japon et Australie, 160 milliards de dollars combinés), et des États clients des États-Unis au Moyen-Orient (Arabie saoudite, Israël, Qatar et Émirats arabes unis, 130 milliards de dollars combinés). Les dépenses militaires combinées des États-Unis et de leurs principaux alliés s’élèvent à plus de 1.500 milliards de dollars, soit les deux tiers du total mondial et quatre fois celles de la Russie et de la Chine.

Au vu de ces chiffres, il est impossible d’évaluer la posture militaire américaine autrement que comme un programme de guerre mondiale. 

L’impérialisme américain a subi un déclin historique prolongé de sa position économique. De près de 50 pour cent du PIB mondial à la fin de la Seconde Guerre mondiale, la part des États-Unis est tombée à 40 pour cent en 1960 et à 27 pour cent en 1971, lorsque le président Richard Nixon a mis fin à la convertibilité du dollar en or en raison de l’augmentation du déficit de la balance des paiements. La part des États-Unis est tombée à 15 pour cent à peine du PIB mondial l’année dernière, et l’on s’attend à ce qu’elle diminue encore dans les années à venir.

Mais dans la production de matériel de guerre, d’armes qui peuvent détruire par millions des vies humaines avec une grande précision, les États-Unis n’ont pas d’égal.

Cette contradiction, entre le déclin de la base économique et le développement massif de l’armée, explique la férocité de la politique étrangère américaine. Elle s’exprime dans l’unanimité des deux principaux partis capitalistes, démocrates et républicains, sur la nécessité d’écraser la menace croissante de la Chine – dont l’économie est en passe de dépasser celle des États-Unis – et de soumettre les alliés potentiels de la Chine que sont la Russie, l’Iran et la Corée du Nord. Du point de vue de Wall Street et Washington, ils doivent provoquer la confrontation avec la Chine dès que possible, car les tendances fondamentales sont contre eux. Ils n’ont pas de temps à perdre.

Les affirmations incessantes du gouvernement Biden et de ses apologistes dans les grands médias selon lesquelles le gouvernement américain est opposé à l’utilisation de la force militaire, ou cherche à empêcher l’expansion du conflit en Ukraine ou à limiter le génocide israélien à Gaza, ne résistent pas à l’examen le plus approximatif. 

La véritable sauvagerie de l’impérialisme américain est démontrée dans une disposition clé du budget du Pentagone qui vient d’être adopté. Les démocrates et les républicains du Congrès se sont mis d’accord pour interdire l’octroi d’un seul centime d’aide américaine à l’Office de secours et de travaux des Nations unies (UNRWA), qui nourrit quotidiennement des millions de réfugiés palestiniens, dont la majeure partie des 2,3 millions d’habitants de la bande de Gaza. Quelles que soient les querelles électorales entre Joe Biden et Donald Trump, les démocrates et les républicains sont unis dans leur soutien à la famine de masse en tant qu’arme de guerre.

Le candidat à la présidence du Parti de l’égalité socialiste, Joseph Kishore, a déclaré lundi sur Twitter/X : «Le vote du Congrès montre la réalité : le génocide à Gaza est conçu à Washington. Il est armé et financé par les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN. Il est soutenu à la fois par les démocrates et les républicains. L’administration Biden et le Parti démocrate ne pourront jamais laver le sang de leurs mains ni dissimuler leur culpabilité dans ce massacre.»

Kishore a conclu : «La lutte contre le génocide doit être menée comme une lutte contre les partis démocrate et républicain, comme une lutte contre l’expansion de la guerre impérialiste, y compris la guerre des États-Unis et de l’OTAN contre la Russie, et comme une lutte contre la classe dirigeante et le système capitaliste.»

Comme le rapportait lundi le WSWS, le budget prévoit des dizaines de milliards pour les géants de l’armement, notamment Lockheed Martin, General Dynamics, Boeing, Raytheon et d’autres profiteurs de guerre, qui fabriquent des avions de guerre, des sous-marins nucléaires et des missiles de toutes sortes.

Le projet de loi comprend également 300 millions de dollars pour l’Initiative d’assistance à la sécurité de l’Ukraine, qui maintient le flux des contrats du Pentagone pour les livraisons d’armes à Kiev, en attendant l’adoption attendue d’un crédit supplémentaire qui ajouterait 60 milliards de dollars en soutien militaire et financier à l’Ukraine, et 14 milliards de dollars de plus pour Israël. Le projet de loi a été bloqué par les républicains du Congrès à la demande de Trump, mais le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a promis de soumettre le projet de loi à un vote après Pâques, dans l’espoir d’une approbation bipartisane rapide.

L’adoption bipartisane du budget militaire record est une réponse incontestable à tous ceux qui prétendent qu’il est possible d’empêcher la troisième guerre mondiale en faisant pression sur le Parti démocrate ou en faisant appel à des agences internationales de l’impérialisme telles que les Nations unies. La seule force sociale qui a à la fois la force et l’impératif social de s’opposer à la guerre impérialiste est la classe ouvrière mondiale.

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RIFIFI au carnaval de COURCELLES-Souvret, avec suites au dernier Conseil communal:

COURCELLES:

on passe du carnaval de SOUVRET

-j’ ai eu vent également de certains incidents violents-,

au dernier Conseil communal,

où il ne semble pas très bon non plus de poser trop de questions dérangeantes -même si l’on est élu membre de l’opposition PS-,

surtout lorsqu’un échevin, de la confrérie MR au pouvoir communal, serait impliqué peu, ou prou, …

Il faut donc s’ en remettre à la Presse, ou avoir assisté à l’ événement, pour être informé !

Ainsi va la « démocratie » communal, la « bonne gouvernance » et la « transparence des affaires » communales à COURCELLES, sous le « changement », … Les mandataires PS devront s’ en souvenir, à l’ avenir, … ! Courage, Laurence MEIRE !

RoRo-83
a/conseiller communal
27 03 2024.

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BELGIQUE: l’ autre face des événements de CHERATTE: celle cachée par nos merdias aux ordres de la pensée unique, qui mettent seul en cause le PKK, honni par le régime d’ Ankara, …

Commentaire de Doğan Özgüden 

dans Le Soir sur les récents événements en Belgique

Commentaire de Doğan Özgüden dans Le Soir sur les récents événements en Belgique

editor@info-turk.eu .


Les agressions commises par des racistes turcs dans le Limbourg contre des Kurdes revenant des célébrations du Newroz à Louvain dimanche, le rassemblement de protestation organisé par des organisations kurdes devant le Parlement européen à Bruxelles lundi et les tensions entre les deux communautés à deux endroits de Liège ont été largement couverts par les médias belges. 

Dans l’édition d’aujourd’hui,  La Libre Belgique a rapporté les événements en titrant « L’agenda politique d’Ankara divise les Turcs et les Kurdes en Belgique », tandis que Le Soir, dans un article de Baudouin Loos analysant les événements, a donné également le point de vue de Dogan Özgüden, rédacteur en chef d’Info-Türk: 

« Les droits nationaux bafoués »

« De son côté, le journa­liste vétéran Dogan Özgüden, exilé en Belgique depuis plus de cin­quante ans, regrette les violences et tient à mettre le contexte en évidence: 

« Les célébrations du Newroz sont l’une des rares occasions pour le peuple kurde, dont l’identité, les droits nationaux et la liberté d’expression sont continuellement bafoués depuis la fondation de la république, de faire entendre sa voix.

« Alors que ce peuple continue à être soumis à l’oppression même durant les campagnes électorales, que ces maires élus sont démis de leur poste et emprisonnés, que les députés et dirigeants du parti kurde restent toujours incarcérés, que l’armée turque poursuit ses opérations militaires non seulement dans les provinces kurdes en Turquie, mais aussi en Irak et en Syrie, c’est le droit le plus légitime de ce peuple d’élever sa voix, non seulement en Turquie mais aussi au sein de ses diasporas à l’étranger.

« Les pays européens, le Conseil de l’Europe et l’Union européenne restant silencieux face à l’oppression et la persécution de ce peuple, les réactions des Kurdes de la diaspora, tout comme celles des Arméniens et des Assyriens victimes de génocide, sont tout à fait compréhensibles.


« Il ne faut pas oublier que le pouvoir islamiste d’Erdogan, soutenu par le parti des Loups Gris en Turquie, continue à se servir des organisations et des médias racistes et islamistes à sa disposition pour faire taire la résistance kurde, à l’étranger comme en Turquie.   

« Les événements récents en sont le prolongement. 

« Dans le Limbourg, des Kurdes revenant des célébrations du Newroz ont été attaqués et, le lendemain, ils ont exprimé leur colère devant le Parlement européen.

« Dans un esprit de révolte contre les injustices et incompréhensions envers leurs revendications, il arrive parfois que des débordements non-désirables surviennent en réaction aux provocations et agressions des milieux d’extrême-droite. 

« Toutefois, je sais que les organisations représentatives de la diaspora kurde font de leur mieux pour les éviter et les empêcher. À mon avis, il faut développer un dialogue constructif avec les dirigeants de ces organisations. »

Déclaration de l’organisation kurde NAV-BEL

« Une famille kurde rentrant chez elle après une célébration pacifique de Newroz a été victime d’une attaque brutale. Ces Kurdes syriens, venus de la ville occupée d’Afrin et réfugiés ici, ont été encerclés et attaqués. Cette famille et ses voisins ont appelé la police. Cette famille, complètement terrorisée, a également appelé ses amis à l’aide. Les Kurdes arrivés pour demander de l’aide ont été confrontés aux groupes de Loups Gris. Les Loups Gris ont attaqué les Kurdes dans les rues pendant des heures. Résultat : plusieurs Kurdes se sont retrouvés à l’hôpital.

« Chez Nav-Bel, nous avons immédiatement pris l’initiative d’éviter de nouvelles provocations et d’apaiser les tensions. Nous avons pris soin des blessés et de leurs familles. Et depuis notre initiative, nous sommes en contact constant avec les autorités municipales et les services de police.

« Pour réduire les tensions, nous avons organisé le lendemain une manifestation politique et pacifique à Bruxelles pour transmettre notre message pacifique à notre communauté. Depuis le jour de cette attaque brutale, de nombreux incidents provocateurs se sont malheureusement produits. En tant que Nav-Bel, nous n’approuvons pas du tout cela. En tant qu’organisme communautaire, nous avons toujours appelé à agir dans le cadre légal. Nous appelons notre communauté à agir uniquement dans le cadre légal, humain et pacifique. Nous rejetons tout ce qui ne relève pas de cela. Les lois belges doivent être respectées. Nous rejetons les événements violents survenus ces derniers jours et appelons au calme.”

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PORTUGAL: 12 Mars 2024: partout en « EUROPE » du libéralisme et de l’impérialisme, la montée de l’ extrême – droite, sans grande réaction, …

Publié par El Diablo

DOUCHE FROIDE POUR LA GAUCHE AU PORTUGAL

La crise politique initiée par le gouvernement d’António Costa (PS) a conduit à la tenue d’élections anticipées ce dimanche 10 mars 2024.

Ces élections sont marquées par une poussée de l’extrême droite et un effondrement de la gauche.

Article et traduction Nicolas Maury

L’ère d’Antonio Costa du Parti Socialiste touche à sa fin, elle est marquée par une instabilité avec plusieurs scandales et polémiques qui ont abouti à la démission de 13 ministres et 11 secrétaires d’État. Le Premier ministre avait démissionné.

La vague populiste d’extrême droite a submergé le Portugal, alors que la gauche s’effondre.

L’Alliance démocratique (AD), conservatrice du Portugal, pensait remporter les élections législatives anticipées de dimanche, mais, elle termine derrière le Parti socialiste et surtout sera sans majorité pour former elle-même un gouvernement. Elle devra donc chercher à former une coalition.

Le Parti socialiste termine en tête du scrutin avec 28,66% des voix (-13.02) et tombe à 77 sièges (-40), quant à la droite conservatrice, elle échoue à devancer les sociaux-démocrates, avec 28,63% des voix (-1,32) et 76 sièges (+3).

La droite, si elle veut une majorité, devra chercher des soutiens du côté de l’extrême droite populiste (Chega), qui sort très largement renforcée de ce scrutin avec 18,06% des voix (+10,91) et 48 sièges (+36). Où du côté de l’Initiative libérale (5,08% et huit sièges), ou des trois élus de droite de Madère.

Le leader de l’AD, le conservateur Luis Monténégro, du Parti socialiste démocratique (PSD), a déclaré pour sa part qu’il tiendrait sa promesse de campagne de ne pas négocier avec l’extrême droite.

À gauche, la douche froide
Peut-on considérer le Parti socialiste de gauche au Portugal vu la politique menée ces dernières années ? Une chose est certaine, il paie de plein fouet ses affaires de corruption et son absence de réponse sociale à l’inflation. Une de ses scissions du PS, Libre, remporte quatre sièges (3,26% des voix) et le Parti animaliste conserve son siège (1,93%).

La crise politique initiée par le gouvernement d’António Costa (PS) a conduit à la tenue d’élections anticipées ce dimanche 10 mars 2024. Ces élections sont marquées par une poussée de l’ex…

https://www.editoweb.eu/nicolas_maury/Douche-froide-pour-la-gauche-au-Portugal_a16447.html

Les travailleurs et le peuple peuvent compter sur CDU-PCP-PEV, avec le courage habituel, pour défendre leurs droits, affronter les intérêts des groupes économiques et des multinationales, affirmer les valeurs d’Avril et ce qu’ils apportent comme référence pour la construction d’un pays progressiste et le Portugal souverain. Les travailleurs et le peuple peuvent compter sur l’initiative et l’intervention de la CDU pour réagir et résoudre les problèmes. Salaires, pensions, logement, santé, droits des enfants et des parents, femmes, jeunes, environnement et conservation de la nature, Paix.

Initiative et intervention pour affronter d’emblée la politique de droite et ses promoteurs, combattre les projets réactionnaires, défendre la liberté et la démocratie.

Initiative et intervention pour favoriser la convergence nécessaire pour donner forme à une politique alternative, affirmant son propre projet politique, déterminé par des options claires pour rompre avec la politique de droite, affronter les intérêts du grand capital, défendre la souveraineté nationale, reprendre les valeurs, les acquis et les droits qu’avril a consacrés.

Initiative et intervention pour faire avancer la lutte des travailleurs et des peuples, qui constitue aujourd’hui comme toujours un facteur décisif de résistance, de transformation et de progrès. Le voilà, quoi qu’il arrive, avec le courage habituel, cette force d’avril, pour affronter, construire, avancer.

(source : X)

Publié dans Actualités et politique | Commentaires fermés sur PORTUGAL: 12 Mars 2024: partout en « EUROPE » du libéralisme et de l’impérialisme, la montée de l’ extrême – droite, sans grande réaction, …

En RDPC de CORÉE: mise en fonctionnement du complexe de serres de KANGDONG, construit par l’ Armée Populaire :

Un centre de production maraîchère d’ordre mondial, dont la construction a été achevée
dans les meilleures conditions, vient d’être mis en fonctionnement dans le secteur de Kangdong
dans la capitale Pyongyang, alors que s’ouvre, sous la direction du Comité central du
Parti, ouvrant une nouvelle époque de grandioses mutations, un nouveau monde d’épanouissement de la société socialiste, dont le peuple fait son idéal.

Ce complexe est marqué d’un niveau avancé, de modernité, de propreté et d’utilité dans le
domaine de l’intellectualisation et de l’intensification de la production maraîchère en serres.

Il est le résultat monumental d’une décision politique définie par le Parti qui considère comme
une affaire nationale l’amélioration du bien-être du Peuple et réserve sans hésitation des millions d’écus d’or ; c’est aussi un modèle concret résumant l’essor extraordinaire du pays, sous la direction Kim Jong Un, secrétaire général du Parti du travail de Corée et Président des affaires d’ État de la RPDC.

L’ Armée Populaire a construit en une année ce complexe de serres, d’une nouvelle génération, d’une dimension et d’une capacité de production beaucoup de plus grandes que la ferme en serres de Ryonpho, des habitations en terrasses s’harmonisant avec le paysage naturel ; une « ville en serres », une «ville-ferme » a vu le jour, créant un paysage féerique en banlieue de la capitale.

Ce complexe, formé de serres modernes de formes originales, notamment de serres munies de
dispositifs cylindriques de culture maraîchère et de serres en verre hémisphériques de culture
hydroponique, est appelé à approvisionner la population de la capitale en légumes de diverses
espèces.

La cérémonie d’ouverture et de mise en fonctionnement du complexe a eu lieu solennellement le 15 mars 2024.

Kim Jong Un, Secrétaire général du Parti du travail de Corée et Président des affaires d’ État
de la RPDC, a pris part à la cérémonie avec des cadres dirigeants du Parti et du gouvernement.

Ri Il Hwan, membre du BP et secrétaire du CC du PTC, a prononcé le discours d’inauguration
et de mise en fonctionnement du complexe de serres de KANGDONG .

Nous vivons le moment significatif de proclamer l’inauguration et la mise en fonctionnement
d’une troisième création, érigée en un an seulement, de l’histoire de la construction de serres
modernes de la nouvelle époque inaugurée par notre Parti, a dit l’orateur.

Et de continuer : Le complexe de serres de KANGDONG, appelé à contribuer grandement à améliorer l’alimentation de la population de la capitale, pourra produire pour de bon dès la fin de ces travaux; c’est le fruit de la grandiose entreprise décidée et menée par notre Parti pour le bien du peuple, un événement promettant de nouvelles et plus grandes réussites cette année marquée du changement incessant du pays.
Cette cérémonie est une image vivante de la fierté immense de créer à notre façon des nouveautés dignes d’être enviées, image de changements concrets qu’on peut envisager non dans un lointain avenir mais dans les prochaines années, et voir non dans un rêve, mais dans la réalité.
Sous le mandat de Kim Jong Un, j’adresse mes chaleureux remerciements et félicitations aux
officiers et soldats de l’Armée populaire et à tous les bâtisseurs qui ont, avec leur détermination, ont veillé à exécuter les décisions du Parti, avec fermeté, à construire ce complexe, trésor du peuple honorant notre époque, et manifesté la valeur absolue et la vitalité inépuisable de nos capacités de création.

Il a fait remarquer le dévouement ardent et l’abnégation dans le travail relevés d’abord chez
les scientifiques et les techniciens qui, passant des jours de suite à faire des recherches
inlassables avec une créativité extraordinaire, ont appliqué un système intégré de production
intellectuelle appelé à commander de façon active le cadre et le processus de production, ainsi
que différentes nouvelles techniques, relevés ensuite chez les citoyens de la capitale qui se sont
acquittés de leur devoir de régularisation du cours d’eau et de reboisement, puis chez les
employés des ministères, des organismes du niveau central et des unités connexes et les ouvriers
qui ont assuré de façon responsable la fourniture des matériaux et des équipements prévus.
Notre mode et notre force sont le gage fondamental de réussite des créations originales que
nous voulons faire et, tant que le peuple entier continue sur sa lancée, le jour approchera où il
pourra accéder à une vie aisée et plus civilisée et le pays prospérera, a-t-il déclaré.
Et il a lancé un appel ardent invitant tout le monde à aller vaillamment de l’avant avec
confiance vers de nouvelles victoires en 2024, année de nouveaux changements et progrès, vers
une prospérité éternelle de la chère patrie.

Kim Jong Un a coupé le ruban d’inauguration et de mise en fonctionnement.

Des feux d’artifice ont éclaté alors qu’une onde d’enthousiasme parcourait l’assistance sur le
lieu d’inauguration et de mise en fonctionnement dont le tableau sublime sera gravé sur la voie
d’une éminente abnégation pour le peuple.

Kim Jong Un a répondu chaleureusement en agitant longuement la main aux militaires-
bâtisseurs et à la foule qui poussaient des acclamations enthousiastes .

Indiquant que le développement des résultats et expériences dignes de fierté acquis dans
l’aménagement du complexe de serres, nouveau grand centre utile à l’amélioration de la vie de la
population, relève d’une entreprise sacrée visant à rendre plus riche et belle la vie nouvelle
socialiste, il a donné de précieuses instructions relatives à une création rapide de grandes serres
modernes dans tout le pays et à la transformation de la production légumière en une industrie
innovatrice.

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RUSSIE, UKRAINE, ÉLECTIONS EN RUSSIE, DÉMOCRATIQUES OU PAS, OPPOSITION: d’ autres sons de cloche que celles de nos merdias aux ordres de la pensée unique que l’on nous sert en permanence, … !

Historien, politologue et maître de conférences à l’Institut National des Langues et Civilisations orientales, Bruno Drweski répond à nos questions.

AFP

Bruno Drweski : « Poutine s’est posé en garant de la stabilité, c’est sa grande réussite »

Grégoire Lalieu

18 mars 2024

« Pas d’opposition. Pas de liberté. Pas de choix », a tweeté le président du Conseil européen Charles Michel pour féliciter ironiquement Vladimir Poutine. 

La presse occidentale a évoqué un simulacre. Les élections présidentielles étaient-elles vraiment dépourvues de tout enjeu en Russie ?

Tout d’abord, la tenue d’élections présidentielles était juridiquement normale, car nous étions arrivés à un moment où elles devaient se tenir, tout simplement. Ensuite, il est évident que le scrutin était quasiment une formalité dans la mesure où le vainqueur était connu d’avance. Mais pas tant parce que le processus était trafiqué comme on a pu le marteler dans les médias occidentaux. C’est surtout parce que les Russes ont pris conscience qu’ils étaient en guerre. Ce n’était pas vraiment le cas il y a deux ans, lorsque les autorités parlaient d’ « opération spéciale ». La perception du conflit a changé et comme souvent en temps de guerre, on assiste en Russie à un réflexe légitimiste, un élan de mobilisation pour préserver la stabilité du pays. D’ailleurs, d’une certaine manière, les Ukrainiens ont aidé Poutine en multipliant les attaques de drones contre le territoire russe avant les élections. Elles n’ont fait que renforcer cette réaction légitimiste.

Au-delà de la simple formalité, l’exercice du scrutin a-t-il permis à Poutine de conforter son pouvoir et sa légitimité ?

Oui. Et il l’a fait en jouant sur cette réaction légitimiste et le réflexe patriotique. Il a aussi modifié son programme électoral en empruntant beaucoup à la gauche dont le Parti communiste [deuxième parti au parlement, NDLR]. Poutine a notamment abordé des thèmes restés tabous jusqu’ici, comme l’impôt progressif. Cela démontre qu’au-delà des élections présidentielles, une lame de fond traverse la société russe et soulève des questions sur la réalité sociale du pays.

Le pouvoir russe n’est pas tendre avec ses opposants : assassinat, emprisonnement, exil… Y a-t-il malgré tout une opposition en Russie ou bien le maitre du Kremlin exercice-t-il un pouvoir sans concession ?

Nous n’avons pas en Russie un pouvoir tendre, ni même une tradition politique tendre. C’est lié au contexte du pays. Les Russes n’attendent pas de leur pouvoir la même chose que d’autres sociétés ayant vécu une histoire – disons – moins complexe.

Quand on parle d’opposition russe en Occident, on parle en fait d’opposition pro-occidentale. Cette opposition existe bel et bien en Russie, mais elle est très minoritaire. D’ailleurs, les appels au boycott et autres actions anti-électorales n’ont pas rencontré de grands échos ce week-end. Soulignons aussi que Iabloko, le parti pro-occidental autorisé, a perdu énormément des forces dont il disposait au début des années 90. Et ce n’est pas à cause de Poutine, mais à cause de l’évolution générale de la société russe.

Ce ne sont pas tous les pro-occidentaux qui sont jetés en prison ou liquidés. La répression vise surtout ceux qui, aux yeux du pouvoir russe, présentent un risque d’ingérence étrangère à travers leurs soutiens. À côté de cela, il y a ce parti pro-occidental autorisé. Il illustre le débat est/ouest qui traverse depuis longtemps la société russe et ses élites…

Exact. Sans n’avoir jamais été un parti de masse, Iabloko a été un parti influent dans les années 90. Il reste tout à fait pro-occidental et pro-libéral dans tous les sens du terme. Mais il est moins agressif vis-à-vis du pouvoir. Il fonctionne comme un petit parti d’opposition qui tient sa place. Ce n’est pas le cas des groupes directement financés ou liés aux puissances occidentales et dont on parle beaucoup plus chez nous. C’est étonnant de voir d’ailleurs à quel point nos médias ignorent aujourd’hui Iabloko, alors que c’était leur coqueluche dans les années 90. Ce parti souhaite toujours que la Russie se rapproche de l’Occident. Le débat est bien présent. Mais aujourd’hui évidemment, les milieux qui soutiennent cette position s’affirment beaucoup moins. S’ils n’ont plus le vent en poupe, ils restent malgré tout bien installés.

Y a-t-il des oppositions plus consistantes ?

Le Parti communiste est la principale force d’opposition en termes de mobilisation et de poids électoral. Il y a également des groupes de gauche beaucoup plus faibles électoralement. Certains ne se présentent même pas aux élections. Mais ils ont des capacités de mobilisation totalement négligées en Occident.

Le Parti communiste reste néanmoins le seul parti politique russe qui est implanté dans tout le territoire. Et c’est ainsi qu’il concurrence le parti au pouvoir. En effet, Russie Unie, le parti de Poutine, dépend d’une structure liée à l’administration d’État. C’est une structure plutôt bureaucratique que politique. Le Parti communiste dispose quant à lui de bases sociales partout dans le pays.

Certains disent que le Parti communiste n’est pas vraiment un parti d’opposition en Russie.

C’est relativement vrai. C’est un parti d’opposition réformateur. C’est-à-dire qu’il se place dans le cadre du système. À l’intérieur de ce cadre, il critique assez fermement la réalité sociale et économique du pays. Mais il s’en prend rarement aux autorités et au président plus particulièrement. Ça ne l’empêche de mener un travail de terrain et de proposer un programme alternatif. Ce qui fait qu’une partie de la vie politique russe se situe par rapport au Parti communiste, même si son programme déplait évidemment aux élites possédantes du pays.

Dix jours qui ébranlèrent le monde. Le centenaire de la révolution d’Octobre

Marc Vandepitte, Jozef Mampuys

7 novembre 2017

Qu’est-ce qui explique la force de ce parti, plus de vingt ans après la chute de l’Union soviétique ?

L’héritage soviétique. Certes, il y a en Russie un anticommunisme très agressif. Mais il est minoritaire. En réalité, une grande partie des Russes n’est pas prête à bazarder l’héritage soviétique qui se résume à deux points essentiels : la stabilité du pays et une politique sociale dont un ensemble de valeurs ont pénétré la société. Pour beaucoup, l’héritage soviétique évoque encore la stabilité d’une grande puissance, d’un pays qui ne se sentait pas menacé alors que la Russie d’aujourd’hui se sent incontestablement menacée. Il y a en outre une prise de conscience de ce qu’est réellement le capitalisme si bien qu’une grande partie des Russes souhaitent un État social et donc socialiste. Mais ils ne sont pas prêts à risquer une révolution pour y arriver, parce que le pays a connu trop de soubresauts pour tenter à nouveau la chance d’une aventure révolutionnaire.

Vladimir Poutine a été réélu avec 87% des voix. L’autoritarisme et la propagande expliquent tout ? Ou bien le président jouit-il d’une véritable base sociale et du soutien des élites russes ?

La grande capacité de Poutine a été de se placer en position d’arbitre, comme le font beaucoup de dirigeants, surtout en Russie. À partir du moment où vous ne cherchez pas à renverser un système par des moyens radicaux – et la majorité de la population russe ne souhaite pas de tels bouleversements – très souvent, le rôle du chef de l’État consiste à arbitrer les différentes forces en présence. Poutine y est pleinement parvenu.

Ce n’est pas vraiment l’impression que donne la presse occidentale de la Russie. On dirait plutôt un pays où tout le monde obéit au doigt et à l’œil du nouveau tsar.

L’appareil d’État russe représente des tendances parfois très divergentes et même des oppositions qui pourraient effectivement surprendre les observateurs occidentaux. Aujourd’hui par exemple, il y a une véritable guerre ouverte dans les médias russes entre la directrice de la Banque Nationale et le ministre de l’Intégration eurasiatique sur les perspectives économiques, politiques et stratégiques du pays. On imagine mal dans nos « démocraties » occidentales voir des responsables de l’élite dirigeante s’opposer ouvertement sur des questions programmatiques essentielles. Cela montre qu’en Russie, une bonne partie de l’opposition se situe en fait à l’intérieur du camp gouvernemental. Poutine est l’arbitre entre les deux. Il n’a poussé à la démission ni la directrice de la Banque Nationale ni le ministre de l’Intégration eurasiatique. On imagine mal Macron ou Biden laisser ses ministres et ses plus hauts fonctionnaires se battre publiquement sur des questions stratégiques essentielles. Poutine, lui, se place comme un arbitre au milieu du terrain de foot. Il s’est posé en garant de la stabilité. Et ça explique en partie son succès. De nombreuses personnes aux opinions extrêmement diverses soutiennent Poutine. Elles soutiennent en fait celui qui garantit la stabilité du pays tout en espérant qu’il penchera plutôt de leur côté.

La guerre en Ukraine et les conditions de vie comptent-elles aussi parmi les préoccupations des électeurs russes ?

Les Russes souhaitent que la guerre se termine le plus vite possible. Certains, y compris les électeurs de Poutine, manifestent parfois des signes d’impatience et estiment que le président devrait se montrer plus ferme pour conduire la Russie à la victoire. En Occident d’ailleurs, on a tendance à ignorer que si Poutine n’était pas là, nous aurions certainement des candidats plus belliqueux à la tête du Kremlin.

AFP

Victoria Nuland, le monstre qui a soutenu les nazis de Pravi Sektor, de Svoboda, du groupe AZOV etc et qui a initié le coup d’état sanglant appellé « Le Maïdan »…

Qui a contribué au sabotage des accords de Minsk qui devaient instaurer la paix et enfoncé l’Ukraine en enfer avec plus de 500.000 morts !

Février 2024 : 10e anniversaire du conflit en Ukraine

Samir Saul, Michel Seymour

23 février 2024

On ne va pas revenir sur la genèse de la guerre en Ukraine. Mais on sait que pour beaucoup, en Russie et ailleurs dans le monde, ce conflit est vu comme une agression de l’OTAN par Ukrainiens interposés. La Russie de Poutine a pu résister aux sanctions économiques et la situation sur le champ de bataille joue  en sa faveur. Cela explique-t-il également sa popularité auprès des électeurs russes ?

L’Occident a clairement mal calculé son coup sur ce plan-là. Quand les marchandises importées d’Occident ont commencé à manquer, elles ont rapidement été remplacées par des marchandises russes. Les médias proches du pouvoir en ont évidemment joué. Mais c’était quelque chose de palpable et qui touchait tout le pays. La grande majorité des Russes en a conclu qu’ils étaient attaqués par l’Occident, mais qu’ils avaient réussi à remporter la bataille : ils étaient capables de produire les mêmes yaourts, les mêmes hamburgers, etc. Cette victoire économique a été ressentie à travers tout le territoire et a joué en faveur du pouvoir.

Quid des conditions de vie ? Tout va pour le mieux en Russie ?

Il y a un mécontentement latent qui se développait au cours des années précédant la guerre et qui apparaît moins aujourd’hui. Ce mécontentement vise le système social, les inégalités et les oligarques. Là aussi, la guerre en Ukraine a joué en faveur du pouvoir, car bon nombre de Russes espéraient qu’elle emporte ces fameux oligarques pourris et pro-occidentaux. C’est en partie fait, mais pas totalement. Ce sentiment populaire est là néanmoins. Et il explique pourquoi Poutine a dû virer à gauche dans ses discours en abordant des questions sociales relativement ignorées jusqu’ici. Il lui fallait montrer qu’il était conscient de cette Russie profonde favorable à une politique sociale plus à gauche que celle mise en place depuis la chute de l’Union soviétique.

Source: Investig’Action

Europe

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Le CC (Comité Central), du PARTI COMMUNISTE DE BELGIQUE – COMMUNISTISCHE PARTIJ VAN BELGIË s’ est réuni ce mardi 19 mars 2024.

Résolution et Communiqué de presse du CC du Parti communiste de Belgique (Comité central du 19 mars 2024)

LE CRI DES PEUPLES



Le CC (Comité Central), du PARTI COMMUNISTE DE BELGIQUE – COMMUNISTISCHE PARTIJ VAN BELGIË s’ est réuni ce mardi 19 mars 2024.



Le CC soutient la lutte des travailleurs

° de Vanhool (autobus, Koningshooikt) , contre la liquidation de 800 postes de travail cette année, et 300 en 2025, et ensuite des 1400 restants, et de centaines d’autres dans les entreprises fournisseurs, si les gouvernements laissent l’entreprise aller en faillite.

° des gardiens de prison, pour des embauches et contre le surpeuplement des prisons,

° des pilotes de Brussels-Airlines, qui annoncent des grèves de 4 jours à partir du 23 mars 2024, pour diminuer la pression du travail et récupérer par une hausse des salaires ce qu’ils ont perdu pendant la période corona.

° des postiers contre la menace de liquidation de 4000 jobs, si en juillet l’état ne subside plus la distribution des journaux, 

°contre la menace de liquidation de centaines de jobs chez Arcelor-Mital (Gent) et Callebout (Wieze) , des aides au nettoyages, infirmières, enseignants, cheminots, chauffeurs de bus, qui exigent des embauches et de meilleures conditions de travail .

° des agriculteurs et petits indépendants, qui doivent arrêter leur vie professionnelle, tombent en faillite et essaient de se reconvertir.



Le CC dénonce

° les diktats de la Commission Européenne, qui imposent de diminuer les budgets pour les services publics, les services sociaux, les logements sociaux, les allocations et les salaires,

 et qui touchent de plus en plus de couches de la société  (des gens sombrent de plus en plus nombreux dans la misère, dorment en rue ou dans des dortoirs de nuit, s’alimentent à la soupe populaire et aux restos du cœur où des centaines de bénévoles tentent de suppléer aux carences du Pouvoir)

et cela pour augmenter les profits des monopoles capitalistes, multinationales et transcontinentales et des banques .



Le CC réaffirme

que des revenus stables et assurés ne seraient garantis pour les travailleurs que dans une économie planifiée socialiste, où les entreprises clés seraient entre les mains des travailleurs.



Le CC constate également

que le génocide dans le ghetto concentrationnaire de Gaza par le régime fasciste d’Israël a tué 31.0000 Palestiniens et blessé 70.000 ( dont la plupart des femmes et enfants). Il soutient donc les manifestations qui réclament le cesse-feu immédiat par Israël et la libération de la Palestine, la création d’un État libre, démocratique, « de la rivière jusqu’à la mer ».



Le CC exige du gouvernement belge

de rompre toutes les relations diplomatiques, économiques et technologiques avec le régime Israélien, de souscrire à la plainte de l’Afrique du Sud devant la Cour Internationale de Justice, et d’interdire tout transport d’armes pour Israël sur le territoire belge.



Le CC estime par ailleurs, 

vu l’ entêtement du régime sioniste de poursuivre sa guerre d’ anéantissement à tout prix, sans tenir compte des manifestations dans le Monde entier,



qu’il est plus que temps que le Conseil de Sécurité de l’ ONU (comme il a estimé devoir le faire à de nombreuses reprises dans le passé, même dans des situations contestables) prenne enfin ses responsabilités,



et lève de toute urgence, une force militaire internationale d’interposition ayant pour première tâche de forcer le seul point de passage entre l’ ÉGYPTE et GAZA, où des centaines de camions d’ aide attendent le droit de passage pour alimenter les centaines de milliers de civils gazaouis qui tombent en état de famine, sous le blocus, les bombes, les obus, les drones de Tsahal.


Le CC constate l’intervention croissante de pays arabes contre Israël,



comme le Yémen (dont le gouvernement attaque par drones et navires, dans la Mer Rouge, des bateaux qui livrent à Israël),



le Liban qui a répondu aux bombardements contre le Hezbollah et le génocide perpétré à Gaza, par des attaques de missiles contre Israël -dont 102 en un jour, le 27 février 2024-,



la Jordanie , l’Iraq et la Syrie,…



C’est l’ouverture d’un cinquième front d’États comme la Chine, la RPD de Corée, le Donbass-Russie, et la Palestine, contre la guerre mondiale que mène l’impérialisme américain, par son outil, l’OTAN.



Le CC exige en outre que la Belgique



 sorte de l’OTAN,



chasse les bases militaires aériennes américaines de KLEINE BROGEL (avec ses armes nucléaires entreposées), de CHIÈVRES et le Quartier Général de l’OTAN de son territoire,



n’achète pas les 34 avions F35 américains (pour des milliards d’ euros),




que ses anciens F16, de nouveaux armements ne soient pas livrés et arrête aussi ses soutiens financiers répétés (pour plusieurs centaines de millions d’ euros), au régime fasciste de Zélensky.



Pour la dissolution de l’OTAN !

Pas d’ « économie de guerre » en Belgique !

Pas d’augmentation du budget pour l’OTAN, mais pour les allocations, services et logements sociaux, écoles, hôpitaux !



Le CC appelle à discuter, comparer et confronter ces principes

 avec les programmes de tous les partis qui se présentent aux élections du 09 juin 2024.


Pour ce qui concerne ces élections du 9 juin 2024 :

vu la tâche actuelle de reconstruire le parti communiste, le PCB-CPB

annonce qu’il n’y participera pas en déposant des listes de candidats, préférant épargner l’ effort de ses militants à sa reconstruction, son renforcement, à la popularisation de son programme.



Il invite donc ses potentiels électeurs à ne voter en aucun cas pour les partis de la Vivaldi, de la droite ultra et de l’ extrême-droite nationaliste et fascisante, des partis QUI NE S’ ENGAGENT PAS À EN FINIR avec le capitalisme, avec l’ « Europe » libérale et POUR notre retrait de l’ OTAN, POUR sa disparition, vu son impérialisme, cause de pratiquement toutes les guerres,..



Le PCB lutte POUR le Socialisme, avec toutes les forces qui s’y engagent également,…



Pour ce qui concerne l’  échéance communale du 13 octobre 2024:

le PCB examinera ultérieurement les possibilités au cas par cas, tout en considérant qu’il importe principalement de chasser les ultra-droites nationalistes Vlaams Belang et N-va du pouvoir en Flandre,  



de former des listes les plus à gauche et progressistes possibles partout dans le pays, en évitant les coalitions avec les droites MR-Open VLD, Engagés-CD&V,



et d’ assurer un barrage à l’ extrême-droite fasciste.


Lisez tout dans notre journal du parti « Le Fanion Rouge » ! Visitez notre site www.pcb-cpb.be !

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DANGER: l’ OTAN (l’ alliance militaire impérialiste occidentale) est en train de construire sa “plus grande base militaire en Europe”

Les fauteurs de guerre ricano-otano-occidentaux poursuivent donc leur politique de guerre sur tous les plans,

-engagent de plus en plus la souveraineté des États intégrés, dans leurs folles aventures impérialistes, la nouvelle course aux armements qui atteint des sommes énormes au détriments des besoins sociaux, du développement des nations annexées, …

-ils se passent de l’  avis et de l’ accord des parlements nationaux, désignent clairement leurs objectifs, leurs buts : la RUSSIE (de Poutine, agité constamment en épouvantail évidemment !), et par la suite la CHINE rouge (comme finale),…

-ils créent de véritables villes coûteuses, dotées de toutes les infrastructures nécessaires, pour des milliers de soudards, accompagnés de leurs familles, qu’ils déplacent à l’  étranger, en ROUMANIE cette fois, et ne craignent pas de vider les caisses des pays membres dans leur alliance de guerre, …

Voilà pourquoi, il leur était nécessaire de créer de véritables contre-révolutions dans les pays socialistes, y remettre le capitalisme au Pouvoir en s’ aidant d’ aventuriers-putschistes (à l’ exemple des fascistes de KIEV), pour les intégrer par la suite, via le truchement de l’ Europe otanisée,  jusqu’ aux frontières de la RUSSIE, tout en clamant aujourd’hui que « c’est la Russie qui est aux frontières de l’ Europe »,  et qu’ elle nous menace, …

Je rappellerai donc, à Alexander DE CROO, et à la « socialiste Ludivine DEDONDER , ainsi qu’à ceux qui les suivent, que la ROUMANIE, aujourd’hui intégrée dans le nouvel empire capitaliste européen, était il y a à peine quelque 83 ans, aux côtés de l’ Allemagne NAZIE, et combattait déjà la RUSSIE bolchevique, à l’ Est de l’ Europe, aux côtés des légions et de divisions de Hongrie, d’Ukraine, des Pays baltes, de Finlande, et des Balkans, de certains pays d’ Europe de l’Ouest, y compris de Wallonie (celle de Léon Degrelle), …

RoRo-83     20 03 2024.

https://www.7sur7.be/monde/l-otan-est-en-train-de-construire-sa-plus-grande-base-militaire-en-europe-une-menace-pour-la-russie~a849cccb/?utm_source=dailynewsletter&utm_medium=email&utm_campaign=20240320&ctm_ctid=2e6d845fd84ce1abfd8994f2c3483477 .

Roger Housen. © AFP/ ID / Hatim Kaghat

L’OTAN est en train de construire sa “plus grande base militaire en Europe”: une menace pour la Russie ?

En Roumanie, les travaux ont débuté pour ériger ce qui est projeté comme étant la plus vaste base militaire de l’OTAN en Europe.

Il s’agit d’une ville entièrement aménagée, capable d’accueillir jusqu’à 10.000 militaires et leurs familles. À quoi ressemblera cette nouvelle base? Les troupes belges y seront-elles également stationnées?  Et la Russie devrait-elle déjà s’inquiéter ?  L’ancien colonel Roger Housen fait le point.

Koen Van De Sype, Lenny Houtteman 20-03-24· 

Où se situera cette nouvelle base ?

La future base de l’OTAN sera située dans l’est de la Roumanie, plus précisément à Mihail Kogălniceanu, où une base de l’armée de l’air roumaine est déjà établie.

Positionnée à 10 kilomètres du littoral de la mer Noire et à 100 kilomètres de la frontière ukrainienne, elle se trouve en face de la Crimée annexée, où la Russie déploie activement sa flotte de la mer Noire et dispose d’une base logistique pour ses opérations militaires. Il s’agit donc d’un emplacement stratégique de premier ordre.

 

À quoi ressemblera la base ?

La nouvelle base s’étendra sur environ 2.800 hectares, ce qui équivaut à plus de 4.000 terrains de football, devenant ainsi la plus vaste base militaire de l’OTAN en Europe en termes de superficie.

Elle pourra accueillir en permanence 10.000 soldats et leurs familles. Outre les installations militaires, des crèches, des écoles, des magasins, des installations sportives et un hôpital seront également construits. Le coût total du projet est estimé à 2,5 milliards d’euros.Les travaux d’infrastructure sont en cours, comprenant notamment le développement des routes d’accès et le déploiement des réseaux électriques. Prochainement, commencera la construction d’une nouvelle piste parallèle à celle déjà existante. Des aménagements sont également prévus pour inclure des voies de circulation supplémentaires, des aires de stationnement, ainsi que des installations adaptées à divers types d’aéronefs, incluant des hangars pour l’entretien des avions, des simulateurs, et des entrepôts de carburant et de munitions.

L’ancien colonel Roger Housen souligne l’importance stratégique de cette nouvelle base. “Dans le cadre du déploiement renforcé de l’OTAN en Europe de l’Est, la base constituera un point d’appui important”, explique-t-il.

 “L’OTAN renforce considérablement sa présence en Baltique, en Pologne et en Roumanie. La région de l’Europe du Sud-Est, particulièrement la zone de la mer Noire, prend une importance croissante, étant donné son rôle dans le conflit entre la Russie et l’Ukraine.”

© Photo News

Selon Roger Housen, il est faux de dire qu’il s’agira non seulement de la plus grande base militaire de l’OTAN en Europe, mais aussi de la plus importante, comme le laisse entendre le gouvernement ukrainien.

“Prenons par exemple la base aérienne américaine de Ramstein en Allemagne, qui est également utilisée par l’OTAN. En considérant le nombre d’installations — casernes, champs de tir, zones d’entraînement — ainsi que les quartiers généraux présents sur ce site, Ramstein apparaît clairement comme étant plus importante que la future base en Roumanie.

Quant au quartier général de l’OTAN à Naples, bien qu’il soit plus petit en superficie, son importance pour la région méditerranéenne est sans aucun doute au moins aussi grande.”

“Les zones d’entraînement américaines de Grafenwöhr en Allemagne et le camp d’entraînement allemand de Bergen-Hohne sont bien plus vastes. Cependant, pour ce qui est de l’OTAN en elle-même, il s’agira effectivement du plus grand site en termes de superficie”, précise Roger Housen.

Inquiétude pour Moscou?

“Oui et non”, tempère d’entrée l’ancien colonel.

“Non, parce que l’OTAN n’a pas l’intention d’attaquer la Russie. La présence accrue de l’Alliance en Europe de l’Est n’est pas non plus une indication de cette intention.

Ce que l’OTAN veut, c’est dissuader et décourager Poutine de toute action qui pourrait menacer la stabilité de l’Europe de l’Est.”

© AFP

Un élément essentiel de la dissuasion est de montrer à l’adversaire que l’on dispose des capacités nécessaires. “Il doit voir que vous disposez de bases, d’unités, d’avions et de navires pour réagir si nécessaire. Vous devez également communiquer clairement vos lignes rouges et faire comprendre à votre adversaire que vous êtes sérieux. Si l’OTAN ne déploie rien en Roumanie, elle perdra une partie de sa crédibilité. »

En d’autres termes, Moscou n’a rien à craindre. À moins qu’elle ne franchisse une ligne rouge et n’attaque un pays de l’OTAN. Dans ce cas, la base de l’OTAN prouvera sa valeur.

Des soldats belges seront-ils également stationnés sur la nouvelle base ?

“La décision n’a pas encore été prise. C’est une option envisagée, mais nous en sommes loin. Cela relève d’une décision politique, mais le gouvernement actuel semble s’en écarter », estime Roger Housen.

En ce qui concerne le logement du personnel militaire, deux approches se dégagent. “Il y a des pays comme l’Allemagne qui veulent déployer une grande formation en Europe de l’Est. Ils envoient également les familles des soldats et construisent une communauté complète sur place, avec des maisons, des écoles, des magasins, des salles de sport et un cinéma, etc.”

Le gouvernement allemand a récemment décidé de loger une brigade entière avec ses familles en Lituanie. Les soldats et leurs familles y resteront quelques années et effectueront ensuite une rotation. D’autres pays, comme les États-Unis, choisissent de n’envoyer que des unités sans famille.

Par ailleurs, 300 soldats belges sont déjà déployés en Roumanie dans le cadre de l’EFP de l’OTAN. Il s’agit de 150 troupes de combat et de 150 troupes de soutien. Ils constituent un sous-groupe de combat qui est relevé tous les quatre mois et opère au sein d’un groupe de combat complet, placé sous le commandement de la France.

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14 mars 1944. Le premier jour de paix à Kherson libérée !

14 mars 1944. Le premier jour de paix à Kherson libérée !

14 mars 2024 D’un corresponndant d’Odessa…

Bиталий Орлов ACTUALITÉS-ODESSA12 mars 2024

La matinée du 14 mars 1944 à Kherson était différente de l’heure de la journée qui accompagnait les habitants de la ville depuis la fin de l’été 1941.

Des soldats de l’Armée rouge sont arrivés dans la ville, ce qui a signifié la fin de l’occupation fasciste avec son arbitraire, sa violence et ses tentatives d’exterminer complètement la population urbaine, principalement les Juifs.

D’après les rapports sur l’état des choses dans la ville libérée de Kherson, des dizaines de milliers de civils ont été torturés et exécutés dans la province et dans les territoires adjacents.

La libération de Kherson a été apportée par les soldats de la 49e division de la Garde et de la 295e division de fusiliers interarmes. Leur exploit a été marqué par 20 salves de 224 canons, qui ont illuminé le ciel de la capitale de l’URSS.

Selon la tradition établie, le succès de l’Armée rouge et la joie des habitants de Kherson ont été rapportés par la radio de l’Union dans la voix du célèbre présentateur Yuri Levitan. Il a lu un rapport de situation, qualifiant la ville de Kherson de centre régional, ce qui contredisait la réalité. Le fait est qu’en 1920, Kherson a changé le statut de centre provincial en centre de district, en 1930, il y avait simplement la ville de Kherson, qui était gouvernée par le conseil municipal.

C’est ainsi qu’en mars 1944, Iouri Levitan éleva par contumace la ville située dans le cours inférieur du Dniepr au rang de centre régional. Ayant pris connaissance d’un tel incident, le commandant en chef Staline ordonna la création de la région de Kherson, afin que tout corresponde déjà à ce qui s’ était déjà mis en place. Cependant, cela a pris 16 jours. C’est tout à fait compréhensible. La réforme administrative et territoriale en temps de guerre n’est pas une tâche facile. La redistribution du territoire était également stratégique.

Le 30 mars 1944, une région avec le centre à Kherson a été créée en URSS ukrainienne, dont une partie importante avait déjà été débarrassée des nazis. La nouvelle formation comprenait des districts séparés des régions voisines : Mykolaïv et Zaporijjia.

Il convient de noter qu’avant de fuir le centre de la nouvelle région ukrainienne, les vandales fascistes ont pillé les institutions scientifiques et éducatives. Le Musée historique et archéologique a perdu un grand nombre d’objets exposés, dont une statue en bronze du prince Potemkine, qui a une grande valeur artistique. Les objets exposés, que les nazis n’ont pas eu le temps d’emporter, sont restés dans un état brisé et chaotique.

Toute la littérature socio-économique et une quantité importante de fiction ont été retirées et détruites de la bibliothèque centrale de la ville ; La collection de la bibliothèque pour enfants a été complètement détruite. Le nombre total de livres sortis de toutes les bibliothèques de Kherson s’élevait à 0,3 million de volumes.

Vitaly Orlov

Printemps 1944: le développement de Kherson (complément)

Batal Orlov NEWS-ODESSA

Printemps 1944 : libération de Kherson (deuxième fragment)

Vitaly Orlov NEWS-ODESSA Bereznya 11, 2024

Complément historique : deux commandants qui ont libéré la ville :

Le capitaine Kutepov est originaire de la région de Koursk. Au début de l’invasion nazie, il a été incorporé dans l’armée pour la deuxième fois, après quoi il a suivi une formation de commandant. Depuis août 1942, il était au front et, en mars 1944, lorsqu’il s’est vu confier une mission de responsabilité, il était commandant de bataillon.

Dans les premières heures du 12 mars 1944, les hommes de Kutepov traversent le Dniepr. Ils s’ancrent d’abord sur une petite île près du village d’Antonovka. Un peu plus tard, après avoir traversé la rive droite, ils s’installent sur une petite tête de pont, qui se trouve immédiatement sous le feu de l’ennemi.

La compagnie de Kutepov réussit à repousser sept attaques ennemies. Dans une situation qui se complique d’heure en heure, le commandement des 49e Guards et 295e Divisions envoie d’importants renforts dans la nuit du 13 mars 1944, ce qui permet d’élargir la tête de pont et d’optimiser les actions pour repousser les attaques nazies.

Les soldats dirigés par le major Gevorg Hakobyants se sont particulièrement distingués lors du second débarquement. Son groupe de cinquante hommes équipés de deux mitrailleuses et de mortiers franchit furtivement la rivière et débarque à proximité du groupe de Kutepov.

Les parachutistes se frayèrent furtivement un chemin jusqu’aux positions ennemies, enlevèrent l’équipage de la mitrailleuse et, par une attaque soudaine, pénétrèrent dans les tranchées ennemies. Au cours de la bataille, qui dure plusieurs heures, Akopyants et ses hommes parviennent à prendre pied sur la rive droite.

De plus, après avoir repoussé avec succès l’assaut des fascistes, le groupe d’Akopyants a pénétré dans les faubourgs de la ville et a occupé le territoire de la conserverie. Grâce à l’opération réussie de nos soldats, toutes les unités de la division ont pu être acheminées pendant la journée.

Pour le courage et l’héroïsme dont ils ont fait preuve lors de la libération de Kherson, les deux commandants ont reçu le titre de « Héros de l’Union soviétique ». Les deux divisions mentionnées ci-dessus reçurent le nom honorable de « Kherson ».

Dans la soirée du 13 mars 1944, nos troupes tuaient l’ennemi à la périphérie ouest de Kherson, on entendait encore des explosions et des tirs. Dans les mêmes minutes, le ciel de la capitale de l’URSS s’illumine de feux d’artifice en l’honneur des libérateurs de Kherson. Au total, vingt salves d’artillerie ont été tirées à partir de 224 canons.

Dès l’après-guerre, une rue de Kherson porte le nom de la 295e division de fusiliers. Les habitants de la ville n’ont pas oublié la 49e division de la Garde. Son commandant, le futur commandant des troupes parachutistes de tout le pays, le général Margelov, est devenu citoyen d’honneur de la ville, où un monument lui a été érigé en 2012.

Vitaly Orlov

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La belle « EUROPE », ses gouvernants, ses partis, ses médias aux ordres, ses propagandistes, nous promettent le social, la solidarité, la « démocratie », la « liberté », sous la protection de l’ Amérique et de l’ Otan, comme modèle unique.

En réalité, ils nous cachent la marche vers le fascisme et les pouvoirs forts, dictatoriaux, nationalistes et racistes qui ne cessent de progresser parmi les 27 États intégrés et/ou annexés, en attendant d’ autres !

Article rédigé par Pauline Paillassa

France Télévisions

Publié le 11/03/2024

La belle « EUROPE », ses gouvernants, ses partis, ses médias aux ordres, ses propagandistes, nous promettent le social, la solidarité, la « démocratie », la « liberté », sous la protection de l’ Amérique et de l’ Otan, comme modèle unique.

En réalité, ils nous cachent la marche vers le fascisme et les pouvoirs forts, dictatoriaux, nationalistes et racistes qui ne cessent de progresser parmi les 27 États intégrés et/ou annexés, en attendant d’ autres !

Tout en construisant un nouveau « rideau de fer » aux frontières de la Biélorussie et de la Russie, …

Portugal, Pays-Bas, Italie… Visualisez la progression des partis d’extrême droite en Europe lors des législatives depuis 2010

Dans neuf pays sur les 27 qui composent l’Union européenne, l’extrême droite a franchi la barre des 20% lors des dernières élections législatives. (GETTY IMAGES / PAULINE LE NOURS / FRANCEINFO)

Alors que le Portugal vient d’élire son nouveau parlement, le parti d’extrême droite « Chega » a remporté 18% des voix, un record. Ce score fait écho à la progression de l’extrême droite partout en Europe, à seulement trois mois des élections européennes.

Jamais l’extrême droite n’avait eu autant le vent en poupe ces dernières années au Portugal.

Le parti « Chega » (« Ça suffit » en Portugais) y a effectué une percée historique, dimanche 10 mars, en remportant 18% des voix aux élections législatives, selon des résultats partiels. Arrivé troisième derrière la gauche et le centre-droit, le parti d’extrême droite redessine ainsi les contours du jeu politique au Portugal et en Europe.

En effet, alors que les citoyens de l’Union européenne se rendront aux urnes dans trois mois, entre le 6 et le 9 juin, pour élire leurs eurodéputés, le RN (Rassemblement National) et ses alliés européens partent à la conquête des institutions européennes pour mieux les affaiblir. Un appétit conforté par leur percée dans presque tous les pays de l’UE. Ces dernières années, l’Italie, la Hongrie, la Slovaquie ou les Pays-Bas ont rejoint la liste des pays où l’extrême droite est sortie victorieuse des législatives locales.

Discours xénophobes et autoritarisme :

À quel point le phénomène est-il commun aux États européens ? Pour le vérifier, des chercheurs en science politique ont recensé depuis 2019 les partis assimilés à l’idéologie de l’extrême droite, donnant naissance au projet The PopuList* . Une base de données de référence, qui porte sur l’analyse de 31 pays, dont les 27 de l’UE.

Qu’entendent précisément ces chercheurs par « partis d’extrême droite » ? Ils considèrent les formations qui défendent une idéologie nativiste, c’est-à-dire établissant une hiérarchie entre les individus selon un prétendu degré d’appartenance au groupe ethnoculturel majoritaire et d’ancienneté sur le territoire. Ces partis tiennent ainsi un discours xénophobe, où les « non-natifs constitueraient une menace pour l’homogénéité de l’État-Nation », expliquent les auteurs de The PopuList. Autre critère caractéristique : l’autoritarisme. L’extrême droite promeut « une vision de la société où règne l’ordre et où les atteintes à l’autorité doivent être sévèrement réprimées », soulignent les chercheurs.


Si l’on tient compte de ces critères,la quasi-totalité des pays européens comptaient des formations d’extrême droite au sein de leur Parlement en 2023.

Dans neuf d’entre eux, elles dépassaient même les 20% .

Au classement des pays de l’UE où l’extrême droite cumule le plus de voix, la France arrive en 8e position. En 2022, les partis de Marine Le Pen, Eric Zemmour et Nicolas Dupont-Aignan avaient recueilli 24% des voix à eux trois. Soit 10 points de plus qu’en 2017. 

Seuls deux Etats se tiennent à l’écart de ce constat : Malte et l’Irlande, où aucun parti d’extrême droite, selon la nomenclature établie par les chercheurs,n’était en lice pour les législatives. 

Une montée en puissance accélérée depuis 2010

Les extrêmes droites, bien qu’issues d’histoires très diverses, se sont fortement développées dans la décennie 2010. Les chercheurs préfèrent d’ailleurs à »extrême droite » le terme »droite radicale populiste ». « Il permet de regrouper les droites populistes jouant le jeu parlementaire, en les différenciant des groupuscules d’extrême droite », explique Nonna Mayer, chercheuse en sciences politiques au Centre d’études européennes de Sciences Po.

« Cela englobe des partis comme le RN, qui a une tradition d’extrême droite, comptant parmi ses fondateurs des anciens Waffen-SS, des collaborationnistes, des nostalgiques de Vichy, des partisans de l’Algérie française, des anciens poujadistes et des partis venus de la droite parlementaire comme le Parti pour la liberté de Geert Wilders aux Pays-Bas, venu du parti libéral VVD, reprenant la ligne islamophobe du parti de Pim Fortuyn », complète la chercheuse.

Alors que ces partis ont connu leurs premiers succès électoraux dans les années 1990, plusieurs facteurs expliquent cette percée. « C’est une réaction à la mondialisation économique et à la crise de la représentation politique, la défiance à l’égard des partis politiques traditionnels perçus comme impuissants », détaille Nonna Mayer.

Au cours de la décennie 2010, des facteurs conjoncturels sont venus s’y ajouter : « la récession de 2008, la crise des réfugiés de 2015 ou les attentats terroristes islamistes », énumère la spécialiste.

Davantage de voix et davantage de partis

Longtemps marginalisés, les partis d’extrême droite se sont, à l’image du Rassemblement national (RN) en France, installés dans le paysage politique. Le parti des Démocrates de Suède, fondé en 1988, est ainsi resté cantonné en dessous des 2% aux législatives jusqu’en 2006. En 2022, il est arrivé en deuxième position, en raflant 20,5% des suffrages.

Parmi les autres forces politiques qui sont venues gonfler les rangs de l’extrême droite figurent les partis de droite, qui avaient pourtant une tradition parlementaire, et qui se sont appropriés le discours de l’extrême droite ces dernières années. Les auteurs de The PopuList estiment ainsi que le parti Nouvelle Slovénie, existant depuis 2000, a effectué un tel virage en 2015. Un phénomène sur lequel insiste Nonna Mayer : « Il faut distinguer un parti qui est issu de la droite parlementaire et qui se radicalise d’un parti issu, au départ, d’une longue tradition d’extrême droite comme le Front national et qui essaie de le faire oublier. »

Les partis concernés n’ont pas seulement progressé dans les urnes : ils se sont aussi multipliés. Aux Pays-Bas, lors de l’élection générale de 2007, le seul mouvement nativiste et autoritariste était le Parti pour la liberté. En 2023, il avait non seulement gagné 28 sièges par rapport à 2006 sur les 150 à pourvoir, mais deux autres organisations politiques identifiées à l’extrême droite (Forum pour la démocratie et Juste réponse 2021) avaient émergé. « Elles réussissent d’autant mieux électoralement que l’abstention est forte chez leurs adversaires, notamment à gauche », analyse Nonna Mayer.

Des droites radicales et populistes très hétérogènes 

Pourtant, cette montée en puissance globale cache des divergences importantes. « Si ces droites radicales ont en commun leur autoritarisme et leur nationalisme, elles portent des valeurs économiques et culturelles différentes », souligne la chercheuse en sciences politiques.

Elle cite ainsi l’exemple de la Hongrie et de la Pologne : « Là-bas, les droites radicales et populistes sont sur une ligne très conservatrice sur le plan des mœurs, qui n’est pas celle de Marine Le Pen mais qui se rapprocherait plutôt de celle de Marion Maréchal. Et elles sont plus libérales sur le plan économique. »

Même au sein du Parlement européen, les extrêmes droites se déchirent. Elles ne font pas corps au sein d’une entité commune, mais se répartissent entre le groupe Identité et démocratie (ID) et celui des Conservateurs et réformistes européens (CRE). Leur défiance partagée vis-à-vis de l’Europe ne parvient pas à leur faire dépasser leurs intérêts nationaux. « Elles sont sur la même ligne nationaliste, avec le même mot d’ordre : Français d’abord, Italiens d’abord, notre pays d’abord. Mais elles sont trop divisées pour constituer une force de blocage des institutions européennes », assure Nonna Mayer.


*Méthodologie

Franceinfo s’est appuyé sur le travail de The PopuList, mené depuis 2019 par huit chercheurs en sciences politiques de différentes universités européennes. Ils recensent les partis d’extrême droite (« far right ») en Europe dans une base de données revue et corrigée par une centaine de pairs. Elle porte sur l’analyse de la vie politique de 31 pays, dont les 27 de l’UE auxquels ont été ajoutés la Suisse, le Royaume-Uni, la Norvège et l’Islande. Régulièrement mis à jour, ce répertoire a été restreint aux organisations politiques actives entre 1989 et fin 2022.

Pour établir le total des voix des partis d’extrême droite aux législatives de chaque pays depuis 2010, les scores de chaque formation classée à l’extrême droite par les auteurs de The PopuList ont été additionnés par franceinfo.fr.

Par exemple, en France, en 2022, 18,7% des voix étaient en faveur du RN (Rassemblement national), 4,2% en faveur de Reconquête et 1,1% à destination de Debout la France. L’extrême droite a ainsi remporté 24% des suffrages. Pour effectuer ce calcul, seuls les partis ayant dépassé au moins une fois les 1% ou obtenu au moins un siège au Parlement entre 2010 et 2023 ont été étudiés.

Sept partis sont néanmoins considérés par The PopuList comme des « cas limite ». Les auteurs de l’étude ne tranchent donc pas sur leur appartenance, ou non, à l’extrême droite. Il s’agit de : la Nouvelle Alliance flamande (Belgique), le Parti des Finlandais, Bulgarie sans censure, Solidarité (Chypre), le Mouvement agriculteur-citoyen (Pays-Bas), l’Union démocratique croate et le Parti du progrès (Norvège). Franceinfo n’a donc pas comptabilisé ces formations.

Lorsque des partis d’extrême droite se sont alliés à des partis classiques, ils n’ont pas non plus été comptabilisés par franceinfo. Malgré les scores élevés de l’extrême droite dans certains pays, il s’agit donc d’une présentation a minima.

Franceinfo a en revanche tranché dans un cas de figure : le parti Spartiates (Grèce). Jusqu’en 2022, il n’avait jamais dépassé la barre des 2%.Or, cette période récente n’est pas couverte par l’étude de The PopuList. Par conséquent, même si les chercheurs de The PopuList avaient connaissance de son existence, il était donc considéré comme trop peu significatif pour être examiné et que soit évaluée son appartenance ou non à l’extrême droite.

Toutefois, pour l’année 2023, franceinfo.fr a considéré qu’il répondait aux critères de l’extrême droite définis par cette étude. Ce mouvement est proche du parti néo-nazi Aube dorée, condamné en 2020 et considéré par la justice grecque comme une organisation criminelle. Dans sa déclaration fondatrice, Spartiates annonce par ailleurs que sa « priorité est la Grèce et les Grecs » et qu’il s’oppose à « toute tentative de modification de [son] identité culturelle et à la tentative d’islamisation ».

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Au SÉNAT français: les sénateurs PCF, une fois de plus, en pleine dérive opportuniste et européiste,… Soutien à l’ UKRAINE face à POUTINE et à l’ « agression » russe, … Apparemment, ces sénateurs du PCF ignorent que le régime fasciste et putschiste de KIEV à commencé cette guerre en 2014 par des massacres génocidaires et russophobes dans l’ Est du pays, … Difficile de jouer l’entre-deux-chaise en s’opposant aux EFFETS néfastes de l’ aventure ukrainienne, de Macron, de l’ Amérique, de l’ « Europe », de l’Otan et de la marionnette-fantoche-fasciste Zélensky, … !

Affaires étrangères et défense: Ukraine : sortir de l’escala de guerrière

Débat et vote sur l’accord de sécurité franco-ukrainien et la situation en Ukraine –

Par Cécile Cukierman  / 13 mars 2024

Le 24 février 2024 marque la deuxième année d’une guerre d’agression de la Fédération de Russie contre l’ État Ukrainien que nous avons condamné dès les premières heures.

L’agression militaire déclenchée par Vladimir Poutine en Ukraine est injustifiable et constitue un crime contre le droit international, un crime contre la Paix. Des crimes de guerre déjà avérés ont été commis (depuis 2014, je souligne – RoRo).

Dès lors, nous exprimons notre profonde solidarité au peuple ukrainien qui résiste et se défend pour préserver « la souveraineté » de son pays. (c’est la meilleure ! – RoRo)

Après des dizaines de milliers de soldats ukrainiens et russes aux corps mutilés et aux esprits traumatisés à vie, après d’immenses territoires défigurés et des villes marquées des stigmates de la guerre, parfois rasées, aucune perspective de paix ne se profile (effectivement, Zélensky rejette l’idée même de négociations, fait tout pour aggraver cette guerre qu’il compte mener jusqu’ au dernier ukrainien vivant, avec la complicité et les armes du « Monde Libre » – RoRo).

Malgré 200 milliards d’euros, dont la moitié en aide militaire, versés à l’Ukraine, malgré en face, un État russe qui affiche un taux de croissance « insolent » de 2,6% cette année et qui a multiplié par trois son budget militaire, la ligne de front est globalement figée depuis des mois (combien de milliards supplémentaires pour atteindre les objectifs de l’ Otan, exigés par l’ Amérique, par rapport au PIB de chacun des États membres ? – RoRo)

Pour autant la guerre ne s’apaise pas. Tandis que Poutine n’hésite pas à envoyer sa jeunesse à la boucherie et enrôle de force y compris dans les prisons ; l’Ukraine peine à recruter . (… Apparemment les néo-nazis intégrés dans l’ armée de Zélensky et les légions étrangères qu’il lève dans les pays occidentaux ne suffisent plus, quant aux hommes ukrainiens, ils désertent les transports publics pour ne pas se faire « chopper » et se voir envoyés de force, combattre sur le front de l’ Est – RoRo)

Aujourd’hui votre gouvernement, nous invite à souscrire à l’intensive propagande belliciste (joyeusement entretenue par la propaganda médiatique occidentale, depuis le 24 février 2022. Pourquoi cette cécité à la carte – RoRo) .

Aujourd’hui, et en dépit du constat dressé par l’ancien chef d’état-major des armées des États-Unis dès la fin 2022, selon lequel « la victoire militaire n’est probablement pas réalisable par des moyens militaires et qu’il faut donc se tourner vers d’autres moyens ». Votre gouvernement nous invite à souscrire à l’intensive propagande belliciste (comme Zélensky, Biden, Von der Leyen, le « socialiste » Olaf Scholz, Rishi Sunak, …- RoRo).

S’il était question pour le Président, il y a de ça moins de 13 mois, qu’un accord entre ukrainiens et russes était possible selon, je le cite, « 10 000 formules différentes » ; aujourd’hui celui-ci envisage une escalade guerrière qui hypothèque toute perspective de paix et n’« exclut rien » face à la seconde puissance nucléaire mondiale.

Cette fuite en avant vous a conduit à signer un traité de défense avec l’Ukraine qui est marqué « par l’absence préoccupante de limites claires sur le volet « coopération militaire de défense » dont la liste est qualifiée de « non exhaustive »…. ».

Oui ou non, des militaires seront-ils envoyés en Ukraine ? Devra-t-on attendre la parole d’E. Macron demain soir pour être informé ?

De même, l’accord prévoit le soutien à l’intégration de l’Ukraine dans l’Otan ce qui relève d’un casus belli pour la Russie (Tiens, tiens, un élément nouveau !!!??? – RoRo).

E. Macron assumerait « l’ambiguité stratégique » en évoquant la possibilité d’envoi de troupes occidentales en Ukraine. Les réactions des chancelleries européennes sont tombées avec fracas : les États-Unis, l’Allemagne et la majorité des États membres de l’OTAN ont tous catégoriquement rejeté cette approche (pour cobien de temps ??? – RoRo).

Nous alertons sur l’affirmation qu’une « partie de nos intérêts vitaux ont une dimension européenne » bousculant de fait notre doctrine de dissuasion nucléaire au profit d’un nouveau parapluie nucléaire français au-dessus de l’Union européenne (Le PCF, parti intégrationniste européen a donc une doctrine militariste française – RoRo).

Quelle irresponsabilité de croire que l’arme nucléaire existe pour autre chose que pour un État Nation ; quelle ineptie de penser que nous partagerions les mêmes intérêts vitaux que ceux de la Pologne ou de Chypre… (ou de l’ Ukraine, des Pays Baltes, de la Suède, de la Finlande, … – RoRo).

« L’ambiguité stratégique » de l’OTAN est ainsi définitivement annihilée, tandis que la France sort, quant à elle, un peu plus affaiblie, raillée, ridiculisée par l’énième position changeante du Président sur cette guerre.

M. le Premier Ministre, mesurez-vous l’effroi de ces millions de nos concitoyens qui assistent impuissants à la mise en œuvre de l’engrenage guerrier ? Comprenez-vous ces jeunes qui ne peuvent accepter d’être un jour impliqués dans leur esprit et leur chair, dans un conflit que personne ne cherche à régler par la négociation ? (Une leçon pour le pote Zélensky ??? – RoRo)

Les Français attendent que le chemin de la paix soit ouvert. Trop de monde, trop de souffrance. Ça suffit !

Malgré tout, quelques jours plus tard, à Prague, le Président persiste et signe. Face aux aveux du chancelier allemand sur son refus de livrer des missiles de longue portée à l’Ukraine du fait des problématiques de ciblage que cela impliquerait, le Président rétorque qu’il ne faut « pas être lâche ». Que signifie ce terme ? À qui s’adresse-t-il, M. le Premier Ministre ? (Surtout que les Allemands fournissent déjà leurs Panzers, de retour dans les plaines d’ Ukraine, pour combattre de nouveau les Rouskoffs – RoRo)

Cette dérive de l’exécutif, plaçant la France « à la limite de la co-belligérance » (sic), s’inscrit dans une stratégie globale et mortifère « de surarmement » (resic).

Les budgets de défense des États membres de l’Union Européenne atteindrait près de 236 milliards d’euros en 2022, 11% de plus par rapport à 2021 et atteindraient 284 milliards d’euros en 2025.

Cette guerre a ainsi fait décoller les cotations boursières de l’industrie d’armement tandis que les dividendes de la guerre engraissent les oligarques de part et d’autre.

Nombreux d’ailleurs sont américains car, comme le montre une récente étude de l’Institut des Relations Internationales et Stratégiques, depuis l’invasion en Ukraine, 63% des commandes d’armement de l’Union Européenne ont été passées aux États Unis.

Non chers collègues, la guerre ne libère pas, elle asservit les peuples.

Selon la communication publique des états-majors allemands, suédois et désormais français, un conflit n’est plus à exclure contre la Russie. Si celui-ci venait à advenir, mon groupe est convaincu d’une chose, contrairement à vous Monsieur le Premier Ministre, qui plus est face à une puissance nucléaire, nous pensons que certaines stratégies sont à exclure et notamment celle de l’escalade. Dans un conflit nucléaire, il n’y a ni gagnant, ni perdant, seulement le risque réel de la destruction du continent européen.

Dès lors, il s’agit de défendre dès maintenant, de manière inlassable l’élaboration d’une solution globale de sécurité en Europe.

Les déclarations de Trump sur la conditionnalité de l’assistance américaine dans la défense des pays membres de l’OTAN et sur son encouragement à « la Russie à faire ce que bon lui semble » ; doit conduire à un sursaut de l’Union européenne.

L’alignement atlantiste n’est plus possible, et la négociation d’un cadre de sécurité commune et de paix pour l’ensemble des pays de la grande Europe constitue l’unique stratégie pour éviter à nos peuples de nouveaux sacrifices insupportables (Plus catholiques que le Pape, les sénateurs communistes veulent donc une autre stratégie pour le nouvel empire européiste – RoRo).

Une fois les premiers principes de sécurité commune établis par la communauté internationale, un accord et un compromis mutuellement acceptable devra être trouvé entre les belligérants. Ce projet doit s’articuler autour de deux principes : le droit à la souveraineté à l’Ukraine et des garanties de sécurité pour la Russie.

Par conséquent et parce que selon nous, c’est davantage le projet de paix qu’il s’agit aujourd’hui d’armer de garanties solides, nous voterons contre la déclaration du gouvernement.

Les communistes n’ont pas à recevoir de leçons « sur l’engagement patriotique ». Mais quand la recherche de la paix est possible, et tout le monde sait que les négociations s’ouvriront tôt ou tard, ils feront tout pour que cesse la boucherie, l’inhumanité profonde que porte la guerre (L’ aide à l’ Ukraine, en voie de nazification, serait donc un engagement patriotique POUR LA FRANCE – RoRo).

Publié dans Actualités et politique | Commentaires fermés sur Au SÉNAT français: les sénateurs PCF, une fois de plus, en pleine dérive opportuniste et européiste,… Soutien à l’ UKRAINE face à POUTINE et à l’ « agression » russe, … Apparemment, ces sénateurs du PCF ignorent que le régime fasciste et putschiste de KIEV à commencé cette guerre en 2014 par des massacres génocidaires et russophobes dans l’ Est du pays, … Difficile de jouer l’entre-deux-chaise en s’opposant aux EFFETS néfastes de l’ aventure ukrainienne, de Macron, de l’ Amérique, de l’ « Europe », de l’Otan et de la marionnette-fantoche-fasciste Zélensky, … !

Gaza : des centaines d’ex-généraux israéliens alertent sur la crise humanitaire en cours

Julie Connan,

Le 13/03/2024  La Croix Numérique

Dans une lettre publique, plus de 500 ex-responsables sécuritaires israéliens alertent le cabinet de guerre israélien sur le danger que représente la crise humanitaire dans la bande de Gaza pour la sécurité d’Israël et pour ses relations avec ses partenaires occidentaux et arabes.

Julie Connan,

Une femme palestinienne aide un homme blessé à l’extérieur de l’hôpital Al-Najjar à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, à la suite d’un bombardement israélien le 13 mars 2024.SAID KHATIB /

À l’heure où le chaos humanitaire et l’incapacité à obtenir un cessez-le-feu entre le Hamas et Israël dans la bande de Gaza suscitent une profonde inquiétude internationale, plus de 500 anciens généraux et hauts responsables de l’armée israélienne, des services de renseignements (Mossad, Shin Bet) et de la police ont adressé au premier ministre et au cabinet de guerre israéliens une lettre particulièrement critique.

Dans ce courrier publié le 10 mars et diffusé en anglais le 12, le mouvement « Commanders for Israel’s Security » (Commandants pour la sécurité d’Israël, CIS) alerte sur « les risques cumulés » pour la sécurité et les intérêts stratégiques d’Israël, causés par la politique gouvernementale sur l’aide humanitaire « pour plus de deux millions de Gazaouis non combattants ».

Un appel à « revoir son approche »

Selon ce groupe non partisan, créé en 2014 afin de promouvoir la solution à deux États et résoudre le conflit israélo-palestinien, « au-delà des aspects moraux, la crise dans la bande de Gaza, au bord de la catastrophe humanitaire, constitue une menace pour les intérêts nationaux vitaux ». Cette crise humanitaire, ajoute-t-il, mine les relations entre l’État hébreu et ses partenaires occidentaux – États-Unis et Europe – et arabes.                                                                                                                                                       

Ce collectif, qui compte notamment quatre anciens directeurs du Mossad et un ex-patron du Shin Bet, recommande au cabinet de guerre de « revoir son approche » : « Cesser de se quereller avec ses amis et autres pour chaque livraison d’aide, augmenter de manière significative la quantité d’aide, son transport et le nombre de points de passage dédiés, tout en assurant une distribution sûre aux deux millions de non-combattants. »

Une recommandation qui diverge avec l’opinion israélienne majoritaire : selon un sondage réalisé par la chaîne de télévision Channel 12 fin janvier 2024, 72 % des Israéliens interrogés estiment que l’enclave palestinienne ne devrait pas recevoir d’aide humanitaire, tant que les quelque 130 otages israéliens encore détenus par le Hamas ne sont pas libérés.

Le CIS explique avoir certes perçu, lors de rencontres informelles avec des membres de l’administration américaine, un large soutien sur deux buts de guerre d’Israël – éliminer les capacités du Hamas et obtenir la libération des otages –, mais aussi une frustration croissante sur l’absence de stratégie israélienne sur « le jour d’après ».

Une frustration qui se traduit actuellement par les largages américains d’aide et la décision du président Biden d’établir un port temporaire à Gaza. « L’intensité des protestations publiques aux États-Unis, tout comme l’effet de la situation à Gaza sur l’érosion du soutien à Israël (en particulier chez les jeunes), devrait alarmer tous ceux qui apprécient l’importance du facteur américain dans notre paradigme de sécurité nationale actuel et futur », ajoute cette lettre signée par l’ancien général et ministre Matan Vilnaï.

Le risque de « subir des dommages irréparables »

Côté européen, le CIS rappelle que « l’avarice humanitaire » d’Israël a déjà entraîné la suspension de livraisons d’armes par plusieurs gouvernements – Belgique, Espagne ou Italie. Des partenaires arabes, au premier chef l’Arabie saoudite, ont pour leur part manifesté leur désapprobation à l’égard de la stratégie israélienne en ralentissant le processus de normalisation.

Pour le mouvement, qui adresse chaque semaine des recommandations au Parlement ou aux députés, cette politique, associée aux « déclarations scandaleuses de ministres et de députés irresponsables, sapent les fondements de la sécurité et du soutien diplomatique » que ses alliés apportent à Israël. Et de lancer un appel à « réfréner les saillies extrémistes, à donner la priorité à la sécurité et aux intérêts stratégiques d’Israël (…), et mener d’urgence des efforts d’aide humanitaire de grande envergure, avant que la liberté d’action de Tsahal dans la bande de Gaza, la liberté d’Israël de façonner l’avenir de la bande de Gaza, et nos relations avec les États-Unis, les partenaires de paix arabes, l’Europe et la communauté internationale ne subissent des dommages irréparables ».

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Fournir des armes « de défense » au régime fasciste de KIEV:

Fournir des armes « de défense » au régime fasciste de KIEV:

le PCF est de plus en plus opportuniste, hurle avec les loups, dans le camp impérialiste occidental ricano-otano-européiste, ses gouvernants, ses médias aux ordres de la pensée unique:

cela me rappelle 1939, lors de la guerre russo-finlandaise: les Occidentaux, avec l’ Allemagne, fournissaient des armes au Maréchal MANNERHEIM qui avait déjà combattu les Bolcheviks à la tête des Blancs et des armées tsaristes, et qui était rangé par la suite du côté de Hitler, …

Nous retournons 85 ans en arrière, sauf que cette fois-ci, certains « communistes » et partis communistes rénovés se rangent du côté des fascistes, des néo-nazis, pour les armer, les soutenir à coups de centaines de millions d’ euros/dollars, et du côté de l’impérialisme-colonialisme ricain et de l’ Europe libérale, des banques, des multinationales capitalistes, des marchands de canons et de la guerre !

Un scandale: les parlementaires PCF, les militants, les membres, les électeurs vont devoir choisir, notamment le 09 juin 2024, à l’occasion du cirque électoral européen !

Il est plus que temps d’ envoyer ce Fabian ROUSSEL ailleurs, là où il a sa place, qui n’ est plus chez les communistes encore dignes de ce nom.

RoRo-83 09 03 2024

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Et si MOSCOU donnait aux russophones du DONETSK et de LOUGANSK -bombardés depuis 10 ans, dans le silence général- de quoi frapper Varsovie, Berlin, Bruxelles, Londres, Paris, … Que se passerait-il ? Que diraient et feraient les occidentaux ? Chacun son camp, ses alliés, n’ est-ce pas ???

Guerre en Ukraine : ce que l’on sait de la fuite de conversations secrètes entre des officiers allemands

Article rédigé par franceinfoFrance Télévisions

Publié le 03/03/2024 19:37 Mis à jour le 04/03/2024 12:27

Le chancelier allemand, Olaf Scholz, le 21 février 2024, à Berlin. (RALF HIRSCHBERGER / AFP)
Le chancelier allemand, Olaf Scholz, le 21 février 2024, à Berlin. (RALF HIRSCHBERGER / AFP)

Des médias russes ont diffusé vendredi un enregistrement de hauts gradés allemands discutant d’une livraison d’armes à Kiev en vue de frappes sur la Crimée. La France est également citée.

« Que peut faire le Taurus ? Et comment est-il utilisé ? », s’interroge l’un des interlocuteurs. « Si jamais nous décidions politiquement de soutenir l’Ukraine dans ce domaine », précise-t-il, l’air grave. Des propos ultra-sensibles qui n’auraient jamais dû fuiter. Pourtant, une discussion confidentielle entre plusieurs officiers allemands de haut rang s’est bien retrouvée sur les réseaux sociaux et dans les médias russes, vendredi 1er mars.

Il y est question de l’hypothèse de la livraison à Kiev de missiles longue portée et de potentielles cibles à viser. Bien embarrassé, le chancelier allemand, Olaf Scholz, évoque « une affaire très grave » qui « fait désormais l’objet d’une enquête très minutieuse, très approfondie et très rapide ». Voici ce que l’on sait de ce scandale qui a éclaté outre-Rhin. 

Un document sonore de plus de trente minutes

Un fichier audio de plus d’une demi-heure a été rendu public sur les réseaux sociaux russes vendredi. La première à le publier n’est autre que Margarita Simonyan, rédactrice en chef de la chaîne d’Etat russe RT, qui date cet échange au 19 février.

Dans cette conversation, à laquelle l’AFP et franceinfo ont eu accès, plusieurs officiers allemands de haut rang échangent. Parmi eux, le commandant en chef de l’armée de l’air, le général Ingo Gerhartz. Les interlocuteurs parlent notamment de l’hypothèse de la livraison à Kiev de missiles à longue portée Taurus, de fabrication allemande, de ce qui serait nécessaire pour permettre aux forces ukrainiennes de les utiliser et de leur impact éventuel.

Les officiers évoquent en particulier l’option de frappes visant le stratégique pont de Crimée reliant la péninsule de Kertch et le territoire russe, l’un d’eux soulignant qu’il faudrait entre dix et vingt missiles pour en venir à bout. La péninsule de Crimée a été annexée en 2014 par Moscou.

La Russie suspectée d’être à l’origine de la fuite

Selon le site du Spiegel, la visioconférence a eu lieu via la plateforme publique WebEx, et non un réseau interne ultra-sécurisé de la Luftwaffe, l’armée de l’air allemande. Interrogé par la télévision publique ARD, Roderich Kiesewetter, député du principal parti d’opposition, la CDU, avance qu’un participant russe s’est probablement connecté à la réunion en ligne, sans que personne ne s’en aperçoive. Cet ancien colonel, expert des questions de défense, émet l’hypothèse que Moscou ait obtenu les données d’accès à la réunion. Reste à savoir comment.

La Russie a-t-elle espionné l’armée allemande ? Y a-t-il une taupe au sein de la Bundeswehr ? Pour le moment, pas de réponse. Toujours selon Roderich Kiesewetter, « la conversation a été ébruitée à dessein par la Russie à ce moment précis, avec un objectif bien particulier », celui de tuer dans l’œuf le débat en Allemagne autour de la livraison des missiles Taurus à Kiev. « D’autres conversations ont certainement été écoutées et seront diffusées ultérieurement pour servir les intérêts de la Russie », a prédit l’élu sur la chaîne de télévision ZDF.

Pour Marie-Agnes Strack-Zimmermann, l’experte sur les questions de défense du parti libéral FDP, l’intention de Moscou « est évidente ». Il s’agit d’« intimider » Olaf Scholz pour qu’il ne revienne pas sur son refus de livraison des Taurus, explique-t-elle au groupe de presse allemand Funke.

Une fuite embarrassante pour les alliés de l’Ukraine

Ces échanges, préparatoires semble-t-il à un briefing pour le gouvernement allemand, placent Berlin en situation inconfortable. D’une part, l’Allemagne refuse jusqu’ici officiellement toute livraison de ses missiles longue portée, pourtant réclamés haut et fort par Kiev, de crainte d’une escalade dans le conflit. Ces engins ont une portée de plus de 500 km et pourraient atteindre Moscou.

D’autre part, dans l’enregistrement, les participants évoquent aussi les livraisons et l’emploi de missiles longue portée Scalp, fournis depuis l’an dernier par la France et la Grande-Bretagne à l’Ukraine. Cette partie de l’écoute est l’une des plus gênantes pour Berlin, car elle dévoile des informations confidentielles de pays alliés.

Une enquête ouverte par l’Allemagne

L’affaire gêne au plus sommet de l’Etat allemand. Le chancelier Olaf Scholz parle d’une « affaire très grave », qui fait désormais « l’objet d’une enquête très minutieuse, très approfondie et très rapide ». De son côté, le ministère de la Défense confirme qu’un échange secret de l’armée a bien fait l’objet d’une écoute illégale.« Selon notre évaluation, une conversation au sein de la division de l’armée de l’air a été interceptée », a admis une porte-parole à l’AFP. Néanmoins, « nous ne sommes pas en mesure de dire avec certitude si des modifications ont été apportées à la version enregistrée ou transcrite qui circule sur les réseaux sociaux ».

Les responsables allemands redoutent pour leur part que cette écoute présumée ne soit pas isolée. « La question se pose de savoir s’il s’agit d’une affaire exceptionnelle ou d’un problème de sécurité structurel » au sein de l’armée allemande, a déclaré le président écologiste de la commission parlementaire allemande de contrôle des services secrets, Konstantin von Notz, aux journaux du groupe RND.

De son côté, la commissaire parlementaire aux forces armées du Bundestag, Eva Högl, appelle auprès de RND à en tirer des conséquences. « D’abord, tous les responsables à tous les niveaux de la Bundeswehr doivent immédiatement être formés de manière approfondie à la communication sécurisée, souhaite la députée du SPD. Il faut ensuite garantir que des informations et des communications sécurisées et secrètes soient possibles de manière stable. »

Paris n’a pas encore réagi, Moscou s’indigne

La chaîne de télévision publique ARD parle de « catastrophe » pour les services secrets allemands, accusés de légèreté dans leurs mesures de sécurité. Depuis quelques jours, Olaf Scholz essuie « des critiques d’une violence inhabituelle » au Royaume-Uni, observe également le quotidien Handelsblatt. La France, pourtant citée dans cet échange entre officiers allemands, n’a pas encore fait de commentaire.

En revanche, cette fuite n’a pas manqué de faire réagir en Russie. Le chef de la diplomatie, Sergueï Lavrov, veut voir dans cette affaire l’illustration « que le camp de la guerre en Europe est toujours très, très fort ». « Nos rivaux de toujours, les Allemands, sont redevenus nos ennemis jurés », écrit pour sa part Dmitri Medvedev sur son compte Telegram. A tel point qu’ils préparent des tirs de missiles pour frapper « la patrie » russe, croit le numéro 2 du Conseil de sécurité russe.

Lundi, c’est le porte-parole du Kremlin qui a réagi à son tour. Dmitri Peskov a dénoncé « l’implication directe » de l’Occident en Ukraine. « L’enregistrement lui-même témoigne qu’au sein de la Bundeswehr, on discute de manière détaillée et concrète de projets d’effectuer des frappes contre le territoire russe« , a-t-il déploré.

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Notre visionnaire ministre de la <>, Ludivine Dedonder (PS) a appelé les jeunes Belges à s’inscrire comme réservistes de l’armée…

L’Europe au pas cadencé

Pierre Rimbert, Le Monde Diplomatique, mars 2024
https://www.monde-diplomatique.fr/2024/03/RIMBERT/66649

À cinq mois des élections européennes, un événement éclaire le paysage radieux de la « démocratie » au sein de l’Union : pour châtier la Hongrie, dont le premier ministre refusait en janvier dernier d’entériner un plan d’aide de 50 milliards d’euros à l’Ukraine, Bruxelles a tout simplement menacé de détruire son économie.

Les détails ont été révélés par le Financial Times (29 janvier 2024). « Bruxelles a mis au point une stratégie visant à cibler explicitement les faiblesses économiques de la Hongrie, à mettre en péril sa monnaie et à provoquer un effondrement de la confiance des investisseurs afin de nuire à “l’emploi et à la croissance”, si Budapest refuse de lever son veto contre l’aide accordée à Kiev », explique le quotidien d’affaires britannique, qui a eu accès aux documents.

Concrètement, si M. Viktor Orbán n’alignait pas sa politique étrangère sur celle de ses homologues, « ces derniers s’engageraient publiquement à couper tout financement européen à Budapest dans l’intention d’effrayer les marchés, de déclencher une crise monétaire sur le forint, et de faire exploser le coût des emprunts du pays ». Trois jours plus tard, le 1er février, M. Orbán capitulait.

Certes, la fuite opportune de ce plan de sabotage a suffi à produire son effet. Et l’idéologie du premier ministre hongrois n’appelle pas une compassion excessive : autoritaire et réactionnaire, cet anticommuniste forcené proche de l’extrême droite piétine l’indépendance du pouvoir judiciaire et le droit des minorités.

Mais ce chantage à la ruine crée un précédent : déployé contre la Hongrie de M. Orbán, il pourra l’être demain contre un gouvernement de gauche qui serait élu, par exemple, sur un programme de rupture avec le libre-échange ou l’atlantisme. Car l’action coercitive de Bruxelles contre les États membres déviants franchit ici un nouveau palier :

en 2015, l’Europe avait menacé de ne pas secourir la Grèce pour la contraindre à accepter un plan d’austérité draconien ; désormais, elle se dit prête à ravager l’économie du récalcitrant.

Cet acte de répression politique paraît d’autant plus disproportionné que la Hongrie n’a cette fois enfreint aucun traité (plusieurs entorses au droit européen avaient par le passé motivé l’ouverture de procédures d’infractions contre Budapest ou Varsovie). En posant son veto à une aide militaro-financière à l’Ukraine, la Hongrie exprime un choix de politique étrangère. Or, contrairement à ce que suggère l’agitation frénétique de Mme Ursula von der Leyen, la Commission qu’elle préside ne dispose d’aucun pouvoir de décision dans ce domaine, lequel relève du Conseil européen, c’est-à-dire les chefs d’État et de gouvernement, qui doivent se prononcer à l’unanimité.

En 2003, la possibilité de décider souverainement de la guerre et de la paix avait permis à la France, à l’Allemagne et à la Belgique de s’opposer à l’invasion de l’Irak contre une majorité d’États européens ralliés aux États-Unis. Le pourraient-ils — le voudraient-ils — encore ?

Désormais aux avant-postes du bellicisme, Paris et Berlin comptent sur une forme de keynésianisme militaire combinée à l’austérité sociale pour relancer leurs économies cabossées par les sanctions imposées à Moscou. « Nous devons nous préparer à la guerre en Europe », a proclamé en octobre 2023 le ministre (social-démocrate) de la défense allemand en visant implicitement la Russie, un pays où la Wehrmacht a laissé vingt-six millions de cadavres. Des écologistes aux socialistes en passant par les conservateurs, la furia militariste se propage, alimentée par la perspective d’un retour à la Maison Blanche d’un Donald Trump plus isolationniste que jamais. Le coup de force de Bruxelles contre Budapest sonne comme l’appel au clairon : garde-à-vous !

On nous a bassinés depuis notre plus jeune âge que l’Europe c’est la paix.  Rien n’est plus faux, cela n’a jamais été vrai et maintenant cela devient éclatant !

Afin de nous éviter des horreurs prévisibles il est temps que les peuples se réveillent et que localement, en Belgique, les citoyens, les associations, les syndicats, relancent le mouvement pour la paix.

Tant qu’il est temps, stoppons cette folie.

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LE FANION ROUGE

LE FANION ROUGE
février 2024

LE FANION ROUGE, n°3,

périodique du PARTI COMMUNISTE DE BELGIQUE (PCB-CPB),

est sorti en février 2024.

Vous pouvez le consulter AUSSI, avec les deux numéros précédents, en cliquant aux url ci-dessous, et sur les flèches des images à l’horizontale: merci et très bonne lecture !

RoRo-83 03 03 2024

https://romaincourcelles.wordpress.com/2023/11/15/belgique-une-trs-bonne-nouvelle-au-mois-doctobre-2023-est-n-le-fanion-rouge/ .

https://www.facebook.com/media/set/?set=a.1460281291368565&type=3 .

https://www.facebook.com/photo/?fbid=1460279741368720&set=a.1460281291368565 .

https://www.facebook.com/photo?fbid=1460280098035351&set=a.1460281291368565 .

https://www.facebook.com/photo/?fbid=1474480043282023&set=a.1460281291368565 .

.https://www.pcb-cpb.com/post/le-fanion-rouge-nr-3 .

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un article du groupe « COMBAT » (bulletin communiste du Val de Marne) par Guy MARTIN le 23/02/2002

DROITE, GAUCHE : DEPUIS QUAND CETTE APPELLATION ? QUEL CONTENU ?

L’expression politique droite/gauche a son origine en Grande Bretagne.

À la Chambre des Communes, les sièges sont disposés en deux rangées face à face; la majorité gouvernementale (conservatrice ou travailliste selon la conjoncture) siège dans ceux de droite, l’opposition sur ceux de gauche. C’est la concrétisation de la bipolarisation. Siéger à droite, en Angleterre, implique seulement qu’on est le parti du gouvernement.


Dès 1789 à l’Assemblée Constituante (9 juillet 1789), les royalistes qui sont le parti du roi, donc du pouvoir en place, siègent à droite (selon l’usage britannique), les partisans du changement, de la révolution (quoi qu’ils mettent dans ce mot), siègent à gauche.

Depuis et sans interruption, en France, la gauche est considérée de façon un peu simplificatrice comme le camp des idées de progrès, des changements, la droite comme celui des valeurs traditionnelles ou de l’ordre existant.

Dans la Constituante les Noirs ou Aristocrates , les Monarchiens et les Constitutionnels tels La Fayette et Sieyès siègent à droite, les républicains siègent à gauche. Entre les deux, les indépendants, à l’extrême gauche, le groupe démocrate, partisan du suffrage universel (Robespierre, Pétion).

L’Assemblée ne siège pas dans une salle divisée en deux par une allée centrale comme en Angleterre, mais dans un hémicycle où peuvent se matérialiser, sans être séparées comme en Angleterre, toutes les nuances de la représentation nationale: une gauche et une extrême gauche, une droite et une extrême droite et un ou plusieurs centres, disposition qui favorise le pluralisme qui s’inscrit dès lors dans la tradition politique de la France.

À l’Assemblée législative (1er Octobre 1791), sur les 745 députés, 264 se réclament du club des Feuillants et siègent à droite, 345 occupent le centre, 136, pour la plupart du club breton, (plus tard appelé Jacobin) à gauche: Condorcet, Brissot (avec ses amis brissotins) et à l’extrême gauche : Couthon, Camot, Robespierre.

Mais cette gauche de l’Assemblée législative est hétérogène et elle se scindera rapidement. Robespierre et Brissot sont déjà adversaires et les brissotins sous l’appellation de girondins siégeront à droite dans la Convention (21 septembre 1792). Quant aux députés jacobins les plus engagés dans le processus révolutionnaire, ils portent le nom de Montagnards parce qu’ils siègent bien à gauche mais dans les travées supérieures, les travées inférieures étant occupées par le Marais. ( parmi les Montagnards Robespierre, Marat, Saint-Just et Danton ( fondateur du club des Cordeliers) qui sera accusé de corruption par le girondins, et qui à la tête des Indulgents entrera en opposition (dès la fin 1793) avec le Comité de salut public et sera considéré comme suspect.

Partisan de l’arrêt et même de l’abolition de nombreuses mesures révolutionnaires, il est aussi compromis par sa solidarité avec Fabre d’Églantine, coupable avéré « d’enrichissement personnel et d’usage de faux » dans la liquidation de la Compagnie des Indes.

Danton sera attaqué par la fraction la plus avancée de la Montagne, et Robespierre, après avoir hésité, fera traduire ce compagnon de luttes, nullement incorruptible, lui, devant le tribunal révolutionnaire.


Dans les quelque cinq années de la Révolution (de la prise de la Bastille au 9 thermidor), se sont fondées nos traditions politiques, et même l’organisation en partis qui ne portaient pas ce nom. Les révolutionnaires n’en voulaient pas, ils pensaient qu’ils auraient été un facteur de division de la nation « une et indivisible ». Cependant ils existent en germe dans les clubs. Jacobins, Cordeliers, Feuillants… et dans les cercles qui prolifèrent…

On a longtemps dit « les gauches », dénomination qui met l’accent sur les différences, puis la gauche (qui implique l’idée d’union) que remplace aujourd’hui (pour combien de temps encore) l’expression la gauche plurielle.

Il convient d’affiner la division classique droite /gauche en montrant les limites de celle-ci. Le regroupement des centres autour d’une République modérée en 1875 et dans les années 1890, la politique d’union nationale entre les deux guerres mondiales, la troisième force en 1947 nuancent la vision schématique d’une France où une gauche intangible et farouche s’opposerait à une droite éternelle.

II existe trois gauches en France depuis la guerre de ‘14: modérée, radicale, socialiste…, trois gauches encore entre 1920 et le début des années 30, radicale, socialiste, communiste, d’abord divisées et même affrontées avant de s’unir pour la défense de la République (Raymond Huard, dans: La France contemporaine).

Le glissement des formations de gauche vers la droite, dans notre pays dominé par la bourgeoisie, est un phénomène ancien, il commence avec les girondins. On l’observe avec l’évolution du puissant parti radical et radical socialiste de moins en moins radical dans ses programmes et plus du tout socialiste, hostile à la lutte des classes et opportuniste qui finira par n’être plus que l’ombre de lui même, dont une fraction passera à droite, l’autre restant à gauche, mais ayant l’une et l’autre perdu toute influence.

On l’observe avec le parti SFIO devenu socialiste que son hostilité aux communistes rapproche sans cesse de la droite, en 1937/39 comme de 1947 à 1970, qui finit par accepter le dialogue avec le PCF pour s’en servir et qui, finalement, arrivé au pouvoir, renoncera à toute référence à la lutte des classes et au socialisme et finira par se rallier au libéralisme économique en entraînant dans son sillage les formations des gauches parlementaires d’un poids très inférieur au sien.

Les phases d’union comme le Front Populaire (sans participation communiste) sont rares et brèves. Seul le PCF prône l’union de la gauche comme stratégie permanente depuis 1930 jusqu’à la signature du Programme commun qui en est l’aboutissement, stratégie dont il a fait finalement les frais, où se dissoudra sa nature de classe et sa vocation révolutionnaire jusqu’à opérer, lui aussi, avec la mutation un glissement vers la droite. La gauche plurielle est finalement la manifestation de l’acceptation du capitalisme par toute la gauche institutionnelle.

Publié dans Actualités et politique | Commentaires fermés sur un article du groupe « COMBAT » (bulletin communiste du Val de Marne) par Guy MARTIN le 23/02/2002

UKRAINE: un exemple quant à la manière dont nos médias aux ordres -mais qui se prétendent « libres » et honnêtes- font, et défont, l’information: en fait, ils manipulent, et trompent, l’opinion publique !

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Macronie, européiste et otanienne: oui, le monarque présidentiel a une fois de plus perdu les pédales sur l’ UKRAINE, et ce n’ est pas nouveau,… !

Lors de la conférence sur l’Ukraine qui se tenait à l’Élysée, puis lors de la conférence de presse qu’il a tenue seul, Emmanuel Macron a littéralement perdu les pédales.

Il a répété que tout serait entrepris “pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre”.

Propos totalement déraisonnables de la part du chef d’un État qui possède la bombe nucléaire.

Comme toujours avec l’actuel locataire de l’ Élysée, il y a ensuite effectué un rétropédalage partiel.

Cependant force est de constater que le président français a déclaré à la Russie une guerre qui ne dit pas son nom.

Du point de vue français, il y a de quoi être inquiet.

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À la veille de la panthéonisation de Manouchian : Lettre ouverte de Léon Landini au Président de la République

Publié le 19 février 2024 par FSC

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Quand la Corée du Sud éradiquait l’opposition communiste : retour sur les années Rhee Syngman

Portrait de Rhee Syngman à la Une du Times, 16 octobre 1950

Baptiste Galais-Marsac

26 février 2024

L’inquiétude règne parmi les journalistes sud-coréens, alors que l’exécutif accroît son ingérence. En novembre 2023, une émission critique du pouvoir était définitivement annulée par la chaîne KBS, tandis que son directeur, M. Park Min, licenciait un journaliste et renouvelait de fond en comble son personnel. Le cadre restrictif imposé aux médias n’est pas sans rappeler aux Sud-coréens le long moment autoritaire qui a précédé la transition « démocratique » de 1987. Et l’épisode sanglant qu’a constitué la dictature de Rhee Syngman, fondateur oublié du régime sud-coréen d’après-guerre. Retour à cet épisode de terreur anti-communiste, l’un des plus brutaux des premières années de Guerre froide.

Demeuré au pouvoir pendant dix-sept ans (de 1962 à 1979), Park Chung-Hee est probablement le visage le plus connu de la dictature militaire installée en Corée du Sud. Rendu célèbre par sa responsabilité dans le massacre de Gwangju (mai-juin 1980), son successeur, Chun Doo-Hwan, n’est pas non plus totalement inconnu des opinions publiques occidentales.

Un personnage reste pourtant assez méconnu du grand public malgré son rôle déterminant pour la trajectoire politique du pays ; Rhee Syngman, premier président et fondateur de l’actuelle République de Corée, renversé par la foule d’étudiants en colère en avril 1960. Si son parcours est peu familier de l’opinion publique française, son gouvernement n’a rien à envier aux agissements politiques de ses successeurs. État d’exception justifié par « le danger communiste », arrestations massives des opposants politiques, répression meurtrière des grèves et des mouvements sociaux, censure ; tous les ingrédients de l’autoritarisme sont réunis.

Militant indépendantiste en exil jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, Rhee Syngman est un homme déjà bien connu des dirigeants américains lorsqu’il revient sur le territoire coréen en octobre 1945. En 1934, il devient représentant du gouvernement coréen en exil aux États-Unis, où il pousse sans relâche les intérêts de la péninsule auprès de Washington. À partir de 1947, Rhee Syngman apparaît à l’administration Truman comme le candidat idéal pour gouverner la zone sud, à un moment où la partition du pays semble devoir se prolonger.

Alors même qu’ils constituent le mode d’expression démocratique privilégié des Sud-Coréens, les comités populaires sont pris pour cible et méthodiquement démantelés.

Charismatique, familier des ambitions américaines dans la région, apprécié par les élites foncières sud-coréennes, il est également un des rares hommes politiques du pays dont la réputation n’est pas entachée par la collaboration avec le Japon. Ainsi, en mai 1948, Rhee Syngman est élu président de la République de Corée contre son principal rival, Kim Ku, lui aussi résistant pendant la période coloniale.

Bien que son nom ne dise rien à personne entre les frontières de l’Hexagone, Rhee Syngman a pourtant mis en place une des dictatures atlantistes les plus répressives de la région indopacifique dans l’immédiat après-guerre.

Le devenir autoritaire de la Corée du Sud

Avant même l’établissement officiel du régime sud-coréen, le gouvernement provisoire de la zone sud est aux mains des conservateurs, ouvertement appuyés et soutenus par le Gouvernement militaire des États-Unis en Corée (USAMGIK). Celui-ci trouve en eux une force capable de maintenir l’ordre public et de mater « la subversion communiste ». L’inflation, les pénuries alimentaires, la vigueur des comités populaires issus de la résistance et la réorganisation économique rapide du Nord offrent en effet au projet socialiste des conditions favorables à son développement dans le sud de la péninsule.

Dès 1946, la contestation populaire est canalisée par le Parti des travailleurs de Corée du Sud (affilié au parti communiste de la zone nord) qui parvient à mobiliser les campagnes contre le nouvel « occupant » américain et ses mandataires locaux. Manifestations et grèves se succèdent à la suite du soulèvement spontané de Daegu (octobre 1946), âprement réprimé par les troupes de l’USAMGIK1. Rapidement, un climat de guérilla s’installe dans l’ensemble du pays. Sous l’impulsion des dirigeants du PTCS, comme Park Hon-Yong, les membres et sympathisants du parti s’arment clandestinement dans la perspective d’une confrontation avec les autorités.

Face à la montée du mécontentement et au potentiel déstabilisateur du PTCS, les États-Unis poussent la candidature de Rhee Syngman aux élections de mai 1948. Parvenu au pouvoir, le président nouvellement élu fait de la remise en ordre du pays sa priorité. Alors même qu’ils constituent le mode d’expression démocratique privilégié des Sud-Coréens, les comités populaires sont pris pour cible et méthodiquement démantelés. Il s’agit, pour la jeune République de Corée, de tordre le cou à la contestation en brisant les réseaux militants, en entravant leurs communications et, par conséquent, leur coordination.

Dans les premiers mois de sa présidence, Rhee Syngman interdit les grèves et les manifestations, asphyxie la presse de gauche par la censure et dote la police de moyens humains, matériels et juridiques considérablement accrus. En effet, alors que les affrontements s’intensifient, l’exécutif fait adopter en novembre 1948 une loi de sécurité nationale qui, bien qu’assouplie en 1998, est toujours en vigueur aujourd’hui. Pensée comme une loi d’exception, ce texte offre aux forces de police et aux tribunaux une plus grande latitude dans l’arrestation, le jugement et l’emprisonnement des individus menaçant la sécurité de l’État.

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Délibérément imprécises, ses dispositions simplifient drastiquement les démarches et autorisations nécessaires à la lutte contre les « activités anti-État » – qui ne sont, par ailleurs, jamais clairement définies. Ainsi, « les députés coréens ont créé un outil de répression qui peut s’étendre virtuellement à toute forme d’opposition »2.Selon un rapport des Nations Unies de 1949, 89 710 personnes ont été arrêtées par le gouvernement de Rhee Syngman entre septembre 1948 et avril 1949 (dont 6 députés)3 tandis que 80% des 60 000 détenus coréens en 1950 ont été incarcérés au moyen de cette loi4.

Néanmoins, l’intransigeance de Rhee Syngman n’aurait pu trouver sa réalisation politique concrète sans le soutien à peine voilé des États-Unis. Si leur implication directe dans la répression est avérée – mobilisation de briseurs de grèves, envoi de troupes en renfort de la police nationale –, l’aide apportée par les Américains est surtout d’ordre matériel, technique et financier. Un rapport du Conseil national de sécurité des États-Unis, rendu public le 22 mars 1949, conclut au maintien des troupes américaines en Corée du Sud pour l’année en cours et prévoit « la mise en œuvre de programmes, présents ou en projet, d’entraînement, d’équipement et d’approvisionnement des forces de l’ordre de la République de Corée […] pour assurer leur capacité à servir effectivement de dissuasion à toute agression extérieure et de garantie du maintien de l’ordre interne en Corée du Sud »5.

Pendant l’été 1950, l’exécution sommaire de plus de 100 000 prisonniers politiques et sympathisants communistes par l’armée sud-coréenne se fait sous le regard attentiste des officiers américains

Mais la participation des Américains à la violence d’État sud-coréenne ne se réduit pas à la formation et à l’équipement de la police locale. En de nombreuses occasions, les troupes stationnées en Corée du Sud cautionnent la contre-insurrection – voire y prennent part -, dépassant parfois le cadre de leurs prérogatives. Pendant l’été 1950, l’exécution sommaire de plus de 100 000 prisonniers politiques et sympathisants communistes par l’armée sud-coréenne se fait sous le regard attentiste des officiers américains6. Plus encore, en juillet 1950, alors que la guerre n’est entamée que depuis un mois, le 7e régiment de cavalerie américain se rend coupable d’un véritable crime de guerre en massacrant environ 300 civils sud-coréens, réfugiés près du village de No-Geun Ri – sous le prétexte que pouvaient se trouver parmi eux des infiltrés nord-coréens7.

Les opérations contre-insurrectionnelles à Cheju-Do : la mort du mouvement social sud-coréen

À l’exception de ces massacres de masses, dont les victimes sont en général comptabilisées avec celles de la guerre de Corée, le soulèvement de Cheju-Do reste dans les mémoires comme l’épisode répressif le plus meurtrier de la présidence Rhee. Faiblement soumise au contrôle du pouvoir central, héritière d’une longue tradition contestataire, l’île de Cheju (ou Cheju-Do en coréen) offre un terrain propice à l’implantation du PTCS. Idéalement située au sud de la péninsule, elle constitue également un lieu de passage très prisé des contrebandiers japonais, grâce auxquels il est aisé de se procurer des armes

La situation stratégique de l’île, ainsi que les réflexes insurrectionnels de ses habitants, sont donc exploités par les combattants du PTCS dès 1947, lorsque, à l’occasion de la commémoration du 1er mars, la colère des insulaires est canalisée par le parti dans une manifestation de plus d’un millier de personnes. Cependant, les premiers soulèvements d’ampleur ne prennent forme qu’au début du mois d’avril 1948. Motivés par le refus des élections séparées en zone sud, les militants du PTCS (soutenus par une grande partie de la population de Cheju-Do) entrent de nouveau en confrontation directe avec les forces de l’ordre. Les stations de police des villes côtières sont prises d’assaut et, très vite, la capitale de l’île est assiégée par les insurgés. Très vite, les heurts atteignent rapidement un degré de violence encore inédit depuis la fin de la guerre et la police locale se trouve rapidement dépassée.

Déboussolé dans les premières semaines, le gouvernement coréen entame sa première campagne de « pacification » à la fin du mois de mai. Menée conjointement par la gendarmerie et la police, les opérations s’effectuent depuis les côtes vers l’intérieur des terres, où sont basés les combattants du PTCS. La reprise en main de l’île est pensée sur le mode de la contre-insurrection ; les espaces montagneux du centre sont quadrillées par l’armée et la police, les villages situés en altitude sont vidés de leurs habitants qui, après avoir été interrogés, sont relogés dans des camps littoraux. À la fin de l’été, environ 600 suspects sont arrêtés par les troupes coréennes8.

Après un affaiblissement des combats en juillet-août 1948, un nouveau cycle de violences est entamé en septembre, lorsque le 14e régiment de gendarmerie, stationné à Yeosu, refuse de se rendre à sur Cheju-Do pour lutter contre les rebelles. Sous l’effet d’une telle manifestation de solidarité, les combattants reprennent leurs activités de guérilla et, paniqué par la pénétration des communistes au sein de la gendarmerie, le gouvernement intensifie la répression. S’ouvre alors la phase la plus meurtrière de la contre-offensive. Entre le 6 octobre et le 20 novembre, le régiment de gendarmerie présent sur l’île annonce le chiffre de 1625 mort et 1383 prisonniers9. La violence des forces de l’ordre se déchaîne indistinctement sur les insulaires, qu’ils soient combattants ou non.

Le 25 janvier 1949, des soldats américains découvrent 97 cadavres d’hommes, de femmes et d’enfants dans le village d’Ora-ri, tués par des fusils M-1, c’est-à-dire par les armes de la police locale. Moins d’un mois plus tard, le 20 février, quatre conseillers militaires américains sont témoins de l’exécution, par des miliciens d’extrême-droite pro-gouvernementaux, de 76 habitants de Todu-Ri10. La répression se poursuit jusqu’à l’arrestation, au printemps, de plusieurs leaders locaux du PTCS. L’un d’entre eux, Kim Min-Seong, est décapité par les forces de l’ordre. Symbole de leur triomphe macabre et avertissement à la population insulaire, sa tête est exposée au public dans le centre-ville de Seogwipo.

Écraser l’opposition parlementaire

Autoritaire, Rhee Syngman l’est aussi par sa pratique quotidienne du pouvoir. À l’automne 1951, alors que la guerre fait rage, l’exécutif propose au parlement un projet de révision constitutionnelle transformant la République de Corée en régime présidentiel. En janvier 1952, le texte est rejeté en masse par les députés. Ce refus n’est que la première étape d’un long bras de fer entre le gouvernement et les parlementaires. Les mois suivants, Rhee Syngman s’acharne à faire plier l’Assemblée en organisant de gigantesques manifestations au pied du parlement. Les soutiens du présidents y sont acheminés aux frais de l’État pour protester contre l’entêtement du pouvoir législatif et demander une dissolution11.

Le 25 mai 1952, Rhee Syngman fait adopter la loi martiale, ce qui permet au régime de procéder à l’arrestation de 44 députés. Acculés, inquiets du sort qui leur serait réservé en cas d’intervention de l’armée, les parlementaires finissent par céder. Le 7 juillet 1952, la constitution est remaniée selon les désirs du président, de sorte que les articles 53 et 54 qui réglementaient jusque-là le renouvellement des mandats présidentiels sont amplement modifiés.

Pour se maintenir au pouvoir, Rhee Syngman n’hésite pas à se débarrasser de ses principaux opposants politiques. Lors des élections présidentielles de 1956, Cho Bong-Am, ancien chef du parti communiste coréen sous l’occupation, fondateur du parti social-démocrate après l’armistice de Panmunjom, est le seul membre de l’opposition à se présenter face à Rhee Syngman. Malgré la propagande et la répression, il parvient à obtenir environ 30% des suffrages exprimés12, révélant le progressif retournement de la opinion sud-coréenne contre le président en fonction. Sous le prétexte fallacieux d’intelligence avec l’ennemi, Cho Bong-Am est arrêté en janvier 1958, jugé par deux fois et finalement condamné à la peine capitale pour haute trahison.

Loin d’être le seul facteur du mécontentement populaire grandissant, la pendaison de Cho Bong-Am a certainement joué un rôle dans l’éclatement de cette colère en mars-avril 1960, lorsque la fraude du président aux élections est révélée. Manifestement inapte à juguler la contestation populaire, Rhee Syngman est contraint de se retirer du pouvoir le 26 avril 1960. Son départ marque la fin d’un régime gérontocratique qui, depuis la fin de la guerre de Corée, ne tenait plus que par la peur et la violence. Un héritage autoritaire qui fournit un élément d’explication à la tentation illibérale que l’on observe actuellement en Corée du Sud ?

Notes :

1 Le rapport de la Commission de vérité publié en 2010 dénombre une soixantaine de victimes de la répression militaire américaine, voir « We must properly understand and define the 1946 Daegu uprising », Hankyoreh, 22 janvier 2013

2 Laurent Quisefit, « Autoritarismes civils et militaires en Corée du Sud : 1948-1979 », dans Jacopo Bassi, Carlos Hudson, Matteo Tomasoni, La dittature militari : fisionomia ed eredita politica, 2015

3 Rapport de la Commission des Nations Unies pour la Corée, Assemblée Générale, août 1949

4 Gregg Brazinsky, Nation Building in South Korea: Koreans, Americans and the making of democracy, Columbia, University of South Carolina Press, 2009

5 NSC 8/2, Report by the National Security Council to the President, « Position of the United States with respect to Korea », Washington, 22 mars 1949.

6 Cet évènement est aujourd’hui connu sous le nom de « massacre de la ligue Bodo »

7 A ce sujet, voir Charles J. Hanley, Sang-Hun Choi, Martha Mendoza, The Bridge at No Gun Ri: A Hidden Nightmare from the Korean War, Henry Holt & Company, 2001

8 John Merrill, « The Jeju-Do Rebellion », Journal of Korean Studies, Volume 2, 1980, pp. 139-197

9 Ibid., p. 185

10 Ibid., p. 188

11 Laurent Quisefit, art. cit.

12 Andrei Lankov, « Tragic end of communist-turned-politician Cho Bong-Am », The Korea Times, 9 janvier 2011

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