La Russie envoie de nouveau une cargaison de pétrole à Cuba, en entente avec le Mexique…

La Russie envoie une cargaison de pétrole à Cuba, entente avec le Mexique…

9 avril 2024

  • Si dénoncer l’OTAN et le rôle de l’UE devrait être l’axe fondamentale de la campagne européenne de la gauche et des communistes, il est évident que cela doit s’accompagner d’une solidarité sans faille envers les pays qui jouent un rôle essentiel, au-delà de l’UE dans le bras de fer qui s’est instauré au plan géopolitique.
  • Nous devons mieux comprendre le rôle de la Chine, mais également ce qui se joue dans toutes “les régions” de la planète et la convergence non pas “contre” l’occident hégémonique, mais pour tenter d’échapper à son mode de destruction.
  • Le soutien à Cuba, une des clés de la résistance mondiale, est perçu comme un devoir “moral”, mais aussi comme une nécessité du combat collectif.
  • Est-ce un hasard si aujourd’hui alors que les progressistes mexicains, au premier rang desquels des femmes héroïques, affrontent les USA (et leurs vassaux dans leur campagne électorale pour la présidence mais aussi les agents vendus à l’impérialisme comme en Équateur), qui s’entendent avec la Russie pour approvisionner Cuba.
  • Dans un autre article, nous montrons que la Chine agit également.
  • Par parenthèse, si le gouvernement d’extrême-droite israélien soutient les pires gouvernements, les plus inféodés aux USA, les plus ouvertement fascistes, racistes, il y a aussi des leaders d’origine juive comme Maduro ou la candidate à la présidence mexicaine qui revendiquent la dénonciation du massacre génocidaire à Gaza.
  • Nous sommes partout obligés de retourner aux fondamentaux comme l’a toujours fait Cuba. N’oubliez pas si vous ne l’avez pas fait de verser à Cuba coopération votre contribution. (note de Danielle Bleitrach histoire et societe)

La Russie a envoyé un navire à Cuba avec 650 000 barils de pétrole brut, d’une valeur de près de 50 millions de dollars, pour atténuer sa crise énergétique. Les pannes d’électricité affectent la moitié du territoire cubain et se sont étendues à plus de 10 heures par jour 1. Cette livraison pourrait contribuer à soulager la grave pénurie de carburant à Cuba.

En outre, le Mexique a également joué un rôle en envoyant le pétrolier mexicain Bicentenario, dont la cargaison est estimée à 265 000 barils, au port de La Havane. De plus, le superpétrolier Limo, battant pavillon camerounais et en provenance de Russie, est arrivé au port de Matanzas avec une cargaison estimée à 800 000 barilsCes livraisons de pétrole pourraient améliorer la situation à Cuba, qui traverse actuellement sa pire crise économique en trois décennies, avec des pannes d’électricité et des pénuries alimentaires récurrentes 2.

Bien que Cuba ne produise qu’un tiers du carburant qu’elle consomme chaque jour, ces récentes livraisons pourraient permettre à l’offre de pétrole de revenir à un niveau acceptableLa capacité de traitement de la raffinerie de La Havane est d’environ 22 000 barils par jour, ce qui signifie que la capitale peut être approvisionnée jusqu’à trois semaines 2. La Russie et le Mexique ont ainsi apporté un soutien crucial à Cuba dans cette période difficile.

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USA: champions du Monde des dépenses de guerre, uniquement pour détruire, massacrer, occuper, dominer, piller, spolier alors qu’il reste tant de besoins à satisfaire pour faire progresser l’ Humanité, le progrès social et la Paix ! Et ce pays se prétend être un modèle à suivre, …

Le budget Biden pour la guerre mondiale

Le budget signé samedi par le président Joe Biden prévoit le montant le plus élevé de l’histoire pour les dépenses militaires américaines. Sur les 1.200 milliards de dollars alloués à six ministères fédéraux, le Pentagone en réclame plus des deux tiers, soit environ 825 milliards de dollars. Le budget distinct signé par Joe Biden le 8 mars 2024 pour les six autres ministères fédéraux comprend 23,8 milliards de dollars pour les programmes d’armement nucléaire américains gérés par le ministère de l’Énergie.

Au total, si l’on additionne toutes les autres sommes affectées aux opérations de renseignement militaire par d’autres départements et agents, le total cumulé devrait dépasser mille milliards de dollars, bien que le chiffre réel reste secret, car une grande partie des dépenses militaires liées à la surveillance, aux lancements de satellites militaires et à d’autres opérations sont classées secrètes.

Le total des dépenses militaires américaines, même sur la base des chiffres publiquement disponibles, éclipse celui de n’importe quelle combinaison possible de pays. Les États-Unis représentent à eux seuls 39 pour cent du total des dépenses militaires mondiales, soit l’équivalent de celles des 11 pays suivants réunis. Par rapport au total américain de 877 milliards de dollars pour 2022, dernière année pour laquelle des chiffres globaux sont disponibles, l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm a estimé que la Chine avait dépensé 292 milliards de dollars et la Russie, 86,4 milliards de dollars. 

Les dépenses militaires russes ne représentent qu’une fraction des dépenses combinées des alliés américains de l’OTAN, soit plus de 300 milliards de dollars, des alliés asiatiques des États-Unis dans ce que l’on appelle la quadrilatérale (Inde, Japon et Australie, 160 milliards de dollars combinés), et des États clients des États-Unis au Moyen-Orient (Arabie saoudite, Israël, Qatar et Émirats arabes unis, 130 milliards de dollars combinés). Les dépenses militaires combinées des États-Unis et de leurs principaux alliés s’élèvent à plus de 1.500 milliards de dollars, soit les deux tiers du total mondial et quatre fois celles de la Russie et de la Chine.

Au vu de ces chiffres, il est impossible d’évaluer la posture militaire américaine autrement que comme un programme de guerre mondiale. 

L’impérialisme américain a subi un déclin historique prolongé de sa position économique. De près de 50 pour cent du PIB mondial à la fin de la Seconde Guerre mondiale, la part des États-Unis est tombée à 40 pour cent en 1960 et à 27 pour cent en 1971, lorsque le président Richard Nixon a mis fin à la convertibilité du dollar en or en raison de l’augmentation du déficit de la balance des paiements. La part des États-Unis est tombée à 15 pour cent à peine du PIB mondial l’année dernière, et l’on s’attend à ce qu’elle diminue encore dans les années à venir.

Mais dans la production de matériel de guerre, d’armes qui peuvent détruire par millions des vies humaines avec une grande précision, les États-Unis n’ont pas d’égal.

Cette contradiction, entre le déclin de la base économique et le développement massif de l’armée, explique la férocité de la politique étrangère américaine. Elle s’exprime dans l’unanimité des deux principaux partis capitalistes, démocrates et républicains, sur la nécessité d’écraser la menace croissante de la Chine – dont l’économie est en passe de dépasser celle des États-Unis – et de soumettre les alliés potentiels de la Chine que sont la Russie, l’Iran et la Corée du Nord. Du point de vue de Wall Street et Washington, ils doivent provoquer la confrontation avec la Chine dès que possible, car les tendances fondamentales sont contre eux. Ils n’ont pas de temps à perdre.

Les affirmations incessantes du gouvernement Biden et de ses apologistes dans les grands médias selon lesquelles le gouvernement américain est opposé à l’utilisation de la force militaire, ou cherche à empêcher l’expansion du conflit en Ukraine ou à limiter le génocide israélien à Gaza, ne résistent pas à l’examen le plus approximatif. 

La véritable sauvagerie de l’impérialisme américain est démontrée dans une disposition clé du budget du Pentagone qui vient d’être adopté. Les démocrates et les républicains du Congrès se sont mis d’accord pour interdire l’octroi d’un seul centime d’aide américaine à l’Office de secours et de travaux des Nations unies (UNRWA), qui nourrit quotidiennement des millions de réfugiés palestiniens, dont la majeure partie des 2,3 millions d’habitants de la bande de Gaza. Quelles que soient les querelles électorales entre Joe Biden et Donald Trump, les démocrates et les républicains sont unis dans leur soutien à la famine de masse en tant qu’arme de guerre.

Le candidat à la présidence du Parti de l’égalité socialiste, Joseph Kishore, a déclaré lundi sur Twitter/X : «Le vote du Congrès montre la réalité : le génocide à Gaza est conçu à Washington. Il est armé et financé par les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN. Il est soutenu à la fois par les démocrates et les républicains. L’administration Biden et le Parti démocrate ne pourront jamais laver le sang de leurs mains ni dissimuler leur culpabilité dans ce massacre.»

Kishore a conclu : «La lutte contre le génocide doit être menée comme une lutte contre les partis démocrate et républicain, comme une lutte contre l’expansion de la guerre impérialiste, y compris la guerre des États-Unis et de l’OTAN contre la Russie, et comme une lutte contre la classe dirigeante et le système capitaliste.»

Comme le rapportait lundi le WSWS, le budget prévoit des dizaines de milliards pour les géants de l’armement, notamment Lockheed Martin, General Dynamics, Boeing, Raytheon et d’autres profiteurs de guerre, qui fabriquent des avions de guerre, des sous-marins nucléaires et des missiles de toutes sortes.

Le projet de loi comprend également 300 millions de dollars pour l’Initiative d’assistance à la sécurité de l’Ukraine, qui maintient le flux des contrats du Pentagone pour les livraisons d’armes à Kiev, en attendant l’adoption attendue d’un crédit supplémentaire qui ajouterait 60 milliards de dollars en soutien militaire et financier à l’Ukraine, et 14 milliards de dollars de plus pour Israël. Le projet de loi a été bloqué par les républicains du Congrès à la demande de Trump, mais le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a promis de soumettre le projet de loi à un vote après Pâques, dans l’espoir d’une approbation bipartisane rapide.

L’adoption bipartisane du budget militaire record est une réponse incontestable à tous ceux qui prétendent qu’il est possible d’empêcher la troisième guerre mondiale en faisant pression sur le Parti démocrate ou en faisant appel à des agences internationales de l’impérialisme telles que les Nations unies. La seule force sociale qui a à la fois la force et l’impératif social de s’opposer à la guerre impérialiste est la classe ouvrière mondiale.

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Du blocus de Léningrad au siège de Gaza: la mentalité colonialiste,…

Du blocus de Léningrad au siège de Gaza: la mentalité colonialiste,…

Par Yakov Rabkin

Mondialisation.ca, 02 février 2024

Russie et CEI

Thème: Crimes contre l’humanité, Histoire et Géopolitique

Analyses: LA PALESTINE

 

Le 27 janvier 2024, il y a 80 ans, les gens dans la rue s’étreignaient et pleuraient de joie. Ils célébraient la fin d’un siège de près de 900 jours que les forces soviétiques venaient de lever après des batailles féroces. Exactement un an plus tard, l’Armée rouge libérait Auschwitz. Aujourd’hui encore, en se promenant dans la principale avenue de Saint-Pétersbourg (le nom d’origine rendu à Léningrad), la perspective Nevski, on remarque un panneau bleu peint sur un mur pendant le siège : « Citoyens! Ce côté de la rue est plus dangereux pendant les bombardements ».

Le blocus a été mis en œuvre par les forces terrestres et navales de l’Allemagne, de la Finlande, de l’Italie, de l »Espagne et de la Norvège. La ville fut assiégée trois mois et demi après le début de la guerre déclenchée le 22 juin 1941 par une coalition encore plus grande de l’Europe réunie sous la croix gammée. Sous la direction de l’Allemagne, des soldats de douze pays ont combattu en URSS : Roumanie, Italie, Finlande, Hongrie, Slovaquie, Croatie, Espagne, Belgique, Pays-Bas, France, Danemark et Norvège. Deux millions d’entre eux sont partis en guerre contre l’Union soviétique en tant que volontaires.

La guerre contre l’URSS est très différente de celle que l’Allemagne avait menée en Europe occidentale. Il s’agissait d’une guerre d’anéantissement (Vernichtungskrieg). Le Troisième Reich voulait un espace vital à l’Est (Lebensraum im Osten), mais il n’avait pas besoin des gens qui y vivaient. En fait, la guerre contre l’Union soviétique était une guerre coloniale.

Considérés comme des sous-hommes (Untermenschen) les Soviétiques étaient destinés à être liquidés, affamés ou réduits en esclavage. Leurs terres devaient être colonisées par des « Aryens ». Pour exprimer son point de vue en termes raciaux familiers aux Européens, Hitler qualifiait la population soviétique d’»Asiatiques ».

Des millions de civils soviétiques – Slaves, Juifs, Tsiganes (Roms) et autres – ont été systématiquement mis à mort. L’ampleur dépasse le génocide que l’Allemagne avait commis dans le sud-ouest de l’Afrique (l’actuelle Namibie) de 1904-1908 en massacrant tout aussi systématiquement des tribus locales Namas et Hereros. Bien sûr, l’Allemagne n’était pas une exception : les autres puissances coloniales européennes n’étaient pas en reste.

« L’heure du courage. Siège de Leningrad » par un artiste inconnu. Via expresstorussia.com

Les envahisseurs nazis ont résumé leurs objectifs avec clarté : Après la défaite de la Russie soviétique, il ne peut y avoir aucun intérêt à ce que ce grand centre urbain continue d’exister. […] Après l’encerclement de la ville, les
demandes de négociations en vue d’une reddition seront rejetées, car nous ne pouvons et ne devons pas résoudre le problème de la réinstallation et de l’alimentation de la population. Dans cette guerre pour notre existence même, nous ne pouvons avoir aucun intérêt à conserver ne serait-ce qu’une partie de cette très importante population urbaine.

La dernière ligne de chemin de fer reliant la ville au reste de l’Union soviétique est coupée le 30 août 1941, et une semaine plus tard, la dernière route est bloquée . La ville est encerclée, les réserves de nourriture et de carburant se tarissent et un hiver rigoureux s’installe. Le peu que le gouvernement soviétique réussit à livrer à Léningrad est strictement rationné. À un moment donné, la ration quotidienne a été réduite à 125 grammes de pain fabriqué avec autant de sciure de bois que de farine. Ceux qui n’ont même pas eu cette ration ont été forcés de manger des chats, des chiens, de la colle à papier peint, et il y a eu quelques cas de cannibalisme. Les cadavres jonchaient les rues, car les gens mouraient de faim, de maladie, de froid et des bombardements.

Léningrad, une ville de 3,4 millions d’habitants, a perdu plus d’un tiers de sa population. Il s’agit de la plus grande perte de vies humaines dans une ville moderne. L’ancienne capitale impériale, célèbre pour ses magnifiques palais, ses jardins élégants et ses panoramas à couper le souffle, a été méthodiquement bombardée et pilonnée. Plus de 10 000 bâtiments ont été détruits ou endommagés. Cette opération s’inscrit dans la volonté de démoderniser l’Union soviétique, la faire sortir de la modernité. Léningrad devait être anéantie précisément parce qu’elle était un grand centre de science et d’ingénierie, qu’elle abritait des écrivains et des danseurs de ballet, qu’elle était le siège d’universités et de musées d’art célèbres. Rien ne devait survivre dans les plans nazis.
Hélas, ni les sièges ni les guerres coloniales n’ont pris fin en 1945. La Grande-Bretagne, la France et le Pays-Bas ont mené des guerres brutales dans leurs colonies tentant de « pacifier les indigènes ». Le racisme était officiel aux Etats-Unis, un autre allié de l’URSS dans la lutte contre le nazisme. Douze ans après la guerre, il a fallu la 101e division aéroportée américaine pour déségréguer une école à Little Rock, dans l’Arkansas. Les valeurs de tolérance qu’articule actuellement l’Occident sont récentes et fragiles. Le racisme explicite n’est plus acceptable, mais implicitement il reste bien présent.

Les vies humaines n’ont pas la même valeur, ni dans nos médias, ni dans nos politiques étrangères. La mort de trois soldats américains tués en Jordanie il y a quelques jours attire plus l’attention des médias que celle de centaines de Palestiniens tués tous les jours. Des sanctions sévères sont imposées à l’Iran pour son programme d’enrichissement nucléaire civil, alors qu’aucune n’est imposée à Israël pour son arsenal nucléaire militaire. Les puissances occidentales continuent de fournir des armes et un soutien politique à Israël qui impose un siège à Gaza, où la population civile est non seulement bombardée et pilonnée, mais aussi délibérément affamée et laissée mourir de maladies. Yoav Galant, ministre israélien de la défense, a été très clair lorsqu’il a déclaré : « J’ai ordonné un siège complet de la bande de Gaza. Il n’y aura pas d’électricité, pas de nourriture, pas de carburant, tout est fermé ».

La Cour internationale de justice (CIJ) a trouvé plausible qu’Israël commet un génocide des Palestiniens de Gaza. Or, sans surprise, Washington, qui continue de fournir à Israël les munitions, trouve que les accusations de génocide à l’encontre d’Israël étaient « sans fondement ». Londres, un autre fournisseur d’armes à Israël, les considère « complètement injustifiées ». Les Pays-Bas livrent à Israël des pièces pour les avions F-35 utilisés contre Gaza. Ayant autorisé, en vue de l’exportation vers Israël, une dizaine de millions d’euros pour la fabrication de « bombes, torpilles, roquettes, missiles, autres dispositifs et charges explosifs », Paris appelle la CIJ à bien vérifier s’il existe de la part d’Israël l’intention génocidaire.

Il s’avère que ce sont ces mêmes pays au lourd passé raciste et colonialiste qui sont complices actifs de la violence ayant causé la mort de près de 27 000 Palestiniens, dont 18 000 femmes et enfants. L’Allemagne qui a commis deux génocides racistes au vingtième siècle intervient à la CIJ en tant que tiers en faveur d’Israël. Elle rejette « avec véhémence » l’accusation contre Israël et décuple ses exportations d’armes vers ce pays.

Capture d’écran. Siège de Gaza. Source : Arab Center Washington DC

Par surcroît, ces mêmes pays occidentaux viennent de suspendre le financement de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient. Cette décision a été prise à la demande d´Israël qui milite depuis longtemps pour l’abolition de cette agence essentielle à la survie même des Palestiniens. En se basant sur les allégations de ses services de renseignement, Israël a accusé quelques employés de l’agence, qui en a plus de treize mille à Gaza, de collusion avec le Hamas. Ce coup est porté alors que les Palestiniens font face à une catastrophe humanitaire frôlant le génocide. Ayant acquiescé à la colonisation israélienne de la Palestine occupée, ces pays à l’expérience coloniale récente appuient activement cette guerre de « pacification des indigènes » à Gaza.

La commémoration du siège de Léningrad sur le fond de la tragédie de Gaza montre que l’accusation que le poète martiniquais Aimé Césaire a lancé à l’Européen en 1955 reste toujours actuelle :

“Ce qu’il ne pardonne pas à Hitler, ce n’est pas le crime en soi, le crime contre l’homme, ce n’est pas l’humiliation de l’homme en soi, c’est le crime contre l’homme blanc, c’est l’humiliation de l’homme blanc, et d’avoir appliqué à l’Europe des procédés colonialistes dont ne relevaient jusqu’ici que les Arabes d´Algérie, les coolies de l’Inde et les nègres d’Afrique.”

Yakov Rabkin

Image en vedette : Capture d’écran. Les civils évacuent Leningrad, 22 janvier 1942. The National WWII Museum Blog.

Source de l’article en anglais : From the Siege of Leningrad to the Siege of Gaza: Colonialist Mentality, Informed Comment, le 28 janvier 2024.

Traduction en français par l’auteur.

*

Yakov M. Rabkin est professeur émérite d’histoire à l’Université de Montréal. Il a publié plus de 300 articles et quelques livres : Science between Superpowers, A Threat from Within : a Century of Jewish Opposition to Zionism, What is Modern Israel, Demodernization : A Future in the Past et Judaïsme, islam et modernité. Il a été consultant, entre autres, pour l’OCDE, l’OTAN, l’UNESCO et la Banque mondiale. Courriel : yakov.rabkin@umontreal.ca. Site web : www.yakovrabkin.ca

La source originale de cet article est Mondialisation.ca

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Israël au Bord de l’Abîme : Un Expert Sioniste Prédit une Guerre Civile Imminente,…

février 2, 2024 Uneek24

Israël au Bord de l’Abîme : Un Expert Sioniste Prédit une Guerre Civile Imminente

Dans un avertissement glaçant, un expert sioniste a lancé un appel alarmant aux colons israéliens, les enjoignant à se préparer à une guerre civile imminente, selon une note publiée dans le journal Haaretz le 18 janvier 2024.

Les tensions s’intensifient en Israël, marquées par une détérioration de la situation sécuritaire et économique dans les territoires occupés, ainsi que par des manifestations massives à Tel-Aviv contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et ses échecs répétés dans la guerre à Gaza.

L’expert sioniste, dont l’identité n’a pas été divulguée, a averti que le pays était sur le point de sombrer dans une guerre civile à grande échelle. Les médias israéliens, notamment Haaretz, pointent du doigt un cabinet gouvernemental cauchemardesque, qualifiant Netanyahu de manipulateur qui n’a pas tenu ses promesses électorales.

La note critique sévèrement la politique belliciste d’Israël, accusant Netanyahu de chercher à créer une guerre d’usure et permanente à Gaza, à ses frontières nord et en Cisjordanie pour assurer la survie de son gouvernement.

L’expert souligne que les manifestations de masse pourraient être réprimées violemment par l’armée israélienne, qualifiant les manifestants de criminels et de traîtres.

Selon Haaretz, la crise économique actuelle est un catalyseur du mécontentement croissant des Israéliens, prédissant une année 2024 sombre pour le pays en raison des multiples crises auxquelles il est confronté.

Les échecs d’Israël dans la guerre de Gaza, les conflits avec le Hezbollah et la captivité d’Israéliens lors de guerres récentes sont cités comme des facteurs aggravants.

Le journal met en avant la déchirure au sein du cabinet de guerre israélien, notamment sur l’accord avec le Hamas concernant l’échange de prisonniers, signalant des divergences majeures.

Les appels à destituer Netanyahu se multiplient, et des avertissements d’un possible effondrement d’Israël émanent d’experts politiques.

Malgré les échecs successifs de l’armée israélienne dans la guerre à Gaza, Netanyahu refuse de conclure un accord sur l’échange de prisonniers, insistant sur la poursuite de la guerre.

La situation critique d’Israël est exacerbée par des tensions internes, des manifestations massives et des divisions au sein du gouvernement. L’avenir du pays semble de plus en plus incertain, plongé dans une tourmente politique, économique et sociale.

Shaka Wambo

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Vous avez bien lu: le fantoche-marionnette Zélensky, « ses Serviteurs du Peuple », ses maîtres américains, européistes et otaniens, tous « ennemis de la corruption », … !

zelensky-770×470.jpg (770×470) (ir-press.com)Serviteurs du Peuple, une analyse du parti de Zelensky

Photo : Site du Président de l’Ukraine

C’est un coup qui avait parfaitement réussi en France, avec le parachutage d’un presque inconnu, Emmanuel Macron et d’une formation politique totalement nouvelle, présentée comme plus proche des citoyens, devant régler tous les problèmes des Français et proposer une nouvelle façon de faire de la politique… C’était évidemment un artifice et un piège dans lesquels de nombreux Français sont tombés et dont certains sont encore des partisans.

L’idée était venue des jeunes leaders, une politique de formation d’élites au service des USA et des Anglo-saxons en général. Parmi les plus célèbres citons Saakachvili en Géorgie, qui fut finalement un pétard mouillé, mais déstabilisa le pays pour longtemps, mais les exemples sont nombreux (Trudeau au Canada, etc.). Devant les résistances de plus en plus fortes dans les pays démocratiques et une possible perte de contrôle (fin des référendums, lézardes dans l’adhésion à l’UE, doutes et mouvements de protestations), la méthode revue et corrigée fut importée également en France, l’un des pays où l’expérience a le mieux fonctionné. En Ukraine, ce fut Zelensky et l’improbable parti des… Serviteurs du Peuple.

Comment faire passer la pilule des désastres du Maïdan ? L’Ukraine dans les années 2016-2018 se trouvait dans une position inconfortable et dangereuse pour ceux qui avaient initiés la révolution colorée américaine du Maïdan. Le président en place, Petro Porochenko était une vieille baderne de la politique ukrainienne, et surtout un riche millionnaire possédant un véritable empire (il est surnommé « Roi du Chocolat » à cause de ses marques de confiseries. Ce président avait été élu avec l’argument que l’homme étant déjà immensément riche… il qu’il ne serait pas tenté de piocher dans les caisses, disposant de réseaux et d’une grande expérience en management.

Très vite impopulaire, haït par les bandéristes, encore plus par les populations russes ethniques, considéré comme l’un des hommes les plus corrompus d’Ukraine, sa réélection était plus qu’improbable. Avec lui, le régime pouvait tomber ou dans les marécages fangeux des extrémistes de tous poils, ou vers une opposition politique défavorable à ce qui avait été fait pendant et après le Maïdan.

Autrefois, après le premier Maïdan (hiver 2004-2005) tout le travail de sape des Américains et diasporas ukrainiennes s’était effondré lors de l’élection suivante (élection de Ianoukovitch, 2010). Les Ukrainiens avaient alors élu un président pro-russe et russe ethnique.

La suite ce fut l’organisation par les USA un second coup d’État (second Maïdan, hiver 2013-2014), avec des prises de risques importants. Il n’était donc pas question de renouveler les erreurs du passé, l’exemple de Macron fut alors dupliqué en Ukraine.

Serviteurs du Peuple, un parti nouveau, des têtes nouvelles et jeunes. Cela ne vous rappelle rien ? En Ukraine, peu de temps avant le début de la nouvelle campagne électorale (qui se déroula en avril 2019), le Parti Serviteurs du Peuple fut fondé en décembre 2017. Il partait de rien, n’avait aucune assise électorale, ni idéologie nouvelle, encore moins un programme innovant.

Pourtant quelques mois plus tard, son chef Zelensky était élu triomphalement à la présidence d’Ukraine, son parti écrasant également ses adversaires lors des élections législatives de la Rada (mai 2019). La même recette d’apprenti alchimiste fut employée en Ukraine, avec l’ensemble des arguments de Macron, plus quelques adaptations nationales. L’homme choisi n’avait jamais fait de politique (Macron oui, il fut un apparatchik du PS, mais méconnu du grand public), et il s’était rendu très populaire dans une carrière d’humoriste. Faire d’un amuseur du peuple, un président d’un pays ? N’avait-on pas vu l’acteur Reagan diriger les États-Unis dans les années 80 ? En Ukraine, il fallait comme en France faire croire à un changement radical dans la ligne politique et surtout le choix disponible. Du même âge que Macron, à quelques semaines, l’homme présentait bien, faisait rêver les ménagères, avait fait rire les téléspectateurs, n’était pas connu pour des faits de corruption. On ajouta dans le programme deux points essentiels : l’idée qu’il en terminerait avec la guerre du Donbass, en négociant avec les insurgés républicains, et les intérêts des russophones et Russes ethniques seraient préservés (Zelensky étant d’ailleurs lui-même russophone et partiellement Russe ethnique).

Pour les Américains, il présentait l’avantage de n’être pas tout à fait justement Russe ethnique, étant aussi d’origine juive et pouvant être relié à l’entité Israël. Surtout, l’homme avait l’avantage d’être rompu aux plateaux TV et à la communication. L’autre avantage serait de le piloter et de le contrôler plus aisément sans prendre le risque d’un revirement soudain (avec une politique de rapprochement de la Russie). L’électorat ukrainien, inquiet pour l’avenir, lassé des désastres du Maïdan, de l’effondrement de l’Ukraine et de l’appauvrissement visible du pays, tomba les deux pieds dans le panneau.

Zelensky écrasa tous ses adversaires avec 30,24 % des voix, 1er du premier tour, laissant le président 15 points derrière. Au second tour la déculottée de Porochenko fut mémorable, Zelensky l’emportant avec 73,22 % des voix. Le tour était joué (c’est le cas de le dire !). Le raz de marée fut confirmé avec l’élection législative de la Rada, Serviteurs du Peuple (et leurs alliés) remportant 254 des 450 sièges de l’assemblée.

Le suppositoire Zelensky et ses effets placebo incertains. Son élection fut vécue en Ukraine comme celle de Macron en France. La différence principale étant la fameuse guerre du Donbass. Chez les extrémistes bandéristes l’enthousiasme ne fut pas au rendez-vous. Il était en effet hors de question pour eux de traiter avec les Républicains du Donbass. Après 5 années de guerre, les vétérans et extrémistes ukrainiens voyaient d’un très mauvais œil l’idée d’abandonner par des traités à la fois la Crimée et le Donbass.

Ils déclenchèrent alors de nombreuses manifestations dans tout le pays. Le bras de fer fut toutefois inutile car l’idée de la paix n’avait été lancée que pour rallier un large électorat. Il n’était pas question pour les Anglo-saxons, financiers et véritables maîtres en Ukraine de laisser cette guerre se terminer par une paix de compromis.

Les Russes ethniques furent les vrais dindons de la farce, leurs espoirs furent jetés aux orties et les réponses du gouvernement furent l’intensification d’une ukrainisation du pays. Quelques temps après, sur les recommandations américaines, Zelensky lâcha même son ancien mentor, l’oligarque mafieux Igor Kolomoïsky (dès 2020), puis mit au placard le puissant Ministre de l’Intérieur Arsen Avakov (2021). Avant et après l’opération spéciale russe, 12 partis avaient été interdits, une partie des syndicats également, des purges faites dans les assemblées politiques et l’appareil administratif et de direction du pays. Pour achever le travail un grand nombre de médias de toutes natures, furent aussi liquidés et interdits.

Le gros de l’idéologie affichée fut imposée par les Occidentaux (sous le nom de social-libéralisme) : 1) adhésion à l’Union Européenne, 2) adhésion à l’OTAN, 3) chants des sirènes persistants de la « démocratie », 4) idéologie du Genre et LGBT. Dans le même temps une politique de destruction de l’influence religieuse du Patriarcat de Moscou fut parachevée. En réalité, l’élection présidentielle ukrainienne avait conduit le pays tout droit vers une confrontation directe et majeure avec la Russie.

Cette dernière ayant finalement tirée l’épée du fourreau (24 février 2022), la réponse fut une bandérisation accélérée du pays avec une politique de répressions qui n’avait pas été vue en Europe depuis les régimes totalitaires des années 20 et 30.

Le petit dictionnaire des « têtes nouvelles » du Parti Serviteurs du Peuple. Comme à mon habitude, je vous soumets en fin d’article un mini dictionnaire des principaux personnages peuplant le parti présidentiel de Zelensky. Beaucoup d’entre eux n’étaient pas connu du grand public, beaucoup d’autres furent formés par les USA, des pays occidentaux. Enfin d’autres venaient du milieu du show-business, du sport ou de la culture selon le profil que j’ai dénommé « du député plante verte ». Ils furent présentés comme des gens nouveaux et honnêtes, souvent montrés comme des partisans d’une lutte dynamique contre la corruption.

Certains furent débarqués en route proposant justement des idées honnêtes, mais non compatibles avec les projets américains pour l’Ukraine. D’autres étaient des seconds couteaux ou des assistants parlementaires. Une fois la lecture des biographies achevée, vous verrez certainement plus clair sur la nature des cadres du parti présidentiel et encore une fois un copié collé de la méthode française macroniste (du moins au départ). Je finirais en disant que la parité homme/femme fut aussi un grand standard de l’élection législative de 2019.

Pour l’atteindre Serviteurs du Peuple recruta large, des gens attirés par le pouvoir, d’autres profondément honnêtes (trop pour l’objectif !), et avec une préférence pour les personnes suffisamment zélés mais pas trop, et malléables. Un autre fait intéressant est l’origine géographique des cadres du parti. Ces hommes et femmes sont massivement de la région de Kiev, on ne trouve presque aucun personnage venant de l’Ouest bandériste (et pour cause !), et peu de gens venant des autres régions de l’Ukraine. Dernier constat, il est clair également que Serviteurs du Peuple a été constitué de nombreux militants et cadres du Parti OUDAR de Vitali Klitschko (comment faire du neuf avec de vieilles casseroles !)

Sergeï Babak (31 juillet 1978-), originaire de Kiev, il fit des études supérieures à Édimbourg en Écosse en finance, puis à Kiev en gestion des affaires, en droit, en sciences et techniques, psychologie et sciences économiques (multi diplômé). Il devînt vite directeur du département de l’entreprenariat et de l’investissement de l’Union ukrainienne des Industriels et Entrepreneurs (1999-2002), puis secrétaire-général adjoint du Comité national de la Chambre de Commerce internationale (2002-2008). Il cumula ensuite divers postes dans le milieu universitaire. Il s’engagea en politique en rejoignant le Parti Serviteurs du Peuple (2019), participa à la campagne présidentielle de Zelensky dans son État-major et se présenta à la Rada d’Ukraine. Il fut élu. Il se ridiculisa en commentant les salaires des professeurs d’université, faisant une erreur de calcul de plus de 20 milliards de dollars. On observe ici le même phénomène qui éclaboussa des politiciens de l’équipe du président Macron en France. L’affaire fut largement commentée et diffusée dans les médias ukrainiens. Il fut dénoncé comme ayant plagié des pans entiers de sa thèse de doctorat (2019). Vérifications faites ceci fut avéré et il fut désigné par les médias ukrainiens comme « le copieur de l’année en Ukraine (2019). L’affaire traîna toutefois en longueur, il tenta de nier, mais après une procédure dont seule l’Ukraine a le secret, le Ministère de l’Éducation et des Sciences d’Ukraine lui retira son titre de doctorat (29 mai 2023).

En pleine guerre, le fait passa quasiment inaperçu. Notons que le plagiat parmi les politiciens et auteurs français est aussi un fléau.

Ivan Bakanov (1975-), originaire de Krivoï-Rog, il était un ami d’enfance de Zelensky. Il fit des études supérieures en économie (diplômé, 1997), et devînt un homme d’affaires. Il se lança dans la commercialisation d’installations hydroélectriques dans tout le pays. Il prit illégalement le contrôle de plusieurs centrales électriques par la corruption, et fut attaqué en justice pour ce fait (2011). Il fut aussi accusée d’avoir à cette occasion vidé quelques caisses des centrales pour un montant estimé à 3,8 millions de dollars US. Très lié à la police politique d’Ukraine (SBU), l’affaire fut finalement étouffée et il continua son bout de chemin. Il rejoignit Zelensky dans son studio de productions cinématographiques et télévisées (Kvartal 95), dont il devînt le directeur (2013). Il devînt le premier président du Parti Serviteurs du Peuple (décembre 2017-mai 2019) et dirigea la campagne politique du futur président. Zelensky le nomma vice-président de la police politique d’Ukraine (SBU, 22 mai 2019), afin de garder un contrôle total sur cette entité tentaculaire et aux pouvoirs énormes en Ukraine. Il fut parachuté au grade de lieutenant pour pouvoir justifier sa direction, mais ce fait déclencha une manifestation de plus de 10 000 vétérans de la zone ATO et du SBU qui crièrent au scandale, en vain (fin mai 2019). Il fut bientôt nommé à sa tête et sa nomination fut approuvée par la Rada de toute façon contrôlée par le parti (août 2019). Une timide tentative fut faite par le Bureau National de la lutte contre la corruption, suite à une plainte contre lui, de lui demander des comptes sur différentes suspicion de délits. Le bureau enterra vite la plainte suite à des ordres… venus d’en haut. Il fut également nommé membre du Conseil supérieur de la Magistrature (malgré son absence de compétences en 2022, l’on vit cela aussi dans le système Macron). Sa nomination à la tête du SBU avait été critiquée et surtout contestée par l’opposition, l’homme n’ayant là encore aucune compétence adéquate, et pire n’ayant pas passé par une procédure légale pour être installé dans ce siège. Il fut aussi placé, fait comique, à la tête de la lutte contre la corruption, mais fut bientôt dénoncé comme étant à la tête d’une entreprise installée en Espagne (depuis 2015, poste non déclaré par lui), ce qui était interdit pour les fonctionnaires ukrainiens occupants de telles fonctions (mai 2020). Pour des raisons jusqu’alors inconnues, il fut finalement suspendu de ses fonctions de chef du SBU par décret présidentiel (17 juillet 2022). Son éviction fut commentée en Ukraine par le fait que le SBU, selon les propos de Zelensky « était peuplé de traîtres ». Plus tard il fut dénoncé par une députée de la Rada (Mariana Bezougla) et par l’ancien chef des services de renseignement à l’étranger, Valery Kondratiouk, d’avoir laissé le SBU se faire infiltrer par les services russes (février 2023). Il se recycla bientôt rentier (avril 2023) et comme avocat (juin).

Jean-Vincent Beleniouk (24 janvier 1991-), né à Kiev, de mère ukrainienne et de père rwandais. Il devînt un sportif accompli et pratiqua la lutte gréco-romaine. Il fit des études supérieures en gestion mais aussi en éducation physique. Il fut employé par le club CSKA de Kiev. Il cumula des quantités de titres, 2e au championnat d’Europe cadets (2007), 3e (2008), 2e au championnat du monde junior (2010), 3e (2011), champion des Universiades en Ukraine (2013), champion du Monde et d’Europe à plusieurs reprises, champion olympique (médaille d’argent 2016, médaille d’or 2020), champion des Jeux européens (médaille d’argent 2015 et 2019). Sur 57 combats en compétitions internationales, il n’en a perdu que 6. Il devînt entraîneur de l’équipe d’Ukraine, primé comme le meilleur entraîneur d’Ukraine (2014). Il semble qu’il est effectué son service militaire, étant lieutenant dans la réserve et déclara qu’il ambitionnait de devenir général (2017). Il fit une première déclaration politique en dédiant l’une de ses médailles à Vitali Klitschko (2018), alors maire de Kiev et célèbre pour son parti Alliance démocratique, européiste et atlantiste. Il fut contacté par le Parti Serviteurs du Peuple, et s’encarta, puis fut poussé à participer aux élections législatives de la Rada (2019). Il fut élu et devînt une caution pour l’Ukraine et Zelensky d’une Ukraine tolérante et antonyme de l’Ukraine bandériste. Il fut nommé dans la commission de la jeunesse et des sports à la Rada. La Russie le coucha sur une liste de citoyens sanctionnés et interdits de séjour dans la Fédération, suite à des déclarations russophobes et sans équivoque (7 décembre 2020). Il se porta candidat pour intégrer le Comité national olympique (31 octobre 2022) et fut élu. Il fut plusieurs fois médaillés, par Porochenko (2013 et 2016), et par Zelensky (2019 et 2021). Malgré son désir de devenir général et son jeune âge, il n’a pas eu le courage de rejoindre les forces armées et végète depuis le début de l’opération spéciale à Kiev. Il annonça quitter le Comité national olympique suite à une différent avec son président (janvier 2023).

Andreï Bobliakh (5 mars 1985-), né dans la région de Vilnius, Lituanie, d’une famille ukrainienne qui revînt dans la région de Rovno (1987). Il fit des études supérieures en mathématiques. Il travailla dans l’événementiel, organisateur de fêtes, mariages, baptêmes, événements corporatifs. C’est de là qu’il passa dans le show-business et fit la connaissance de Zelensky. Il travailla dans divers studios et projets télévisés, s’orientant comme humoriste (comme Zelensky). Il s’engagea tôt en politique, élu conseiller adjoint au Conseil régional de Rovno, puis se présentant aux élections législatives de la Rada d’Ukraine (2012), le Parti socialiste d’Ukraine. Il ne fut pas élu et remarquons que ce parti fut finalement interdit en Ukraine (20 mars 2022, 12e formation politique à être interdite dans le pays pour des suspicions de liens avec la Russie). Le parti avait une ligne hostile à l’UE, russophile et se placer au centre-gauche (social-démocratie). Il retourna à ses activités télévisées et fut contacté pour rejoindre le Parti Serviteurs du Peuple. Il se présenta aux élections législatives sous cette étiquette (2019), et fut élu à Poltava (où il vivait depuis quelques années). Il fut dénoncé comme étant une créature (comme Zelensky), de l’oligarque mafieux Igor Kolomoisky. Il fut placé par la Russie sur une liste de personnes sanctionnées (7 décembre 2020). N’ayant aucune compétence utile véritablement à son pays, c’est l’archétype du député « plante verte », appelé dans le cercle intime de Zelensky pour faire nombre et occuper un siège et des fonctions à des fins de contrôle. L’homme est essentiellement une voix de plus dans l’hémicycle. Il n’a proposé aucun projet de loi depuis son élection et brille par un absentéisme récurrent (son niveau de responsabilité est défini par un portail ukrainien comme l’un des plus faibles de la Rada, 11 %). Son insignifiance est telle qu’il n’a pas fait l’objet d’articles de presse ou quasiment depuis son élection.

Alexandre Doubinsky (18 avril 1981-), il fit des études supérieures dans diverses spécialités (dont Polytechnique), puis devînt journaliste, spécialiste en économie (2004-2009). Il fut ensuite employé par divers médias avec des tribunes libres (2009-?), puis passa à la télévision (2010). Il monta alors en puissance, devenant présentateur de plusieurs émissions (2014-?), dans un média contrôlé par Igor Kolomoisky. C’est là qu’il fit la connaissance de Zelensky dans le monde du Show-business. Il lança aussi une chaîne YouTube (2017). Il défendit Igor Kolomoisky qui avait lancé sa carrière, dans ses émissions télévisées, s’attaquant au Président Porochenko et vantant les talents du candidat Zelensky (mars 2019). Il se fit remarquer durant toute la campagne pour des déclarations assassines qui firent parfois scandales par leur violence (il parla de gazer Porochenko et son équipe gouvernementale par exemple). Il accusa également le Président d’être impliqué dans un groupe mafieux de Moldavie et de l’assassinat de son frère. Porochenko l’attaqua alors en justice. Il rejoignit le Parti Serviteurs du Peuple, chef du parti pour la ville de Kiev, et fut poussé par Zelensky à participer aux élections législatives de la Rada (été 2019). Il fut élu et rejoignit d’autres créatures du président du show-business, un « des députés plantes vertes », manipulables et le doigt sur la couture du pantalon. Toutefois, il fut vite accusé de corruption et fausses déclarations fiscales (fin 2019), et une enquête des services fiscaux fut lancée contre lui. Elle traîna en longueur émaillée de différents petits scandales (2020). Il fut aussi dénoncé comme étant une créature de l’oligarque mafieux Igor Kolomoisky (2021), et fut sanctionné par les USA (dans l’opération de chasse des actifs cachés par l’oligarque notamment aux USA, 11 janvier). Il fut toutefois accusé « d’ingérence dans l’élection présidentielle américaine de 2020, membre d’un réseau d’influence étrangère lié à la Russie » (une accusation évidemment totalement ridicule). Il vit ensuite sa chaîne YouTube bloquée (28 janvier). Zelensky fut contraint de lâcher son ancien protecteur, aussi Doubinsky fut également une victime collatérale. Il fut exclu de la faction du parti à la Rada pour causes de sanctions américaines (1er février). Peu de temps après, il fut aussi déposé de son poste de chef du parti pour la région de la ville de Kiev (14 mars), puis carrément exclu du parti (15 mars). La raison donné était : « pour violation de la charte et pour désobéissance aux organes directeurs du parti ». En réalité il était désigné comme l’un des chefs de file « du groupe d’influence Kolomoisky à la Rada ». Totalement isolé, il végéta un moment dans la Rada, jusqu’à que la police politique ukrainienne, le SBU lance une perquisition chez lui (3 août 2023). Il s’était en effet rendu à l’étranger pour accompagner son père « pour un traitement », et fut suspecté d’avoir favorisé la fuite de son frère d’Ukraine, et d’user de stratagème pour quitter lui-même le pays (3 novembre). Il fut de nouveau perquisitionné et fut condamné à une assignation à domicile avec bracelet électronique (6 novembre). Le SBU l’accusa ensuite de trahison et d’être un possible agent de la Russie sous le nom de code de Pinocchio (13 novembre), et de « participation à une organisation criminelle ». Le lendemain, il fut arrêté et mise en détention préventive (14 novembre), puis les biens de sa mère et de son ex-femme furent confisqués en plus des siens, par l’État ukrainien (23 novembre). Après une plainte de ses avocats, des médecins confirmèrent qu’il avait été battu et torturé par le SBU (corps couvert d’hématomes, deux côtes cassées, 2 décembre). Le SBU publia des certificats réfutant ces accusations, et il fut maintenu en détention préventive (27 décembre). Le lendemain, les médias ukrainiens affirmèrent que la Russie préparait des fausses nouvelles sur son affaire judiciaire… afin de discréditer l’Ukraine et de compliquer son adhésion à l’UE et l’OTAN (28 décembre). Le bureau du procureur général d’Ukraine annonça qu’il serait jugé pour falsification de documents afin de pouvoir voyager à l’étranger (9 janvier). Il fit une demande de mise en liberté, qui lui fut refusé, sa tentation préventive fut prolongée au moins jusqu’au 12 janvier 2024 (7 décembre). Le feuilleton en est là…

Artëm Fedetsky (26 avril 1985-), originaire de la région de Volhynie, il fit tardivement des études supérieures en marketing, puis en sciences de l’éducation (2018). Il fit en effet une carrière de footballeur, d’abord en junior à Loutsk, il joua ensuite pour divers clubs. Il fit notamment sensation au Shakhtar de Donetsk (2002-2006), puis au FC Kharkov (2006-2007). Il retourna dans le club de Donetsk (2008-2012), et remporta la coupe de l’UEFA avec l’équipe (2008-2009). Il passa ensuite dans un club de Lvov en location pour deux ans (2012), mais fut renvoyé au club de Donetsk, puis vendu au club Dnipro (Dniepropetrovsk, août 2012, pour un contra de 4 ans). Son contrat étant arrivé à terme, il fut recruté par le club allemand de Darmstadt. Le club Dnipro étant possédé par l’oligarque mafieux Igor Kolomoisky, il fut mis en difficulté par le conflit politique et le bras de fer de l’oligarque avec le Président Porochenko. C’est la raison pour laquelle Fedetsky fila en Allemagne. Il n’en brilla pas et retourna en Ukraine, recruté par un club de Lvov (2017-2019). Par l’intermédiaire de son ancien patron, Kolomoisky, il se présenta pour le Parti Serviteurs du Peuple à la Rada d’Ukraine (2019). Officiellement il était « sans parti », mais sa candidature paraissait de toute façon absurde et non avenue, même les électeurs ne s’y trompèrent pas, il ne fut pas élu. S’il avait été, il aurait été un « député plante verte », votant selon des ordres donnés à plus haut niveau. Sa carrière professionnelle se termina dans la saison 2020-2021. Jouant sur sa popularité l’homme est plus occupé à tenter de vendre des chaussures via la marque Adidas (2022-2023).

Mikhaïl Fedorov (21 janvier 1991-), originaire de Zaporojie, il fit des études supérieures en sociologie, puis l’équivalent de l’ENA en Ukraine. Il fut également diplômé de l’école supérieure des représentants de l’OTAN en Ukraine… et reçut une bourse de l’OSCE. Il fut élu « maire-étudiant » de la ville de Zaporojie (2012), et déjà repéré depuis longtemps par les Américains entama une carrière politique. Il lança une entreprise privée de promotions et publicité sur les réseaux sociaux (2015-2019), et fut l’un des supports du Maïdan dans la ville de Zaporojie (sur le Dniepr, ville qui était partagée entre les deux mondes, russe et ukrainien). Il se présenta sans succès aux élections de la Rada (2014), puis entra au Parti Serviteurs du Peuple, dont il devînt l’un des membres de l’équipe de campagne de Zelensky (2019). Jeune, inconnu, la sauce Macron vu en France fut appliqué. Dès son élection Zelensky le nomma conseiller du président pour les questions numériques (21 mai). Il se présenta aux élections législatives de la Rada, et fut élu (août), puis fut carrément nommé Vice Ministre de la Transformation numérique (29 août), avec pour ambition de faire de l’Ukraine un pays où les services publics seraient à 100 % numériques avant l’année 2024. Ce fut lui qui fut derrière les accords trouvés avec Ilon Musk et la mise à disposition de Starlink à l’Ukraine. Il fut aussi à l’origine d’un blocus numérique de la Russie, visant les entreprises ukrainiennes (avant le Maïdan, la Russie était le 2e partenaire de l’Ukraine). En effet, il était question de forcer les entreprises privées à cesser leurs relations et coopération, ou travail (dans les deux pays souvent). La pression obligea toutefois seulement 15 % desdites entreprises à quitter le marché russe. Il lança également une armée « numérique », selon la propagande de 250 000 volontaires dans le monde, s’occupant selon lui de ralentir la Russie, entre autre par des hacks. Cette stratégique aurait dû provoquer l’effondrement de la Russie en quelques mois. L’écroulement n’eut pas lieu,et les Ukrainiens trouvèrent à qui parler au niveau des attaques numériques des Russes ! Il lança aussi un chatbot pouvant permettre aux Ukrainiens de signaler les positions russes, « les crimes de guerre », mais surtout « les collaborateurs (comprendre les Russes ethniques de la résistance). À ce titre Fedorov est donc un criminel de guerre, cette application a participé à l’assassinat de nombreux civils ukrainiens par… les Ukrainiens, arrestations du SBU, dénonciations de masse, etc. C’est aussi sous son égide que l’intelligence artificielle a été utilisée par les Ukrainiens pour identifier des soldats russes tués, puis contacter les familles… en tentant de les inciter à se rebeller (selon les Ukrainiens 300 cas).

Andreï Gerous (18 mars 1982-), originaire de Volhynie, d’une famille de modestes mineurs, il fit des études supérieures en économie, puis vînt en France pour étudier à Grenoble, puis à Londres. Il travailla ensuite comme cadre supérieur et analyste pour le groupe Galnaftogaz (2003-2007), puis pour un le groupe d’investissement Concorde Capital, une banque d’investissement ukrainienne (2007-2014). Ayant soutenu la révolution américaine du Maïdan, il fut nommé membre de la Commission nationale de la réglementation de l’énergie et des services publics (2014-2015). Suite à cette entrée en matière, il fut candidat au Conseil municipal de Lvov dans le parti Auto-Assistance (parti européiste et atlantiste, 1 seul député à la Rada actuellement, 9 dans le Conseil municipal de Kiev). Il déménagea à Kiev et fut président de l’Association des consommateurs d’énergie (2017), et s’encarta au Parti Serviteurs du Peuple, dont il fut l’un des cadres de l’équipe de campagne de Zelensky (2019). Il fut élu à la Rada d’Ukraine et fut nommé à la commission pour l’énergie (29 août). Il fut très vite mis en difficulté pour avoir reçu un énorme pot de vin venu de Russie pour l’ouverture d’importations venus de ce pays (septembre). Il fut aussi dénoncé comme étant une créature de l’oligarque mafieux Igor Kolomoisky. Il provoqua un autre scandale en se battant avec Liashko, le célèbre chef du Parti Radical d’Ukraine, bandériste et russophobe patenté (6 novembre). L’incident se déroula dans l’aéroport de Borispol, avec coups et de nombreuses insultes de part et d’autre. Un de ses projets de loi qui prévoyait d’importer ses ressources énergétiques de Russie (car moins chères), fut contré par la Rada (octobre). La réaction fut immédiate, la police politique d’Ukraine le SBU, lança une procédure contre lui et le NABU, la police financière ouvrit une enquête pour « engager des poursuites pénales contre lui pour une éventuelle trahison et un abus de pouvoir » (5 décembre). Cet arrêt des importations provoqua une crise de l’énergie et les achats reprirent en Russie (avril 2020). L’affaire provoqua son impopularité dans l’opinion publique, une pétition des ouvriers de l’industrie minière demanda son limogeage (8 mai). Il fut aussi dénoncé comme étant l’un des députés de son parti parmi les plus fortunés (environ 1 million d’euros). Il poursuivit ses négociations pour l’achat d’électricité en Biélorussie (juillet), mais fut attaqué notamment par le Ministère des AE d’Ukraine et par de nombreux médias. Le bureau du Procureur général d’Ukraine lança alors contre lui une procédure pénale pour des faits de corruption et d’abus de pouvoir (juillet 2020). Il réussit à parer les coups sans doute avec le soutien du Président Zelensky et il est resté finalement en fonction dans la Rada jusqu’à ce jour disparaissant passablement des radars médiatiques.

Danilo Getmantsev (26 avril 1978-), originaire de Kiev, il fit des études supérieures en droit. Il entra comme assistant dans une université de la capitale (2000-2006), puis fut professeur-adjoint en droit constitutionnel et administratif et droit financier (2007-2013). Ayant soutenu son doctorat (2012), il fut nommé professeur au département du droit financier (2013-?). Il devînt assistant parlementaire d’un député du Parti des Régions (2012-2014), Vladimir Sivkovitch qui prit la fuite en Russie au moment du Maïdan, accusé d’être pro-russe. Pendant toute cette période, il fut aussi un consultant et conseiller de diverses sociétés en Ukraine, notamment des compagnies aériennes de transport de fret. Il ne se manifesta pas au moment du Maïdan, qu’il désapprouvait probablement, et resta discret. Il fut candidat à un poste de Juge à la Cour administrative de cassation (décembre 2016), et ne réussit pas le concours, sans parler du fait qu’il n’avait pas d’appui politique. Il s’encarta ensuite au Parti Serviteurs du Peuple, et fut candidat pour les législatives de la Rada d’Ukraine (2019). Il affirma dans sa candidature qu’il était favorable au réapprovisionnement en eau de la Crimée, laissant entendre qu’il était aussi favorable à des négociations avec les insurgés du Donbass. Sa présence dans le parti laissait entendre que Zelensky était aussi clairement sur cette voie politique, afin de siphonner les voix des nombreux Russes ethniques dans le centre et l’Est de l’Ukraine. Il fut élu et nommé Président du Comité des Finances, de la politique fiscale et douanière. Il fit voter une loi pour obliger Google, Facebook et YouTube à payer des taxes en Ukraine (19 décembre), et tenta de faire passer d’autres lois sur la fiscalité. Devenu suspect, il fut vite attaqué par la presse, l’accusant d’abord d’avoir une entreprise en Crimée et de payer des impôts en Russie (puis finalement trois). Ses parents qui géraient cette affaire de tourisme furent également dénoncés et attaqués nommément par la presse, la société étant en fait enregistrée à Chypre au nom de sa mère (la presse ukrainienne affirma que la société avait aussi des actifs en France). Il fut ensuite accusé d’avoir travaillé pour diverses entreprises étrangères enregistrées au Royaume-Uni, et d’avoir trempé dans une énorme escroquerie et corruption autour de contrats pour l’entretien et la construction de route en Ukraine (faits qui lui sont reprochés pour l’année 2012). L’un de ses employeurs fut dénoncé comme ayant fui en Russie après le Maïdan de 2014, bis répétita de son ancien député. Dès lors un fleuve d’accusations furent lancées et parfois imaginées par la presse ukrainienne, liens imaginaires avec le FSB, la Russie, cherchant à le lier à des entreprises russes par lesquelles il avait été employé comme conseiller juridique indépendant, etc. Une enquête fut alors diligentée par la police politique du SBU qui toutefois traîna en longueur. Il osa déclarer que la fermeture et l’interdiction des médias « pro-russes » en Ukraine était une erreur et que les « chaînes russes deviendront encore plus populaires » (2021). Il tenta ensuite vainement de défendre Medvedtchouk qui était accusé à l’époque « de financement du terrorisme ». Il demanda que les preuves en soient données, le silence fut la seule réponse. Il fut par la suite dénoncé comme ayant pris des positions favorables envers la Biélorussie au moment de la tentative américaine de Maïdan dans ce pays (2020-2021). Après l’opération spéciale russe, une pétition fut envoyée au Président Zelensky pour qu’il soit démis de ses fonctions dans la Commission sur les finances, la politique fiscale et douanière (printemps 2022). De célèbres entrepreneurs et dirigeants d’entreprise signèrent la pétition le rendant responsable par ses lois de réforme de leurs déboires financières et du refus d’investisseurs étrangers de venir en Ukraine. Il fut dénoncé par une journaliste ukrainienne comme étant « un agent de la Russie » et ressortant son travail d’assistant parlementaire pour un député du Parti des Régions (février 2023). Le SBU déclara qu’il était suspect de déclarations ambiguës pro-russes, de pouvoir être activé comme agent russe (toujours via son député), suspecté de « sabotage fiscal » et de faire voter des lois contraires aux intérêts de l’Ukraine. Il fut aussi accusé de regarder des médias interdits en Ukraine et des groupes sur Telegram également interdits… Courageusement, il affirma que les sanctions contre la Russie étaient inefficaces et condamna la destruction de la culture russe en Ukraine. Il attaqua même l’Institut ukrainien de la Mémoire nationale comme honorant le nazisme et demanda qu’au moins son budget ne soit pas augmenté. Il dénonça aussi les attaques contre la langue russe et l’imposition de langue ukrainienne. Il s’opposa dans la Rada à la reconnaissance du Maïdan comme un événement historique majeur pour l’Ukraine (création d’une idéologie et d’un mythe que personne ne pourrait plus critiquer). Il vota même contre la loi qui fut adoptée. Il fut alors couché sur la fameuse « liste kill » Mirotvorets (septembre 2023), qui en Ukraine le désigne comme futur assassiné. Malgré cela, il n’a jamais cessé d’être actif jusqu’à ce jour et de commenter, notamment à propos de la fiscalité et de l’économie, l’actualité en Ukraine (blog OBOZ.UA).

Roman Grishouk (27 août 1989-), originaire de Kiev, il fit des études supérieures de médecine et d’ingénieur qu’il ne termina pas. Toutefois, durant ses études il fonda un studio dans l’espoir de faire de la télévision. Il fut ensuite recruté pour des petits rôles dans le studio de Zelensky et son épouse, Kvartal 95. Son studio dénommé Mamakhikhotala fut développé en commun avec d’autres acteurs, il était spécialisé dans la production d’émissions humoristiques. Cependant le studio tourna d’autres productions, des films et des séries. Grishouk devînt le directeur du studio (2014-2020), ce qui lança sa carrière dans les sommets du show-business. Il fut couché par le magazine américain Forbes (2015), dans le top 30 des Ukrainiens ayant réussi dans la vie avant leur trentième anniversaire. Il fut contacté par Zelensky pour rejoindre le Parti Serviteurs du Peuple et fut candidat à la Rada d’Ukraine (2019). Il fut élu et devînt l’un « des députés plantes vertes » du parti. Il s’engagea publiquement dans la lutte pour la protection des animaux (décembre), et prit des positions de protections dans le domaine de l’urbanisme (2020). Il fut l’un des créateurs d’un projet de propagande, proposant des bourses aux étudiants des zones insurgées du Donbass, ou de la Crimée, pour tenter de les attirer en Ukraine. Le projet fut évidemment un échec. Il travailla sur un projet délirant pour que le monopole d’État « de l’agence spatiale ukrainienne » soit levé. L’agence issue du savoir soviétique lança effectivement quelques fusées, quelques satellites et développait quelques autres projets en utilisant des plateformes de lancements… en Russie, au Kazakhstan et au Brésil. L’unique cosmonaute ukrainien fit un vol spatial en 1997… avec la NASA. C’est toutefois cette agence qui tente de mettre au point un missile stratégique à longue portée dans l’espoir de l’utiliser contre la Russie.

Galina Iantchenko (29 avril 1988-), originaire de Jytomyr, elle fit des études supérieures en obtenant une bourse américaine et entra dans le programme Futur Leaders Exchange, et passa une année d’étude au Texas, USA. Elle étudia en Ukraine la sociologie et le droit (deux diplômes supérieurs). Elle travailla ensuite dans un bureau privé de marketing, et participa à de nombreux projets et conférences politiques et sociales, comme l’Université d’été YES, pour les « les jeunes politiciens de l’Ukraine et de l’Europe » (2008). La même année elle s’encarta dans le parti Alliance Démocratique, le parti de Vitali Klitschko, parti européiste, atlantiste. Elle fut une émeutière du Maïdan (hiver 2013-2014), ayant des amis dans les compagnies d’autodéfense et en profita pour se lancer en politique. Elle fut élu député dans le Conseil municipal de Kiev (2014-2015), et mena une lutte tenace contre la corruption, cherchant même à faire abolir l’immunité parlementaire dans le cas de corruption (2017). Elle fut nommée à la tête de l’administration de lutte anticorruption (2018, le pays ayant besoin d’une telle organisation tellement il est corrompu). Elle entra dans le parti Serviteur des Peuples, et fut dans l’équipe de la campagne électorale de Zelensky (2019). Elle se présenta à la Rada d’Ukraine et fut élue, devenant vice-présidente du Comité anticorruption de la Rada (qui elle aussi a besoin d’un tel organisme en son sein !). Elle fut aussi nommée coprésidente du groupe de la Rada des relations avec l’Allemagne, et vice-présidente de la faction de son parti dans la Rada. Elle monta encore en puissance, devenant l’une des femmes les plus puissantes d’Ukraine, en était nommée vice-présidente du Conseil de surveillance de l’agence gouvernementale UkraineInvest. Dans l’euphorie générale, elle obtînt effectivement une loi pour faire lever l’autorité parlementaire des députés (décembre 2019), mais la loi fut ensuite utilisée pour s’attaquer à l’opposition à Zelensky et aux députés suspectés d’être des pro-russes (après l’opération spéciale 2022). Elle prit encore du pouvoir en étant nommé secrétaire du Conseil national d’investissement (2021). A cette date la masse de mandats qu’elle occupait ne pouvait de toute façon être rempli normalement. Cette agent des USA, jeune, nouvelle tête politique fut poussée comme on le vit aussi en France sous la version française (Macron). Elle fut un rouage important de la négociation d’exportations de produits alimentaires ukrainiens sans les barrières douanières, dans l’idée de supporter la guerre contre la Russie (notamment avec la Pologne, l’Allemagne, la France, les USA). Ce projet permis à des produits alimentaires de l’industrie « sale » et élaborés selon des normes interdites en UE ou en Occident d’entrer en douce sur les marchés occidentaux (2022-2023). Elle entra en conflit avec la présidente du parti Serviteurs du Peuple, une jalousie mortelle et une lutte de pouvoir à mort existant entre les deux femmes. Elle annonça quitter le parti en dénonçant sa rivale, le scandale fit les choux gras de la presse ukrainienne en pleine guerre (19 décembre 2022). Ce coup d’éclat a aussi l’avantage de la placer comme une alternative possible à Zelensky. Elle est en effet connue pour son amour immodéré et sans limite du pouvoir. Pour continuer de la préparer à un futur plus ambitieux, les USA lui ont accordé une nouvelle bourse dans le programme américain Fisher Family Summer Fellows on Democracy and Development Program Stanford (2023). Il se pourrait bien que les USA aient des projets pour elle, le pays n’ayant jamais été dirigé par une femme. Elle possède d’ailleurs toutes « les qualités requises », européiste, atlantiste, Young Leader, ambitieuse, une réputation d’incorruptible et la plus importante : formée et manipulée par les USA.

Elizaveta Iasko (17 octobre 1990-), originaire de Kiev, elle fit des études supérieures en philosophie (2008-2012), puis en sciences politiques (2012-2014). Elle fut envoyée à Moscou dans un échange universitaire et étudia à l’Université Lomonossov (2013-2014). Elle étudia ensuite au Royaume-Uni à l’Université d’Oxford (2016-2017), et fut présidente de la communauté ukrainienne de l’université. Elle s’engagea dans divers projets d’étudiants ukrainiens pour l’élaboration de réformes en Ukraine et soutînt le Maïdan américain (2013-2014). Selon la légende elle aurait joué du piano dans les rues durant les émeutes de la Révolution (« sur les barricades » selon les Ukrainiens). Elle travailla ensuite dans l’agence de communication CFC consulting (2014-2016), travaillant pour l’équipe présidentielle de Porochenko. Elle lança divers événements culturels et de propagande ukrainienne à travers le monde (notamment aux Pays-Bas), et dirigea un projet pour la délégation ukrainienne auprès de l’ONU (UN Hundred, 2014-2015). Elle devînt fonctionnaire au Ministère de la Culture… du Royaume-Uni (2017), et rentra ensuite en Ukraine. Elle lança le projet Yellow Blue Strategy, une organisation devant promouvoir des actions culturelles, politiques et de propagande. Elle fut aussi la productrice du film ukrainien de propagande Crimée le sale secret de la Russie et une série de documentaires historiques sur le KGB, qui furent vendus aux télévisions européennes (dont ARTE). Le but n’était pas de faire œuvre d’historienne, mais de salir l’image de la Russie (2017-2018). Elle lança ensuite un label de musique et donna de nombreuses conférences en Ukraine sur le thème de la « diplomatie culturelle » (comprendre propagande culturelle) et les communications stratégiques de l’Ukraine. Elle s’encarta au Parti Serviteurs du Peuple et se présenta aux législatives, et fut élue (21 juillet 2019). Elle devînt membre de diverses commissions ou associations, notamment présidente de l’association Happy Ukraine « pour une société heureuse en Ukraine ». Elle fut élue présidente de la délégation permanente de la Rada auprès du Conseil de l’Europe. Elle refusa d’ailleurs de s’y rendre (automne 2019), la Fédération de Russie qui en avait été exclue en 2014 étant de nouveau invitée. Elle réussit à convaincre la France et l’Allemagne, avec l’Estonie, la Lituanie, la Lettonie, la Géorgie et l’Ukraine de former un groupe interparlementaire dénommé Baltic+ dans le but « de contrer les tentatives de la Russie de déstabiliser l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe et toute l’Europe en général ». Elle porta une demande d’exclusion de la Russie de l’ACPE (2020), demande l’abandon du soutien russe aux républicains du Donbass, l’abandon de la Crimée, « la libération des prisonniers politiques », la mise en œuvre des accords de Minsk (toujours bloqué par l’Ukraine…) et de nouvelles sanctions contre la Russie. Elle se lança alors dans la rencontre de très nombreuses délégations de politiciens européens (janvier 2020) et fut admise à faire un discours dénonçant la Russie comme l’ennemi du droit international et des Droits de l’homme (7 février). Elle soutînt dans le même temps les tentatives de Maïdans en Biélorussie, et fut nommée membre permanente du Comité de surveillance de l’ACPE (janvier 2021). Avec d’autres députés du parti elle contra la proposition qui était faite d’ouvrir des négociations avec les insurgés du Donbass, dénonçant une future reconnaissance des républiques insurgées (2019-2020). Elle qualifia les républicains du Donbass à cette occasion de « terroristes ». Elle élabora un projet de loi qui fut voté sur la non reconnaissance de toutes les élections ou référendums futurs ou passés dans les territoires du Donbass ou de la Crimée et de l’interdiction de détruire les dispositifs privant la Crimée de l’approvisionnement en eau du fleuve du Dniepr (qui avaient été construits sous Porochenko, 2015-2016). Le nombre de projets et actions de communications de propagande auxquels elle a participé pourrait remplir les pages d’un dictionnaire. Elle publia une vidéo où avec Mikhaïl Saakachvili, les deux tourtereaux déclaraient publiquement leur amour (1er octobre 2021), mais le célèbre ex-président géorgien eut la mauvaise idée de rentrer au pays, où il fut jeté en prison (sous le coup d’une condamnation par contumace). L’annonce fit sensation car Saakachvili était toujours officiellement marié à une linguistique néerlandaise qu’il avait rencontrée pendant ses études à Strasbourg (1993), et qui lui avait donné deux enfants. Le divorce qui n’avait pas été révélé au grand public, fut annoncé par Iasko provoqua la fureur de l’ex-épouse qui s’insurgea publiquement à son tour. Iasko donna ensuite une interview où elle affirma « je serai bientôt en Géorgie » pour faire libérer son amoureux… le plan échoua ! Elle accoucha d’un enfant de lui (1er juin 2023). Cette aventure et grossesse ont considérablement ralenti l’action politique de la jeune femme, toutefois elle a repris ses tournées occidentales et a fait un discours pour dénoncer les dangers de l’extrême-droite… pour les démocraties et les Droits de l’Homme (27 octobre, au Conseil de l’Europe dans une salle presque vide). Son influence réelle est toutefois presque nulle, notamment en Ukraine, c’est un produit presque virtuel des jeunes leaders, son canal YouTube alimenté régulièrement par des dizaines de vidéos ne comprend que… 522 abonnés. Dans les rangs du parti elle est sans doute le personnage le plus acharné à combattre la Russie et ayant exprimé à de nombreuses reprises sa haine de ce pays et des Russes en général.

Youri Koriavtchenko (26 novembre 1974-), originaire de Dniepropetrovsk, souffrant d’obésité, il fit des études supérieurs d’ingénieur et en économie et travailla dans une centrale de production électrique (1997-2003). Par népotisme, il devînt l’un des acteurs de la société de production de Zelensky, Kvartal 95 (tournant des films et séries entre 2006 et 2019), s’étant installé à Kiev depuis quelques années. Zelensky en fit un directeur administratif du studio. Il s’encarta au Parti Serviteurs du Peuple et fut désigné pour mener la campagne dans la ville de Krivoï Rog (le fief originel de Zelensky). Il fut lui-même élu député à la Rada (2019). Il entra dans la commission de l’assemblée sur les transports et les infrastructures. Il fit scandale en bloquant l’arrivée des pompiers sur le lieu d’un incendie à Odessa, qui se développait dans un collège. Reconnu, il prit la fuite et refusa de donner par la suite des commentaires à la presse. C’est le pur produit de la « créature », appelé par Zelensky pour remplir les rangs, totalement redevable du président et n’ayant finalement aucune compétence vraiment pointue pour ne faire autre chose que de la figuration à l’assemblée. Proposé pour être candidat à la mairie de Krivoï Rog (qui lui aurait fait perdre sa place de député, il refusa préférant garder le siège confortable de la Rada (2020). Son épouse fut épinglée pour un net enrichissement (20 avril 2021), depuis l’élection de son mari. Son chiffre d’affaires passa de 1,5 million de dollars, à 3 (entre 2019 et 2020). Elle était elle-même une employée du studio de production d’un ami personnel de ZelenskyBoris Shefir. Une enquête sur les déclarations de revenus des députés du Parti Serviteurs du Peuple démontra que dans l’année qui suivit leur élection, pas moins de 97 députés achetèrent une nouvelle voiture ou bien immobilier. Il fut bientôt dénoncé comme faisant construire un gros « manoir », pour une somme de 400 000 dollars (260 m²), mais dont la construction avait été déclarée comme un abri de jardin (22 juillet 2021)..

Alexandre Kornienko (12 mai 1984-), originaire de Kiev, il fit des études supérieures en chimie (2001-2007), puis en Allemagne (2008-2010). Il s’était lancé dans le journalisme, travaillant dans différentes structures touchant la jeunesse (2001-2010), puis organisant des concerts et des festivals souvent politisés (comme La Dernière Barricade, 2006-2008), suite à son soutien et participation au premier Maïdan (hiver 2004-2005). Il devînt aussi conseiller politique cherchant à se lier à de jeunes politiciens de formations nouvelles (2006-2018). Il fonda encore d’autres organisations pour la jeunesse, sous couvert de loisirs, mais relativement politisés, notamment GoCamp pour envoyer des jeunes ukrainiens dans le cadre d’échange linguistique aux USA (2016-2018). Il s’improvisa ensuite coach d’affaires (2010-2019). Il rejoignit le parti Serviteurs du Peuple, et entra dans l’équipe de campagne de Zelensky (novembre 2018). Il fut nommé chef d’État-major de sa campagne et se présenta aux élections législatives de la Rada (2019). Il fut élu et désigné premier vice-président de la faction du parti à la Rada, et devînt président du parti (10 juillet, 10 novembre). Il devînt coprésident du Conseil interparlementaire OTAN-Ukraine, ayant toujours été européiste et atlantiste. Il fut aussi nommé président de la même organisation auprès des pays de l’Asie du Sud-Est (ASEAN).Il fut accusé par l’industrie cinématographie qui demanda son limogeage (2 décembre), pour user illégalement de son influence pour la nomination d’une créature de Serviteurs du Peuple à la tête du Goskino. Il fit scandale lorsqu’une conversation privée entre lui et un autre député du parti fut révélée au public, où ils commentaient les atours et l’apparence physique d’une députée (23 juin 2020). Il fut élu premier-vice président de la Rada (19 octobre 2021). Il n’a cessé de marteler que l’Ukraine devrait intégrer l’Union européenne et a été l’un des politiciens vendant du rêve à l’électorat ukrainien. Il est l’archétype du young leader, nouvelle tête et inconnu, non atteint par des histoires de corruption, et poussé en avant selon la méthode qui a si bien réussi en France (Macron and the wailers).

Vladislav Krikly (23 novembre 1986-), originaire de Kiev, d’une famille de cadres supérieurs dans la banque, il fit des études supérieures en sciences économiques (2004-2015), et travailla dans le même temps dans divers cabinets privés et banques (2002-2013). Il s’engagea en politique en devenant conseiller du tout puissant Ministre de l’Intérieur Avakov (2014-2015), puis fut directeur du Centre des services du ministère (2015-2019). Cette créature d’Avakov s’encarta au parti Serviteurs du Peuple et se présenta aux élections législatives (2019). Il démissionna au bout de quelques jours (29 août), et fut nommé Ministre des Infrastructures d’Ukraine, puis membre du Conseil national d’investissement (24 décembre). Il fit scandale une première fois lors d’une rencontre prévue avec un homologue du Kazakhstan (novembre 2020), ayant fourni un faux test Covid-19, la réunion fut annulée et jeta un certain froid avec ce pays. Il récidiva en se montra insulta avec la Pologne. Il déchira un accord sur le transport routier et publia un message délirant affirmant « que l’Ukraine avait survécu aux Polonais ». Ce message raciste et insultant fut commenté largement dans les deux pays. Zelensky fit le forcing et l’accord et la rencontre avec la Pologne se déroulèrent comme prévus. Yulia Levochkina sœur d’un député pro-russe fut nommé son adjointe (24 mars 2021), et il semble être entré en conflit avec Zelensky et sa politique. Il présenta sa démission de ministre (14 mai), qui fut acceptée par vote par la Rada (18 mai). Il disparut alors complètement des radars, notons qu’en principe il tomba sous le coup de la mobilisation (2022).

Denis Monastirsky (12 juin 1980-18 janvier 2023), originaire de Brovary, région de Kiev, il fit des études supérieures de droit. Il s’engagea dans une association culturelle « Vers l’Avenir à travers la Culture » devant travailler à la protection du patrimoine avec un public de jeunes russophones (1997). Il devînt vice-président de l’association (2001), puis président (2006). Il devînt conseiller juridique pour une entreprise privée (2000). Il s’engagea en politique précocement et devînt assistant parlementaire d’un député de la Rada d’Ukraine (2003-2003). Il enseigna longuement sa spécialité l’Université de Khmelnitski (2005-2016), puis travailla dans un cabinet international d’avocats, Hillmont Partners, cabinet anglo-saxon installé à Londres, Kiev, Lvov et Odessa (2007-2009), puis pour Global Ties KC, une organisation américaine d’infiltration et de financement de bourses et projets divers installée dans 23 pays (financée elle même par l’USAID). Il reçut lui-même une bourse qui lui permit de se rendre aux USA via le programme Community Connections (fin 2009). Il fut un partisan de la révolution du Maïdan, et monta ensuite doucement en puissance, membre et secrétaire d’une commission permanente pour les appels d’offres de l’État, et du Bureau d’enquête de l’État (2016- ?). Il intégra l’Institut ukrainien du Futur, une autre organisation financée par les USA, et présenta un rapport sur la réforme de la Police Nationale (mars 2017) et d’autres rapports sur des sujets divers (2016-2019). Dans la même période il participa à une formation dispensé via un partenariat entre l’Ukraine et Israël de perfectionnement de la police (août 2018). Il rallia le Parti Serviteurs du Peuple (2019), et se présenta à la Rada étant élu. Il fut nommé Président du Comité sur les questions d’applications des lois (2019-2021), et fut nommé Ministre de l’Intérieur en remplacement du puissant Avakov (16 juillet 2021). Sous ses ordres furent commis de nombreux crimes de guerre surtout après l’opération spéciale russe (février 2022). Ses hommes et la police politique du SBU se livrèrent à d’importantes répressions, assassinats, tortures, arrestations et liquidations de résistants et Russes ethniques en Ukraine. C’est lui qui organisa l’échange de prisonniers de septembre 2022 (215 prisonniers ukrainiens contre un nombre inconnu de Russes, une centaine d’hommes parmi les Ukrainiens étaient des anciens du régiment néonazi Azov). Il fut tué dans le crash d’un hélicoptère du service des secours d’urgence à Brovary, le 18 janvier 2023. L’aéronef s’écrasa près d’une école maternelle et d’habitations civiles. Un total de 16 personnes furent tuées, dont 2 enfants, en sus de 22 blessés. L’Ukraine n’osa pas faire porter le chapeau à la Russie, mais la rumeur publique l’affirma (c’est au contraire l’Ukraine qui organise des campagnes d’assassinats de civils qu’elle considère comme ses ennemis). Son épouse par népotisme était devenue une des cadres du Bureau d’enquête de l’État.

Dmitri Nataloukha (15 septembre 1987-), né à Moscou à la fin de l’équipe soviétique, il fit des études supérieures en économie et étudia à Cambridge, Royaume-Uni (2013-2014). Il fonda par la suite une association des étudiants ukrainiens ayant étudié à l’étranger (plus de 2 000 membres), et la Société ukrainienne de l’Université de Cambridge. Il fut aussi président et co-fondateur du club des diplômés de l’Institut des relations internationales de Kiev où il étudia. Il travailla pour un cabinet de conseils en immobilier et investissement, Spenser And Kauffmann (2007-2009), puis pour un grand cabinet d’avocats à Kiev (2010-2011), et ensuite pour la banque internationale américiane Baker And McKenzie cis Limited (2011-2013). Il travailla pour une ONG d’infiltration britannique, le Democratic Union Project (2014), puis pour le mouvement HIAS, une organisation financée par l’ONU pour promouvoir les Droits de l’Homme (2014-2015), après avoir soutenu la révolution du Maïdan. Il descendit d’ailleurs dans les rues et adapta en ukrainien une chanson de la comédie musicale Les Misérables, qui fut reprise par les manifestants, puis devînt virale sur Internet avec des reprises et vidéos. Il tenta par un travail universitaire en droit international de contester la retour de la Crimée au giron russe (par un référendum déclenché par le parlement autonome). Son travail de Master II fut bien sûr bien accueilli à Kiev… mais faisait de nombreuses entorses au droit des Peuples à disposer d’eux-mêmes et au Droit international. Remarqué, il fut parachuté dans l’administration régionale d’Odessa (2015-2017). N’ayant pas la fibre du fonctionnaire, il préféra travailler pour une firme anglo-saxonne, Lead/Augury spécialisée dans les communications stratégiques et de crise (2017-2019). Il intégra alors le Parti Serviteurs du Peuple (2019), son épouse Aliona Skroum était députée à la Rada depuis 2014, dans les rangs du Parti Batkivshina (Ioulia Timochenko). Il se présenta aux élections législatives de la Rada et fut élu rejoignant son épouse dans l’assemblée (2019). Il se montra très actif et fut même désigné par le magazine Focus dans le Top 10 «  des députés ukrainiens les plus efficaces », sur des standards toutefois douteux (2021). Il se concentra sur des lois de développements économiques et industriels de l’Ukraine et déclara même dans l’assemblée « être un lobbyiste des firmes industrielles », selon lui pour le bien du pays (2021). A la suite de quoi il fut classé par un autre journal dans le Top 10 « des personnes qui influencent les politiques économiques de l’Ukraine ». Contrairement à son épouse, il est resté toutefois assez discret depuis le déclenchement de l’opération spéciale et semble être beaucoup moins actif. Notons qu’il entra certainement en politique suite à la demande de son épouse qui fut certainement démarchée par Serviteurs du Peuple en 2019. Il accepta, son épouse interrogée sur leurs différentes couleurs politiques affirma que cela n’avait plus d’importance, le seul parti valable étant celui de l’Ukraine selon ses dires.

Anastasia Radina (23 juin 1984-), originaire de Kiev, elle fit des études supérieures en économie puis en droit fiscal. Elle vécut une vie anonyme et lambda, puis intégra le parti Serviteurs du Peuple (vers sa création). Elle fut propulsée expert en fiscalité dans l’équipe du parti et l’une des cartes du thème principale : la lutte contre la corruption et les corrompus. Elle était par ailleurs directrice du Centre de Lutte contre la Corruption (2016-2019), et fut envoyée par le parti dans une délégation au Conseil de l’Europe sur le thème justement de la corruption (10 juin 2019). Elle intégra un projet américain financé par l’USAID « Citoyens en action ». Elle avait été assistante parlementaire d’un député de la Rada, Pavel Rizanenko (2014-2019), lui-même membre du parti OUDAR (parti de Vitali Klitschko et partisan précoce de l’intégration de l’Ukraine dans l’OTAN. Ce député était aussi partisan d’une solution diplomatique pour résoudre le conflit avec les républicains du Donbass, mais proposa aussi de soutenir socialement les anciens de l’opération ATO et la culture ukrainienne. Ce député fut finalement démasqué pour des faits de corruption et de fausses déclarations fiscales. Il ne fut pas réélu à la Rada en 2019. Elle même fut élue à la Rada d’Ukraine (août 2019), et fut élue présidente du Comité anticorruption de la Rada (29 août). Elle fut décorée par le Président Zelensky (8 octobre 2021). Elle est l’archétype de la « belle figure », clairement créature des USA, inconnue avant son arrivée en politique selon la méthode « Macron ».

Mikhaïl Radoutsky (5 décembre 1968-), originaire de Kiev, il fit des études de médecine pour devenir ambulancier. Il travailla dans cette spécialité quelques années (1987-1993), puis fonda son entreprise dans ce domaine, puis ouvrit une clinique (1994-2019). Il emprunta de l’argent à diverses personnes pour monter cet établissement, mais il fut finalement dénoncé comme ayant escroqué certains des financiers, dont le journaliste Dmitri Gordon (20 décembre 2017). Il répondit que l’argent investi à l’époque n’avait certes pas la même valeur qu’aujourd’hui, mais qu’il était prêt tout de même à lui verser 1 000 dollars. Il avoua à l’époque lui avoir menti pour lui soutirer de l’argent et ne pas avoir entendu parler de lui pendant des années. Pour lui l’homme avait disparu des radars et il déclara « qu’il avait aujourd’hui certainement des problèmes, qu’il était vieux et grabataire ». Il fut nommé membre du Haut-Conseil médical du Ministère de la Santé d’Ukraine (années 2010), car il s’était encarté au Parti Oudar, de Vitali Klitschko. Il fut un soutien des Maïdan (hiver 2004-2005 et 2013-2014). Le second le propulsa dans la politique, il nommé vice-président de l’Administration municipale de Kiev par Klitschko (2014-2015), et au même moment son conseiller politique pour les questions de santé et sociales (2014). Il fut compromis dans un scandale de fausse déclaration fiscale, et de fausse déclaration de ses revenus (2018). Après enquête des services fiscaux, il s’avéra qu’il avait un confortable bas de laine (quelques centaines de milliers d’euros), et qu’il faisait fructifier illégalement sa fortune. Il avait également acquis d’importants biens immobiliers (maison de 245 m², appartement de 125 m² dans les beaux quartiers de Kiev), et des voitures de luxe, une Mercedes Cl-Class, une Porsche Panamera, une Audi Q7, et une autre Mercedes E-250. Les journalistes se lancèrent sur son cas, notamment sur l’étrange fait qu’il déclarait un salaire qui ne lui aurait pas permis d’acquérir ces biens et encore moins de thésauriser des sommes aussi importantes sur ces comptes. L’enquête révéla que son épouse avait des parts dans plusieurs sociétés, que lui même en plus de sa clinique avait des part dans une société offshore à Chypre. La justice ukrainienne s’attaqua alors à lui, le suspectant de faux et usages de faux dans sa clinique et de falsification de sa comptabilité. Avec son appui politique, il réussit à parer le coup, une loi affirma que seul le Ministère de la Santé pouvait faire un tel contrôle. Le ministère ne bougea pas. Des manifestations eurent alors lieu de citoyens réclamant au Ministère de la Santé d’intervenir et dénonçant à la fois la clique de Klitschko (alors maire de Kiev), et les médecins et personnels de santé corrompus comme Radoutsky. La presse ukrainienne communiqua toute l’année sur l’ampleur du phénomène de corruption dans le milieu médical (notamment le vol de dons faits par des particuliers pour les malades ou des associations caritatives récoltant des dons pour lutter contre des maladies). Mis en difficulté, il trouva la parade ultime en s’encartant au Parti Serviteurs du Peuple et se présenta aux élections législatives de la Rada (2019). Il fut élu et étant protégé par l’immunité parlementaire ne fut plus jamais inquiété par la justice. Il fut même nommé par Zelensky Conseiller d’État (30 juillet). Il intégra à la Rada les groupes ayant des liens avec la santé et fut l’un des plus chauds partisans des vaccins occidentaux pour le COVID-19. Il fut nommé par Zelensky directeur du groupe de travail devant plancher sur la réforme du système de santé (2020). Il vota une loi qui « reconnaissait l’importance des événements de la « révolution de la dignité de 2013-2014 » (2021). Cette loi fut votée pour contrer des tentatives, notamment de juristes de son parti de faire annuler l’amnistie pour les crimes du Maïdan, qui furent commis massivement justement par les émeutiers bandéristes et d’autres factions. Dès lors le Maïdan fut élevé au rang de mythe par l’État ukrainien. Il attaqua les associations et organisations religieuses d’aides médicale et sociale liées au Patriarcat de Moscou et les fit interdire en faisant voter un projet de loi à la Rada (19 octobre 2023).

Dmitri Razoumkov (8 octobre 1983-), originaire de la région de Jytomyr, fils d’un conseiller du président ukrainien Koutchma, il fit des études supérieures en économie, puis à l’école du service des impôts (2007-2011). Il s’encarta dans le parti pro-russe du Parti des Régions (2006), assistant parlementaire à la Rada (2006-2007), il quitta cependant le parti à l’élection de Ianoukovitch à la présidence (2010). Il devînt conseiller du président de l’administration régionale de Kirovograd (2013-2014), puis travailla cadre supérieur dans une entreprise de conseils (2015-2019). Il fut amené dans le parti Serviteurs du Peuple par Bakanov, servant dans l’équipe de la candidature présidentielle de Zelensky (2018-2019). Il fut nommé par lui conseiller politique (2019-2021). Il occupa pendant quelques mois la tête du parti (2019), puis fut élu à la Rada d’Ukraine la même année et élu président de l’assemblée (29 août). Il fut couché par le magazine ukrainien Focus dans la liste des 100 hommes les plus influents d’Ukraine, à la 7e place (2019). Il entra finalement en opposition et ne soutînt pas les répressions contre des politiciens et journalistes désignés comme pro-russes, ni même l’interdiction de médias également désignés comme tels (février 2021). Mis en difficulté et entrant en conflit progressivement avec Zelensky, il fut débarqué de son poste de président de la Rada (7 octobre 2021). Cette décision n’étant pas légale et ne suivant pas les procédures de l’assemblée ukrainienne, des articles et des politiciens européens virent dénoncer cette mesure dictatoriale de Zelensky. Il forma alors un nouveau parti politique (Politique Raisonnable) et annonça sa candidature à la présidence ukrainienne (27 novembre). Les intentions de vote pour sa candidature étaient estimées à 5,2 % (janvier 2022). Il forma un groupe politique à la Rada (19 députés). Russophone de naissance, il affirma poursuivre l’utilisation du russe tant qu’il ne serait pas à un poste officiel, et que la question de la langue russe en Ukraine n’était pas d’actualité. Depuis l’opération spéciale russe (24 février 2022), il est peu apparu dans les médias, toutefois il déclara que le nouveau projet de loi sur la mobilisation ne changerait pas la situation de l’armée ukrainienne (décembre 2023). Il dénonça aussi le fait que ce projet violait la Constitution de l’Ukraine. Ses déclarations firent sensation, il est vu parfois comme une alternative modérée pour le futur de l’Ukraine, mais ne dispose que de maigres soutiens politiques et dans l’opinion publique.

Mikhaïl Saakachvili (1967-), originaire de Géorgie, ex-président géorgien, agent américain, ex-président de l’administration régionale d’Odessa, nous ne rappellerons pas ici sa biographie. Notez qu’ayant formé une formation politique et étant entré en conflit ouvert avec le Président Porochenko, il appela à voter aux législatives pour les candidats du Parti Serviteurs du Peuple (19 juillet 2019). La déclaration faisait suite à son retour en Ukraine dont il avait été expulsé sous Porochenko… et dès l’élection de Zelensky était revenu en Ukraine faire allégeance au nouveau président. Il n’obtînt pas de lui cependant ce qu’il en avait certainement espéré (un poste d’importance comme sous Porochenko).

Elena Shouliak (24 janvier 1976-), originaire de Kiev, elle fit des études supérieures en économie et gestion, et devînt une cadre supérieure dans l’audit, travaillant pour diverses entreprises privées (2000-2018). Elle fonda un cabinet d’audit en parallèle. C’est lors de cette activité qu’elle lia des liens avec l’élite du pays, en travaillant pour plus de 70 entreprises parmi les plus importantes du pays. Elle occupa très vite différents postes dans des organisations ukrainiennes ou internationales, notamment vice-présidente de Young Presidents Organization (organisation aussi infiltrée en France). Elle s’engagea en politique au moment du Maïdan (2014), chaude partisane de la révolution américaine, et se présenta au Conseil municipal de Kiev dans le parti Alliance Démocratique (parti atlantiste et européiste de Vitali Klitschko, membre jusqu’en 2019). Elle ne fut pas élue. Elle entra dans le Conseil d’administration du mouvement social et politique « les Gens sont importants », mouvement financé par l’USAID. Elle tenta sans succès de se présenter candidate au poste de Chef du service fiscal de l’Ukraine (avril 2015). Elle se présenta aux élections législatives de la Rada (2019), pour le Parti Serviteurs du Peuple. Elle fut élue vice-président du groupe parlementaire du parti à la Rada. Elle monta alors en puissance, représentante de la Rada auprès du cabinet des Ministres (15 novembre 2019-11 mars 2020), puis elle prit la tête du parti (15 novembre 2021). Elle fut mouillée dans le scandale de financement occulte du Parti Serviteurs du Peuple (2020), où il fut révélé que le parti avait reçu une enveloppe de 5 millions de dollars par une entité de l’USAID (l’Institut de modélisation cognitive). Sa fille trouva immédiatement après ce versement, un emploi dans l’Institut… et différentes enquêtes journalistiques mirent en exergue que cette structure avait financé et travaillé avec différents hommes politiques ukrainiens, administrations et structures gouvernementales. Le scandale fut étouffé (2020). Elle se livra à une intense activité parlementaire, soutenant et proposant plus de 135 projets de loi pour améliorer l’industrie, la production et l’urbanisme pour l’essentiel. Elle fut accusée de travailler pour le lobbying industriel, notamment via le projet Zaklnoproekt 5655, un projet non motivé par le parti et le Président Zelensky (novembre 2021). Le projet clairement piloté en sous-marin par les industriels derrière Shouliak passa in-extremis à la Rada (13 décembre 2022) après un débat houleux et des articles de presse dénonçant la concussion de Shouliak. Une pétition citoyenne avait été lancée dans le pays pour demander l’abrogation de cette loi (42 000 signatures). Le Parlement européen intervînt alors dans les affaires de l’Ukraine, demandant à Zelensky de ne pas signer le projet de loi et lui envoyant une mise en garde ferme. Elle déclencha un énorme scandale lorsqu’elle se rendit au chevet d’un avocat, blessé au front et ayant perdu ses deux jambes. Cet homme avait été l’une des voix les plus fortes pour dénoncer le Projet 5655, et elle lui demanda de retirer ses critiques et de faire une déclaration publique. L’affaire glissa dans les médias, provoqua une vague d’indignation générale et l’accusation qu’elle travaillait « pour la mafia ». Elle entra en conflit avec Galina Iantchenko qui quitta peu après le parti (17 décembre 2022). Elle provoqua un autre scandale en refusant de soutenir le mouvement citoyen Honnêtement, appelant à réviser les interdictions de voyage pour les dirigeants et politiques ukrainiens (2023). Elle fut à cette occasion traité de « dictateur ».

Alexandre Skitchko (28 avril 1991-), originaire de Tcherkassy, il remporta un premier prix lors du 8e festival international « de la créativité des jeunes étoiles de l’automne polonais » (2006), et fit des études supérieure en économie à Kiev (diplômé, 2013), mais il avait de longue date entamé une carrière à la télévision, présentateur dans des émissions pour la jeunesse (dès 2006), et participa à divers concours télévisés, y compris à Moscou, où il atteignit la finale de l’émission La Minute de Gloire (2010). Il travailla ensuite pour la télévision russe, anima des émissions matinales (2010-2013), puis revînt en Ukraine où il poursuivit sa carrière dans le show-business. C’est dans ce contexte qu’il rencontra Zelensky. Il monta en puissance en présentant par exemple le concours de l’Eurovision (2017), puis animant sa propre émission. Il fut contacté par Zelensky pour s’engager dans le Parti Serviteurs du Peuple, où il s’encarta. Il se présenta aux élections législatives de la Rada et fut élu (29 août 2019). De manière assez comique, il fut nommé au Comité des transports et des infrastructures, où « député plante verte », il ne pouvait rien apporter de concret. Il fut nommé suppléant à la délégation ukrainienne permanente à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Il dut quitter son siège de député (29 janvier 2021), nommé par Zelensky chef de la région administrative de Tcherkassy. Cette nomination fit scandale, le jeune homme n’ayant pas l’envergure ni les connaissances pour assurer un tel poste. Il fut plus tard dénoncé pour son incompétence et le peu d’activités et de résultats qu’il obtînt malgré des promesses alléchantes. Finalement Zelensky préféra le limoger devant tant d’incompétences (2 mars 2022). Il participa ou motiva de nombreuses actions caritatives durant toute sa carrière et épousa la fille d’un millionnaire ukrainien Leonid Iouroushev (1946-), originaire de Donetsk, naturalisé grec (1996), ayant vécu longuement en Autriche (1993-2005), puis revenu en Ukraine. Il ne cessa de développer sa fortune dans le pays et en Europe. Comme son gendre c’est un chaud partisan de l’UE, de l’entrée dans l’OTAN et certainement un financier caché du Parti Serviteurs du Peuple. Sa fortune fut à son summum en 2009, mais dans l’année du Maïdan il possédait 1,2 milliard de dollars, 10e plus grande fortune d’Ukraine selon le magazine Focus (2014). Sa fortune fut diminuée de moitié ayant perdu beaucoup de ses biens dans le Donbass (d’où sans doute son hostilité à sa terre d’origine). En 2012, il n’était plus que 12e fortune d’Ukraine avec 631 millions de dollars. Il a partagé ses actifs en deux parts, ce sont ses deux filles qui sont désormais à la tête de cet empire (dont l’épouse de Skitchko).

Aliona Skroum (2 janvier 1988-), originaire de Kiev, elle fit des études supérieures en droit international (2004-2010), puis vînt en France, Université de la Sorbonne (2010-2011), pour y obtenir une maîtrise dans la même matière. Elle devînt la comptable de l’Association des étudiants en droit de la Sorbonne. Elle fila ensuite à l’Université de Cambridge où elle fut également diplômée (2011-2012), et fut membre du Conseil des étudiants. Elle travailla dans la même période dans de grands cabinets d’avocats à Paris et Londres (notamment pour Chevalier Pericard Connesson). Elle poursuivit sa route au Canada, stagiaire dans le bureau d’un député à la Chambre des Communes du parlement (2013), puis revint à Kiev. Elle fut la directrice du Centre d’analyses Ukraine-2020, rassemblant des étudiants diplômés d’Oxford et Cambridge afin d’élaborer une stratégie de réformes pour l’Ukraine. Elle était aussi membre d’une organisation rassemblant les Ukrainiens ayant étudiés dans des pays étrangers. Elle intégra alors l’organisation Droit à la Défense, à Kiev (2014), une organisation financée par le Haut-Commissariat de l’ONU. Elle s’engagea alors en politique et fut candidate aux élections législatives de la Rada (2014), dans les rangs du Batkivshina, le parti européiste et atlantiste de la « Reine du Gaz », Ioulia Timochenko. Elle fut élue et fut membre de plusieurs commissions, notamment de nombreux groupes de relations parlementaires avec d’autres pays (dont bien sûr la France la Grande-Bretagne). Elle milita pour l’intégration de l’Ukraine dans l’Union européenne mais ne joua pas un grand rôle et fut peu active. Elle se représenta à son siège et réussit à se maintenir pour un nouveau mandat, auréolée du titre dans la presse ukrainienne du Top 100 « des femmes qui réussissent en Ukraine » (2018), et du Top 25 « des députés les plus vertueux d’Ukraine » (2019). Elle intégra de nouveau des commissions, plus importantes, comme le Comité pour l’organisation du pouvoir de l’État, ou encore le Comité des Finances (juillet 2020). Elle fut des voyages à la rencontre des gouvernements français et britanniques (2022-2023), et participa à l’Assemblée des pays de la Francophonie. Elle fut aussi envoyée à la rencontre de sommités du Parlement européen à Bruxelles, mais surtout du représentant spécial de l’OTAN. Elle participa aussi au forum Davos où elle prit plusieurs fois la parole, et fut envoyée dans l’édition au Rwanda (2022) pour tenter d’inverser la tendance des pays africains, mais échoua (plutôt hostiles à l’Ukraine et favorable à la Russie). Elle participa à l’édition suivante au Bahreïn (mars 2023), et tenta là encore de convaincre « les pays du Sud », n’obtenant que des déclarations de principe (sur le futur déminage du pays, une résolution sur la protection des civils, etc.). Elle fut l’une des militantes les plus acharnées pour tenter de convaincre l’ONU de supprimer le siège au Conseil de Sécurité de la Fédération de Russie. Ses déclarations furent relayées dans le journal américain Times, et fit scandale. Elle affirmait que le siège, notamment celui au conseil de sécurité avait été donnée à l’époque à l’URSS et non à la Russie et que de fait elle devait en être privée. La manœuvre échoua lamentablement, aussi demanda-t-elle l’exclusion pure et simple de la Russie, opinion relayée cette fois-ci par un grand quotidien britannique. Elle n’eut pas plus de succès. C’est elle qui tenta de lancer un grand mouvement international pour boycotter les entreprises françaises Auchan, Leroy Merlin ou Decathlon ayant refusé de quitter l’Ukraine (mouvement bloodytrade). Là encore l’action fut un flop. Elle tenta ensuite de faire croire aux viols de masse par l’armée russe en Ukraine et fut envoyée en Occident pour répandre ce Fake, les médias occidentaux emboîtèrent le pas (ici France24). Agent de l’étranger, sa responsabilité est grande dans la catastrophe en Ukraine et en cas de Nuremberg 2.0 elle figurerait en bonne place sur les bancs des accusés.

Rouslan Stepanchouk (29 octobre 1975-), originaire de Ternopol, atteint d’obésité, il fit des études de droit et en gestion (années 90). Il devînt professeur de droit dans l’Université de Khmelnitski ( ?-2019). Il devînt assistant parlementaire d’un député de la Rada du Parti Notre Ukraine, le parti du Président Iouchtchenko, l’homme du premier Maïdan (un parti néo-libéral, soutenu par les Américains, européiste, atlantiste et hostile à la Russie). Il entra dans le Parti Serviteurs du Peuple et participa à la campagne présidentielle de Zelensky (2019). Il fut nommé conseiller du président (21 mai 2019-7 octobre 2021), puis représentant du président à la Rada (7 octobre 2021). Il avait été élu député à la Rada d’Ukraine (août 2019), élu Premier Vice Président, puis Président de la Rada au limogeage de Razoumkov (8 octobre 2021). Il fut épinglé pour des faits de corruption, n’ayant pas d’appartement à Kiev, il recevait une compensation financière de la Rada, qui servait en réalité à louer un appartement à sa belle-mère. Pris en flagrant délit, il retourna les fonds et fit profil bas. Il fut médaillé ou décoré par une bonne dizaine de distinctions, notamment par la Médaille d’argent du Sénat de Tchéquie (14 avril 2022). Alors que des voix émettaient en Occident l’idée qu’un statut devait être accordé aux Russes ethniques d’Ukraine, pour que la candidature de ce pays soit valable, il répondit : « il ne peut y avoir de minorité ethnique russe en Ukraine et si ces personnes font preuve d’agression plutôt que de respect envers l’Ukraine, alors leurs droits devraient au contraire être supprimés en conséquence » (novembre 2023).

Mikola Tishenko (17 mai 1972-), originaire de Kiev, il fit des études supérieures en architecture, et travailla dans la restauration, puis devînt un homme d’affaires en ouvrant de nombreux restaurants chics. Il créa également une Guilde des restaurateurs et entreprises de restauration (2007). Il devînt très vite un participant de nombreuses émissions TV, y compris l’importation du programme français Fort Boyard, et des émissions de TV réalité, y compris sur le thème de la cuisine et de la gastronomie (années 2000-2020). Il rencontra bien entendu Zelensky dans cette longue et fructueuse carrière dans le show-business, et entra au Parti Serviteurs du Peuple. Il fut candidat aux législatives de la Rada pour le parti et fut élu. Durant la campagne il fit scandale en se rendant dans des écoles, ce qui était interdit par la loi ukrainienne (il ne fut frappé que par un avertissement pour la forme). C’est typiquement l’un des « députés plantes vertes » de Zelensky, devant faire masse et occuper les places. Il fut nommé chef du parti pour l’agglomération de Kiev, puis président de la section du parti dans les Transcarpates (mars 2021), où Zelensky avait besoin d’un homme dévoué dans une région bandériste assez hostile au président. Il fut dénoncé par un autre député de la Rada pour avoir trempé dans des magouilles et escroqueries, notamment le détournement de fonds publics pour la construction d’infrastructures (juin 2020). Son dénonciateur envoya à la police anticorruption des documents et des enregistrements audios. Protégé, l’affaire fut bloquée et enterrée. Après l’opération spéciale il se ridiculisa en fournissant à des volontaires quelques gilets pare-balles obsolètes datant d’une quarantaine d’années (avril 2022). Il devînt alors la risée des médias ukrainiens. Malgré l’interdiction de quitter le pays pour les élus ukrainiens, il prit la fuite et prit du bon temps en Thaïlande (fin 2022). Il fut attaqué par les médias trouvant son comportement scandaleux, et Zelensky dut le lâcher. Il fut alors exclu du parti Serviteurs du Peuple (pour la forme, 26 janvier 2023), et calmer l’opinion publique. Pour se faire oublier, il organisa des collectes d’argent pour l’armée ukrainienne, notamment en organisant à Paris un dîner de charité où il ramassa la coquette somme de 5 millions de dollars. Toutefois, il fut dénoncé par un autre député comme étant un agent de la Russie, impliqué dans la protection d’une entreprise Botoferma, liée à la Russie (1er août). Une enquête fut diligentée contre lui pour passer au crible son existence, ses comptes, ses relations, etc. (décembre 2023). Il était aussi dénoncé pour une vie dissolue, marié à trois reprises, la dernière en date (2016), de 23 ans sa cadette.

Alexandre Tkatchenko (22 janvier 1966-), originaire de Kiev, l’un des rares dinosaures du parti. Il fit des études supérieures en journalisme (diplômé en 1990), et commença d’abord comme rédacteur en chef pour une chaîne de TV (1988-1991), correspondant de l’agence britannique Reuters à Kiev (1991-1994), puis producteur pour une foule d’émissions TV (1994-à nos jours), c’est pas ce bien qu’il rencontra Zelensky. Il fut nommé directeur-général du canal TV New Channel (1999-2005), l’un des trois plus populaires d’Ukraine. Il s’engagea en politique comme conseiller du Premier ministre Iouchtchenko (2000-2001), président du Conseil d’administration d’un studio de cinéma (2005), il passa comme directeur-général adjoint dans une chaîne de TV russe à Moscou (2008). Il poursuivit en Ukraine une carrière de haut-dirigeant dans le milieu des médias et de la TV (2009-2019), figure incontournable du show-business, présentant des émissions où étaient interviewés des personnalités politiques et des célébrités. Il étudia à l’Université d’Harvard dans un programme « Business of Entertainment, Media and Sports » (2016), puis à Singapour à l’INSEAD, dans un programme sur le thème de « Value Creation for Owners and Directors ». Contacté par Zelensky une vieille connaissance, il démissionna de ses fonctions et se présenta aux élections législatives pour le Parti Serviteurs du Peuple (2019). Il fut élu et versé dans la commission de la Rada sur l’information, président d’ailleurs cette dernière. C’est lui qui annonça et défendit la nouvelle loi sur la langue officielle (éviction de la langue russe). Il déploya une intense activité parlementaire autour de l’information et des médias et fut bientôt nommé Ministre de la Culture et de l’Information (4 juin 2020). Il entra semble-t-il dans les coulisses en conflit avec la politique de Zelensky, notamment au moment de la répression et l’interdiction de nombreux médias « pro-russes ». Il finit par donner sa démission de ministre (11 novembre 2021), mais la démission ne fut pas enregistré par la Rada, faisant traîner le processus pour tenter de donner des chances à Zelensky de négocier avec lui. Sa démission après négociations dont nous ne connaissons pas la teneur fut finalement jetée aux orties. Durant son mandat, il signa un accord avec le Canada de productions cinématographiques communes, et fit entrer l’Ukraine dans l’Eurimages, un fonds européen de soutien des productions audiovisuelles, télévisées et cinématographies. Il œuvra aussi pour que les collections archéologiques des Scythes ne soient pas rendus à la Crimée (elles avaient été prêtées à un musée néerlandais avant le retour de la Crimée au giron russe). De manière aussi assez drôle, il œuvra et réussit à faire inscrire le bortsch ukrainien au patrimoine immatériel de l’UNESCO (cette soupe grasse à base de betteraves est cuisinée dans tout le monde des Slaves du Nord), pour des raisons politiques que l’on comprend bien russophobes. Il signa un partenariat avec le Musée du Louvre (13 décembre 2022), où… les visiteurs du plus célèbre des musées du monde pourraient virtuellement visiter les musées ukrainiens (encore une décision politique absurde). Il s’abaissa à lancer un programme de destructions de la culture des Russes ethniques en Ukraine, faisant détruire des centaines de monuments, renommer des milliers de rues (7 650 officiellement !). À ce titre, il est devenu un criminel de guerre, les nazis durant la Seconde Guerre mondiale procédèrent à des crimes de genre qui furent parfois sévèrement punis par les tribunaux des alliés. Il fallut en passer par le changement de la loi ukrainienne de protection du Patrimoine, connue sous le nom de « Loi antipouchkine » (3 mai 2023), le plus grand écrivain russe (un peu comme voter une loi antiHugo où la culture française serait détruite entièrement dans un pays). C’est lui encore qui s’abaissa à organiser le vol des biens du Patriarcat de Moscou en Ukraine, avec des lois répressives, le rapt de milliers d’œuvres d’arts et l’arrestation de prêtres et de croyants (notamment l’affaire de la Laure de Kiev). Il fut aussi derrière le projet de liquider tous les insignes soviétiques pour les remplacer par le symbole bandériste et des collaborateurs nazis, le Trizoub (il fut aussi apposé sur la Laure de Kiev, 23 août 2023). Il lança aussi de nouveaux projets sur le révisionnisme historique de l’Holodomor (après un battage négationniste et révisionniste à l’œuvre depuis des décennies depuis les diasporas ukrainiennes aux USA et au Canada). Il démissionna de ses fonctions de ministre ce qui fut confirmé par la Rada (21 juillet 2023), suite à un long scandale où le budget de la culture avait été augmenté (en pleine guerre), et son projet pharaonique de musée de l’Holodomor extrêmement critiqué. Malgré ses lois et actions criminelles, et son allégeance paraissant totale à Zelensky, le conflit pourrait avoir été plus profond entre les deux hommes. C’est l’un des hommes que les chasseurs « de bandéristes » pourchasseront en priorité après la guerre.

Irina Vendiktova (21 septembre 1978-), originaire de Kharkov, d’une famille de notables, elle fit des études supérieures de droit. Elle enseigna cette matière à l’Université de Kharkov (2000-2004), puis dirigea le département universitaire du droit civil (2005-2019). Elle fut aussi chercheuse à l’Académie nationale des sciences juridiques de l’Ukraine (2012-2019). Elle devînt conseillère juridique du Président Zelensky (2018), et entra au Parti Serviteurs du Peuple. Elle fut élue à la Rada d’Ukraine (juillet 2019), et entra dans la commission juridique de l’assemblée. Elle monta alors en puissance, directrice du Bureau d’enquête d’État (27 décembre), puis membre du Conseil national de Sécurité et de défense de l’Ukraine (13 mars 2020). Elle prit une position au départ honnête en proposant d’abandonner la loi d’amnistie des participants au Maïdan, et donc l’idée de poursuivre les gens ayant commis des assassinats (ils furent très nombreux, cf le massacre d’Odessa). Elle se référait en juriste aux écrits et rapports de l’ONU, mais l’idée fut bien entendu critiquée et enterrée rapidement. Elle fut toutefois élu Procureur général d’Ukraine (17 mars), mais fut attaquée par Melinda Garing, directrice adjointe du Centre Eurasiatique du Conseil de l’Atlantique des États-Unis (12 mai), qui affirma qu’elle sabotait les réformes en Ukraine. Immédiatement elle fut mise en difficulté par un contrôle financier qui dévoila qu’elle n’avait pas déclaré tous ses biens à l’État, et qu’elle utilisait une marque et un nom commercial illégalement dans un business qu’elle avait ouvert. Elle eut toutefois l’audace d’évoquer les crimes de guerre ukrainiens pendant la guerre du Donbass et voulait que des poursuites fussent entamées, mais le projet fut rapidement lui aussi enterré (fin 2020). Couchée probablement par Washington et le SBU sur une liste des personnes suspectes et à surveiller, elle ne tarda pas à perdre son poste de Procureur général d’Ukraine, par un décret de la Rada (17 juillet 2022). Elle fut alors éliminée en étant nommée ambassadrice d’Ukraine en Suisse (17 novembre), puis au poste peu enviable mais confortable, d’ambassadrice auprès du minuscule Liechtenstein (28 avril 2023).

Laurent Brayard

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Laurent Brayard - Лоран Браяр

Laurent Brayard – Лоран Браяр

Reporter de guerre, historien de formation, sur la ligne de front du Donbass depuis 2015, spécialiste de l’armée ukrainienne, du SBU et de leurs crimes de guerre. Auteur du livre Ukraine, le Royaume de la désinformation.

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Les hauts faits du Président Kim Il Sung en matière de fondation de l’État

Kim Il Sung et la Corée socialiste

Kim Jong Un, Dirigeant charismatique

Une force d’existence mystérieuse

Les hauts faits du Président Kim Il Sung en matière de fondation de l’Etat
Le 9 septembre, c’est le jour de la fondation de la RPDC (1948).


En libérant la Corée, le Président Kim Il Sung (1912-1994) a préparé une base pour l’édification d’un Etat indépendant.


La naissance de la RPDC a débuté, peut-on dire, par la libération du pays de l’occupation militaire japonaise (1905-1945) à la première moitié du siècle dernier.


Engagé dans la voie de la révolution à l’âge de moins de 15 ans avec l’ambition de recouvrer la souveraineté de la Corée, Kim Il Sung a proposé d’achever l’oeuvre de libération nationale au moyen d’une lutte armée fondée sur ses propres forces. Et il a organisé l’Armée de guérilla populaire antijaponaise pour déclarer la guerre au Japon impérialiste.


Au bout de la dure lutte armée de plus de 15 ans, il a triomphé de l’impérialisme japonais et libéré la Corée (le 15 août 1945) en affrontant l’ennemi redoutable armé jusqu’aux dents et sans être soutenu par un État comme arrière ni par une armée régulière.
Ainsi, la domination militaire japonaise a pris fin, et la voie est ouverte pour l’édification d’une patrie nouvelle.


Kim Il Sung a avancé une pensée et une théorie originales en matière d’édification de l’État et les matérialisées pour construire un pays du peuple.
Très à cheval sur la position indépendante sans se laisser enchaîner par les théories préétablies et les expériences étrangères, il a frayé le chemin de l’édification d’un pouvoir populaire appelé à défendre et à réaliser les intérêts des masses populaires de différentes couches sociales, notamment ouvriers, paysans et intellectuels.


S’appuyant sur l’expérience et la tradition qu’il avait accumulées en établissant tôt un gouvernement populaire révolutionnaire dans les bases de guérilla à l’époque de la lutte armée antijaponaise, il n’a pas tardé à instaurer un pouvoir populaire après la Libération. Ainsi, ont été constitués le Comité populaire provisoire de Corée du Nord et le Comité populaire de Corée du Nord respectivement en février 1946 et en février 1947.


Enfin, c’est le 9 septembre 1948 qu’a vu le jour la RPDC.

Kim Il Sung a préparé des assises politique, militaire et économique pour assurer la prospérité éternelle de la RPDC.
Ayant tôt mis au point les idées du Juche qu’il a érigées en la doctrine directrice de la République, il a su réaliser l’unité et la cohésion des masses laborieuses, assurant ainsi la solidité de la base politique et idéologique de la République.


Considérant invariablement le renforcement du potentiel de défense nationale comme une affaire majeure décidant du sort et de l’avenir de l’Etat, il s’est investi en toute priorité dans le développement de l’armée et de l’industrie de guerre. Sans ses hauts faits accomplis pour le renforcement du potentiel de défense nationale, le fait serait inimaginable que l’Armée populaire de Corée soit parfaitement préparée sur les plans politique, idéologique, militaire et technique et dotée d’une puissante capacité d’action telle que nul n’ose le défier.


Tout conscient de la valeur d’une économie indépendante déjà dès le début de l’édification nationale, il a proposé de construire une économie nationale indépendante pour s’employer inlassablement à réaliser cette tâche en repoussant la séduction et la pression des puissances. Grâce à sa solide économie indépendante préparée par lui, la RPDC a pu jusqu’à ce jour demeurer invulnérable à toutes les fluctuations économiques mondiales. La progression vigoureuse actuelle de la RPDC vers une puissance socialiste est impensable sans les solides assises de cette économie indépendante.


Kim Il Sung et la Corée socialiste
La RPDC vient de célébrer le 73e anniversaire de sa création.

Un coup d’oeil sur son histoire couvrant 70 années suffit pour se faire une idée de la grandeur des exploits accomplis par Kim Il Sung pour l’avenir de la Corée socialiste d’à présent.


Kim Il Sung est le père du Parti, de l’Etat et de l’armée de la RPDC.
Il s’est engagé dans la carrière révolutionnaire, alors que le pays était sous l’occupation japonaise, a tracé une ligne de conduite consistant à libérer le pays par les forces des Coréens mêmes. On lui doit d’avoir rallié les Coréens, d’avoir ainsi anéanti l’occupant japonais et d’avoir enfin libéré (en août 1945) le pays au bout de 15 années d’une lutte armée.


On lui doit également d’avoir créé le Parti du travail de Corée(PTC), guide de la société de la RPDC. C’est depuis l’époque de la lutte révolutionnaire contre l’occupant japonais qu’il avait activé les préparatifs de création du Parti. Il avait toujours insisté sur la nécessité de mettre sur pied d’abord les structures de base du futur Parti, d’étendre et consolider les bases de masse du Parti avant de proclamer enfin la création du CC du Parti.


Ainsi, le PTC fut fondé en octobre 1945, soit moins de deux mois après la libération du pays.

Depuis, sous la direction de Kim Il Sung, le PTC a rempli avec satisfaction le rôle d’organisateur et de guide de toutes les victoires du peuple coréen.


Au lendemain de la libération du pays, Kim Il Sung a tracé la voie de la démocratie non soviétique ni américaine, mais coréenne, a mis en vigueur coup sur coup des réformes démocratiques dont la réforme agraire, jetant ainsi de solides bases pour la création d’un État. Sous la direction de Kim Il Sung, en septembre 1948, fut enfin créée la RPDC, premier État démocratique populaire de l’Orient.


Kim Il Sung a renforcé l’armée révolutionnaire populaire coréenne, — qui, à l’époque de la lutte armée contre l’occupant japonais, fut une force armée révolutionnaire active permanente — en une force armée régulière, créant ainsi l’Armée populaire de Corée.
Kim Il Sung a tracé une voie éternelle à suivre pour le développement de l’Etat.


Les idées du Juche sont, peut-on affirmer, ses idées politiques de toute une vie. Alors que divisé en deux camps oriental et occidental, le monde entrait en une confrontation politique et militaire acharnée, Kim Il Sung a choisi de suivre la voie socialiste, mais jamais il ne s’est mis à la remorque de l’Union soviétique. En se guidant sur les idées du Juche, il a maintenu invariablement une attitude de principe, a suivi toujours une ligne d’indépendance.


Toujours sous sa direction, la RPDC a guidé la cause d’émancipation du monde, a ainsi apporté une grande contribution à faire du 20e siècle une époque d’émancipation.


La souveraineté en matière politique, l’indépendance économique et d’autodéfense en matière de sécurité nationale sont, peut-on affirmer, les principales idées déterminant le mode de développement de la RPDC.


Kim Il Sung a refusé d’adhérer au Comecon (Conseil d’assistance économique mutuelle) comme les autres États socialistes mais a choisi d’édifier une économie nationale indépendante.
En dirigeant le peuple coréen, Kim Il Sung a refoulé avec succès l’invasion armée des forces coalisées impérialistes, a ainsi remporté une grande victoire dans la guerre de Corée (1950-1953). Sous sa direction, l’Etat a construit par lui-même une puissante industrie de guerre et a renforcé l’Armée populaire de Corée en une armée révolutionnaire invincible. Ainsi, la capacité de défense du pays a été consolidée jusqu’à être inexpugnable.


Si, lorsque l’URSS et les autres Etats socialistes d’Europe de l’Est s’écroulaient coup sur coup, la RPDC a su suivre toujours inébranlable la voie qu’elle avait choisie, en portant bien haut le drapeau socialiste, elle le doit exclusivement à la ligne d’indépendance tracée par Kim Il Sung.


On doit également à Kim Il Sung d’avoir planté un régime socialiste axé sur les masses populaires et d’avoir ainsi jeté de solides bases pour le bonheur du peuple. Il a érigé le peuple en maître de tout et a fait tout mettre à son service. Toujours sous la direction du Président Kim Il Sung, l’État a assuré sous son entière responsabilité au peuple la nourriture, l’habillement et le logement et établi un système de soins médicaux gratuits et celui d’enseignement gratuit.


Kim Il Sung a également veillé à ce que l’Etat étendit et renforçât sans cesse des mesures socialistes pour le peuple et abolît une fois pour toutes le premier dans le monde la fiscalité.


On doit également à Kim Il Sung d’avoir réalisé une unité monolithique entre le Leader, le Parti et les masses populaires et d’avoir ainsi donné au socialisme axé sur les masses populaires une vitalité éternelle.


En poursuivant sans cesse sa tournée d’inspections, il a passé toujours son temps auprès des gens du peuple en s’entretenant à coeur ouvert avec eux, s’enquérant souvent à la place de leurs parents de leur conditions de vie et les mettant au courant des moyens pour mener une vie plus aisée. En effet, il a fait tout son possible pour le peuple. Voilà bien pourquoi, les Coréens sont restés toujours fidèles à lui en voyant en lui leur père affectueux. Ainsi, en RPDC, une unité monolithique a été implantée, solide, entre le Leader et le peuple, unité jamais vue dans le monde entier.


Pour la Corée socialiste, Kim Il Sung est son éternel Leader.
Kim Jong Un, Dirigeant charismatique

Bon nombre de gens du monde affirment que Kim Jong Un, Président des affaires d’État de la RPDC, est un grand homme qui force l’admiration de tout le monde.


Le Dirigeant aimé de son peuple

Le peuple coréen appelle Kim Jong Un «notre Dirigeant», «son Dirigeant aimé».
Partout où il se rend, les gens lui réservent un accueil enthousiaste et s’attachent à qui mieux mieux, en proie à une forte émotion, au pan de son habit.
La vénération du peuple coréen pour son Dirigeant fonde sur les nobles qualités morales et sa politique de bienfaisance.
Cela est redevable à ses nobles vertus et à sa politique de bienfaisance qui consiste à mettre tout au service du peuple.
Ses activités politiques visent toujours à réaliser les rêves et les aspirations de son peuple.
Un dévouement absolu pour le peuple! Privilégier les intérêts du peuple!
Ces recommandations qu’il réitère sont imprégnées de son amour sans bornes pour le peuple.
Il se considère appelé à servir le peuple.
Les photos qu’il a prises avec des gens du commun suffisent pour en témoigner.
Ses photos prises au cours de son inspection, notamment celles où il a daigné poser avec des personnes dans un entrepôt emplis d’odeur de poisson ou assis sur un amas de pommes de terre, ou entouré d’enfants des écoles maternelles, sont introuvables dans les albums des chefs d’Etat d’autres pays.
Le Dirigeant qui s’attire l’attention du monde .


La catastrophe due au COVID-19 qui s’est, depuis le début du 2020, propagé mondialement à une vitesse vertigineuse a fait tourner encore l’attention du monde vers le Président Kim Jong Un.


Kim Jong Un, pénétrant, à la fin du mois de janvier dernier, la gravité des conséquences de la propagation de l’épidémie en question, a veillé à ce que l’État prenne sans délai d’urgentes mesures de prévention décisives et universelles.


C’était l’époque où l’OMS n’a pas encore proclamé l’état d’urgence internationale. Par contre, la RPDC a été le premier pays à mettre en vigueur un système d’urgence anti-épidémique de l’État de sorte que celui-ci concentre tous ses efforts sur la prévention de l’épidémie. Le dernier exemple bâti par la RPDC au niveau de la prévention du COVID-19 a fait ressentir davantage à la société internationale la prévoyance de Kim Jong Un et la sagesse de sa direction.
Une force d’existence mystérieuse


La RPDC est un pays peu étendu avec sa population peu nombreuse.
Durant des dizaines d’années, elle est en proie aux blocus économiques des forces hostiles. En dépit d’épreuves si dures que d’autres pays ne pourraient jamais tenir, elle y survit bien sûr, mais encore elle avance de pied ferme pour atteindre un objectif ambitieux de l’édification d’une puissance socialiste.
Comment expliquer cette capacité à exister impénétrable ?
Les analystes trouvent la réponse à cette question dans la force morale irréductible des Coréens. Autrefois, les anciens partisans coréens, sans être soutenus par l’arrière qu’est l’Etat ni par l’aide d’une armée régulière, ont mené une résistance contre les troupes japonaises fortes d’un million d’hommes pour en venir à accéder à l’indépendance nationale. Après la Libération aussi, elle a réussi à édifier une nouvelle société sans aide extérieure.


Des trois années de la guerre de Corée dans les années 1950, la guerre la plus âpre qui soit de l’histoire des conflits du monde ainsi que de la reconstruction d’après-guerre entreprise à partir de rien, elle a su en sortir victorieuse au point qu’elle a fait honneur à sa dignité comme un pays héroïque. À la fin du siècle dernier, alors que l’on assistait à la chute simultanée des pays socialistes d’Europe orientale, et que les forces alliées impérialistes resserraient leur encerclement contre elle pour l’isoler et l’étouffer, elle n’a nullement abandonné la voie du socialisme choisie par elle-même.

Grâce à cette force morale, même en ce moment, elle avance en franchissant d’innombrables difficultés et érige des créations monumentales à l’étonnement du monde. Tout convaincue de la justesse et de la pertinence de sa cause, elle a proclamé, en décembre de l’année passée, une percée de front visant à faire face aux défis des forces hostiles contre elle, leur assenant un coup cuisant et ouvrant une voie à l’édification d’une puissance socialiste. Sauvegarder la dignité nationale et triompher de l’impérialisme en parvenant à tout prix à une puissance et à une prospérité en toute indépendance, telle est la conviction de la RPDC.


Nul au monde ne peut l’emporter sur un pays fort de sa force morale.
L’autre facteur qui explique la capacité à exister de la RPDC réside dans son puissant potentiel d’économie indépendante. Le monde compte un bon nombre de pays qui souffrent de la dépendance et des fluctuations économiques.
Néanmoins, introuvables sont de tels phénomènes en Corée.
De tout temps, elle fait de la confiance en soi une façon de vivre traditionnelle.


Depuis le début de son édification nationale, elle a tendu à construire une économie indépendante propre à lui permettre de réussir par ses propres forces et a mis des dizaines d’années à en jeter des assises.
Pour elle dotée d’un tel puissant potentiel, le blocus des forces hostiles, quelque atroce qu’il soit, ne peut faire son effet escompté.
Elle recourt à ses matières premières, à ses ressources et à son personnel scientifique et technique pour accélérer son développement économique.


Les machines et équipements de technologie de pointe fabriqués par ses propres forces et les rangs de ses scientifiques et techniciens impulsent son développement économique. Ces derniers temps, les créations monumentales dignes d’être vantées au monde, qu’elle en est venue à ériger même dans le dur blocus, telles que la ville de Samjiyon moderne aménagée à la région septentrionale, la station thermale de villégiature de Yangdok à la région centrale, la ferme de culture légumière en serres et la pépinière de Jungphyong à la région nord-est, attirent l’attention particulière de la communauté internationale.


Ayant accru par tous les moyens son potentiel d’autodéfense, elle s’est érigée en une puissance militaire d’ordre mondial et neutralise les défis militaires des forces hostiles au moyen de sa puissante force de dissuasion.


L’essentiel des facteurs de sa capacité à exister est l’entité inséparable que forme toute sa population autour de son Dirigeant. Cette force irrésistible est à la source de toutes ses créations miraculeuses. Les dégâts dus au déluge qui a frappé à deux reprises ces dernières années le secteur septentrional et le danger de guerre qui risquait d’éclater d’un moment à l’autre ont tous été aplanis par la force d’une grande union de tout le peuple.


Depuis des dizaines d’années, les forces hostiles cherchent à étrangler la RPDC sur les plans politique, économique et militaire, mais loin de là : voilà la raison qui explique leurs vaines tentatives.
※ ※ ※

https://dossiersdubip.wordpress.com/ .

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1949 – Au nom de l’hystérie anti-communiste et anti-soviétique, …

Histoire – Archives – Témoignages

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Quand en 1949, l’ hystérie anti-communiste, anti-soviétique et anti-marxiste (le « matérialisme ») avait déjà gangrené les esprits occidentaux, à l’initiative des Anglo-saxons, de l’ Église vaticane et du Saint-Esprit, …

Cette politique a donc duré pendant plus de 75 ans (et même avant), si l’on part seulement de l’ après-guerre, de la Victoire sur le nazisme de 1945, ce qui explique aujourd’hui la russophobie actuelle, même si la majorité des Russes ne sont plus bolcheviques pour le moment, …

(paru dans « Le Figaro », semaine du 16 au 22 juillet 1949)

RoRo-83 31 01 2024

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Le Monde change : le vieux système capitaliste, impérialiste, colonialiste ricano-occidental est entrain de mordre progressivement la poussière.

Le Monde change : le vieux système capitaliste, impérialiste, colonialiste ricano-occidental est entrain de mordre progressivement la poussière.

C’ est une très bonne chose, une très bonne nouvelle : un nouveau système économique mondial, basé sur l’égalité, la solidarité, l’intérêt mutuel, est occupé à se mettre en place !

Les ex-colonies principalement exigent maintenant leur place dans le Monde politique, financier et économique!

RoRo-83   31 01 2024

Les BRICS : la Révolution Économique qui met le G7 en péril ! Une croissance imbattable et un élargissement sans précédent détrônent les vieilles puissances.

Les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) sont en train de devenir une force économique incontournable, défiant le G7 par la taille de leur marché et leur croissance dynamique. Le récent élargissement du groupe a propulsé les BRICS devant le G7, marquant ainsi un tournant significatif dans l’ordre économique mondial.

Selon Elvira Nabioullina, présidente de la Banque centrale de Russie, les économies des BRICS connaissent une croissance rapide, et l’adhésion de nouveaux membres a conduit à une augmentation de la part du groupe dans l’économie mondiale, passant de 31% à 35% en termes de parité de pouvoir d’achat. Ces chiffres surpassent légèrement la part du G7, soulignant la montée en puissance indéniable des BRICS sur la scène économique mondiale.

L’élargissement récent des BRICS a conduit à une population totale de 3,6 milliards d’habitants, consolidant ainsi la position du groupe en tant que bloc économique majeur. Cette expansion démographique massive représente un marché colossal pour les activités commerciales et renforce la capacité du groupe à influencer les tendances économiques mondiales.

Un élément clé du succès des BRICS réside également dans leur impact sur le secteur énergétique. Avec plus de 40% de la production mondiale de pétrole sous leur contrôle, les BRICS jouent un rôle crucial dans la stabilisation des marchés énergétiques mondiaux. Cette position stratégique renforce leur influence géopolitique et économique, contribuant à équilibrer les dynamiques de pouvoir à l’échelle mondiale.

De plus, les BRICS représentent environ un quart des exportations mondiales de biens, témoignant de leur rôle central dans le commerce international. Leur présence sur la scène mondiale s’affirme de plus en plus comme un acteur majeur, offrant des opportunités importantes aux entreprises et stimulant la croissance économique dans les pays membres.

Alors que les BRICS continuent de renforcer leur coopération économique et politique, le G7 est confronté à une concurrence sérieuse. Les BRICS ne sont plus simplement un groupe de pays émergents, mais une coalition puissante capable de remodeler l’ordre économique mondial. La vision à long terme des BRICS et leur engagement envers la coopération internationale laissent entrevoir une influence croissante sur les décisions et les politiques mondiales.

En conclusion, les BRICS émergent comme une force économique incontestée, surpassant le G7 en termes de taille du marché, de croissance dynamique et d’influence globale. L’élargissement du groupe, la croissance rapide de leurs économies et leur impact sur le commerce mondial font des BRICS un acteur essentiel à surveiller dans l’évolution constante de l’économie mondiale.

Shaka Wambo

C’ est une très bonne chose, une très bonne nouvelle : un nouveau système économique mondial, basé sur l’égalité, la solidarité, l’intérêt mutuel, est occupé à se mettre en place !

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RoRo-83   31 01 2024

Les BRICS : la Révolution Économique qui met le G7 en péril ! Une croissance imbattable et un élargissement sans précédent détrônent les vieilles puissances.

Les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) sont en train de devenir une force économique incontournable, défiant le G7 par la taille de leur marché et leur croissance dynamique. Le récent élargissement du groupe a propulsé les BRICS devant le G7, marquant ainsi un tournant significatif dans l’ordre économique mondial.

Selon Elvira Nabioullina, présidente de la Banque centrale de Russie, les économies des BRICS connaissent une croissance rapide, et l’adhésion de nouveaux membres a conduit à une augmentation de la part du groupe dans l’économie mondiale, passant de 31% à 35% en termes de parité de pouvoir d’achat. Ces chiffres surpassent légèrement la part du G7, soulignant la montée en puissance indéniable des BRICS sur la scène économique mondiale.

L’élargissement récent des BRICS a conduit à une population totale de 3,6 milliards d’habitants, consolidant ainsi la position du groupe en tant que bloc économique majeur. Cette expansion démographique massive représente un marché colossal pour les activités commerciales et renforce la capacité du groupe à influencer les tendances économiques mondiales.

Un élément clé du succès des BRICS réside également dans leur impact sur le secteur énergétique. Avec plus de 40% de la production mondiale de pétrole sous leur contrôle, les BRICS jouent un rôle crucial dans la stabilisation des marchés énergétiques mondiaux. Cette position stratégique renforce leur influence géopolitique et économique, contribuant à équilibrer les dynamiques de pouvoir à l’échelle mondiale.

De plus, les BRICS représentent environ un quart des exportations mondiales de biens, témoignant de leur rôle central dans le commerce international. Leur présence sur la scène mondiale s’affirme de plus en plus comme un acteur majeur, offrant des opportunités importantes aux entreprises et stimulant la croissance économique dans les pays membres.

Alors que les BRICS continuent de renforcer leur coopération économique et politique, le G7 est confronté à une concurrence sérieuse. Les BRICS ne sont plus simplement un groupe de pays émergents, mais une coalition puissante capable de remodeler l’ordre économique mondial. La vision à long terme des BRICS et leur engagement envers la coopération internationale laissent entrevoir une influence croissante sur les décisions et les politiques mondiales.

En conclusion, les BRICS émergent comme une force économique incontestée, surpassant le G7 en termes de taille du marché, de croissance dynamique et d’influence globale. L’élargissement du groupe, la croissance rapide de leurs économies et leur impact sur le commerce mondial font des BRICS un acteur essentiel à surveiller dans l’évolution constante de l’économie mondiale.

Shaka Wambo

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En 2022, Avril a réalisé des profits records: 218 millions d’euros (+45 %) et un chiffre d’affaires historique de 9 milliards d’euros (+32 %)

https://www.le-blog-de-roger-colombier.com/2024/01/arnaud-rousseau-patron-de-la-fnsea-mais-pas-que.html?fbclid=IwAR3VNUBjoMCKm2iGZgLP8P4W0sVyl2iOcIw_Ecd7KWA8dOrS45aJFFb9R4w .

https://image.over-blog.com/9Omvxl6zNFf2UbThlLGQNvLYNIo=/filters:no_upscale()/image%2F0618370%2F20240130%2Fob_35d93f_agriculteurs-fnsea-hd-3.jpg .

30 Janvier 2024

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Arnaud Rousseau, patron de la FNSEA mais pas que,…

En 2022, Avril a réalisé des profits records: 218 millions d’euros (+45 %) et un chiffre d’affaires historique de 9 milliards d’euros (+32 %).

La Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles et son patron, Arnaud Rousseau, se proclament chefs de file de la mobilisation des agriculteurs.*

L’homme, depuis le 22 janvier 2023, reçu plusieurs fois par le gouvernement, enchaîne les interventions médiatiques, comme s’il donnait le « la » à la contestation sociale. Mais qui est-il dans ce monde paysan pluriel entre les touts petits exploitants et les gros céréaliers, catégorie à laquelle il appartient.

Propriétaire de 700 hectares en colza, blé, tournesol, betterave, maïs, orge et légumes., en comparaison, la taille moyenne des exploitations de céréales et oléoprotéagineux est de 96 hectares en 2020. Et comme l’UE du capital alloue des primes sur le nombre d’hectares et pas sur l’agriculteur, Fabien Rousseau engrange 170 000 euros.  Ben oui, plus on est gros, plus la Politique agricole commune(sic), la PAC comme on dit, est bénéfique. D’où le rachat de petites exploitations par les grosses exploitations.

À ses revenus agricoles, s’ajoute la vente d’énergie via la société Biogaz du Multien, dont Arnaud Rousseau est le directeur.

Mais plus encore, le patron de la FNSEA, est président du conseil d’administration du groupe industriel alimentaire Avril

Si nombre d’agriculteurs survivent à peine de leur labeur (18 % sous le seuil de pauvreté en 2018 selon l’Insee, encore plus de nos jours), les grands groupes agroalimentaires se portent très bien. Merci le capital !

En 2022, Avril a réalisé des profits records: 218 millions d’euros (+45 %) et un chiffre d’affaires historique de 9 milliards d’euros (+32 %). Présent dans dix-huit pays, Avril indique sur son site que l’international est « un levier majeur » de sa croissance et représente 51 % de son chiffre d’affaires.

Dites, dans les grandes surfaces, le prix de l’huile, entre autres produits, est-il à la baisse? Parce que c’est la société Avril qui les vend.

https://reporterre.net/Arnaud-Rousseau-pompier-pyromane-a-la-tete-de-la-FNSEA#:~:text=Le%20syndicat%20agricole%20et%20son,de%20la%20mobilisation%20des%20paysans.

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Guerre Israël-Hamas : pourquoi des aides pour les réfugiés palestiniens sont suspendues,…

Les lâchetés de l’ Occident, il suffit que les massacreurs-fascistes de TEL-AVIV éternuent, … et les gouvernements des USA, de la GB, d’ Allemagne, des Pays-Bas, de Finlande, d’Italie, du Canada, d’ Australie, de la France se mettent à plat, en prenant des décisions complices !

RoRo-83  28 01 2024

Israël accuse des employés de l’Unrwa d’avoir participé à l’attaque du 7 octobre. L’agence onusienne chargée des réfugiés palestiniens est une cible de longue date de la droite israélienne. Les États-Unis, le plus important contributeur, ainsi que d’autres pays, suspendent leurs versements à l’organisation.  

Des Palestiniens poussent une brouette chargée de sacs de farine qu’ils ont reçus de l’Unrwa. Deux millions de personnes dépendent de son aide à Gaza.

Des Palestiniens poussent une brouette chargée de sacs de farine qu’ils ont reçus de l’Unrwa. Deux millions de personnes dépendent de son aide à Gaza. – AFP. Image auteur par défautPar Samuel Forey.

Publié le 28/01/2024  extrait du « Soir »

L’Unrwa est née en 1949 dans la foulée du nettoyage ethnique massif de la population palestinienne, connue sous le nom de Nakba, lors de la première guerre israélo-arabe de 1948. 

Publié le 28/01/2024 extrait du « Soir »

L’Unrwa est née en 1949 dans la foulée du nettoyage ethnique massif de la population palestinienne, connue sous le nom de Nakba, lors de la première guerre israélo-arabe de 1948. À l’époque, 700.000 personnes avaient été déplacées – soit la moitié de la population de la Palestine historique-. L’agence pourrait-elle disparaître à l’occasion d’un autre déplacement d’ampleur, alors que 1,7 million de Gazaouis ont dû fuir leurs domiciles depuis le 7 octobre 2023?

Encore à ce jour, elle offre assistance humanitaire et protection aux réfugiés palestiniens enregistrés dans la zone d’opérations de l’agence – soit, à présent 5,9 millions de personnes dans les territoires palestiniens occupés, mais aussi en Jordanie, au Liban et en Syrie.

Vendredi, Philippe Lazzarini, le commissaire général de l’organisation, déclarait : « Les autorités israéliennes ont fourni à l’Unrwa des informations sur l’implication présumée de plusieurs employés de l’Unrwa dans les horribles attaques sur Israël du 7 octobre 2023. Pour protéger la capacité de l’agence à livrer de l’aide humanitaire, j’ai décidé de mettre fin aux contrats de ces employés et de lancer une enquête pour établir la vérité sans délai. Tout employé de l’Unrwa impliqué dans des actes de terrorisme sera tenu responsable, notamment par le biais de poursuites pénales. »

Les faits reprochés n’ont pas été précisés et aucune preuve des allégations n’a été fournie au publicDouze personnes seraient concernées sur les 13.000 que compte l’Unrwa à Gaza – alors que 151 employés ont été tués dans la guerre.

Israël espère « faire cesser » toutes les activités de l’agence,…

Dans la foulée du communiqué de Philippe Lazzarini, Washington suspend le financement de l’agence. C’est son plus important contributeur avec en moyenne 350 millions de dollars par an. Puis, c’est au tour de l’Allemagne, le deuxième contributeur. Ceci, le jour même de la décision de la Cour de justice internationale reconnaissant le risque de génocide à Gaza. Le tribunal s’était notamment appuyé sur des déclarations de Philippe Lazzarini pour étayer son argumentaire. En parallèle, des ministres du Likoud organisaient ce dimanche une conférence sur la recolonisation de Gaza et des activistes pro-colons bloquent l’arrivée de l’aide humanitaire dans l’enclave depuis plusieurs jours.

D’autres pays emboîtent le pas des Etats-Unis : le Canadale Royaume-Unil’Italie, l’Australiela Finlandeles Pays-Bas, puis de la France, dimanche. Par ailleurs, d’autres pays, comme la Norvège et l’Irlande, ont renouvelé leur soutien à l’organisation.

À New York, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a appelé les pays donateurs ayant suspendu leur financement à « au moins garantir » la poursuite de ses opérations dans le territoire assiégé. De son côté, le directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a exhorté sur X (ex-Twitter) les donateurs « à ne pas suspendre leurs financements ».

Israël, qui espère « faire cesser » toutes les activités de l’agence, a affirmé vouloir s’assurer qu’elle « ne fera pas partie » de la solution dans le territoire palestinien après la guerre entre Israël et le Hamas.

Ce n’est pas la première fois qu’Israël s’en prend à l’Unrwa, qui l’attaque via des organisations pro-Israël comme UN Watch, dont les rapports sont régulièrement contestés par l’agence onusienne. Donald Trump en avait suspendu les versements de Washington de 2018 à 2021, l’accusant d’avoir « failli à sa mission ».

Deux millions de personnes dépendent de son aide,…

Philippe Lazzarini a tenté de contre-attaquer samedi en rappelant que deux millions de personnes dépendent de l’aide de l’Unrwa à Gaza, où 80 % de la population sont déjà des réfugiés de la Nakba : « Il serait extrêmement irresponsable de sanctionner une agence et une communauté entière qu’elle sert en raison d’allégations d’actes criminels contre certaines personnes, en particulier en période de guerre, de déplacements et de crises politiques dans la région. »

Sarah Leah Whitson, ancienne directrice exécutive de l’ONG Human Rights Watch, a déclaré sur X (ex-Twitter) : « Soyons parfaitement clairs : punir l’ensemble de l’organisation de l’Unrwa pour les actes répréhensibles potentiels d’une douzaine d’employés est en réalité une punition collective contre les Palestiniens – et contrevient directement [à l’ordonnance de la] Cour internationale de justice, afin d’augmenter l’aide qui leur est accordée. »

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Comment on vit l’ enfer dans le ghetto de GAZA ?

Poignant témoignage de notre ami Ziad Medoukh

27 janv. 2024

Bonjour de Gaza la détruite, et Gaza la dévastée !

Croyez -moi : ma détermination, mon courage, ma résilience, ma patience, et mon optimisme n’arrivent pas à dépasser ma détresse totale.

Après presque quatre mois depuis le début de cette agression horrible de l’occupation contre la population civile de la bande de Gaza, la situation sur place est de plus en plus catastrophique et terrifiante.

La vie est un goût amer, en fait, il n’y a pas de vie à Gaza

La vie est paralysée totalement !

Il n’ y a rien : ni nourriture, ni eau, ni médicaments, ni électricité, ni gaz , ni lait, ni pain, ni fruits, ni légumes, ni viande, ni poulet, ni poissons, ni moyens de transport, ni logement et ni perspectives.

Des milliers d’élèves sont privés de leurs cours, et des dizaines de milliers d’étudiants sont privés de leurs études .

Des milliers de fonctionnaires, d’employés et d’ouvriers sont privés de leur travail et de leurs salaires.

Rien ne fonctionne à Gaza actuellement: aucune administration et aucun commerce.

Je suis très triste .

Je suis malheureux, je souffre au quotidien comme tous les habitants de cette région dévastée et laissée à son sort par une communauté internationale officielle complice.

Et je suis en train de supporter l’insupportable

J’ai décidé d’écrire ce témoignage pour partager ma peine avec vous les amis et les solidaires de bonne volonté, vous êtes mon seul confort dans cet enfer quotidien.

Quand j’ai un accès à internet, j’essaie de donner des nouvelles, le problème que pour arriver à un point internet je dois marcher deux kilomètres et devant ce point, il y a un monde fou et que chacun à le droit à trente minutes seulement , tout le monde veut avoir des nouvelles de sa famille au sud et le réseau de communication est souvent perturbé et détruit par les bombardements .

Je vois vos très nombreux messages de soutien et de sympathie,  -les personnes qui proposent des aides et des dons , je vous remercie beaucoup, je disais toujours que le plus important c’est la solidarité morale et politique, en plus, moi je suis un simple citoyen palestinien de Gaza, je vis comme tous les habitants, et je ne veux pas être privilégié avec mon réseau et mes nombreux amis et connaissances même si je ne réponds pas car le réseau internet est très faible, mais vos messages me soulagent moi le citoyen palestinien de Gaza qui a perdu tout et qui essaie de survivre avec le peu d’espoir qui lui reste.

Mon quotidien est très difficile et très compliqué.

C’est vrai que j’ai vécu beaucoup de guerres , d’agressions, d’offensives et de carnages. Mais je n’ai jamais vécu une situation horrible comme celle-ci depuis mon enfance.

Actuellement, déplacé d’un quartier à un autre et d’une maison à une autre chez les proches et les cousins, car les bombardements se poursuivent jour et nuit partout dans cette prison à ciel ouvert et fermé, et les chars peuvent arriver dans n’importe quel quartier à tout moment.

Le problème est que dans chaque foyer il y de 30 à 40 personnes qui y habitent entre habitants et déplacés , et on doit faire face à cette situation exceptionnelle.

Je suis devenu sans domicile et sans-abri et je dois accepter tout dans ces maisons d’accueil.

Je ne peux pas ni lire ni écrire dans ces maisons, à cause du bruit, et la présence de dizaines de personnes, en plus, j’ai perdu mes ordinateurs et ma bibliothèque avec ses 3000 milles livres en français après la destruction de mon appartement début décembre dernier, je n’ai rien pu récupérer de mes affaires, mes vêtements, mes diplômes, mes livres publiés , mes recherches et mes cours.

Tout le monde rentre chez lui avant 17h , et on dort vers 19h , le soir on allume avec des lampes qu’ on rechargent le matin avec les panneaux solaires, heureusement qu’ il y a toujours du soleil à Gaza, en fait les panneaux solaires ont beaucoup aidé les habitants de Gaza pour avoir un peu de lumière en rechargeant leurs lampes, leurs batteries et leurs téléphones portables pendant cette période d’obscurité et de panne électrique depuis le début de cette agression début octobre dernier.

Pour moi, la nuit, je n’arrive pas à dormir, je pense à mon frère assassiné avec toute sa famille, et je pleure seul, je reviens à mes beaux souvenirs avant cette agression, j’essaie de rêver et d’espérer un meilleur avenir, mais en vain.

Moi, qui remontais le moral des jeunes et des enfants de Gaza traumatisés, je suis devenu sous le choc et traumatisé par le succession des événements tragiques qui ont frappé ma famille et tous les citoyens de Gaza ces derniers mois, et je ne trouve personne pour effacer mes larmes et pour calmer ma colère énorme.

Mon cœur saigne tout le temps.

Croyez-moi, je ne suis pas pessimiste, et j’aime beaucoup la vie comme tout le peuple palestinien, mais sur place , notre contexte est inimaginable, inacceptable et horrible !

Pour la nourriture , on mange un seul repas par jour et quelques fois un repas tous les deux jours, il n’y a rien sur les marchés pour manger, souvent une assiette de riz et quelques morceaux de pain , et si on boit une tasse de café ou du thé, c’est un luxe pour nous.

Dans chaque maison, les hommes et les femmes s’activent pour préparer le repas en utilisant le feu de bois, parce qu’il n’y a pas de gaz

Ce n’est pas l’argent qui manque mais les produits alimentaires et essentiels, car depuis 4 mois aucun produit n’entre à Gaza et il n’ y a pas d’aides humanitaires qui arrivent dans le nord de la bande de Gaza .

En plus, il n’y a aucune organisation internationale ou association locale qui s’occupent des personnes démunies et déplacées qui sont très nombreuses actuellement dans la bande de Gaza.

Selon un dernier rapport des Nations-Unies début janvier 2024 , 90% des habitants de Gaza souffrent de l’insécurité alimentaire.

Les gens ici ont commencé à mourir de faim.

Sans oublier que les prix sont multipliés par dix , et les rares produits disponibles sont très chers .

Une petite bouteille d’eau minérale coûte actuellement à Gaza 5 euros, auparavant son prix ne dépassait même pas 0,10 centièmes

Un kilo de riz qui coûtait 2 euros est passé à 10 euros , un kilo de farine 12 euros avant on l’achetait à 1 euros, et un œuf vaut 3 euros, alors que le plateau de 30 œufs coûtait 4 euros avant l’agression.

Tout est très cher à Gaza, et rien n’est disponible sur les marchés.

S’ajoute à tout cela, qu’il n’ y pas ni fruits ni légumes, en fait, tous les terrains agricoles au nord de la bande de Gaza ont été détruits .

Pour l’eau pas d’eau potable pour boire, et même l’eau à usage domestique , il n’arrive pas dans les robinets, et on l’achète très cher de quelques stations qui fonctionnent encore, car plusieurs puits d’eau ont été détruits.

Plusieurs maladies contaminées touchent les habitants.

Le pire qu’il n’ y a aucune autorité , aucun gouvernement et aucuns services municipaux qui gèrent et qui contrôlent la situation très critique.

Chacun se débrouille seul pour survivre.

Par contre, les Palestiniens de Gaza sont solidaires entre eux, mais quelquefois, les gens n’ont rien pour donner, parce qu’il n’y a rien sur place.

Le matin, le souci de chacun est de cherche à quoi nourrir sa famille et cherche de l’eau avec énormément de difficultés .

Quand je marche dans les rues de Gaza, je deviens très malheureux, car dans chaque quartier, il y a des maisons, bâtiments, immeubles et infrastructures civiles détruits et endommagés.

J’apprends chaque jour l’assassinat de mes cousins , proches, amis, collègues, voisins et étudiants, ça me rend très triste car je suis impuissant et je ne peux pas dire un mot de condoléances à leurs familles.

Le sentiment d’impuissance est horrible .

Imaginez-vous , il n’y aucune boulangerie ni magasin, ni pharmacie, ni restaurant et ni café ouvert.

Et le pire que les gens ici sont très tristes, ils sont préoccupés par leur quotidien tragique, ils pensent à leurs proches disparus et ils essaient de chercher de la nourriture et de l’eau pour leurs enfants, personne ne parle à personne, aucun échange, aucun sourire, tout le monde est sous le choc ; dans chaque famille, il y a des morts, des blessés, des déplacés et des maisons détruites .

Quelques fois, je me demande comment les gens ici font pour survivre et pour exister toujours.

Pour la situation sanitaire , elle est dramatique, aucun hôpital fonctionne , tous les hôpitaux sont hors-service , il y a seulement trois cliniques dans toute la ville de Gaza qui arbritent 300.000 habitants et déplacés , dans chaque clinique , il a seulement cinq ou six médecins bénévoles débordés qui reçoivent 5000 patients par jour , sans de vrais médicaments à donner, ou des médicaments expirés.

Personnellement, je suis actuellement malade, je ne trouve aucun laboratoire pour faire des analyses ni pharmacie ni hôpital pour me soigner.

L’armée la plus morale au monde a assassiné 27.000 palestiniens de Gaza jusqu’à présent parmi eux 22.000 enfants et femmes, et en a blessé 70.000.

Sans oublier, la destruction de presque 65% des infrastructures civiles.

Le problème que cette armée lâche et criminelle n’a réalisé aucun objectif fixé pour ce gouvernement d’extrême droite.

C’est de la folie meurtrière et l’impunité totale sans aucune réaction internationale officielle.

Les Palestiniens de Gaza, malgré leur colère et leur malheur apprécient beaucoup les manifestations de solidarité partout dans le monde pour dénoncer ce génocide répété et pour appeler à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza.

Quatre mois très difficiles pour moi et pour tous les habitants de Gaza avec des événements douloureux, ces quatre mois étaient tous terribles.

Le mois d’octobre 2023 , au début de l’agression, c’est vrai qu’il y avait des bombardements intensifs, mais j’ai été très occupé, j’accordais des interviews à des médias francophones , j’avais accès à internet et je donnais des témoignages quotidiens et des contacts réguliers avec les amis et les groupes de solidarité avec la Palestine dans le monde francophone , les marchés étaient ouverts et il y avait un peu de nourriture .

Le mois de novembre dernier, la situation est devenue très compliquée, avec le début de l’opération terrestre, l’évacuation de ma famille au sud, et l’arrivée des chars dans mon quartier, j’ai été encerclé chez-moi dans mon quartier dévasté.

Le mois de décembre 2023 était un mois noir pour moi avec l’assassinat de mon frère et toute sa famille , la destruction de mon appartement et notre immeuble, et mon obligation de quitter mon quartier pour trouver refuge chez les proches.

Le mois de janvier 2024, a connu la poursuite des bombardements et l’arrivée des chars dans toute la ville de Gaza, et mon obligation de nouveau de chercher d’autres maisons pour y habiter.

Il y a beaucoup d’événements à raconter, j’aurais besoin des pages et des livres pour décrire notre quotidien très difficile sous les bombes et sous le choc avec cette situation humanitaire catastrophique et ce désastre sans précédent, et je ne crois pas encore que je suis toujours vivant, car je vois la mort mille fois par jour, même si je n’ai pas peur de la mort, cependant, je suis inquiet pour notre avenir.

L’aspect positif dans tout cela qui me rend fier de moi :

Je n’ai pas de haine :

Amitiés palestiniennes de Gaza qui n’est plus Gaza !

Et de Ziad qui n’est plus Ziad !

COLLECTIF 69 DE SOUTIEN AU PEUPLE PALESTINIEN
Facebook  - Twitter:  @palestine69 - Tel : 06 01 91 52 18 - courriel : pales...@orange.fr
Agenda et actions : http://collectif69palestine.free.fr
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Nations unies : Lavrov dénonce « l’assistance maniaque » des Occidentaux à l’Ukraine

27 Janvier 2024

Publié par El Diablo

UKRAINE : une guerre par procuration de l’Occident contre la Russie ( Lavrov à l’ONU)

Nations unies : Lavrov dénonce « l’assistance maniaque » des Occidentaux à l’Ukraine

Devant le Conseil de sécurité de l’ONU, Sergueï Lavrov a dénoncé le 22 janvier 2024 l’attitude des chancelleries occidentales qui continuent d’armer l’Ukraine. Une intervention à New York, du chef de la diplomatie russe, qui survient au lendemain d’une frappe meurtrière contre un marché de Donetsk.

Lors d’une intervention au Conseil de sécurité des Nations Unies ce 22 janvier 2024, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a vivement critiqué «l’assistance maniaque» que les Occidentaux apportent à l’Ukraine, l’incitant à poursuivre «des opérations militaires insensées».

Celui-ci a notamment dénoncé le «cynisme» dont fait part, à ses yeux, l’administration Biden, renvoyant à des propos tenus par le Secrétaire d’État Anthony Blinken le 7 décembre 2023, jour où une importante enveloppe d’aide militaire avait été soumise au vote du Congrès.

«Nous avons notamment appris, grâce à leurs déclarations, que près de 90% du budget militaire alloué au régime de Kiev par les Américains reste aux États-Unis, vise à développer le complexe militaro-industriel et à moderniser les armements, les vieilles armes quant à elles sont utilisées en Ukraine», a fustigé le chef de la diplomatie russe.

Ce dernier a par ailleurs souligné le nombre important d’entreprises et usines, «notamment de production de lithium», qui «ont été vendues aux Américains». «Les terres arables du pays leur ont également été vendues, à bas coût et de manière indéfinie», a poursuivi le diplomate.

«Il n’est donc pas question de financer une guerre – qui a déjà fauché des centaines de milliers de vies en Ukraine – mais de mener des projets commerciaux rentables», a fustigé Sergueï Lavrov.

Les Européens «devraient enfin se réveiller et comprendre qu’en aidant le régime de Zelensky, les États-Unis font non seulement la guerre à la Russie, mais œuvrent également à affaiblir l’Europe en tant que concurrent économique», a assuré le diplomate, évoquant au passage le cas du sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et 2 fin septembre 2022.

Ukraine : une guerre par procuration de l’Occident contre la Russie.

Le ministre russe des Affaires étrangères est également revenu sur les frappes meurtrières qui ont eu lieu fin décembre contre le centre-ville de Belgorod le 30 décembre 2023, ainsi que sur un marché de Donetsk le 21 janvier 2024. 

Des frappes qui ont respectivement tué 25 et 27 personnes. «Le sang de dizaines de civils, ayant perdu la vie, est sur les mains et la conscience de ceux qui arment le régime de Zelensky tout en affirmant officiellement que les autorités de Kiev ont le droit de choisir leurs propres objectifs», a accusé Sergueï Lavrov.

Ce dernier a alors dressé un parallèle avec le bombardement de Dresde à la fin de seconde guerre mondiale, ville allemande bombardée par les Anglo-saxons «sans que la moindre nécessité militaire le justifie», tuant en quelques jours des dizaines de milliers de civils.

 «Plus récemment», a poursuivi le diplomate, «ils ont rayé de la carte» les villes irakienne de Mossoul et syrienne de Raqqa. Deux bastions de l’Etat islamique au Moyen-Orient, dont la reprise en 2017 par les forces irakiennes et kurdes, épaulées par la coalition, a causé la mort de milliers de civils.

«Ils ont trouvé des personnes prêtes à mettre en œuvre leurs instincts barbares», dénonce Lavrov, ajouant que «l’Occident peut ainsi faire la guerre à la Russie avec les Ukrainiens sans sacrifier ses propres soldats».

«Toutes ces formules nous mèneront dans l’impasse».

Le chef de la diplomatie russe a réitéré que Moscou n’avait «jamais refusé les négociations». «Ceci étant dit, il ne s’agit pas de négocier avec pour objectif de maintenir au pouvoir les autorités de Kiev et de préserver leurs fantasmes, mais plutôt (…) de régler les causes profondes de la situation tragique en Ukraine», a-t-il insisté.

«Tout autre plan ou formule de paix – plans et formules que continuent de porter le régime de Kiev et de ses parrains – ne vise pas à la paix et ne sert que de prétexte pour poursuivre la guerre et continuer de recevoir des fonds des contribuables occidentaux», a dénoncé le diplomate.  

De Copenhague à Davos, en passant par Djeddah, l’Ukraine et ses alliés occidentaux promeuvent depuis des mois la «formule Zelensky». Une formule, en dix points, correspondant selon Moscou aux seules exigences de Kiev et à laquelle le président ukrainien tente de rallier depuis des mois le plus de pays possibles. Parmi ces points, notamment, Kiev exige le contrôle de tous les territoires sur lesquels il estime être souverain, ainsi que des réparations.

«Nous regrettons que le secrétaire de l’ONU ait mis en danger sa réputation en participant aux réunions au format surréaliste de Copenhague», a par ailleurs déclaré Sergueï Lavrov.

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La décolonisation de l’Empire français a vraiment commencé. Et les cartes de l’Afrique vont beaucoup changer pour nos écoliers.

Quand la carte de l’Empire colonial français en Afrique, en rose teintée sur les cartes, s’est écroulé sous nos yeux – Par Jean LÉVY :

Chacun de nous, les plus anciens, se souviennent encore, soit qu’ils aient vécu l’époque ou qu’ils l’aient vues dans des livres, des belles cartes de l’Afrique, toutes de roses coloriées, pour représenter l’Empire colonial français. Et des images d’un racisme méprisant montrant pour la publicité d’un petit déjeuner, un Africain noir s’exclamer : « Y a bon Banania ! ». Et pour faire bonne mesure, le casque colonial de l’Occupant. 

Certes dans les années 60, un grand mouvement de décolonisation a submergé notre planète. Et des Africains militants ont tenté dans différents pays de libérer leur terre des chaînes coloniales.  Ce n’était pas du goût des grandes sociétés, qui craignaient pour leurs affaires de minerais, de caoutchouc, de chocolat et de bois, ni de ceux qui avaient fait leur beurre, dans la gestion des ports ou des chemins de fer.

Après un semblant de carotte jeté en pâture, avec l’Union française, qui devaient ne faire qu’un des ex-colonies et de la métropole, sans, bien entendu, changer le profil des actionnaires qui possédaient les richesses coloniales.

Et les Africains qui venaient de libérer leur pays furent liquidés, massacrés ou parfois « achetés » pour qu’ils collaborent avec les autorités pour ne rien changer.

Ce fut, pour le Capital, l’époque bénie de « Françafrique ».

Et cela a duré des dizaines d’années où, parfois, l’armée française s’est chargée de « rétablir l’ordre » comme en Côte d’Ivoire contre le Président élu démocratiquement, qui eut, entre autres, la méchante idée de commercer avec la Chine…

Et, ce fut, en décembre 2021, l’intervention directe des militaires français au Mali pour soi-disant protéger ce pays contre les islamistes…

Ce fut l’opération Barkhane.

On sait comment l’opération s’est terminée : une junte de militaires maliens, au pouvoir depuis quelques mois, a exigé – et obtenu – de la France le départ accéléré des soldats français, qui n’avaient rien changé au chaos existant.

Et depuis, l’exemple du Mali s’est étendu au Burkina Faso. Et dans les deux capitales, la population manifeste son soutien enthousiasme à la coopération militaire de la Russie, face aux raids meurtriers des bandes terroristes.

Ainsi, ces toutes dernières années, la décolonisation de l’Empire français a vraiment commencé. Et les cartes de l’Afrique vont beaucoup changer pour nos écoliers.

JEAN LÉVY

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La Douma d’État s’est adressée au Parlement français au sujet de la participation de mercenaires français aux combats en Ukraine,. ..

La Douma d’État s’est adressée au Parlement français au sujet de la participation de mercenaires français aux combats en Ukraine,. ..

Le double jeu de Macron à l’intérieur d’une UE dont la vassalité est telle que madame Von der Leyen n’ose même plus répondre au représentant des États-Unis qui prétend l’obliger à financer totalement la guerre de l’OTAN.

Macron c’est un fait ne se contente pas de déverser des armes (financées par le contribuable français), il s’avère qu’il a des mercenaires appointés par l’État français qui accomplissent des actions contre les populations civiles.

À quelle France avons-nous affaire demandent les députés de la Douma, à celle de l’escadre Normandie Niemen ou aux collaborateurs pétainistes des nazis ?

Une vraie question que notre propre parlement ne pourra éluder longtemps et qui déjà fort heureusement commence à tracer des lignes de fracture autour y compris de la révolte paysanne, du refus du démantèlement de l’école publique (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)

http://duma.gov.ru/news/58686/

Les députés ont regretté que les autorités françaises, qui “ont jadis agi avec notre pays comme l’un des initiateurs de la détente militaro-politique en Europe, ne fassent que prolonger l’agonie du régime nazi de Kiev par leurs actions”

La Douma d’Etat a adopté un appel “A l’Assemblée nationale de la République française concernant la participation de mercenaires français aux actions criminelles du régime de Kiev”.

“Le Parlement est un organe collégial. Nous lançons un appel à ceux qui sont en faveur d’une France souveraine et forte, à ceux qui pensent à la France, qui respectent la mémoire de leurs grands-pères et arrière-grands-pères comme nous le faisons, à ceux qui comprennent ce qu’est le fascisme et qui, comprenant cela, n’aideront jamais les nazis en Ukraine”, a déclaré Viatcheslav Volodine, président de la Douma d’État, lors de la session plénière. –

Mais ils ne sont pas suffisamment informés. Peut-être que notre appel aidera de nombreuses personnes à prendre la bonne décision. Cela signifie qu’ensemble, nous construirons un monde multipolaire, un ordre mondial juste et que nous ne permettrons pas une troisième guerre mondiale”.

“Malgré le fait que le Paris officiel nie la participation de mercenaires français au conflit militaire en Ukraine, et que le mercenariat est interdit par la loi française, des informations objectives sur les pertes dans la composition des unités néo-nazies mercenaires témoignent de manière fiable du contraire”, indique le document.

“Aujourd’hui, nous devons répondre à nous-mêmes, à nos électeurs : à qui avons-nous affaire quand nous parlons de la France et des Français ?

Aux héritiers idéologiques du légendaire président français, le général de Gaulle, aux arrière-petits-enfants des pilotes héroïques du régiment d’aviation “Normandie-Niemen”, qui ont écrasé les fascistes aux côtés de nos grands-pères et arrière-grands-pères, ou aux partisans du collaborateur-criminel, le maréchal Pétain, et aux SS de la division “Charlemagne”, qui ont tenté en vain de défendre leurs maîtres hitlériens sur les murs du Reichstag de Berlin ?

Pour quoi les Français meurent-ils aujourd’hui sur le sol ukrainien ?” – peut-on lire dans le document.

Le ministère russe de la défense a déclaré le 17 janvier qu’une frappe de précision à Kharkiv avait détruit un point de déploiement temporaire de combattants étrangers, dont la base était constituée de mercenaires français. Selon le ministère, plus de 60 combattants ont été éliminés.

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MERCENAIRES et NÉO-NAZIS : pourquoi les citoyens français continuent à mourir vainement en Ukraine ?

Ce n’ est un secret pour personne que ZÉLENSKY lui-même a appelé officiellement, dès 2022,  à créer des légions de mercenaires étrangers pour aller l’ aider à combattre les RUSSES en UKRAINE de l’ Est et qu’il recrute via ses ambassades, notamment via celle de BRUXELLES, …

RoRo-83    26 01 2024

26 Janvier 2024

MERCENAIRES et NÉO-NAZIS : pourquoi les citoyens français continuent à mourir vainement en Ukraine ?

Publié par El Diablo

Paris assure ne pas avoir de combattants du côté de Kiev — après tout, le déni plausible, c’est la raison d’être des tueurs à gages. Une analyse de Rachel Marsden.

Cet article a été initialement publié sur RT International par Rachel Marsden, chroniqueuse et commentatrice dans des émissions-débats indépendantes en français et en anglais.

Il n’y a pas si longtemps c’était un sujet de fierté pour les nations occidentales d’évoquer leurs ressortissants enthousiastes à l’idée de partir en Ukraine jouer les Rambo à dégommer les Russes. Du moins ne semblaient-elles pas s’empresser de les arrêter. Aujourd’hui, elles ne veulent même pas admettre qu’ils existent.

Ces patriotes, qui se battent pour rien de moins que la liberté occidentale ! Tout cela faisait bon enfant jusqu’au moment où les missiles ont commencé à voler et ils ont réalisé (trop tard pour certains) que l’armée russe n’était pas juste une entité non-jouable dans un jeu vidéo.

Pas plus tard que cette semaine, le ministre russe de la Défense a déclaré qu’ils avaient frappé un nid de 60 combattants à Kharkov — français dans leur majorité, affirme-t-il. Si c’est vrai — bien que le gouvernement français nie que ce le soit — cela soulèverait de nombreuses questions comme, par exemple, pourquoi des citoyens français combattent-ils contre la Russie en Ukraine ? Qui sont ces gens précisément ? Pourquoi les Gaulois haussent-ils les épaules depuis Paris au sujet de leur présence dans une zone de conflit armé alors que l’omniprésence des services de renseignement étrangers suggère que la France devrait être parfaitement au courant de ce qui se passe ?

Le gouvernement français a déjà prouvé avoir une idée bien précise de ce que les citoyens français font en Ukraine. L’année dernière, la DGSI a déclaré que sur 400 combattants français en Ukraine, quelques 30 étaient déjà fichés comme néo-nazis. La Russie a même déclaré qu’elle enquêtait sur des crimes présumés commis par certains mercenaires français. L’année dernière, le député français Frédéric Mathieu, du parti de gauche « La France insoumise », alertait le ministre français des Affaires intérieures sur la menace que représentent les citoyens français qui se sont rendus en Ukraine pour traîner avec des combattants ukrainiens s’imaginant que c’est un Disneyland néo-nazi et qui deviennent des terroristes potentiels à leur retour au pays. Le chef de la DGSI a suggéré la même chose dans la presse française en juillet 2023 citant « l’inspiration néo-nazie » des mercenaires.

Nostalgiques du IIIème Reich

Le cas spécifique de deux Français d’une vingtaine d’années a été pris pour exemple. Ils seraient descendus de bus à Paris en provenance de Lvov en avril 2023, trimballant avec eux des chargeurs de fusils d’assaut et des viseurs optiques interdits, et, pris sur le fait, condamnés directement à la prison. Tous deux étaient suivis par le renseignement français, une preuve de plus que Paris connait parfaitement la vraie nature de ceux qui se battent là-bas pour la « démocratie » en Ukraine.

L’un des mercenaires français avait auparavant figuré dans un reportage sur les néo-nazis dans l’armée française. Il faisait partie d’une unité des chasseurs alpins et pouvait sans doute apprendre deux-trois petits trucs aux néo-nazis de « l’État islamique des neiges » qui ont été entraînés et équipés par les alliés de l’OTAN contre la Russie à l’approche du conflit. Il s’avère même avoir tatoué le serment de fidélité de la SS à Adolf Hitler et aurait écrit sur Facebook en 2018 que les migrants devraient recevoir une « bonne balle dans la nuque ».

L’année d’avant, la Hongrie a attrapé un autre néo-nazi français déjà accusé du meurtre d’un joueur argentin de rugby qui se disait en route pour combattre en Ukraine.

Au moins un élu français a fait part l’année dernière de sa préoccupation concernant l’éventuelle prolifération de l’extrémisme au retour de ces combattants d’Ukraine, et de l’influence sur eux des néo-nazis du bataillon Azov, alors même que ces mêmes « héros » sont invités et félicités en tant qu’intervenants conviés à la prestigieuse Université de Stanford et généralement glorifiés comme des défenseurs de la démocratie et de la liberté occidentale.

Les politiciens de l’establishment occidental ne semblent pas trop pressés pour évoquer certains détails dérangeants qui ont resurgi au sujet de leurs protégés néo-nazis. Pas plus qu’ils ne le sont pour expliquer ce que certains de leurs citoyens, notamment d’anciens militaires, faisaient à trainer avec eux en Ukraine. Pas vraiment le genre de discussion préliminaire commode à tenir quand le gouvernement français s’efforce de balayer l’argument de la « dénazification » avancée par le président russe Vladimir Poutine pour justifier l’intervention militaire en Ukraine.

L’incident risque également de soulever des questions quant au rôle que les contractuels militaires privés français pourraient jouer en Ukraine. Alors que certains citoyens français pourraient être attirés par l’Ukraine pour le fun et la camaraderie fasciste, d’autres peuvent être séduits par la rémunération. Une discussion que Paris veut probablement éviter, étant donné la loi française datant de 2003 interdisant le mercenariat.

Mais même les responsables européens ont regardé Paris de travers en 2012. L’homme politique polonais Tomasz Piotr Poreba avait alors demandé à la Commission européenne de s’adresser aux entreprises militaires et de sécurité françaises qui « ont leurs sièges sociaux implantés ou enregistrés dans l’Union européenne — en particulier dans des pays comme la Grande-Bretagne et la France — et dont les services sont sous-traités sur le marché européen par des organisations publiques ou privées, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Union européenne.

Brouillard de guerre

Quiconque a regardé un des « Mission Impossible » avec Tom Cruise sait que toute le principe derrière les mercenaires, c’est qu’on peut s’en servir comme d’un missile qu’on oublie sitôt tiré. Le personnage de Cruise, Ethan Hunt, au début de chaque film est prévenu que si son équipe rate sa mission secrète, elle sera désavouée. De la même manière, l’intérêt de recruter des mercenaires, c’est de faire régner au maximum le brouillard de la guerre et dissimuler les traces que laisserait un acteur étatique qui n’est pas censé se trouver là. La dernière chose qu’un État va faire, c’est de les réclamer en cas d’échec. C’est pour cela qu’ils touchent gros : pour prendre des risques considérables et assumer ensuite si les choses tournent mal.

Des personnalités dans la presse française ont dénigré la frappe de Moscou sur les mercenaires français ni voyant rien de plus qu’une « retour de flamme médiatique » contre Emmanuel Macron après que le président français a déclaré plus tôt cette semaine que Paris fournirait 40 missiles longue portée Scalp à Kiev.

« Encore une manipulation pataude de la Russie, » comme l’a qualifiée le ministre français des Affaires étrangères. Il ajoute que « la France n’a de mercenaires ni en Ukraine ni nulle part ailleurs, contrairement à d’autres. » Mais le ministre russe des Affaires étrangères affirmait déjà en juillet 2023 que depuis juin 2022 les sociétés militaires privées françaises « engagent des bénévoles pour participer aux hostilités du côté de Kiev… Les ressortissants français participant aux hostilités en Ukraine s’y rendent souvent par l’intermédiaire de sociétés militaires privées étrangères ou la Légion ukrainienne internationale. »

Il y a un moyen de trancher le débat une fois pour toutes. Moscou devrait mettre Paris au pied du mur et révéler leurs identités. Appelons cela une collaboration mondiale open source dans l’intérêt de la transparence.

Vu sur l’application RT News

http://www.communcommune.com/2024/01/mercenaires-et-neo-nazis-pourquoi-les-citoyens-francais-continuent-a-mourir-vainement-en-ukraine-libre-opinion.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail .

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Liberté pour Georges ABDALLAH !

Film « Fedayin, le combat de Georges Abdallah »

jeudi 25 novembre 2021, Par Le Collectif 69

Le nom de Georges Abdallah apparaît régulièrement dans les manifestations, des articles de presse ou dans des courriers de parlementaires au ministère de la Justice.

Mais qui est-il réellement ? Pourquoi un communiste libanais d’origine chrétienne est-il emprisonné en France depuis plus de 35 ans ? Pourquoi est-il considéré par les Palestinien(ne)s comme un de leurs prisonniers ?

À bien des égards, l’histoire de Georges Abdallah est à la fois celle d’une époque mais aussi celle d’une gauche arabe aussi riche que méconnue.

Fedayin, le combat de Georges Abdallah retrace le parcours d’un Libanais, engagé auprès de la lutte palestinienne en plein cœur de la guerre civile libanaise.

De la Nakba (1948) à Septembre Noir (1970) en Jordanie, puis l’occupation israélienne du Liban (1982), des camps de réfugié(e)s palestinien(ne)s qui ont forgé sa conscience, à la mobilisation internationale pour sa libération, nous allons à la découverte de celui qui est devenu l’un des plus anciens prisonniers politiques d’Europe :

Georges Adballah. Nous suivons son engagement dans la résistance palestinienne pendant la guerre du Liban puis en Europe au sein des FARL (Fractions Armées Révolutionnaires Libanaises).

Puis nous le retrouvons en France où il sera arrêté en 1984 et condamné pour complicité dans des exécutions politiques de représentants des États-Unis et d’Israël.

Georges Adballah est libérable depuis plus 1999 et est entré dans sa 37e année de détention, faisant de lui un des plus vieux prisonniers politiques d’Europe.

Au-delà de l’histoire judiciaire et politique qui caractérise le parcours de Georges Abdallah, le film retrace sa vie à travers une série d’entretiens au Liban, à la rencontre de sa famille, ses proches et des anciens compagnons de lutte, mais également en Europe avec son avocat, ses soutiens et des personnes qui l’ont côtoyé. sources : www.film-documentaire.fr

Un film de Collectif Vacarme(s) Films – France | 2021 | 82 minutes | HD

https://www.youtube.com/watch?v=XKYHVTI6dmw .

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Investigation : la pollution des broyeurs à métaux wallons explose, la gestion de la ministre Tellier mise en cause !

L’ entreprise KEYZER à COURCELLES – Motte et Glacerie :

Grâce à l’émission « Investigation » de la RTB-F du mardi 16 janvier 2024, l’ affaire de la pollution au PCB rebondit :

Des 7 installations de broyage établies en WALLONIE –pourquoi uniquement toutes en Wallonie ?- l’ entreprise KEYZER serait la plus dangereuse, nuisible, polluante, pour la santé de centaines de riverains des quartiers concernés de La Motte, de la Glacerie, Jonet, Wartonlieu, et Gosselies – Sart-lez-Moines.

À COURCELLES, elle serait de près de 600 fois supérieure à la norme autorisée ( ???).

L’ article reproduit ici fut publié dans VLAN le 15 septembre 2021, laisse apparaître que des promesses furent faites au niveau de la Commune et de la Région,  via la Bourgmestre MR ET surtout la Ministre Écolo Céline TELLIER qui annonçaient la prise de mesures immédiates et futures sur 2 années.

Voici ce qu’il en est aujourd’hui, en 2024 :

-la Ministre TELLIER aurait réduit le niveau des normes les plus dangereuses à ne pas dépasser, … Quelle tolérance, vis-à-vis des entreprises concernées : POURQUOI ?

-le 28 juin 2021, KEYZER était déjà autorisé à reprendre ses activités : l’ordre de fermeture PROVISOIRE aura à peine duré 2 mois, le temps d’ une analyse très rapide pour une fois,  –en dehors de toute transparence à l’égard de la Population concernée et de toute information des habitants qui avaient pourtant été alertés et invités à se confiner, même à ne plus mettre les pieds et de ne plus consommer les produits de leur jardin–   et de se mettre « en conformité »,…  QUID DE L’  INSPECTION ???  La Bourgmestre MR clame aujourd’hui qu’  elle aurait pourtant fermé l’  école de La Motte pour préserver la santé des enfants, … !!!

Elle promettait aussi de garder les installations à l’œil, … De l’ œil gauche, ou de l’œil… droit ? Certainement pas des deux !

Une fois de plus, la transparence de la part des gestionnaires est à désirer, ainsi que la communication, l’information, avec/et envers la Population. La Bourgmestre « s’  est-elle réjouie » trop tôt des décisions prises par la Ministre écolo ??? Finies donc dès cette date les fumées, les échappements de poussières qui retombent avec les pluies de l’  atmosphère ?

Qu’en est-il des actions judiciaires entamées, notamment pour les lézardes dans les murs de l’  école qui ont justifié sa fermeture définitive, sa démolition ??? 

Au moindre écart, je prendrai une ordonnance de fermeture, si nécessaire, clamait encore Caroline TAQUIN, en avril 2021.

Cette fermeture, nous paraît de plus en plus nécessaire à nous communistes, étant donné que la situation est encore plus grave qu’  en 2021.   LA SANTÉ DE LA POPULATION nous paraît devoir l’emporter au-dessus de n’importe quelle raison économique.

Nous nous étonnons du silence des élus écolos présents au sein  du Conseil communal, et du Collège communal, à ce propos, qui disent pourtant leur priorité aux problèmes d’  environnement et de pollution,… Oui, c’  est vrai : Écolo participe au pouvoir à la Région et à COURCELLES , et la Ministre est écolo, …

Pour ce qui nous concerne, nous communistes courcellois, nous insistons sur l’urgence et l’ efficacité des mesures à prendre, …

Quelles sont parmi les opérations de broyage, les produits, les déchets, qui polluent et qui mettent en cause la santé des gens, … ? Une sélection plus draconienne doit certainement être possible, de manière à les écarter, à les traiter sur d’  autres sites, d’  autres entreprises plus spécialisées, … ( ???). Toutes les activités industrielles, de recyclage, ne polluent certainement pas, …

Nous réclamons donc dans le plus bref délai la convocation par le Collège d’une réunion publique de la Population des quartiers directement touchés par les activités de l’ entreprise KEYZER, même s’il faut l’éloignement, la reconversion de l’ entreprise ailleurs !

KEYZER a déjà fait assez de dégâts dans ce coin de COURCELLES depuis son apparition sur le territoire communal.

Pour la section de COURCELLES du

PARTI COMMUNISTE DE BELGIQUE,

Roger ROMAIN

a/conseiller communal.

https://www.rtbf.be/article/investigation-la-pollution-des-broyeurs-a-metaux-wallons-explose-la-gestion-de-la-ministre-tellier-mise-en-cause-11316380  .

https://www.7sur7.be/belgique/lenquete-rtbf-sur-la-pollution-des-broyeurs-a-metaux-surprend-le-bourgmestre-dengis~a29ef29e/ .

https://www.lesoir.be/563340/article/2024-01-23/malgre-les-normes-les-broyeurs-metaux-continuent-polluer .

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Des actualités qui ne réjouissent pas les ex-pays colonialistes : -la RUSSIE remonte la pente, malgré la guerre en UKRAINE et les sanctions…

Des actualités qui ne réjouissent pas les ex-pays colonialistes :

-l’ AFRIQUE –et pas seulement- veut maintenant prendre son propre destin en mains, sortir de ses dépendances vis-à-vis du monde ricano-occidental,…

-la RUSSIE remonte la pente, malgré la guerre en UKRAINE et les sanctions…

-ces sanctions-boomerangs ont des effets contraires ; ce sont avant tout les Peuples de l’ « EUROPE »  libérale qui en soufrent et qui font les frais de leur allégeance à l’ impérialisme et au colonialisme américain depuis 1945, …

RoRo-83   23 01 2024

La Russie devient la 1ère puissance européenne et la 5ème puissance mondiale, selon le FMI (VIDEO)

Selon le dernier rapport du Fonds Monétaire International (FMI), la Russie a été proclamée la première puissance européenne et la cinquième puissance mondiale, dépassant ainsi l’Allemagne. Cette annonce a suscité des réactions diverses à travers le monde, mettant en lumière les enjeux économiques et géopolitiques qui en découlent.

La Russie, longtemps considérée comme une puissance émergente, a réussi à consolider sa position sur la scène mondiale grâce à une croissance économique soutenue, notamment dans les secteurs de l’énergie, des matières premières et de l’industrie lourde. Cette ascension fulgurante a été saluée par les autorités russes, qui y voient la reconnaissance de leurs efforts pour moderniser l’économie du pays.

En revanche, du côté de l’Allemagne, cette annonce a été reçue avec surprise et inquiétude. En effet, l’Allemagne, locomotive de l’Union européenne et acteur majeur de l’économie mondiale, voit sa position relativisée par cette nouvelle classification. Les experts soulignent que cette évolution pourrait avoir des répercussions sur les relations économiques et politiques entre la Russie et l’Allemagne, ainsi que sur l’équilibre des forces en Europe.

Au-delà de l’aspect purement économique, cette proclamation du FMI soulève également des questions géopolitiques. La Russie, déjà au centre de nombreuses tensions internationales, voit sa légitimité renforcée sur la scène mondiale, tandis que l’Allemagne, traditionnellement alliée des États-Unis et de l’Union européenne, pourrait être amenée à reconsidérer sa position dans un contexte géostratégique en mutation.

Enfin, cette annonce du FMI met en lumière les défis auxquels sont confrontées les institutions internationales pour mesurer et interpréter la puissance économique des différents pays. Les critères retenus par le FMI pour établir ce classement ont été scrutés de près, et certains experts ont émis des réserves quant à leur pertinence et à leur objectivité.

En somme, la proclamation de la Russie en tant que 5ème puissance mondiale devant l’Allemagne par le FMI a suscité des débats et des interrogations à l’échelle internationale. Cette évolution souligne les mutations en cours dans l’équilibre des forces économiques et géopolitiques à l’échelle mondiale, et appelle à une réflexion approfondie sur les enjeux qui en découlent.

Shaka Wambo

https://uneek24media.wordpress.com/2024/01/23/la-russie-devient-la-1ere-puissance-europeenne-et-la-5eme-puissance-mondiale-selon-le-fmi-video/ .

https://youtu.be/tBJylQqdVzY .

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Des dizaines de mercenaires étrangers ont été tués et blessés dans la ville de Kharkiv. L’armée russe a affirmé que la plupart des victimes étaient françaises.

Comme on le sait, le fasciste au Pouvoir à KIEV recrute des volontaires, via ses ambassades, dans tous les pays du « Monde Libre », …

Cette chair à canons ira combattre les RUSSES, au sein de ses légions d’ assaut, généralement  constituées de pro-nazis » dans l’ Est de son pays.

Malheureusement, pour ces héros, combattants de la « Liberté envahie », il arrive que les Russes les transforment en charpie, …

Ce serait le cas, par exemple, d’une partie de ceux soutenus et envoyés par la MACRONIE pour cette noble cause, même si gouvernants et médias accusent ces infos de propagande, la vérité finira finalement par sortir, comme d’habitude,…

RoRo-83    22 01 2024

Les noms des dizaines de Français tués à Kharkov le 17 janvier

22 Janvier 2024 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Ce que dit la presse

Names Of French Mercenaries Killed In Kharkiv Revealed

On January 17, 2023, the Russian Ministry of Defense officially confirmed that as a result of one precisions strikes dozens…

Noms des mercenaires français tués à Kharkiv révélés,…

Le 17 janvier 2023, le ministère russe de la Défense a officiellement confirmé qu’à la suite d’une précision, des frappes de dizaines de mercenaires étrangers ont été tués et blessés dans la ville de Kharkiv. L’armée russe a affirmé que la plupart des victimes étaient françaises.

La nuit, le missile russe a détruit le bâtiment de Kharkiv, qui serait une installation fermée d’une entreprise médicale et le bâtiment serait vide. Cependant, les sources locales et les responsables ukrainiens eux-mêmes ont confirmé qu’il y avait eu des victimes à la suite de l’attaque, mais ils ont essayé de cacher la vérité, qui étaient les morts et les blessés.

En fait, l’installation a été utilisée pour loger des mercenaires étrangers dans la ville située à proximité des lignes de front. À la suite de l’attaque, au moins 60 d’entre eux ont été tués, une vingtaine d’autres ont été emmenés à l’hôpital.

Les citoyens de Kharkiv ont confirmé aux médias qu’après l’attaque, il y avait beaucoup de militaires français emmenés dans les hôpitaux.

Le 21 janvier, diverses sources indépendantes ont partagé la liste de 30 mercenaires de la nationalité française qui auraient été tués à la suite de l’attaque. La liste comprend les données personnelles des hommes âgés de 21 à 50 ans.

Ils étaient membres de la Légion internationale de la Défense territoriale de l’Ukraine :

Il s’agit principalement de jeunes hommes, qui ont probablement déjà eu une expérience militaire et pensent que la guerre en Ukraine pourrait être aussi facile que la lutte contre certains militants armés dans les déserts africains. Leur nombre confirme qu’ils n’étaient pas rares « volontaires », mais des militaires français qui ont été officiellement envoyés par Paris pour soutenir l’armée ukrainienne.

Paris a hâtivement nié les accusations. Le mercenariat est illégal en France depuis 2003. Le ministère des Affaires étrangères du pays a déclaré qu’il n’y avait pas de mercenaires en Ukraine et « nulle part ailleurs ». Paris a utilisé sa justification préférée, affirmant que tous les rapports n’étaient rien d’autre que de la «propagande russe». L’ambassadeur de France en Russie a été appelé au ministère des Affaires étrangères, mais il a quitté le bâtiment après la réunion, ignorant toutes les questions des journalistes.

Les revendications officielles de Paris sont réfutées par les militants français eux-mêmes, qui publient régulièrement leurs vidéos, des photos et partagent leurs impressions de la guerre en Ukraine sur les réseaux sociaux. Beaucoup d’entre eux, y compris les morts, ceux qui ont fui l’Ukraine et ceux qui continuent à se battre, ont été identifiés. LIEN, LIEN

PLUS DE THÉTIE :

https://southfront.press/faces-and-fate-of-french-soldats-de-fortune-in-ukraine/ .

LIEN.

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KIEV et l’ Occident impérialiste massacrent de nouveaux les civils à DONETSK :

Pas plus qu’un simple fait divers pour RTL, quant à la RTB-F,… ???

RoRo-83  22 01 2024

Bombardement par Kiev d’un marché à Donetsk : des dizaines de morts civiles

Publié le 22 janvier 2024 par FSC

Une information dont le contenu concerne des crimes de guerre et que  » nos  » médias système diffusent en se pinçant le nez … ou comme LCI et consorts éclipsent totalement.

En  » oubliant  » au passage que ce type de bombardement par le régime de Kiev (note : pro-nazi) dure … depuis 2014 .

http://www.frontsyndical-classe.org/2024/01/bombardement-par-kiev-d-un-marche-a-donetsk-des-dizaines-de-morts-civiles.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail

Dans ce cas, comme dans les crimes commis à Gazal’information est mise à distance et frappée de suspicion, non assumée comme réalité objective, MAIS renvoyée à l’appréciation d’un tiers par ailleurs amplement dénigré depuis longtemps.

Ici  » les autorités pro russes  » du Donbass, là le Hamas. 

Ainsi va l’information dans l’occident champion de la liberté de l’information et des droits de l’homme !

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Il paraît que le régime pro-nazi de KIEV ne massacre pas les civils, … ! ???

RoRo-83.  21 01 2024

Vingt-cinq morts dans une frappe sur un marché de Donetsk: “Un acte terroriste barbare”, dénonce la Russie

La Russie a dénoncé dimanche la frappe ukrainienne à Donetsk qui a fait au moins 25 morts et 20 blessés, “un acte terroriste barbare” qui montre “la nécessité d’atteindre tous les objectifs” de l’assaut en Ukraine.

Rédaction 21-01-24, avec Belga

“Le régime néo-nazi de Kiev, soutenu par les États-Unis et leurs satellites, a une fois de plus commis un acte terroriste barbare contre la population civile de la Russie”, a fustigé le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

Au moins 25 personnes ont été tuées et 20 autres blessées dimanche dans une frappe ukrainienne sur un marché à Donetsk, selon un nouveau bilan communiqué par le chef de l’occupation russe de la région, Denis Pouchiline.

“À l’heure actuelle, les informations concernant 25 morts ont été confirmées. Au moins 20 autres personnes ont été blessées, dont deux enfants dans un état de gravité moyenne”, a-t-il indiqué sur Telegram.

Un précédent bilan des autorités installées par Moscou faisait état de 18 morts et 10 blessés.

C’est l’un des bilans les plus meurtriers à Donetsk ces derniers mois.

Dans un précédent communiqué, M. Pouchiline avait fait état de 18 morts et 13 blessés.

“Le marché a été attaqué le dimanche, au moment où il est le plus fréquenté”, avait-il fustigé.

“Les services opérationnels travaillent sur le site, des informations sur les morts et les blessés continuent d’être reçues et vérifiées”, a-t-il détaillé.

Située à environ 20 kilomètres de la ligne de front, la ville de Donetsk est passée sous le contrôle de séparatistes prorusses pilotés par Moscou en 2014 et est depuis régulièrement bombardée par l’armée ukrainienne.

(Note de RoRo-83: pour rappel et pour être un peu plus précis, le régime putschiste et raciste au Pouvoir à KIEV mène une guerre génocidaire et russophobe contre les minorités de l’ Est du Pays, depuis 2014, avec le silence, la complicité et les armes de l’Occident ricano-otano-européiste, …). Ce régime fasciste, dès sa prise de pouvoir a d’ ailleurs interdit à sa forte minorité russe l’usage de sa langue en UKRAINE et interdit une trentaine d’organisations de gauche, communistes et d’ opposition).

Au cours de la nuit du Nouvel An, quatre personnes avaient été tuées à Donetsk et 13 autres blessées, dont des journalistes, selon les autorités régionales installées par Moscou.

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Les autorités américaines se sont inquiétées de la fente entre le chef de l’armée zelensky et le chef de l’armée

par Kyle Anzalone, le 11 janvier 2024

ukrainian commander in chief, valery zaluzhny and president volodymyr zelensky.

Alors que l’effort de guerre ukrainien s’essouffle, des fractures ont commencé à apparaître à Kiev entre les hauts fonctionnaires. La plus importante est la division entre le président Zelensky et le chef de l’armée ukrainienne, le général Valery Zaluzhny. Cette division inquiète les responsables américains.

« Les fonctionnaires de Washington craignent que les divergences entre Zelensky et son chef de l’armée, Zaluzhny, ralentissent les efforts visant à cristalliser une nouvelle stratégie« , rapporte Bloomberg.

« Comme il est peu probable qu’une percée décisive se produise dans les mois à venir, les alliés de Kiev estiment qu’il est essentiel de concevoir une stratégie militaire claire pour défendre les positions actuelles et percer les lignes russes », poursuit le rapport.

Les fractures sont apparues entre Zaluzhny et Zelensky à la fin de l’année dernière, lorsque le général a déclaré que la guerre était devenue une impasse. Cet aveu signifie que l’objectif déclaré de Zelensky de reconquérir l’Ukraine est impossible.

Le président et ses militaires sont également en désaccord sur la politique de conscription de l’Ukraine. Zaluzhny est mécontent de la lenteur avec laquelle Zelensky a élargi la conscription de Kiev.

Le conflit entre Zelensky et les forces armées ukrainiennes se prépare depuis un certain temps. En octobre, Time Magazine a rapporté que les troupes avaient ignoré les ordres d’avancer, même lorsque ces ordres venaient de Zelensky.

Les militaires ne sont pas les seuls Ukrainiens à rompre avec leur président. L’année dernière, un collaborateur de Zelensky a déclaré que le président se berçait d’illusions en pensant que la guerre pouvait être gagnée. Le maire de Kiev, Vitali Klitschko, a averti que Zelensky était en train de transformer l’Ukraine en un État autoritaire.

À propos de Kyle Anzalone

Kyle Anzalone est rédacteur en chef du Libertarian Institute, rédacteur en chef d’opinion d’Antiwar.com et co-ancaire de Conflicts of Interest avec Will Porter et Connor Freeman.

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L’ OTAN, la plus grande des saintes alliances militaristes des pays capitalistes de tous les temps aggrave le climat de guerre en enclenchant dès la semaine prochaine une véritable provocation belliciste en EUROPE: des manoeuvres d’une ampleur considérable, ouvertement dirigées contre la RUSSIE, alors que la situation est déjà parmi les plus explosives, … C’est jouer avec le feu ! Une fois de plus, les supplétifs de l’impérialisme et inconditionnels de l’ Amérique sont à la barre !

  • L’OTAN complote l’escalade de la guerre en Ukraine contre la Russie en une guerre totale à travers l’Europe
Des soldats montent la garde devant une clôture entourant le lieu du sommet de l’OTAN à Vilnius, en Lituanie, le dimanche 9 juillet 2023. [AP Photo/Mindaugas Kulbis]

Alors que les puissances impérialistes de l’OTAN soutiennent le génocide d’Israël à Gaza, elles déclenchent une explosion de guerre mondiale à travers l’Europe. Lors d’une réunion des chefs d’état-major de l’OTAN à Bruxelles jeudi, le commandant en chef de l’OTAN, Christopher Cavoli, a annoncé l’exercice Steadfast Defender, qui débutera la semaine prochaine et durera jusqu’en mai. Cette manœuvre de l’OTAN, la plus importante depuis la guerre froide, prépare une mobilisation totale de l’OTAN contre la Russie.

« L’exercice Steadfast Defender 2024 sera le plus grand exercice de l’OTAN depuis des décennies, avec la participation d’environ 90 000 soldats des 31 pays de l’Alliance et de notre bon partenaire, la Suède », a déclaré M. Cavoli. « L’Alliance démontrera sa capacité à renforcer la région euro-atlantique par le biais d’un mouvement transatlantique de forces en provenance d’Amérique du Nord. Ce renforcement se produira au cours d’un scénario de conflit émergent simulé contre un adversaire proche de ses pairs.

Plus de 50 navires de guerre, dont des porte-avions et des destroyers, y participeront. Il y aura également 80 chasseurs, hélicoptères et drones et plus de 1 000 véhicules blindés, dont 133 chars et 533 véhicules blindés de transport de troupes. Sur le plan géographique, l’exercice s’étend à travers la Scandinavie et les États baltes jusqu’en Pologne, en Roumanie et en Allemagne. En plus des États-Unis, certains États européens envoient également plus de dix mille soldats. La Grande-Bretagne contribuera à hauteur de 20 000 et l’Allemagne à hauteur de 12 500.

Il ne s’agit pas simplement d’un exercice, mais d’une préparation à l’escalade de la guerre de l’OTAN contre la Russie en Ukraine en une guerre mondiale menée à travers l’Europe. Les hauts responsables de l’OTAN ne mâchent pas leurs mots. À Bruxelles, l’amiral néerlandais Rob Bauer, président du comité militaire de l’OTAN, a exigé « une transformation de l’OTAN en temps de guerre ».

« Il n’est pas acquis que nous soyons en paix », a déclaré Bauer. En cas de guerre, a-t-il ajouté, « c’est toute la société qui sera impliquée, qu’on le veuille ou non ».

Bauer a salué les récentes déclarations du ministre suédois de la Défense civile, Carl-Oskar Bohlin, qui a appelé le peuple suédois à se préparer à la guerre. « Il pourrait y avoir une guerre en Suède », a déclaré Bohlin. « Êtes-vous un particulier ? Vous êtes-vous demandé si vous aviez le temps de rejoindre une organisation de défense bénévole ? Si ce n’est pas le cas, bougez !

Bauer a commenté : « Le fait que les gens trouvent [la possibilité d’une guerre] une surprise et qu’ils achètent par conséquent des radios et des piles, c’est formidable… Cela commence par la prise de conscience que tout n’est pas planifiable, que tout ne sera pas parfait dans les 20 prochaines années.

Ces docteurs Folamour des temps modernes planifient une guerre totale, poursuivant mégalomane l’objectif suicidaire de vaincre militairement la Russie, une puissance nucléaire, comme objectif immédiat.

Dans un « mémo au président » intitulé « Un programme audacieux pour le sommet de Washington » et publié par l’influent groupe de réflexion Atlantic Council, un groupe d’ambassadeurs et de commandants militaires américains à la retraite appellent à une escalade colossale de l’OTAN contre la Russie. « L’objectif doit être sans ambiguïté : la victoire de l’Ukraine », écrivent-ils. Ils prônent la conquête de la Crimée tenue par la Russie, donnant à l’Ukraine l’adhésion à l’OTAN – précisément ce que le Kremlin est entré en guerre en Ukraine pour éviter.

Après l’échec de la « contre-offensive » ukrainienne l’année dernière, une telle politique de conquête nécessiterait un engagement massif et ouvert des troupes de l’OTAN contre la Russie. De manière significative, le mémo insiste sur le fait qu’une telle escalade devrait se poursuivre, même si elle provoque une guerre nucléaire :

La Russie pourrait menacer d’intensifier la guerre en réponse à une invitation de l’OTAN à entamer des pourparlers d’adhésion, y compris l’utilisation éventuelle d’armes nucléaires. … L’OTAN ne devrait pas se laisser décourager par la rhétorique nucléaire russe. La force de dissuasion nucléaire de l’OTAN reste forte, et l’Ukraine a déclaré qu’elle était prête à se battre contre toute escalade russe.

En effet, l’OTAN accélère également les exercices d’entraînement pour mener une guerre nucléaire. En octobre dernier, 60 avions de l’OTAN en Italie, en Croatie et en Méditerranée ont participé à un exercice intitulé « Steadfast Noon », s’entraînant à des bombardements qu’ils effectueraient pour larguer des armes nucléaires sur leurs cibles.

Comme lors des deux guerres mondiales du XXe siècle, les élites dirigeantes impérialistes estiment qu’elles ont peu de temps et que seule une escalade rapide peut contrecarrer les forces politiques puissantes – dans la situation militaire et la lutte de classe internationale – qui travaillent contre elles.

Les médias européens qui soutiennent la guerre avec la Russie admettent maintenant que l’OTAN fait face à un désastre en Ukraine. Même avec des armes de l’OTAN, l’Ukraine ne peut pas espérer de manière réaliste vaincre des forces russes numériquement supérieures, mais seulement les tenir à distance dans une guerre d’usure que l’Ukraine, avec sa population beaucoup plus petite, finirait par perdre. Des centaines de milliers d’Ukrainiens sont morts et, alors que Zelensky dit à l’OTAN que son gouvernement est prêt à se battre dans une guerre nucléaire, il craint une révolte interne. Le Financial Times de Londres admet :

Les chefs de l’armée ukrainienne ont demandé à Volodymyr Zelenskyy de mobiliser jusqu’à 500 000 personnes alors que le pays se prépare à une guerre d’usure prolongée contre la Russie l’année prochaine. … Mais jusqu’à présent, Zelensky s’est montré réticent à recourir à une conscription plus étendue, craignant qu’elle n’attise les tensions sociales.

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La paix devrait être le premier combat de l’écologie

par Élisabeth Martens, le 17 décembre 2023

Les tensions et les guerres que l’on vit actuellement sur la planète sont un obstacle majeur pour atteindre les objectifs requis par les COP depuis leur fondation (1992 à Rio). La recherche de la paix devrait être le premier objectif pour les défenseurs de la stabilité climatique. Or la guerre d’Israël contre la bande de Gaza de Palestiniens a ouvert une nouvelle ère de querelles politiques entre grandes puissances, avec la Chine et la Russie d’un côté et les États-Unis de l’autre. Pourtant, la Chine avec sa proposition de « communauté de destin humain » a l’ambition d’embarquer l’humanité dans son arche. Est-ce rêver ?

Depuis la guerre en Ukraine, la Chine est sortie de sa réserve habituelle. Elle a fermement condamné le soutien apporté par les États-Unis et ses alliés de l’Otan déclarant que ceux-ci restent « figés dans une mentalité de guerre froide ». Elle a accusé Washington de « jeter de l’huile sur le feu » en apportant son soutien militaire indéfectible à l’Ukraine.

De même pour le conflit opposant Israël et la Palestine: dès le début de ce terrifiant mois d’octobre, le ministre des affaires étrangères, Wang Yi, a appelé à « l’arrêt des combats le plus tôt possible » et au respect du « droit humanitaire international ».

En marge d’une rencontre à Pékin avec Josep Borrell, haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères, le chef de la diplomatie chinoise interrogeait : « Les Israéliens ont obtenu des garanties pour leur survie, mais qui va s’occuper de la survie des Palestiniens ? Le peuple juif n’est plus sans foyer dans le monde, mais quand la nation palestinienne va-t-elle retrouver sa maison ? »

Conférence de presse du chef de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, et du ministre chinois des affaires étrangères, Wang Yi, à Pékin, en Chine, le 13 octobre 2023. ANDRES MARTINEZ CASARES / AP Conférence de presse du chef de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, et du ministre chinois des affaires étrangères, Wang Yi, à Pékin, en Chine, le 13 octobre 2023. ANDRES MARTINEZ CASARES / AP

Les États-Unis et Israël avaient clairement exprimé leur « déception » face à la position ambiguë de la Chine et l’avaient exhorté à condamner le Hamas. La Chine est pourtant restée sur ses positions: « L’issue fondamentale du conflit réside dans la mise en œuvre de la solution à deux États et dans l’établissement d’un État palestinien indépendant », a déclaré le porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois.

Ces propos sont conformes à la position adoptée de longue date par la Chine à l’égard du conflit israélo-palestinien. Le soutien des Chinois aux Palestiniens est aussi ancien que la République populaire de Chine. Pendant la guerre froide, Mao a privilégié un rapprochement avec les pays arabes dans lesquels le socialisme était en pleine expansion.

Les relations diplomatiques entre la Chine et Israël ont aussi commencé très tôt, l’État hébreu ayant été le premier pays du Proche-Orient à reconnaître en 1949 le régime communiste de Mao. Pour autant, ce n’est qu’en 1992 que les deux États établissent des relations diplomatiques officielles. Dans les vingt années qui ont suivi, leurs échanges bilatéraux ont été rapidement multipliés. La Chine est actuellement le troisième partenaire commercial d’Israël. Elle n’a aucun avantage à critiquer la politique de Netanyahou.

Alors que Pékin entendait jouer un rôle de médiateur dans le nouveau conflit israélo-palestinien, il fustige aujourd’hui Israël l’accusant d’avoir dépassé « le domaine de l’autodéfense » et appelle l’État hébreu à cesser de « punir collectivement » Gaza.

« Quand on voit les centaines de tonnes d’explosifs déversés sur la malheureuse prison qu’est l’enclave de Gaza et les destructions d’immeubles qui devront être reconstruit un jour, si Israël le permet, on a là l’exact opposé à ce que prétend défendre la COP28 », dit Alain Adriaens, co-fondateur du parti Ecolo en Belgique puis membre du Mouvement Politique des Objecteurs de Croissance (MPOC) et actif à la rédaction de « Pour ».

C’est par dizaines, voire par centaines de milliards de dollars que les États-Unis arrosent l’Ukraine et Israël, faisant tourner leurs usines d’armement 24 heures sur 24. Cette année, le crédit militaire américain a atteint 858 milliards de dollars, ce qui représente 3% du PIB du pays, « quand dans le même temps plus de 30 millions d’Américains ne bénéficient d’aucune assurance maladie, dont un grand nombre d’afro-américains », rappelle Jean-Pierre Page, ancien responsable du département international de la CGT dans son article paru dans « Chine/USA, la guerre imminente? »

« Il faut remettre en valeur les principes mêmes de la Charte des Nations unies et agir pour la faire vivre concrètement », ajoute-t-il, « cela exige un état d’esprit nouveau dégagé des conservatismes qui figent et divisent ». Il déplore que la « Charte de défense des droits de l’homme » fût devenue « une arme à disposition de l’impérialisme pour soumettre le reste du monde » et prône la création d’une nouvelle ONU indépendante des États-Unis ainsi qu’une dé-dollarisation du système financier qui gangrène la planète.

C’est un état d’esprit nouveau dont l’humanité a besoin, or il a été initié par la Chine, en 2011, lorsque le gouvernement chinois a publié le livre blanc du « Développement de la paix ». Après dix années de réflexion et d’approfondissement, c’est devenu le concept de « Communauté de destin humain ». Selon Zheng Ruolin, journaliste et écrivain, ce concept vise à « prendre en compte la préoccupation raisonnable d’autres nations lors de la poursuite des intérêts de son propre pays et à promouvoir le développement commun de tous les pays dans la recherche de leur propre développement. » N’est-ce pas là l’amorce d’une ONU réinventée, capable de lutter efficacement contre les différentes crises convergentes qui nous assaillent, et par dessus tout, contre cette prétention absolue de domination de notre planète?

« Dans les années à venir, ce qui sera décisif seront les réponses politiques à apporter au choix de développement comme à la préservation de notre environnement, ceux qui adressent la réponse aux besoins sociaux du plus grand nombre, de la lutte contre la pauvreté de masse et surtout de l’action contre l’explosion des inégalités, les gâchis et la corruption », écrit Jean-Pierre Page.

Depuis la fondation de la République populaire de Chine, en 70 ans, la Chine est devenue une puissance économique incontournable, mais elle n’a jamais envahi aucun pays étranger, elle n’a jamais colonisé aucun pays du monde, elle n’a jamais pratiqué l’expansion militaire. Alors qu’elle est encerclée par 400 bases militaires états-uniennes, elle n’a aucune base militaire à l’étranger.

Depuis la réforme économique lancée par Deng Xiaping (1978), puis son adhésion à l’OMC (2001), le système économique de la Chine a ouvert des opportunités aux capitalistes, mais ces nouveaux riches sont restés pieds et poings liés à l’appareil d’État et aux banques publiques, empêchant un capitalisme monopoliste de se développer.

La Chine est un pays où l’argent prêté par les banques, en commençant par la banque centrale, la « Banque du Peuple », est dirigé vers la construction, vers le développement des infrastructures, vers une économie réelle où importe les niveau de vie des citoyens. C’est la raison pour laquelle plus de 90% des citoyens chinois se disent satisfaits des décisions prises par leur gouvernement.

Arnold Joseph Toynbee, célèbre historien britannique du XXe siècle, a un jour déclaré : « Si la Chine parvient à ouvrir une voie alternative pour ce qui est des choix stratégiques socio-économiques, elle démontrera alors sa capacité à offrir au monde un don vital pour elle comme pour le reste du globe. Un don qui résulterait de l’union entre la vitalité de l’Occident moderne et la stabilité de la Chine traditionnelle. » La construction d’une « communauté de destin pour l’humanité » fait-elle partie de ce don majeur ?

En tous cas, c’est en ce sens que la Chine a ouvert les nouvelles « Routes de la Soie » invitant les BRICS et les autres pays émergents à participer. Le « cercle d’amis » de la Chine s’est progressivement élargi. L’initiative « Belt and Road » (BRI) et le « Partenariat régional économique global » (RCEP) concernent maintenant plus de deux tiers des pays du monde dont une majorité sont des pays à faible revenus (PFR).

Ainsi, à mesure que les initiatives chinoises s’érigent en consensus internationaux, elles génèrent une série de biens publics au profit du monde entier. « La Chine est désormais un pilier important du multilatéralisme, dont l’objectif consiste justement à forger une communauté de destin pour l’humanité », a déclaré António Guterres, secrétaire général aux Nations Unies. Voit-il dans ces initiatives chinoises une nouvelle ONU prête à défendre l’espèce humaine et la vie sur terre ?

Sources: https://investigaction.net/trois-questions-a-alain-adriaens-sur-la-cop-28/

https://www.aa.com.tr/fr/monde/la-russie-et-la-chine-exigent-un-cessez-le-feu-imm%C3%A9diat-en-vue-dune-solution-permanente-en-palestine-/3050514

https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/15/la-chine-accentue-son-soutien-a-la-palestine-et-critique-israel_6194648_3210.html

http://www.defenddemocracy.press/israel-palestine-war-is-chinas-neutrality-helpful-or-harmful/

http://www.chinatoday.com.cn/french/spc/2017-09/28/content_747582.htm

« Chine/USA, la guerre imminente? », sous la direction de Maxime Vivas, Jean-Pierre Page et Aymerci Monville, préface de John Pliger, éditions Delga, 2023.

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UKRAINE: pas un seul Occidental sur 1.000 n’a pu lire cet appel dans nos merdias aux ordres du capitalisme, du clan impérialiste, … Depuis, la situation n’a pas cessé de se détériorer par la guerre russophobe et génocidaire commencée dans le Donbass en 2014

ARCHIVES – DOCUMENTATION – HISTOIRE

AU PEUPLE UKRAINIEN : APPEL DU 18e CONGRÈS DU PARTI COMMUNISTE DE LA FÉDÉRATION DE RUSSIE

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CHER PEUPLE D’UKRAINE, FRÈRES ET SŒURS !

Un sentiment constant d’inquiétude s’est installé au plus profond de nos cœurs. Le malheur frappe à la porte de chaque famille. Il menace du conflit le plus terrible, le conflit fratricide. On tente de monter les peuples russe et ukrainien l’un contre l’autre, de rompre nos liens de parenté et d’amitié. Les instigateurs agissent toujours ainsi. Ils attisent les flammes de l’inimitié et observent avec cynisme le résultat.

Ce n’est un secret pour personne qu’il y a souvent des scélérats qui sèment la discorde et y trouvent un plaisir pervers. Ils remuent le couteau dans des blessures cicatrisées depuis longtemps, ils inventent de bizarres rancœurs et provoquent des querelles insignifiantes. C’est cette vile tactique que les provo­cateurs mondiaux poursuivent aujourd’hui. Ils ont engagé toutes leurs forces pour opposer Russes et Ukrainiens les uns contre les autres pour les convaincre qu’ils ont toujours été incompatibles, étrangers et hostiles les uns aux autres.

Cependant, tout cela repose sur un mensonge grossier et monstrueux. Depuis plus de mille ans, nous vivons ensemble, partageant peines et joies, défaites et victoires. Nos ancêtres ont défendu côte à côte notre terre natale contre les hordes de guerriers des steppes venus de l’Est et les combattants à l’épée venus de l’Ouest. Et à chaque fois, les exemples amers ont montré que seule la solidarité protège la terre natale du malheur. Nos ancêtres ont vu comment l’ennemi le plus puissant s’est retiré lorsqu’il a été confronté à la forteresse de l’amitié. Ils ont réalisé que la force du peuple est inépuisable s’il est uni et courageux.

Pendant de nombreux siècles, les Russes et les Ukrainiens ont constitué un tout dans la famille des Slaves de l’Est. À partir de 882, Kiev était le centre politique de l’ancien État russe. Plus tard, à la suite de l’agression des voisins et du déclin de la route commerciale « des Varègues aux Grecs », ce rôle a été transféré à Vladimir et à Moscou.

L’invasion des tribus mongoles a affaibli l’unité de la Russie. Le territoire de l’Ukraine moderne est devenu une partie du Commonwealth des Deux Nations, c’est-à-dire de l’Union de la Hongrie et de la Lituanie. Pendant plusieurs siècles, une polonisation forcée a eu lieu. Les serfs ukrainiens ont subi une triple oppression – économique, nationale et religieuse. Les seigneurs polonais traitaient les Ukrainiens comme des bêtes de somme, leur interdisaient de parler leur langue maternelle et leur imposaient des taxes. Le catholicisme a été imposé de force. Après les incur­sions des Khans de Crimée, des femmes et des hom­mes ukrainiens ont été vendus comme esclaves sur les marchés d’Istanbul. Il en fut ainsi jusqu’à ce que les frères, séparés par une volonté étrangère, soient à nouveau réunis.

Déjà dans la Russie ancienne, le Chant magistral des hôtes d’Igor appelait à l’unité.

Nos peuples ont toujours trouvé la force de mettre de côté l’insignifiant au profit du bien de ce qui était le plus important et le plus grand. Bohdan Khmelnitsky a rappelé à la Rada Pereyaslav les victimes de la lutte contre la Rzeczpospolita. Son appel à la réunification de l’Ukraine et de la Russie a été salué.

La volonté des deux peuples de partager le destin commun les a aidés à résister aux dures années des invasions suédoise et napoléonienne. Les travailleurs de Russie et d’Ukraine ont accompli ensemble la Grande Révolution socialiste d’Octobre. Côte à côte, ils ont vaincu les envahisseurs et les armées blanches. Leur désir de se libérer de l’oppression du capital et de vivre dans une société juste a donné naissance à l’Union des Républiques socialistes soviétiques, une association égalitaire de travailleurs.

La sagesse de nos grands-pères et arrière-grands-pères mérite l’admiration. Sans se harceler les uns les autres avec des reproches et des griefs mesquins, ils ont révélé au monde de superbes découvertes. L’ère soviétique est devenue le sommet du boom écono­mique et culturel de nos peuples. Leur unité leur a permis de construire la centrale hydroélectrique Dneprogués et la société sidérurgique Zaporozhstal, l’usine de tracteurs de Kharkov et la société métallur­gique Krivoy Rog.

La République socialiste soviétique d’Ukraine a atteint des taux de développement impressionnants. En 1940, le volume de sa production industrielle dépasse de 7,3 fois le niveau de 1913. L’industrie lourde a été multipliée par 11. La production d’électri­cité a été multipliée par 23. La société «Azovstal», la société de construction de machines Novokramatorsk et d’autres sociétés puissantes ont commencé leurs activités. L’organisateur de ces succès était le Parti communiste des bolcheviks de toute l’Union. En janvier 1941, le parti communiste d’Ukraine comptait plus de 560 000 membres.

Une autre calamité est venue de l’Ouest. L’Europe, unie sous Hitler, considérait l’URSS comme un espace vital pour la « race supérieure ». Dès l’autom­ne 1942, les fascistes ont complètement occupé et divisé l’Ukraine soviétique. Entre le Bug et le Dniester a été créé le gouvernorat général roumain de Transnistrie. Une partie des régions occidentales était incluse dans le district de Galice du gouvernorat général polonais. La partie restante est soumise au Reichskommissariat, dirigé par le Gauleiter Koch.

Sur le territoire de la république, 230 camps de concentration et ghettos ont été créés. Pendant l’occupation, les hitlériens ont tué plus de 3,8 millions d’habitants pacifiques et environ 1,5 million de prisonniers de guerre soviétiques. 2,4 millions de personnes ont été déportées pour travailler en Allemagne. Un habitant sur six de l’Ukraine a été tué. Des éléments nationalistes ont également pris part aux atrocités. Ils ont mené des actions punitives et de sabotage à l’arrière de l’Armée rouge. Les dirigeants de l’Église ukrainienne uniate et autocéphale ont également collaboré avec les occupants.

La propagande anti-soviétique, les massacres et la terreur impitoyable n’ont pas réussi à faire tomber l’Ukraine soviétique. Sous la direction des communis­tes, 883 détachements de guérilla et plus de 1 700 groupes de résistance ont été formés au combat. La lutte contre les occupants est menée par les « Jeunes gardes », la « Garde nationale », « l’étincelle des partisans » et d’autres organisations clandestines. Au total, plus de 500 000 partisans et 100 000 membres de la résistance ont combattu à l’arrière des nazis. Les syndicats de S. Kovpak, A. N. Saburov, N. N. Popu­drenko et A. F. Fedorov étaient en activité. En été 1942, le quartier général ukrainien du mouvement des partisans, dirigé par T. Strokach, a été créé.

Les soldats ukrainiens ont combattu vaillamment dans l’Armée rouge. Semyon Timoshenko, Mikhail Kirponos, Andrey Yeremenko, Yakov Cherevichen­ko, Fyodor Kostenko ont commandé les fronts. Près de deux millions et demi d’Ukrainiens ont été décorés d’ordres et de médailles. Plus de deux mille sont devenus des héros de l’Union soviétique. Pour avoir abattu 64 avions ennemis, le pilote d’élite Ivan Kozhedub a reçu trois fois ce titre prestigieux.

Ensemble, nous avons tenu bon et gagné la plus terrible des guerres. La grande victoire a été obtenue en mai 1945 parce que nous étions unis par un pays commun et des objectifs communs. Sé Russes et Ukrainiens, Biélorusses et Moldaves, Azerbaïdjanais et Arméniens, Kazakhs et Tatars, Ouzbeks et Kirghizes, Tadjiks et Yakoutes, Géorgiens et Ossètes ont combattu ensemble l’ennemi près de Moscou et Kiev, Minsk et Kharkov, Leningrad et Odessa, Stalingrad et Sebastopol.

Les fascistes ont brûlé 28 000 villages et hameaux d’Ukraine. Environ 10 millions de personnes n’avai­ent plus de toit au-dessus de leur tête. Plus de 16 000 entreprises ont été réduites en ruines. L’ennemi a détruit et pillé 27 000 fermes collectives et d’État, 32000 écoles, collèges et universités. Mais nous avons fait face ensemble à ce désastre – nous avons restauré des villes et des villages, la centrale hydro­électrique du Dniepr et les mines de Donetsk. Séparer russes et ukrainiens aurait alors été aussi absurde que de s’opposer à Youri Gagarine, originaire de Smolensk en Russie, et Sergey Korolyov, né à Zhitomir, en Ukraine.

Les années d’après-guerre ont été marquées par la prospérité économique et culturelle du grand pays soviétique. Cependant, les temps ont changé. La destruction traître de l’URSS a été une tragédie pour tout le peuple soviétique. En accédant officiellement à l’indépendance, l’Ukraine s’est retrouvée loin derrière. Le meurtre de notre mère patrie commune s’est accompagné d’une incitation à la haine. Des millions de personnes qui avaient vécu en paix pendant des siècles ont soudain "découvert" qu’elles étaient ennemies. Derrière cet ignoble mensonge se cache un calcul cynique : Le nationalisme, le chau­vinisme et le fait de monter les nations les unes contre les autres sont un moyen sûr de détourner l’attention des problèmes urgents. La pauvreté, l’inégalité et la corruption, la désindustrialisation et la trahison des intérêts nationaux, tous ces maux sont plus faciles à cacher par des mythes nationalistes vicieux. Comme de terribles sortilèges, ils privent les gens de la mémoire, voire de la raison. C’est ainsi qu’apparaît le « Holodomor » (extermination par la faim), et que Bandera*, Melnik, Shukhevich et d’autres criminels sont glorifiés comme des héros.

Le coup d’État en Ukraine en 2014 a transféré les leviers du gouvernement de l’État à l’élite politique américaine. Les globalistes entendent exclure com–plètement la possibilité même d’un rapprochement entre l’Ukraine et la Russie. Jour et nuit, ils ne cessent de semer la discorde, de cracher le venin de l’anti–soviétisme et de la russophobie et d’envenimer nos relations.

Biden a promis à Zelensky de ne pas le laisser sans soutien « face à l’agression russe ». L’OTAN a annoncé de nouveaux plans pour déployer 40 000 soldats et 15 000 unités d’armement et d’équipement, y compris l’aviation stratégique, près des frontières de la Russie. Des avions de transport militaire des forces aériennes américaines et britanniques atterrissent régulièrement à Kiev. Un nouveau contrat a été signé pour l’achat de missiles pour les systèmes américains FGM-148 Javelin. Les drones américains RQ-4 Global Hawk effectuent depuis longtemps des vols de reconnaissance. Un autre pays de l’OTAN, la Turquie, vend des drones de frappe Bayraktar TB2 à l’Ukraine. Que signifie tout cela, sinon la préparation d’un affrontement militaire ?

Le CPFR insiste : nous séparons strictement le peuple ukrainien des marionnettes américaines à Kiev. Zelensky partira, tout comme Yushchenko et Poroshenko. Mais le peuple vivra, et nous devons tout faire pour que notre fraternité historique se perpétue dans les nouvelles générations.

Nous admettons sans ambages que les dirigeants russes portent leur part de responsabilité dans les tentatives de l’oligarchie mondiale d’encourager le fascisme en Ukraine. Dans notre division artificielle, chacun de nous porte également sa part de respon­sabilité. C’est nous qui, ensemble, avons échoué à sauver l’Union soviétique, et ce que nous n’avons jamais vu, même dans les pires cauchemars, est devenu possible. Que nos enfants ne passeront pas leurs vacances au camp des pionniers d’Artek. Qu’ils n’iraient pas ensemble vers les équipes de construc­tion des étudiants. Qu’ils ne seraient pas amis et tomberaient amoureux, se marieraient et donneraient naissance à des enfants qui parleraient leur langue maternelle, le russe et l’ukrainien, avec le même amour.

Le fait que nous ne soyons pas ensemble aujourd’hui est aussi la faute des intellectuels. Où étaient les Journées de notre culture à Moscou et à Kiev au tournant des deux siècles ? Aurait-on pu imaginer jusqu’à récemment que l’opéra « Zaporozhye Cosaque à travers le Danube » ne jouerait pas sur la scène russe et que l’Ensemble Alexandrov n’interpré­terait pas ses chansons sur la Rive du Dniepr ? Que Maxim Rylsky, Pavlo Tychina, Oles Gonchar ou Boris Oleinik seraient dépeints comme des ennemis d’Alexandre Tvardovsky, Konstantin Simonov, Mikhaïl Isakovsky et Mikhaïl Sholokhov?

Un quart de siècle d’antisoviétisme et de russophobie a eu des conséquences terribles pour nos peuples. Des forces hostiles à la Russie et totalement étrangères à l’Ukraine ont pris le pouvoir à Kiev. Ces personnes ont été installées au pouvoir par leurs manipulateurs de Washington et de Bruxelles. Ils agitent hystérique­ment les bannières des intérêts de la nation, mais se sont donnés pour mission de diviser définitivement la Russie et l’Ukraine.

En cultivant l’hostilité entre nos peuples, le capital mondial avance vers son objectif. Par la menace, la corruption et le chantage, il utilise les méthodes de l’époque coloniale pour monter ses voisins les uns contre les autres. Cette pratique est depuis longtemps la forme la plus odieuse de lutte menée par procuration.

Aujourd’hui, nos nations sont à nouveau confrontés à une menace commune. Ayant fait de la Russie un pays de capitalisme périphérique oligarchique, Washington rêve de l’affaiblir, de la détruire, de la coloniser. Quant à l’Ukraine, ils l’ont déjà transfor­mée en une semi-colonie. Les gouvernements, les entreprises et les services spéciaux occidentaux y sont comme chez eux. Le pays est en train de perdre ce qui reste de son industrie. Il est enchaîné à des accords de servitude avec le FMI et d’autres « tueurs économiques ».

Ce sort honteux s’est transformé en guerre fratricide dans le Donbas. Là où notre peuple soviétique a livré des batailles héroïques contre les hordes nazies, du sang a été versé. Des milliers de personnes ont été sacrifiées à la cupidité et à la haine. Chaque maison détruite et chaque enfant tué a été converti en dollars et en euros pour la plus grande joie des auteurs qui ont conçu ce carnage.

Il y a deux ans, de nombreuses personnes faisaient confiance aux promesses de Zelenski d’apporter la paix. Mais étant une énième marionnette dans les mains de l’Occident et des nationalistes locaux, il n’a pas le courage de les défier. La russophobie fait toujours rage en Ukraine. Les écoles et les chaînes de télévision russophones sont fermées. Ceux qui prônent l’amitié entre nos peuples sont persécutés. Les tentatives d’interdire le parti communiste ukrainien alignent le régime de Kiev sur les dictatures fascistes du vingtième siècle.

Derrière la nouvelle escalade dans le Donbass se cache l’ombre des marionnettistes occidentaux. Ils ont peur et sont irrités. Les nationalistes d’extrême droite ont subi une défaite aux élections d’octobre 2020. Dans les conditions les plus difficiles, les partis déterminés à coopérer avec la Russie ont réussi. Une nouvelle menace planait sur le projet « Anti-Russie ».

Ce n’est pas un hasard si la nouvelle aggravation de la situation dans le Donbass s’accompagne de sanctions et de menaces de la part de Washington. Ce « bâton » est alterné avec des « carottes » – Moscou se voit promettre le « pardon » si elle fait des conces­sions. Tout cela ne sont que des fragments d’une mosaïque, des détails d’un seul et même plan. L’Occident veut utiliser l’Ukraine contre la Russie, et les deux pour combattre la Chine.

Mais malgré toute leur puissance, les scélérats du monde ont leur propre point faible. Ils ont peur que les nations révèlent leurs plans et refusent d’être les otages d’aventures. C’est pourquoi nos adversaires sont impatients de provoquer un affrontement entre Ukrainiens et Russes.

Chers frères et sœurs, il nous est tombé dessus de vivre une période de confrontation contre nature entre deux sœurs, la Russie et l’Ukraine.

Nous, ceux qui considérons la Russie et l’Ukraine comme leur patrie, sommes les derniers à ne pas savoir ce que ce feu détruira! Le feu de la guerre va dévorer la généreuse et belle terre ukrainienne. Notre berceau commun de la civilisation russe y sera brûlé. Nos enfants y brûleront, couvrant de cendres les champs de l’Ukraine. C’est dans cette flamme que brûleront nos chansons, notre fraternité, nos langues apparentées – le russe et l’ukrainienne. Ce feu consu­mera nos livres préférés, ceux de Pouchkine et Chevtchenko, Lermontov et Franko, Nekrasov et Lesya Ukrainka, Tolstoï et Kotsyubinsky. Les monuments aux héros de la Grande Guerre patrio­tique disparaîtront. Et puis le génie du grand Gogol ressuscitera et demandera avec la voix de Taras Bulba: « Eh bien, mon fils, est-ce que vos Polonais vous ont aidé? »

Le principal obstacle à la fin de la guerre dans le Donbas est le régime banderiste qui est une honte pour l’Ukraine, et son quartier général dirigé par la CIA. La présence « amicale » des troupes de l’OTAN en Ukraine, l’intensification de la russophobie et l’endoctrinement des cerveaux dans l’esprit banderiste ne peuvent que nous causer douleur et indignation. Nos pères et nos grands-pères étaient dans les mêmes tranchées pendant la Grande Guerre, ils ont laissé leurs signatures sur le Reichstag et ils ont adoré le film Seuls les anciens vont au combat réalisé par Leonid Bykov et produit par Alexander Dovzhenko. Et tout cela constitue notre trésor commun et indivisible.

Nous lançons un appel aux représentants des autorités ukrainiennes : si vous êtes réellement prêts à servir votre peuple, travaillons ensemble sur la vaccination, et non sur le massacre dans le Donbas. Sauvons la vie et la santé de nos frères !

Nous faisons appel à vous, mères ukrainiennes. Votre image est si touchante en Russie grâce à la chanson Ridna moya matera (« Ma chère mère »). Alors brodez les serviettes pour vos fils et accompagnez-les vers un voyage heureux, et non vers la terrible guerre fratricide ! Nous, les femmes slaves, qui n’avons jamais voulu la guerre, pouvons dire notre mot à nos autorités. Nous pouvons nous tenir la main et nous tenir ensemble sur la ligne de démarcation du feu et de la haine.

Nous savons que la terre bénie du Donbass peut devenir un champ de fraternité entre les peuples. Nous espérons tellement que l’amour des enfants et la sagesse des mères et des pères d’Ukraine aideront à comprendre que le Donbass internationalisé ne s’éloigne pas de vous, mais du fascisme. Il s’éloigne de la haine bandérienne et de la russophobie. Il s’éloigne de l’antisoviétisme forcené. Le Donbass suit exactement le chemin où l’Ukraine et la Russie sont appelées par leurs ancêtres, leur histoire, leur expérience et leur conscience.

« Ce n’est pas important pour moi », a déclaré le poète Taras Shevchenko. « C’est important pour nous » – c’est ce que nous disons aussi aujourd’hui. Bien sûr, le chemin vers la fraternité renaissante ne sera pas facile. Vous aurez de nombreux ennemis. Mais ne pas vaincre ce mal signifie disparaître de l’histoire du monde. Ce n’est qu’ensemble que les peuples ukrainien et russe pourront éviter ce pire destin. Nous avons une histoire et un destin com­muns. En discernant nos vrais amis et en identifiant nos ennemis, nous pourrons avancer dans un avenir décent.

« Ne jamais dire jamais ». La vie et l’histoire continuent. Donnons-leur une chance de suivre la bonne voie, celle du bien, de l’unité des travailleurs et de la fraternité des peuples. Unissons nos forces à cette fin. Dans une étreinte ferme, nos peuples retrouveront leur véritable indépendance, deviendront invincibles et trouveront le chemin de la vérité et de la justice.

V. I. Lénine a souligné : « Nous voulons une alliance librement consentie des nations, une alliance qui ne tolère aucune violence exercée par une nation sur une autre, une alliance fondée sur une confiance absolue, sur une claire conscience de l’union fraternelle, sur un consentement absolument libre. On ne saurait réaliser une telle alliance d’un seul coup ; il faut la gagner par un travail plein de patience et de circonspection, pour ne pas gâter les choses, ne pas éveiller la méfiance, pour faire dispa­raître cette méfiance qu’ont laissée les siècles d’op­pression des propriétaires fonciers et des capitalistes, de la propriété privée et des haines suscitées par ses continuels partages et repartages. »**

C’est la position du CPRF aujourd’hui. C’est le travail des vrais communistes. ux Nous sommes simplement obligés d’empêcher les querelles intestines, de laisser derrière nous le mauvais temps de la discorde.

Notre avenir est dans l’unité !

Notre bonheur est dans l’effort créatif et l’amitié !

Ensemble, protégerons notre avenir et celui de nos enfants et petits-enfants !

_____________________

* Stepan Andriyovych Bandera (1909-1959) : Homme politique ultranationaliste d’extrême-droite, connu pour avir été impliqué dans des activités terroristes (note ajoutée par le PCB-CPB).

** Vladimir, Ilich Lénine : Lettre aux ouvriers et aux paysans d’Ukraine à l’occasion des victoires remportées sur Dénikine. Publiée le 4 janvier 1920 dans le n° 3 de la Pravda et dans le n° 3 des Izvestia du Comité exécutif central de Russie. In : Oeuvres, tome 30, pp. 301-307.

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ISRAEL – PALESTINE: prôner une solution 2 États, c’ est en fait accepter ceci et la politique annexionniste des sionistes.

Comment ISRAËL ne cesse d’ étendre ses territoires, en chassant, expulsant, en déportant LES PALESTINIENS, … ???

Qui peut accepter, à « gauche » surtout, une telle situation créée» artificiellement en 1947, et poursuivie par des guerres punitives et annexionnistes, des massacres, des crimes de guerre, d’ ailleurs déjà condamnés internationalement, mais sans effets, car soutenus par les USA et l’ « Europe » libérale, … ???

Quant au GHETTO DE GAZA, il s’ agit d’un territoire de seulement 360 km2, où doivent vivre 2,3 millions de Palestiniens, sous blocus de l’ armée juive, depuis 18 ans, …

Uniquement, parce que la majorité des Gazaouis -lors d’ élections « démocratiques à la sauce occidentale de 2006- a choisi de donner sa voix au HAMAS, organisation classée « terroriste » par l’ Europe et les impérialistes américains, …

https://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2006-01-27-Sur-la-victoire-du-Hamas .

C’est en novembre 1947 que la résolution 181 de la jeune Organisation des Nations Unies (ONU) répartissait les 26.600 km² du territoire de la Palestine, issu du démembrement de l’empire ottoman. La clé de la répartition onusienne cédait 60%, soit 15000 km² à Israël et le solde de 40%, soit 11600 km²à la Palestine incluant une zone entourant la ville de Jérusalem placée sous statut international.

Aujourd’hui, les 11000 km² de la Palestine onusienne de 1947 sont réduits à une portion congrue de 6000 km² qui est grignotée chaque année par l’arrivée de 15000 colons israéliens qui assassinent ou chassent les habitants pales­tiniens de leurs terres et de leurs maisons avec l’appui de la police et de l’armée israélienne. À ce jour, si on tient compte du grignotage incessant de la Cisjordanie et de l’annexion du territoire syrien du Golan condamnée par les résolutions 242 et 497 de l’ONU, Israël contrôle un territoire de 27800 km².

_________________________

résolution 242 du Conseil de sécurité des Nations unies du 22 novembre 1967.

résolution 497 du Conseil de sécurité des Nations unies du 17 décembre 1981. Israël a annexé le Golan à son territoire par la loi des hauteurs du Golan du 14 décembre 1981, qui n’est pas reconnue par la communauté internationale (sauf par les États-Unis, depuis le 25 mars 2019) .

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« … Mais est-ce que vous condamnez le Hamas ?

« … Mais est-ce que vous condamnez le Hamas ?

30 décembre 2023

Chercher à comprendre la violence que constitue pour les Palestiniens l’injonction à condamner les massacres du 7 octobre aide à remettre en cause la perception biaisée de la question israélo-palestinienne qui prédomine en Occident.

Par Fathi Nimer, chargé de mission sur la Palestine à Al-Shabaka

L’insistance à faire précéder tout entretien avec les Palestiniens de l’exigence implicite – et parfois explicite – de condamner le Hamas est devenue une caractéristique de l’environnement médiatique depuis le 7 octobre 2023. En effet, une telle exigence sert de «test » pour déterminer si vous méritez de vous joindre au discours public « civilisé » sur le sujet. Il s’agit d’une tactique bien trop familière visant à cadrer l’entretien avant même qu’il ne commence et à projeter une certaine position sur les Palestiniens avant même qu’ils n’ouvrent la bouche. On cherche ainsi à arracher de manière préventive une concession qui pourra ensuite être exploitée pour justifier les actions israéliennes et le génocide dans la bande de Gaza.

Cette question et d’autres questions « pièges » ne sont pas conçues pour entamer un dialogue de bonne foi mais pour le contrôler, voire y mettre fin. Un autre exemple est celui où il est demandé aux Palestiniens d’apporter implicitement leur approbation à leur dépossession en affirmant « le droit à l’existence d’Israël ». Ces questions détournent l’attention du sujet principal qui est abordé, faisant dérailler des entretiens entiers et détournant l’attention des odieuses violations des droits humains et des crimes de guerre commis contre les Palestiniens tout au long des huit dernières décennies.

L’histoire n’a pas commencé le 7 octobre 2023

Les Palestiniens vivent sous occupation coloniale depuis près d’un siècle maintenant. Avant le 7 octobre, plus de 270 Palestiniens avaient déjà été tués rien que cette année. Les Palestiniens de Gaza vivent depuis plus de 17 ans sous un siège brutal, qui a rendu jusqu’à leur eau potable impropre à la consommation. Périodiquement, Israël procède à des bombardements qu’il appelle de manière déshumanisante « tondre la pelouse » afin de maintenir les Palestiniens dans un état de dénuement et sous contrôle. Malheureusement, cela est désormais considéré comme normal par la communauté internationale et même largement accepté. On attend des Palestiniens qu’ils subissent cette situation en silence, sans la moindre perspective qu’il y soit mis fin.

Entamer un échange par le 7 octobre balaie tout cela sous le tapis et décontextualise toute l’histoire de la lutte palestinienne et la réalité quotidienne de la vie sous un colonialisme de peuplement. Les événements qui se déroulent sont alors présentés comme une escalade distincte et sans rapport, émergeant du néant. La guerre actuelle est déconnectée d’une manière qui déforme délibérément les faits sur le terrain et passe sous silence la violence structurelle permanente qui est nécessaire pour soumettre des millions de personnes à une domination étrangère. La vérité est que nous pouvons relier tout ce qui se passe aujourd’hui à sa cause première, à savoir la Nakba de 1948 et le nettoyage ethnique de la Palestine, ce que les médias semblent vouloir de préférence enterrer.

Deux poids, deux mesures

Un autre indice que de telles questions sont malhonnêtes et politiquement orientées, c’est qu’il s’agit d’une voie étonnamment à sens unique : peu importe à quel point les bombardements israéliens sont brutaux, soutenus et aveugles, ou le nombre de Palestiniens anéantis, il n’y aucun entretien avec des Israéliens où on commence par leur demander de condamner le meurtre de milliers d’enfants palestiniens. Au contraire, ces mêmes médias contribuent activement à fabriquer un consentement au bombardement des Palestiniens en jetant le doute sur le nombre de victimes palestiniennes et en reproduisant sans la moindre réserve ni recul les allégations de l’armée israélienne. Et même lorsque la propagande d’atrocités flagrantes est démontée et retirée, les promoteurs de cette propagande sont réinvités pour d’autres entretiens sans retour en arrière ni demandes d’excuses pour leurs déclarations mensongères précédentes.

La communauté internationale est restée les bras croisés à regarder Israël construire et étendre ses colonies sur la terre palestinienne. Elle a vu Israël renforcer son siège, tirer sur des Palestiniens et détruire leurs maisons. Le statu quo apparaissait supportable tant que seuls les Palestiniens en souffraient. La communauté internationale a même tenté de contourner complètement les Palestiniens en procédant à la normalisation des liens entre certains États arabes et Israël, sans aucun projet de solution politique pour les Palestiniens. Cette communauté internationale, qui, face aux crimes d’Israël, a créé un environnement global d’inaction ou de complicité pure et simple, n’a pas le droit de fixer les termes du discours. Lorsque les Palestiniens seront enfin libres, l’audace de cette attitude au milieu de campagnes répétées d’extermination massive paraîtra aussi choquante et ridicule à tous qu’elle l’est aujourd’hui aux yeux des Palestiniens.

Traduit de l’anglais par Ouardia Derriche et Thierry Bingen.

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CHÂTELET: 1.000 EUROS de « provision » communale étaient prévus pour une minable séance de dédicaces du Ministre PS, de même pas 20 personnes, …

CHÂTELET: 1.000 EUROS de « provision » communale étaient prévus pour une minable séance de dédicaces du Ministre PS, de même pas 20 personnes, …

Pour rappel: Thomas DERMINE n’ est pas seulement Secrétaire d’ État au Gouvernement Fédéral,

il est aussi Président de la Fédération socialiste de CHARLEROI, …

Les libéraux de CHÂTELET hurlent avec raison au scandale, mais cela nous rappelera notamment une autre affaire, quand à COURCELLES, Caroline TAQUIN distribuait « ses boîtes de secours-frigo » dans la Salle du Conseil communal, en début de campagne électorale, elle avait choisi de les mettre en bleu, … Et ce n’ était d’ ailleurs pas la première fois qu’ elle se faisait rappeler à l’ordre pour de tels faits de publicité électorale, sans hurlements de son groupe, …

Selon les infos ci-dessous, de Sudinfo et de la RTB-F, l’ affaire Châtelet-Dermine est bien remontée jusqu’ au Parlement wallon, puisqu’il s’ agit de l’utilisation de deniers publics communaux (une « provision »), le Ministre « socialiste » Christophe COLIGNON va évidemment prendre son temps, … Le temps d’ enquêter, …

Reste à savoir où se déroulait cette séance de dédicaces et qui prend en charge la location de la salle, car bien souvent les partis au Pouvoir se voient attribuer ces mises à disposition à l’oeil (???).

RoRo-83 11 01 2024

« CHÂTELET:

C’est une invitation qui fait scandale à Châtelet.

Ce mercredi, Thomas Dermine, secrétaire d’État et tête de liste PS aux élections régionales de mai prochain, est invité pour une séance de dédicaces pour son livre « Wallonie-Flandre, au-delà des clichés ». Jusque-là rien d’anormal…

Sauf que l’événement, organisé par le collège communal à majorité socialiste, soulève des questions sur son caractère politique à l’approche des élections.

L’opposition dénonce notamment le budget alloué à cette séance de dédicaces : 1000 euros, dont 700 euros de boissons, et 200€ de zakouskis. « Il est inadmissible que le contribuable paye pour faire la promotion d’un candidat socialiste à la région. Cette rencontre est tout à fait politique », s’insurge Sylvain Nicaise, conseiller communal libéral à Châtelet.

Thomas Dermine ? Un auteur comme un autre ?

Du côté de la majorité, on assume. Cette séance de dédicaces n’aurait aucune fin politique. « Nous n’avons fait aucune faute.

Toutes les procédures ont été respectées (sic).

Nous invitons Thomas Dermine en tant qu’auteur, et pas en tant qu’homme politique. J’estime que son livre ne parle pas spécialement (resic) de politique et donc il était bien de le mettre en avant comme tous (???) les autres auteurs de la région », se défend Sabine Ancia, échevine de la culture à Châtelet.

Un argument rejeté par l’opposition. « Je suis désolé, mais le livre de Thomas Dermine n’est pas un ouvrage de cuisine, ou des histoires en wallon.

Il développe clairement sa vision politique pour la Wallonie. Sa venue est donc un événement politique », explique Sylvain Nicaise.

L’opposition entend bien interpeller le bourgmestre lors du prochain conseil communal, afin que ce genre d’événement ne se reproduise plus.

Séance de dédicaces polémique : le ministre met les Communes en garde, …

Le scandale autour de la séance de dédicaces de Thomas Dermine est remonté jusqu’au parlement ce mercredi, avec des mots très durs de Germain Mugemangango et Nicolas Tzanetatos.

L’affaire n’en finit plus de susciter la polémique. Pour rappel, tout avait commencé la semaine dernière avec un mail envoyé par le service du directeur général de la Ville de Châtelet, faisant la promotion d’une séance de dédicaces du secrétaire d’État Thomas Dermine, pour son dernier bouquin. Voir l’administration mettre en avant un responsable politique, candidat aux prochaines élections, cela avait déjà fait « tiquer » l’opposition.

1.000 euros !

Alors, quand cette dernière a appris que la Commune avait prévu un budget de près de 1.000 euros pour des boissons et des zakouskis, elle a éructé ! L’histoire a pris tellement d’ampleur qu’elle a été évoquée ce mercredi au parlement wallon. Nicolas Tzanetatos (MR) et Germain Mugemangango (PTB) ont interrogé le ministre des Pouvoirs locaux, Christophe Collignon (PS), sur le sujet.

Ce dernier a remercié les députés pour la question « même si je m’en serais bien passé », a-t-il plaisanté, avant de poursuivre : « Il est fréquent que l’une ou l’autre Commune, via son centre culturel, invite des auteurs. *

À ce stade, aucune réclamation officielle n’a été formulée, mais j’ai pris l’initiative de demander à mes services une analyse de la situation. Elle sera instruite à charge et à décharge.

La Commune sera invitée à exprimer son point de vue dans ce contexte. Dès lors, si je veux rester impartial, il faut que j’attende les résultats du tout. Et je ne manquerai pas de faire écho du résultat final, en temps voulu.

D’ici là, à quelques mois des élections, j’invite les Villes à avoir un regard vigilant et prudent. »

« Un scandale »
La réponse du ministre n’a visiblement pas convaincu ses interlocuteurs. Nicolas Tzanetatos a affirmé comprendre « son malaise, vu que les protagonistes sont de la même couleur politique. Mais ça n’en reste pas moins un scandale, avec de l’argent public utilisé ».

Germain Mugemangango (PTB) a encore été plus loin, qualifiant le ministre de « Ceinture noire du tour-du-pot.

J’attendais une condamnation ferme d’une pratique. Mais là… Je comprends que les gens soient dégoûtés de la politique. Avec les nouvelles générations, on aurait pu croire que les anciennes pratiques allaient disparaître, mais on continue les fonctionnements douteux ! »

On n’a sans doute pas fini d’en parler.

En attendant, la séance de dédicaces, elle, s’est bel et bien tenue ce mercredi, à 18 heures… Une bonne vingtaine de personnes étaient présentes, mais elles n’ont au final eu droit à aucun zakouski, et le tout s’est rapidement clôturé avec un seul petit verre par personne.

Quant au service, il a été assuré par des bénévoles. La polémique a débouché sur une certaine sobriété. Pour rappel, le montant de 1.000 euros prévu par le Collège était une provision et l’excédent ne sera pas facturé à la Ville évidemment ».

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À Gaza, on massacre des innocents, on enterre notre humanité…

Oui, dans le ghetto de GAZA -comme dans celui de VARSOVIE-, « on » massacre, « on » pratique une politique de génocide, « on » enferme des millions de gens, pendant des années, lui refusant toute liberté, parce qu’ils sont d’une autre race, d’une autre religion, d’une autre culture, dans un autre clan politique et social, …

Et cela continuera, tant qu’il y aura en Palestine UN État raciste, annexisionniste, ultra -religieux, sioniste, colonialiste, TERRORISTE qui servira la politique impérialiste de l’ Amérique et de l’ EUROPE libérale et que le Peuple de cet État élira à sa tête un gouvernement fasciste, mené par un Premier ministre fasciste, … !

Cela durera ainsi tant que le monde ricano-otano-occidental continuera à lui fournir des armes et son soutien politique, refusera de tirer LA conclusion que cela ne peut continuer, …

RoRo-83 10 01 2024

À Gaza, on massacre des innocents, on enterre notre humanité…

Hassan TARFAOUI

Pendant les trois derniers mois, le monde a été témoin, dans un silence assourdissant, d’un génocide en cours contre un peuple qui a le malheur de ne pas se situer en Europe, d’être arabe, voire majoritairement musulman. Son crime ? Aucun, sauf celui d’être né sur une terre convoitée par des sionistes fascistes, racistes, falsificateurs de l’histoire, surarmés par l’Occident et soutenus par une conscience européenne qui tente de se racheter à moindre coût sa complicité passée dans les crimes nazis.

Les objectifs déclarés de Netanyahou.

Après le 7 octobre 2023 (1), Israël a énoncé quatre objectifs clairs : éradiquer le mouvement du Hamas, récupérer les otages dans la bande de Gaza et expulser les habitants vers le Sinaï, tout en cherchant à dresser la population gazaouie contre le Hamas. Après 92 jours de bombardements incessants sur Gaza, le gouvernement israélien n’a atteint aucun de ces quatre objectifs. Ce qui se déroule sous nos yeux, c’est un génocide d’un peuple spolié de sa terre depuis 1947, martyrisé, humilié, massacré, cantonné dans un laboratoire qui porte pudiquement le nom des territoires occupés comme des rats pour les nombreuses expérimentations des nouvelles armes israélo-américaines, avant leur exportation dans le monde entier. Ce qui se joue actuellement sous nos yeux dépasse largement le peuple palestinien ; on pourrait le comparer à un petit caillou sous un rouleau compresseur occidental. Sinon, pourquoi les Américains, les Britanniques, les Français envoient-ils leurs armadas de guerre autour de Gaza ? Est-ce le Hamas qui leur fait peur à ce point ? Pourquoi les dirigeants occidentaux refusent-ils d’appeler à un véritable cessez-le-feu ? C’est parce qu’ils sont complices d’un projet élaboré depuis longtemps par les Américains et les Israéliens pour s’accaparer la future voie maritime, l’une des plus importantes au monde, et ses richesses gazières (2).

a) Échec de l’éradication du Hamas : Malgré le déluge de bombes jour et nuit sur Gaza, le Hamas n’a pas cédé. Aucun drapeau blanc n’a été brandi, et aucun résistant palestinien ne s’est rendu. Pour décrédibiliser la résistance gazaouie, des civils palestiniens ont été arrêtés, dépouillés de leurs vêtements, et présentés à tort comme des combattants du Hamas. Ces manœuvres ont été démasquées lorsque des témoins ont reconnu parmi les prisonniers des individus sans lien avec la résistance (3).
b) Échec de la Récupération des otages : Les tentatives israéliennes pour récupérer les otages par la force ont échoué, et aucun otage n’a été libéré sans négociation avec la résistance palestinienne. Un soldat israélien capturé a été tué lors d’une tentative de sauvetage pour le libérer.
c) Échec de l’expulsion des habitants vers le Sinaï : Ils ont réussi par la terreur à déplacer 1,9 million de Gazaouis vers la frontière égyptienne. Cependant, les bombardements ont engendré des souffrances considérables parmi la population civile sans atteindre cet objectif déclaré. Malgré la pression américaine sur le président Sissi et la promesse d’un éventuel effacement de la dette de son pays, le Caire a refusé catégoriquement d’accueillir des gazaouis sur son territoire et
redoute une deuxième « Nakba », l’exode forcé des Palestiniens, à la création d’Israël, en 1948. Le pouvoir égyptien craint aussi une déstabilisation du Sinaï par les groupes armés de Gaza en tirant des leçons de ses voisins : la Jordanie et le Liban.
d) Échec de dresser la population gazaouie contre le Hamas : Malgré les tactiques déployées pour diviser la population, les Gazaouis ont résisté à la manipulation. Les attaques n’ont pas affaibli le soutien envers le Hamas, mais ont plutôt renforcé la solidarité au sein de la communauté. L’armée israélienne a tenté d’adopter des méthodes semblables à celles des cow-boys du Far West (Wanted pour arrêter les hors-la-loi) pour corrompre la population et l’inciter à dénoncer les résistants en faisant miroiter des promesses d’argent : ils ont largué, le 15/12/2023, les photos des quatre chefs présumés du Hamas à Gaza avec une récompense importante pour la personne qui fournirait des informations les concernant (4).
En somme, les objectifs fixés par Israël n’ont pas été atteints, laissant en leur sillage une ville dévastée et un nombre incalculable de cadavres. Le génocide du peuple palestinien se poursuit sans réactions significatives de la part de la communauté internationale. L’urgence d’une intervention pour mettre fin à cette crise humanitaire devient de plus en plus évidente.

Les voix pro-palestiniennes sont bâillonnées en France, en Allemagne, aux États-Unis…

La liste ci-dessous, bien que non exhaustive, reflète la complicité de certains pays dans le génocide du peuple palestinien.
a) Le salon du livre de Francfort a annulé la rencontre prévue entre la romancière palestinienne Adania Shibli et son public, initialement prévue pour le 20 octobre 2023. Cette annulation a empêché la remise d’un prix pour son livre "Un détail mineur", traitant du viol et du meurtre d’une bédouine palestinienne par des soldats israéliens en 1949.
b) Le Musée Frick de Pittsburgh (Pennsylvanie), qui devait présenter l’exposition "Ornement précieux : 10 siècles d’art islamique" du 4 au 25 février 2024, a repoussé cet événement au mois d’août 2024, prétendument pour ne pas heurter la sensibilité des visiteurs.
c) L’Institut du monde arabe a annulé les manifestations et conférences prévues dans le cadre de sa saison sur la Palestine en cours.
d) La Mairie de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) a déprogrammé le spectacle de l’artiste palestinien Ahmed Tobasi, initialement prévu pour le 11 octobre, "en signe d’apaisement et de respect envers toutes les victimes".
e) Valérie Pécresse a retiré le prix Simone-Veil décerné en 2019 à l’ancienne journaliste de Charlie Hebdo Zineb El Rhazoui pour son combat contre l’islamisme [ Elle a bien fait. Voir plus bas la note du Grand Soir]. Cependant, cette fois-ci, elle est critiquée pour ne pas suivre la propagande israélienne en raison de ses déclarations sur les massacres orchestrés par l’armée israélienne à Gaza (5).
f) La Mairie de Paris a annulé une réunion publique prévue pour le 6 décembre 2023 "contre l’antisémitisme et son instrumentalisation, et pour la paix révolutionnaire en Palestine", avec la participation de Judith Butler. On reproche à cette philosophe de militer en faveur de la dignité des Palestiniens et Palestiniennes ainsi que pour une paix authentique, plutôt que celle des supplétifs de la Cisjordanie (6).
g) La Fondation Heinrich Böll et le Land de Brême n’ont pas décerné le prix Hannah Arendt à Masha Gessen en raison de son article critiquant la politique allemande de lutte contre l’antisémitisme. Elle a également établi des comparaisons entre le sort des habitants de Gaza et celui des Juifs confinés dans les ghettos de l’Europe de l’Est à l’époque nazie.
h) L’éditeur Fayard a retiré de la vente le livre de l’historien israélien Ilan Pappé, "Le nettoyage ethnique de la Palestine" (7).

Le génocide palestinien comparé aux récents conflits.

Depuis le 7 octobre, les bombardements israéliens ont causé "plus de destructions que la destruction d’Alep en Syrie entre 2012 et 2016, que Marioupol en Ukraine, ou, proportionnellement, que le bombardement allié de l’Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale", selon un rapport de l’Associated Press le 21 décembre 2023.
Au 2 novembre, Israël avait largué plus de 25 000 tonnes d’explosifs sur la bande de Gaza (365 km2) depuis le 7 octobre, soit l’équivalent de deux bombes nucléaires, selon un communiqué de presse de l’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme (8). Le nombre d’enfants victimes du carnage israélien est de loin le plus important des vingt dernières années (9).
Le Wall Street Journal (30/12/2023) a noté : "Les États-Unis ont largué 3 678 bombes sur l’Irak entre 2004 et 2010, tandis qu’Israël a largué près de 29 000 bombes sur Gaza depuis le 7 octobre."
Le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la population gazaouie, depuis le 7 octobre dernier, s’élève à 22 600 martyrs et de blessés à 57 910, en plus de milliers de personnes disparues, dont 70 % sont des enfants et des femmes. 326 professionnels de la santé ont perdu la vie, et 99 ont été maltraités pendant leur arrestation. 4156 étudiants ont perdu la vie, et 7536 ont été blessés. 107 journalistes tués par la barbarie israélienne.

Manipulations et Mensonges : Les Prétextes Justificatifs dans les Conflits Modernes.

Chaque guerre engendre un cortège de mensonges éhontés. Afin de justifier la destruction de l’Irak et, plus spécifiquement, l’appropriation de ses ressources pétrolières, George W. Bush a eu recours à un prétexte ingénieux : les armes de destruction massive. De même, pour orchestrer sa croisade contre les talibans et Ben Laden, il a invoqué l’"axe du mal". Dans le cas de la Libye, les Américains ont délégué leur mission à leurs alliés, en l’occurrence Sarkozy et Cameron, afin de s’emparer des richesses de ce pays sous le prétexte de sauver la population du dictateur libyen. Enfin, aujourd’hui, Israël utilise sa rhétorique bien rodée depuis longtemps pour justifier le massacre de la population gazaouie, en clamant haut et fort la menace de la "destruction de l’État d’Israël".

Quand hypocrisie rime avec bonne conscience…

a) Les États-Unis et l’Union européenne envisagent des sanctions à l’encontre des colons israéliens accusés d’attaques contre des Palestiniens en Cisjordanie. Cependant, aucune action n’est entreprise à l’encontre de l’armée israélienne qui les accompagne dans leurs actes violents envers les Palestiniens, ni contre son chef, Netanyahou.
b) En mars 2001, la communauté internationale s’est mobilisée contre les talibans lorsqu’ils ont décidé de détruire les statues géantes de bouddhas à Bamiyan. À l’heure actuelle, l’armée israélienne a ciblé 200 sites archéologiques et patrimoniaux parmi les 325 sites gazaouis en vue de leur destruction. Ces sites incluent d’anciennes mosquées, des églises byzantines, d’anciennes maisons archéologiques et des musées. Certains de ces sites remontent à l’époque phénicienne, datant d’entre 1100 et 200 ans avant J.-C (10).
c) En octobre 2015, la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, a condamné la destruction de l’Arc de triomphe de Palmyre‎ : "les extrémistes ont peur de l’Histoire". Cependant, la Directrice générale actuelle de l’UNESCO, Audrey Azoulay, ne s’exprime pas sur les destructions des sites archéologiques exceptionnels (mosaïques byzantines, par exemple) de Gaza. Est-ce que les sionistes ont peur de l’histoire ?
d) Voici un exemple parmi des milliers d’autres qui montre comment les médias français manipulent l’information et banalisent le génocide du peuple palestinien : Le journal de 18h sur France Culture (vendredi 29/12/2023) (11) « Terreur russe sur l’Ukraine. Une pluie de missiles et de drones s’est abattue ce matin sur le pays, il y a au moins trente morts et 160 blessés ».
« Au Proche-Orient, l’armée israélienne concentre aujourd’hui ses frappes sur le sud de la bande de Gaza, dans le secteur de Khan Younès. Selon l’ONU, au moins 100 000 personnes ont trouvé refuge à Rafah, à la frontière égyptienne. La riposte israélienne a déjà fait plus de 21 500 morts dans l’enclave palestinienne, d’après le ministère de la santé du Hamas. La milice islamiste qui détient toujours 129 otages depuis son attaque terroriste du 7 octobre ».
C’est tellement éloquent que ça ne mérite aucun commentaire.
La guerre menée par Israël contre la population palestinienne a montré le vrai visage de cet occident colonialiste, prêt à défendre ses intérêts au détriment des valeurs humanistes qu’il prétend exporter dans le reste du monde.

Hassan TARFAOUI

NOTE DU GRAND SOIR SUR ZINEB EL RHAZOUI
La journaliste de Charlie Hebdo, Zineb El Rhazoui, « soutien actif » à Emmanuel Macron a vu sa candidature pour la députation sur une liste LREM en mai 2022 repoussée à cause de sa proximité avec Papacito, une figure de l’extrême droite. Le 5 novembre 2019, sur CNews, elle avait proposé que les policiers puissent tirer « à balles réelles » sur la foule, ce qu’elle avait répété le lendemain sur LCI en invoquant la légitime défense. Son plan de carrière la conduit aujourd’hui à un mouvement de girouette qui ne saurait excuser ses appels au meurtre des manifestants, ni ses accointances avec la fachosphère.

(1) https://www.mondialisation.ca/les-enjeux-caches-de-la-guerre-contre-ga…
(2) https://www.mndialisation.ca/israel-detruit-gaza-pour-controler-la-plu…
(3) https://www.lefigaro.fr/international/des-videos-de-prisonniers-palest…
(4) https://www.aljazeera.net/news/2023/12/15/%D8%A5%D8%B3%D8%B1%D8%A7%D8%…
(5) https://www.lecourrierdelatlas.com/prix-simone-veil-retire-zineb-el-rh…
(6) https://aoc.media/opinion/2023/10/12/condamner-la-violence/
(7) https://actualitte.com/article/114711/edition/fayard-eclipse-en-catimi…
(8) https://french.palinfo.com/news/2023/11/2/Euro-Med-Isra-l-a-largu-sur-…
(9) https://www.aljazeera.com/news/2023/11/7/is-israels-gaza-war-the-deadl…
(10) https://www.lequotidiendelart.com/articles/24661-%C3%A0-gaza-un-patrim…
(11) https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/journal-de-18h/journ…

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Cinq grands révolutionnaires qui ont fait avancer la Révolution et les luttes pour l’ Indépendance de pays d ‘ Amérique-latine.

Cinq grands révolutionnaires qui ont fait avancer la Révolution et les luttes pour l’ Indépendance de pays d’ Amérique-latine.

CUBA continue à traverser une période difficile, en raison du blocus imposé par les impérialistes des USA de plus de 60 ans,
mais la révolution cubaine reste LA référence pour les révolutionnaires et progressistes d’ Amérique-latine, et la solidarité internationale.

RoRo-83 10 01 2024

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Ah, oui, à chaque indexation, les patrons poussent la même chansonnette, qu’ils actualisent !

Ah, oui, à chaque indexation, les patrons poussent la même chansonnette : l’ air est connu !

Après avoir déjà abouti à diverses réformes de l’index, à leur seul profit, les patrons s’ attaquent de nouveau à cette conquête essentielle pour les travailleurs ET LES ALLOCATAIRES SOCIAUX de ce pays qui ne peuvent, EUX, se mettre en grève pour arracher la moindre amélioration financière de leur quotidien :

Nous sommes déjà parmi parmi les pensions les plus basses par rapport à bien des pays voisins, alors que nous vivons, dans le pays de la VIE CHÈRE, parmi les plus taxés au Monde, et où les loyers deviennent exorbitants, …

Quant à l’index, les dirigeants « socialistes », nous ont chanté il y a un certain nombre d’ années « l’ avoir SAUVÉ », au grand profit des patrons » : avec UN SEUL INDEX, ils en ont fait TROIS : le réel, le « social », et le lissé, …

On sait, que malgré la covid, la « guerre en UKRAINE » et les sanctions-boomerangs, la spéculation sur les énergies, la plupart des grandes entreprises s’ en tirent pas trop mal, en épaississant considérablement LEURS PROFITS, dans un pays qui peut être considéré comme « un paradis fiscal » : LA BELGIQUE EUROPÉISTE !

En fait, en ploutocratie-à-la-belge et européiste, les patrons « oublient » que les prix prennent l’ ascenseur et que les salaires suivent péniblement par l’ escalier et que c’ est eux qui tiennent en mains, via leurs laquais de la nomenklatura au Pouvoir, toutes les rênes de l’ économie. L’INDEXATION N’EST QU’UN RATTRAPAGE DES PRIX, dont les patrons ne réclameront jamais le blocage, même si l’indexation est supprimée. … !

Les patrons privatisent les profits, et collectivisent les pertes, et… les services publics, … Ils exploitent, spéculent, font ripaillent entre-eux, et jettent les miettes à ceux qui produisent leurs richesses, c’ est-à-dire les travailleurs, … C’ est l’ A B C de leur système !

Les patrons suggèrent de nouveau de supprimer l’indexation automatique des salaires (selon « Le Soir »), au nom de la compétitivité, …

Face à la hausse des coûts salariaux, la Fédération des entreprises de Belgique (FEB) réclame l’application stricte de la loi de sauvegarde de la compétitivité et une réforme de l’indexation automatique. Ou « idéalement » la suppression de l’une et de l’autre.

La fédération patronale suggère « idéalement » la suppression de la loi de sauvegarde de la compétitivité et de l’indexation automatique. – Pierre-Yves Thienpont.

Journaliste au pôle Economie

Par Dominique Berns

Publié le 5/01/2024

A l’issue des élections du 9 juin prochain, on n’aura pas le temps de se disputer pendant des mois pour savoir qui va gouverner avec qui ; ou si des réformes structurelles sont nécessaires.

Il faudra agir dès le 10 juin… Pas 2025, mais 2024 ! »

Pour le CEO de la Fédération des entreprises de Belgique (FEB), Pieter Timmermans, qui présentait à la veille du week-end les prévisions conjoncturelles de l’organisation patronale fédérale, si l’économie belge a plutôt bien résisté en 2023, relativement à ses voisines néerlandaise et allemande en récession, la capacité des entreprises à exporter et investir s’est nettement détériorée, menaçant à moyen terme la prospérité du pays.

Un appel aux pactiseurs au Sommet, dans le cadre de la Paix sociale !

D’urgence, patrons, syndicats et monde politique doivent dès lors conclure un « pacte visant à rétablir la compétitivité », qui – ose la FEB – pourrait inclure la… suppression du mécanisme d’indexation des salaires.

Pour le CEO du syndicat patronal, la performance macroéconomique de l’économie belge en 2023 – une croissance réelle de 1,4 % – est trompeuse en ce qu’elle cache une économie à deux vitesses. Si le secteur des services, principalement tourné vers le marché intérieur, a continué à surfer sur une forte vague de rattrapage post-covid, l’industrie, en revanche, est en récession depuis la mi-2022. La production et l’emploi déclinent en raison d’une détérioration structurelle de la compétitivité due à une forte augmentation des coûts énergétiques, qui touche toute l’Europe, et salariaux, spécifique à notre pays.

Grâce à l’indexation automatique, « le pouvoir d’achat a été mieux protégé ; et c’est ainsi que la croissance, en Belgique, a été principalement soutenue en 2023 par la consommation des ménages. Super. Mais à quel prix ? Le revers de la médaille, c’est la récession de l’industrie, principalement tournée vers l’exportation, et la baisse des marges bénéficiaires disponibles pour financer les investissements », a expliqué Pieter Timmermans. Avec, à l’horizon, « de sombres perspectives pour l’emploi », a-t-il prévenu.

Cette année, le dynamisme conjoncturel devrait faiblir ( ???), prédit ainsi la FEB, qui, sur base notamment de l’enquête menée auprès des différents secteurs en nombre, pronostique une croissance médiocre, de l’ordre de 0,6 %, moitié moindre donc qu’en 2023. « Le ralentissement de l’économie et la forte augmentation des coûts salariaux incitent peu à peu les entreprises à réduire leurs effectifs », renchérit Edward Roosens, l’économiste en chef de la fédération patronale.

Réformer ou dynamiter ?

Aux syndicats – notamment la FGTB qui estimait récemment que des hausses de salaires (au-delà de l’indexation) étaient possibles dans le cadre du prochain accord interprofessionnel (AIP) pour 2025 et 2026 – la FEB répond donc que la loi sur la norme salariale devra être strictement appliquée. Entre les lignes, on comprend que les patrons estiment que la marge salariale a toute chance d’être très étroite ou nulle.

La FEB réclame également une réforme du mécanisme d’indexation. « Différentes pistes sont régulièrement évoquées, rappelle Edward Roosens. L’indexation est basée l’indice-santé lissé sur quatre mois ; on pourrait effectuer un lissage sur six ou douze mois. Une autre piste serait d’exclure de l’indice-santé certains produits dont les prix sont très volatils, comme le gaz et le mazout de chauffage, deux énergies fossiles appelées à se renchérir dans le cadre de la transition. On pourrait aussi imaginer que l’indexation soit forfaitaire au-delà d’un certain niveau de salaires – autrement dit : un montant en euros et non plus en pourcent. ».

LES TRAVAILLEURS n’auront donc plus qu’un moyen pour arracher, comme dans les autres pays, des augmentations de salaires : le recours et la multiplication des grèves !

Mais la fédération patronale va (beaucoup) plus loin, suggérant « idéalement » la suppression de la loi de sauvegarde de la compétitivité et de l’indexation automatique. « Le système actuel est complexe : nous appliquons l’indexation automatique, pour corriger ensuite le dérapage via une norme salariale, explique Edward Roosens. Il serait plus simple d’adopter un système de formation des salaires semblables à celui en vigueur chez nos voisins : des négociations au niveau interprofessionnel, organisées tous les dix-huit mois ou tous les deux ans, qui définiraient une hausse du salaire nominal intégrant une adaptation à l’évolution du coût de la vie, sur base des prévisions d’inflation. ».

Publié dans Actualités et politique | Commentaires fermés sur Ah, oui, à chaque indexation, les patrons poussent la même chansonnette, qu’ils actualisent !

Avec les BRICS: vers la fin de la domination économique et financière par le monde RICANO-OCCIDENTAL, du pillage des Peuples !

4 Janvier 2024

Vers la fin de la domination économique et financière par le monde RICANO-OCCIDENTAL, du pillage des Peuples !

Publié par El Diablo

ARABIE SAOUDITE : le royaume wahhabite devient membre à part entière des BRICS .

BRICS : l’Arabie saoudite a rejoint l’organisation

Le royaume wahhabite est devenu membre à part entière des BRICS, a annoncé ce 2 janvier 2024 la chaîne publique Al-Ekhbariya. Quatre autres pays ont été conviés à rejoindre l’organisation présidée en 2024 par la Russie.

L’Arabie saoudite a officiellement intégré les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), a annoncé ce 2 janvier la chaîne publique saoudienne Al-Ekhbariya.

«Le royaume a officiellement commencé à devenir membre à part entière du groupe des BRICS, qui comprend la Russie, la Chine et d’autres pays, ce qui renforce sa position dans le monde», a indiqué la chaîne, citée par l’agence TASS. «En août 2023, le groupe a invité six pays à le rejoindre, reliant certains des plus grands producteurs d’énergie de la planète et les plus grands consommateurs dans les pays en développement», a-t-elle poursuivi.

Treize ans après le dernier élargissement, lors de l’entrée de l’Afrique du Sud, six pays ont été conviés à devenir membres au 1er janvier 2024. Un élargissement, inédit dans l’histoire de cette organisation intergouvernementale, annoncé le 24 août 2023 lors d’un sommet à Johannesbourg.

Un club qui entend s’imposer sur la scène économique

En plus du royaume wahhabite, les Émirats arabes unis, l’Égypte, l’Éthiopie et l’Iran sont ainsi appelés à faire leur entrée au sein des BRICS cette année. Également conviée, l’Argentine de Javier Milei a annoncé fin décembre qu’elle n’intégrerait finalement pas l’organisation.

Dans un discours prononcé le 1er janvier et fixant les objectifs de sa présidence des BRICS en 2024, Vladimir Poutine a estimé nécessaire de «renforcer le multilatéralisme pour un développement et une sécurité mondiale équitable».

Moscou prévoit notamment «plus de 200 événements de différents niveaux et directions dans de nombreuses villes de Russie». Le prochain sommet de l’organisation se tiendra à Kazan en octobre prochain. Avant cet élargissement, les BRICS représentaient 3,2 milliards d’habitants et pesaient plus du tiers de la richesse mondiale en 2022, selon les chiffres de la Banque mondiale.

Vu sur l’application RT News

ARABIE SAOUDITE : le royaume wahhabite devient membre à part entière des BRICS – Commun COMMUNE [le blog d’El Diablo] .

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France : Ce jour où le macronisme s’est révélé un lepénisme,…4 January, 2024 17:41

Loi immigration : La course aux extrêmes

France : Ce jour où le macronisme s’est révélé un lepénisme,…

3 janvier par Edwy Plenel

Photo : Ernest Morales, Flickr, CC, https://www.flickr.com/photos/ernest-morales/2164577284/

La nouvelle loi contre l’immigration fait droit au programme xénophobe de l’extrême droite qui, faisant de l’étranger un ennemi public, s’attaque à l’universalité et à l’égalité des droits. L’histoire retiendra que le responsable de cette déchéance nationale est le président qui fut élu pour lui faire barrage : Emmanuel Macron.

« Rien, rien ne doit être cédé » : c’est par ces mots que se concluait un discours prononcé le 10 décembre 2023 à l’occasion du soixante-quinzième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme. C’était à Paris, là même où elle fut proclamée, en 1948, lors de la première assemblée générale des Nations unies. L’orateur faisait l’éloge de l’universalité des droits et de l’égalité des êtres, sans distinction d’origine, de condition, de croyance, d’apparence ou de naissance, de sexe ou de genre.

« Penser régler nos problèmes contemporains en oubliant ces droits […] serait une faute pas simplement politique mais morale », ajoutait-il avant de lancer à son auditoire cet appel final à ne jamais rien céder aux ennemis de l’égalité naturelle qui nient notre commune humanité : « À chaque fois que nous cédons un centimètre, c’est un centimètre de recul que nous acceptons pour nous-mêmes, ou pour nos enfants, ou pour nos frères et sœurs. » Moins de dix jours plus tard, le même orateur cédait sur toute la ligne.

Emmanuel Macron, puisqu’il s’agit bien de lui, fut élu à deux reprises pour faire barrage à l’extrême droite dont la candidate, Marine Le Pen, est arrivée, en 2017 comme en 2022, au second tour de l’élection présidentielle. Nous savons bien, tant Mediapart le documente quotidiennement, que, depuis bientôt sept ans, la politique qu’il mène n’a tenu aucun compte de la pluralité des suffrages qui se sont portés sur son nom, préférant imposer au pays une marche forcée vers plus d’inégalités et d’injustices, non sans cynisme et amoralisme. Mais une digue n’avait pas encore totalement cédé, celle du rapport au monde et aux autres, à l’étranger et à l’ailleurs. Celle de l’humanisme en somme, où se joue l’essentiel, face à l’extrême droite dans ses diverses expressions partisanes.

Depuis l’audace fondatrice de la Révolution française, cette famille intellectuelle et politique est unie par le refus catégorique de ce que proclama à la face du monde la Déclaration de 1789 : l’égalité naturelle, qui fut et reste le moteur de l’invention, de la conquête et de la défense des droits fondamentaux du genre humain. Sous toutes latitudes, l’inégalité naturelle, c’est-à-dire le privilège de naissance, d’origine et d’appartenance, est donc le crédo, radicalement antidémocratique, des extrêmes droites avec, pour conséquence concrète, la hiérarchie des humanités, des identités, des cultures, des civilisations, des croyances, des apparences.

Or, depuis la catastrophe européenne au mitan du XXe siècle, avec ses crimes contre l’humanité et le génocide des juifs, nous savons combien ces idéologies sont potentiellement criminelles, ouvrant la voie à une chasse infinie à l’altérité, aux minorités et aux diversités qui l’incarnent. Renvoyée, par la défaite du nazisme et de ses alliés, aux marges du débat public et de l’existence politique, l’extrême droite s’est efforcée depuis d’en sortir en faisant de la question migratoire son cheval de Troie. C’est depuis toujours sa rengaine obsessionnelle, en France dès la création en 1972 du Front national, devenu le Rassemblement national, prolongée en 1973 par le « Halte à l’immigration sauvage » d’un meeting parisien d’Ordre nouveau.

Au-delà de la xénophobie et du racisme que diffuse cette obsession anti-migratoire, son objectif politique est d’ouvrir une brèche dans l’égalité universelle des droits et, partant, dans notre culture démocratique, ses valeurs, ses principes, ses références. Trente lois sur l’immigration depuis 1980 n’ont résolu aucune des urgences auxquelles fait face la France, qu’elles soient sociales ou écologiques, éthiques ou géopolitiques. Mais elles ont réussi à installer au cœur du débat public les mots et les idées sur lesquels prospère l’extrême droite.

À savoir que les droits humains ne valent pas pour toutes et tous, qu’il est légitime de faire le tri entre ayant droits et sans droits, qu’il est normal d’instaurer une préférence nationale, qu’il faut nous barricader face au monde qui nous entoure, que l’immigration est une menace voire un danger, et, au bout du compte, que la partie de notre peuple qui en est issue est elle-même un péril pour la France, son identité ou son éternité – ce que résume l’idéologie meurtrière dite du « grand remplacement » qui est un appel à effacer, exclure, discriminer ou expulser, des êtres humains qui témoignent de la diversité dont est faite la France.

En choisissant, sous le mode de la diversion politicienne, cet agenda xénophobe au lendemain de son coup de force face au rejet – parlementaire, syndical, populaire – de sa réforme des retraites et en donnant carte blanche à son ministre de l’intérieur, dont les repères idéologiques viennent de l’extrême droite, Emmanuel Macron a donné la main au Rassemblement national. Au bord du gouffre, il aurait pu s’arrêter, soit en retirant ce projet de loi après son rejet à l’Assemblée nationale, soit en actant une évidente crise politique par une dissolution suivie d’un retour aux urnes législatives. Abusant du pouvoir présidentiel, il a choisi d’y plonger, s’entêtant jusqu’à humilier son propre camp en ignorant les « lignes rouges » fixées par ses parlementaires.

Le résultat est là : dans une motion de synthèse entre l’extrême droite et une droite LR, radicalisée au point d’être déjà prête à gouverner avec la première, la loi « pour contrôler l’immigration » fait droit à toutes les exigences du Rassemblement national, qui ne se prive pas de s’en féliciter : préférence nationale, déchéance de nationalité, remise en cause du droit du sol, quotas limitatifs d’immigration, multiplication des entraves au droit au séjour, restriction du droit d’asile, précarisation des étrangers, délit de séjour irrégulier, facilitation des expulsions, fragilisation des droits fondamentaux, à la santé, à l’hébergement, à la protection de l’enfance, multiplication des obstacles à l’accueil des étudiants, etc. (lire notre décryptage des dispositions de la loi et celui de la Cimade).

Ce qu’il y a de grave dans ce décret, c’est qu’il admet comme postulat que l’étranger est l’ennemi public

Maurice Violette, Les Cahiers des droits de l’homme, janvier 1939
Depuis la théorisation de la dialectique par l’Allemand Georg Hegel (1770-1831), les philosophes débattent de ce moment de bascule où l’infini mouvement des choses et des êtres transforme une quantité accumulée en une qualité nouvelle. Ce que notre langage courant traduit par « saut qualitatif ». Nous y sommes. Il y eut bien des renoncements, bien des compromissions, bien des lâchetés avant celle-ci. Mais, cette fois, nous vivons un point de non-retour : le programme xénophobe de l’extrême droite est devenu la loi de la République. Soudain, le précipité des défaites précédentes crée une cristallisation inédite, dont des êtres humains vivront les conséquences, des femmes, des enfants, des hommes, désormais livrés sans trop d’entraves ni guère de recours à l’arbitraire étatique de la police administrative.

Ce moment, le nôtre, en évoque irrésistiblement un autre, funeste. Le 2 mai 1938, sous le gouvernement d’Édouard Daladier, dont le nom est indissociable des accords de Munich de capitulation face à l’Allemagne nazie signés en septembre de la même année, la République française promulguait un décret-loi sur les étrangers qui durcit drastiquement les conditions d’entrée et de séjour de ceux-ci en France. Il institua une culture et une pratique étatiques qui légitimèrent, sous l’occupation nazie, la compromission administrative française avec l’occupant. Or le 1er janvier 1939, dans Les Cahiers des droits de l’homme, un homme politique qui avait été ministre du Front populaire et qui n’était en rien extrémiste résuma en ces termes ce qui advenait : « Une vague de racisme en France. »

Il s’appelait Maurice Violette, et il suffit d’écouter ce que libère dans les médias d’aujourd’hui la perdition macroniste pour entendre l’écho de son alarme. « Pour la première fois, écrivait-il, une vague de xénophobie traverse notre pays. Il se flattait jusqu’alors d’être terre d’asile ; aujourd’hui, il semble faire au racisme des concessions inquiétantes. […] De toute cette législation nouvelle, un grand principe se dégage : l’étranger n’a plus aucun droit en France ; il est livré de la façon la plus totale à l’arbitraire de la police. » « Ce qu’il y a de grave dans ce décret, concluait-il, c’est qu’il admet comme postulat que l’étranger est l’ennemi public. »

Cette loi ne passera pas par nous, nous ne la respecterons pas car elle ne respecte pas notre humanité commune

Contrairement aux billevesées dont se berce ce qui reste du camp présidentiel, cette loi ne fera pas reculer l’extrême droite mais, tout au contraire, va la légitimer plus que jamais. Contrairement à ce que serinent les médias qui accompagnent cette perdition, cette loi n’est aucunement ce que souhaitent « les Français », invention sondagière que contredit fermement l’unanimité des forces vives du pays, de ses associations, de ses soignants, de ses syndicats, deses universités, de ses Églises, de sa défenseure des droits, contre une loi qui tourne le dos au souci du monde et des autres.

Dès lors, au-delà des ripostes qu’inventeront élus, partis et mouvements, il ne nous reste, à nous toutes et tous qui résidons, vivons et travaillons dans ce pays, qu’une solution : faire front, tenir tête et tenir bon. Ce qui signifie, comme l’ont déjà proposé des médecins, désobéir.

Cette loi ne passera pas par nous, nous ne la respecterons pas car elle ne respecte pas notre humanité commune.

Source : Mediapart

https://www.cadtm.org/France-Ce-jour-ou-le-macronisme-s-est-revele-un-lepenisme

Publié dans Actualités et politique, Euro-dictature | Commentaires fermés sur France : Ce jour où le macronisme s’est révélé un lepénisme,…4 January, 2024 17:41

Les cinq Défis relevés par Vladimir Poutine :

les cinq Défis relevés par Vladimir Poutine

14 décembre 2023 Régis de Castelnau

Depuis deux ans nous avons été confrontés en Occident à une propagande médiatique russophobe à connotation souvent raciste, visant à présenter les Russes comme une population de moujiks imbéciles soumis un vampire assoiffé de sang. Se précipitant dans une opération militaire où des soldats ivrognes, armés de pelles et menés par des incompétents couraient à une défaite sanglante et inévitable. Sous les injures, les quolibets et les menaces, nous fûmes quelques-uns à appeler au sang-froid et à expliquer que l’Occident se lançant dans l’aventure militaire et la guerre économique contre la Russie était peut-être en train de faire une bêtise. Et qu’en tout cas qu’il fallait essayer de mieux analyser le réel et d’arrêter de prendre ses désirs pour des réalités. En vain.

Aussi le retournement qui vient de se produire, et qui voit les mêmes changer d’avis, voire faire acte de contrition provoque nécessairement un peu de joie mauvaise. Parce que, parfois dans une certaine confusion, le système médiatique occidental est quand même en train de prendre acte de la défaite de l’Ukraine otanisée qui se dessine. Et en son sein, nombreux étant ceux qui considère qu’il n’est plus nécessaire de tergiverser et que « la messe est dite ».

Dans la mesure où nous fûmes, à notre place, parmi ceux qui tentèrent, tant bien que mal, de résister à l’emballement guerrier, il nous est apparu nécessaire de revenir sur une description de ce qui s’est réellement passé et sur l’inanité du « récit » qui nous a été imposé par le bloc élitaire occidental.

2007. Discours de Munich : Premier défi accepté

La dislocation de l’Union soviétique est un événement politique considérable qui a dit-on, mis fin à la guerre froide, celle-ci ayant été remportée par les États-Unis. Cette vision a eu deux conséquences dont nous payons aujourd’hui la facture, ou plutôt qui sont à l’origine de la crise que traverse le monde et qui voit une domination occidentale de cinq siècles entrer en déclin. Et que décrit Sergei Narichkine, chef du service de renseignement extérieur russe (SVR) dans un article récent : « Un conflit fondamental entre l’ancien et le nouveau monde, qui a mûri sous la surface au cours des trois décennies qui ont suivi la fin de la guerre froide, est entré dans une phase ouverte avec le début de l’opération militaire spéciale de la Russie et a acquis un caractère géographique global au cours de l’année écoulée. »

La première conséquence est celle de l’hubris qui a saisi l’Amérique, persuadée du diagnostic (stupide) de Fukuyama sur « la fin de l’Histoire », de sa destinée, de son exceptionnelle qualité et de sa puissance. Les USA avaient gagné et le rôle de maître du monde leur revenait. La deuxième conséquence est celle de la catastrophe des années 90 qui a alors frappée une Russie qui venait de perdre son empire et se trouvait livrée aux intérêts américains et russes, qui se précipitèrent pour la piller. Plongeant le pays dans la misère, détruisant les institutions, démantelant la puissance économique nulle et livrant un peuple russe humilié à la pègre. La responsabilité des occidentaux dans ce désastre est entière. Tout occupés qu’ils étaient à corrompre tout ce qui pouvait l’être, comme Boris Eltsine, l’infect ivrogne qu’ils avaient contribué à porter au pouvoir. En se réjouissant de l’abaissement de la Nation russe, ils participèrent résolument au pillage. On saura un jour comment et pourquoi Vladimir Poutine est arrivé au pouvoir au seuil des années 2000, quelles forces ont voulu ce parachutage et pour quel objectif. Comme d’habitude, il est plus facile de raconter l’Histoire quand on connaît la fin, mais force de constater que dès le départ, le président russe qui récupérait un pays détruit avait pour projet de le rebâtir. Il semble avoir compté dans un premier temps sur la compréhension d’un monde occidental dans lequel il souhaitait insérer la Russie. Pour comprendre rapidement, confronté qu’il était aux rebuffades, que cela se ferait sans l’Occident et probablement, rapidement contre lui. Il y eut le fameux discours de Munich en 2007, où il expliqua avec clarté qu’il acceptait le défi qu’on lui lançait. On sait aujourd’hui que Vladimir Poutine est un stratège prudent et un tacticien virtuose. Il aurait mieux valu essayer de le comprendre, plutôt que de se vautrer dans une propagande imbécile à base de mépris, et de mensonges idiots. L’État restauré, l’économie en reconstruction, la confiance en soi rebâtie, le président russe fut contraint de constater que pour des raisons diverses, les États-Unis continuaient à traiter son pays en ennemi.

2014. Coup d’état du Maïdan : Deuxième défi accepté

Survint le coup d’État organisé par les Américains en Ukraine en 2014. Qui fut compris par Poutine très exactement pour ce qu’il était, une véritable déclaration de guerre avec l’installation à sa porte d’un régime russophobe à forte composante néonazie. Et que dire de la bêtise réjouie de ces dirigeants français armés de leur ignorance abyssale de la nature du traumatisme que portent les Russes pour l’Opération Barbarossa et le coût effroyable de la victoire remportée contre la bête nazie en 1945. On ne leur refera jamais un 22 juin 1941. Les occidentaux auraient bien fait d’écouter ce que disait le maréchal Bernard Montgomery lors d’une audition à la Chambre des Lords en 1962 : « La première règle, qui doit figurer à la première page de tout manuel de guerre c’est : ne jamais marcher sur Moscou ».

On connaît la suite. La guerre civile du Donbass, les massacres d’Odessa et d’ailleurs, l’annexion de la Crimée, les tricheries occidentales avec les accords de Minsk, la préparation pour le conflit que Vladimir Poutine savait inévitable, les propositions diplomatiques de la fin de l’année 2021, l’offensive ukrainienne contre les provinces russophones comme seule réponse, et enfin l’intervention du 24 février 2022 et le déclenchement de l’Opération Militaire Spéciale.

Compte tenu du résultat obtenu par les Russes et la défaite infligée à l’Occident collectif certain avancent que les Russes auraient réalisé un sans-faute. Une telle présentation présente trois défauts. Tout d’abord, personne en Occident ne savait ce qu’il y avait dans la tête des planificateurs russes, et on ne peut donc que spéculer a posteriori sur la réalité de leurs objectifs. Ensuite on connaît la référence au stratège prussien Helmut Von Moltke selon lequel aucun plan militaire ne résiste au premier contact avec l’ennemi. Enfin, description est spontanément contre intuitive pour des gens assommés depuis presque deux ans par une propagande imbécile et raciste présentant l’armée russe comme un ramassis de moujiks alcoolisés se lançant à l’assaut avec des pelles. Il ne s’agit pas bien sûr de prétendre que l’armée russe n’a pas subi de revers tactiques, mais de constater cependant qu’elle a très bien maîtrisé les circonstances auxquelles elle était confrontée et qu’elle a atteint les objectifs qui semblent avoir été les siens.

2022. Lancement de l’OMS : troisième défi accepté

Avec un corps expéditionnaire totalement sous dimensionné, puisqu’ils ont lancé leur offensive dans un rapport d’un contre sept, les Russes ont maîtrisé en quelques jours plus de 20 % du territoire ukrainien. Avec un tel déséquilibre des forces, il n’est pas sérieux de prétendre que l’état-major voulait envahir et occuper la totalité de l’Ukraine. Nous avons publié dans ces colonnes l’appréciation de plusieurs spécialistes mais en particulier celle du patron des Marines américains dans l’une des revues officielles du corps. L’article est élogieux et particulièrement intéressant. Au moment de sa publication, « Marinus » (pseudonyme) n’a pas encore l’information qui sera confirmée par la suite sur la négociation qui avait abouti entre la Russie et l’Ukraine et que l’Occident fera échouer. Il décrit en détail la première phase en faisant bien le départ entre la stratégie mise en œuvre pour la conquête du Sud et l’intervention autour de Kiev et de Kharkov manifestement sans intention d’occupation. Ce fut la ruée des experts de plateau sur les chaînes de propagande et qui armés de leur incompétence ou de leur mauvaise foi proclamèrent dès ce moment « l’échec russe » voire « la catastrophe stratégique ». Un ban pour les duettistes Michel Goya et Jean Lopez ne reculant devant aucune ânerie, et annonçant ensemble sur LCP « la plus grande catastrophe stratégique du XXIe siècle ». Évacués le bourbier proche-oriental en Irak, la défaite en Syrie, la destruction de la Libye et la débandade afghane. Non les nuls, c’étaient les Russes qui n’étaient pas d’un seul élan, arrivés jusqu’à Brest (Finistère, pas Litovsk). On sait aujourd’hui d’abord par les confidences de l’ancien premier ministre israélien Naftali Bennett, ensuite par les aveux des négociateurs ukrainiens eux-mêmes qu’un traité en forme de Minsk3 avait été obtenu par les Russes à base de démilitarisation, de neutralité et de renonciation à l’adhésion à l’OTAN. C’est-à-dire les objectifs annoncés officiellement par Vladimir Poutine la veille de l’intervention. Le plan russe avait donc réussi. Le traité était signé, mais Vladimir Zélinsky y a renoncé sous la pression des occidentaux, qui par la bouche de Boris Johnson s’engagèrent alors à soutenir l’Ukraine pour mener la guerre jusqu’à la défaite de la Russie. Position occidentale qui se nourrissait de l’illusion d’une réussite militaire s’appuyant sur l’effondrement économique de la Russie et aboutissant au renversement de Vladimir Poutine. Dès ce moment-là cette position apparaissait irréaliste. Les experts économiques honnêtes constataient la résilience de la Russie, toutes les études d’opinion indépendantes racontaient le soutien du peuple russe à Vladimir Poutine et l’usage du simple bon sens permettait de comprendre que le rapport de force militaire, démographique, industriel ne pouvait que conduire l’Ukraine à la défaite. Le dire ou l’écrire exposait évidemment à la menace et à l’insulte.

Automne 2022. Deuxième phase de la guerre : quatrième défi accepté

Toujours à l’aide d’un corps expéditionnaire sous dimensionné, toujours avec une main dans le dos pour ménager les frères slaves, l’armée russe a poursuivi sa stratégie de contrôle du Sud qu’il avait conquis. Ce fut la conquête de Marioupol brillamment réalisée par l’armée russe, là aussi dans un rapport de force inhabituel pour une bataille urbaine. Tous les spécialistes s’accordent à considérer que le ratio doit être au minimum de trois contre un, voire cinq contre un pour les attaquants. On renverra sur ce point à l’ouvrage de Sylvain Ferreira. La reddition des combattants réfugiés dans l’usine Azovstal permit de vérifier, avec les emblèmes nazis qu’ils arboraient, quels ukrainiens occupaient la ville auparavant. Le système médiatique français n’hésita pourtant pas à présenter cette défaite militaire sans appel comme une victoire pour les néonazis du bataillon Azov. L’ineffable BHL n’hésitant pas devant l’ignominie, allant jusqu’à comparer les tortionnaires aux tatouages nazis, aux combattants communistes de l’Affiche rouge. Après l’échec définitif des pourparlers sous l’égide de la Turquie, l’Ukraine a une importante offensive multiples pour tenter de reprendre l’oblast de Kherson. Faute de couverture aérienne, et en raison de l’infériorité chronique en matière d’artillerie, celle-ci échouent entraînant des pertes humaines ukrainiennes déjà considérables.

Constatant l’intervention massive de l’OTAN au soutien de l’armée ukrainienne la direction russe se convainc que les voies d’un éventuel accord sont définitivement fermées et que la guerre a changé de nature. Le 6 septembre les Ukrainiens lancent une offensive dans la région de Kharkov faiblement défendue par les Russes. Ceux-ci préfèrent se retirer, ce qu’ils font en bon ordre infligeant une fois encore des pertes importantes à l’armée ukrainienne. La Russie décide d’organiser des référendums dans les territoires qu’elle occupe, et la douma entérine leur annexion le 30 septembre 2022, prononçant leur incorporation au territoire de la Fédération de Russie. Entre-temps le 21 septembre, Vladimir Poutine décide une mobilisation partielle de 300 000 conscrits russes qui seront rejoints par près de 360 000 volontaires. Le 8 octobre le général Surovikin est nommé à la tête du corps expéditionnaire. Pour conduire cette nouvelle guerre, non plus cette fois-ci contre la seule Ukraine, mais contre tous les pays de l’OTAN auxquels s’adjoignent le Canada, Australie, la Nouvelle-Zélande et le Japon. Il va prendre trois mesures spectaculaires. Tout d’abord procéder au retrait des troupes russes de la rive droite du Dniepr, en faisant réaliser en bon ordre le passage rétrograde du fleuve à près de 30 000 hommes. Cette opération brillamment réussie, est considérée par Hervé Carresse comme un des tournants de la guerre. Elle sera bien sûre présentée par les propagandistes occidentaux comme une grande victoire ukrainienne. On sait ce que la catastrophe postérieure de la « contre-offensive de juin 2023 donne à penser de cette présentation. Ensuite Surovikin a lancé une puissante campagne de bombardement des infrastructures critiques de son ennemi, notamment les centrales d’énergie, les infrastructures de transport assurant la logistique et les installations militaires. Enfin il a fait réaliser la construction de lignes de fortifications particulièrement puissantes, démontrant que face à la troisième itération de l’armée ukrainienne, la Russie passait à la défensive.

Troisième phase : la Russie contre l’OTAN, cinquième défi accepté

Depuis le début du conflit, l’Ukraine et ses soutiens occidentaux ont manifesté leur intention résolue de donner d’abord et avant tout une guerre de communication. Le président ukrainien, lui-même comédien professionnel fut comparé à Churchill et mis largement à contribution. Les mises en scène succédèrent aux mises en scène, les présentations fantaisistes aux présentations fantaisistes, les mensonges délirants aux mensonges délirants, ce fut l’heure de gloire des incompétents, des menteurs et des imbéciles. Avec le défaut majeur que cette stratégie impliquait de dévoiler à l’avance tous ses projets opérationnels, et les contributions apportées par l’OTAN. Exit donc la surprise stratégique, pendant que les Russes continuaient d’user de leur traditionnelle maskirovka. Y compris en laissant prospérer les mensonges sur la nullité d’une armée russe démoralisée, qu’en Occident on gobait avec gourmandise. Forte de ces convictions sur la faiblesse de son adversaire, et renonçant à toute surprise stratégique, l’armée ukrainienne otanisée annonça à grands sons de trompe la préparation de la grande offensive qui devait lui permettre de récupérer la totalité de son territoire, Crimée comprise.

Dans le même temps, la Russie réalisait méthodiquement la ligne de défense à laquelle on donnera d’ailleurs le nom de Surovikin. Et ses planificateurs prenants en compte les leçons des deux premières parties du conflit, réorganisaient le corps expéditionnaire russe. En fonction des données de la guerre du XXIe siècle : couverture du champ de bataille par les systèmes électroniques de renseignements rendant quasiment impossible à masquer tout mouvement de troupes, importance des drones tant dans l’observation que par leur propre puissance de feu. La mobilité sur le champ de bataille est devenue très difficile. Alors finies les offensives éclair façon blitzkrieg, retour aux fronts figés types première guerre mondiale même si comparaison n’est pas raison. Dès ce moment-là le sort de l’offensive ukrainienne dont on nous rebattait les oreilles semblait pour le moins problématique. Et ce d’autant que celle-ci devait se dérouler sans couverture aérienne et avec une infériorité en matière d’artillerie dans un rapport d’environ 1 à 8. Pour avoir osé manifester un scepticisme à ce moment-là, l’auteur de ces lignes fut naturellement copieusement insulté.

En parallèle de la création de la ligne Surovikin, la Russie déclencha au mois de novembre 2022 une offensive contre la ville de Bakhmut qu’elle poursuivit méthodiquement jusqu’à la chute de celle-ci en mai 2023. Les commentateurs y compris occidentaux reconnaissent aujourd’hui qu’il s’agissait d’un piège tendu à l’armée ukrainienne, laquelle y tomba à pieds joints du fait de l’entêtement de Zélinsky. Malgré semble-t-il les demandes de son chef d’état-major il refusa d’évacuer la ville et laissa les meilleures troupes ukrainiennes s’y faire saigner. La nouvelle stratégie russe apparut de ce fait pour ce qu’elle était, faire subir à l’armée adverse une « attrition » visant à l’affaiblir pour à terme provoquer son effondrement. Cette attrition concerne évidemment la ressource humaine, mais également les ressources matérielles qui s’épuisent, le moral de la population devant le massacre des soldats qui s’effondre, et bien sûr la lassitude des soutiens occidentaux qui de plus n’ont plus ni argent ni matériel militaire à fournir. Exit donc les offensives « grande flèche », les cavalcades et les chevauchées, la vraie guerre n’est pas celle que les Américains pratiquent en général contre des « éleveurs de chèvres » (qu’en général ils perdent). Désormais grâce à la supériorité des feux et la supériorité aérienne, le but est d’assommer son adversaire.

La fameuse offensive ukrainienne a finalement été lancée en juin 2023 au son du clairon médiatique. Malgré le courage des soldats ukrainiens envoyés à l’abattoir, les mensonges et les délires de la propagande occidentale en rajoutant sur celle de l’Ukraine, le résultat fut celui que les observateurs sérieux attendaient : un échec sanglant. On invitera à la lecture des commentaires assassins de l’ancien agent de la CIA Larry Johnson, commentant un double article du Washington Post sur les raisons de l’échec de cette offensive. Il ne faut pas se refuser ce petit plaisir, même si le constat de la nullité des dirigeants occidentaux politico-militaires est un peu désespérant. (L’article de Johnson est lui aussi en deux parties)

Toujours aussi méthodiquement les Russes ont « lancé » une offensive dans le nord du front sur la ville d’Adviika. Comme pour Bakhmut il ne s’agit pas de partir dans une grande chevauchée, mais d’imposer toujours grâce à la supériorité des feux et la domination aérienne une pression constante et meurtrière. Et comme à Bakhmut, Zaporija, Lisychank le massacre des soldats ukrainiens se poursuit. Bien sûr, les Russes subissent aussi des pertes mais celles-ci sont sans commune mesure avec celles de leur adversaire. Il semble bien qu’à nouveau le piège fonctionne, une fois encore en désaccord avec son haut commandement, Zélinsky refuse d’évacuer la ville, toujours soucieux qu’il est d’une communication destinée à l’Occident pour en obtenir toujours plus de matériel et d’argent.

Paysage après la bataille

Le problème, est que cet Occident en a assez. Malgré les menaces d’Austin, secrétaire d’État à la défense d’envoyer les enfants des parlementaires américains au front en Europe, ceux-ci, comme leur opinion publique, sont plus soucieux d’Israël et de la sécurisation de la frontière sud des USA. Il ne marchent plus. Le spectacle des médias occidentaux, oubliant toutes les bêtises proférées depuis deux ans et annonçant aujourd’hui l’inévitabilité de la défaite est roboratif. Il n’y a plus guère que sur les réseaux où l’on trouve quelques vestales de la cause du bandérisme pour annoncer une victoire ukrainienne qu’ils sont désormais les seuls à entrevoir. Abandonnés qu’ils sont par le système médiatique qui a complètement changé de ton quand il ne va pas jusqu’à battre sa coulpe pour « s’être trompé ». Et pendant ce temps observateurs notent les divisions de la direction ukrainienne et spéculent sur la possible chute de Zélinsky.

La seule vraie question aujourd’hui porte sur la forme que prendra cette défaite de l’Ukraine, de l’OTAN, des États-Unis et de l’Union Européenne. Comprenons-nous bien, il ne s’agit pas de prétendre que les opérations militaires sont terminées, que l’Ukraine a d’ores et déjà capitulé, simplement de constater qu’il n’est plus possible de ne pas reconnaître que cette défaite est désormais inévitable. Les observateurs sérieux le savaient depuis le départ, mais leur parole était en général couverte par la propagande, quand ils n’étaient pas carrément censurés. Après la récente débandade afghane, succédant à un chapelet d’échecs, les Américains et leurs vassaux vont devoir assumer ce nouveau et considérable revers. La Russie a désormais la première armée du monde, elle dispose d’un outil industriel militaire maîtrisé, elle vient d’acquérir une précieuse expérience de la guerre moderne. Leurs adversaires quant à eux vont devoir tirer les leçons d’un désastre causé d’abord par une arrogance suprémaciste qui les a poussés à prendre leurs désirs pour des réalités. Ensuite par une situation de faiblesse économique et politique qui a voué leur stratégie absurde d’affrontement avec la Russie à l’échec. Enfin par l’évolution rapide d’un rapport de force international qui voit la majorité mondiale décidée à profiter de l’aubaine et à se débarrasser de la domination occidentale.

En relevant et en remportant les cinq défis qui lui furent lancés par les États-Unis depuis 2007 avec leur volonté évidente de l’affrontement militaire par Ukraine interposée, Vladimir Poutine a placé son pays du bon côté de l’Histoire. Il n’y est pas tout seul.

Nous avons commencé cet article avec une citation de celui de Sergueï Evguenievitch Narychkine, intitulé « 2024 est l’année du Réveil Géopolitique Global ». Il y analyse de façon approfondie la situation mondiale à partir du point de vue russe. En incitant à sa lecture, nous proposons de terminer notre propos avec une autre citation :

« En résumé, la situation actuelle rappelle de plus en plus une situation de révolution de classe, lorsque les classes supérieures, face à l’affaiblissement des États-Unis, ne peuvent plus assurer leur propre leadership, et que les classes inférieures, comme l’élite anglo-saxonne désigne tous les autres pays, ne veulent plus obéir aux diktats de l’Occident ».

Mais n’est-ce pas Lénine qui écrivait en 1915 : « Pour que la révolution éclate, il ne suffit pas, habituellement, que la base ne veuille plus vivre comme auparavant, mais il importe encore que le sommet ne le puisse plus. » ?

Voilà une référence qui donne à réfléchir et qui témoigne d’une certaine détermination…

https://www.vududroit.com/2023/12/les-cinq-defis-releves-par-vladimir-poutine/ .

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Préférer la Guerre à la Lutte Contre la Pauvreté ! ???

Uneek24 Media

1er janvier 1, 2024

Priorités Mondiales en Question : La Promotion de la Guerre en Ukraine s’ effectue au Détriment de la Lutte Contre la Pauvreté dans le Monde

Dans un monde marqué par des inégalités criantes et des défis socio-économiques, il est crucial d’analyser de près les choix et les priorités qui guident les actions des nations occidentales. Alors que la lutte contre la pauvreté, la famine et l’immigration illégale demeure une urgence mondiale, les récentes actions de l’Occident soulèvent des questions sur les véritables objectifs poursuivis.

Préférer la Guerre à la Lutte Contre la Pauvreté

Au lieu de concentrer leurs efforts sur la réduction de la pauvreté mondiale, un fléau qui alimente l’immigration, la délinquance et le terrorisme, les nations occidentales semblent privilégier la promotion de la guerre en déversant des milliards en Ukraine. Cet argent aurait pu être une ressource cruciale dans la lutte contre la pauvreté, permettant de créer des programmes de développement durable et d’endiguer les flux migratoires causés par des conditions économiques désastreuses.

L’Ukraine, un Receveur Privilégié au Détriment des Pays Pauvres

Le choix de concentrer d’importantes ressources financières sur l’Ukraine soulève des interrogations légitimes sur les priorités mondiales. Cet investissement massif dans un conflit, plutôt que dans des initiatives anti-pauvreté, souligne le décalage entre les besoins urgents de la majorité de la population mondiale et les décisions politiques prises à l’échelle internationale.

L’Afrique, Victime de Politiques Économiques Inéquitables

L’Afrique, souvent considérée à tort comme un continent pauvre, est en réalité appauvrie par des institutions telles que le FMI et ses politiques d’ajustement structurel. Ces politiques ont contribué à maintenir des nations entières dans un cycle de dette et de dépendance, entravant leurs capacités à éradiquer la pauvreté de manière durable.

L’Immigration, une Conséquence de la Pauvreté Endémique

L’immigration massive observée aujourd’hui n’est pas le résultat d’une envie spontanée des individus de quitter leur foyer, mais plutôt une conséquence directe de la pauvreté endémique. Aucun individu ne prendrait la décision difficile de quitter sa famille et sa patrie s’il n’était pas contraint par des conditions économiques désespérées.

Repenser les Priorités pour un Monde Plus Juste

Il est temps de remettre en question les priorités mondiales et de repenser les actions menées par les nations occidentales. Investir dans des solutions durables pour éradiquer la pauvreté, plutôt que de promouvoir des conflits coûteux, est la clé pour construire un monde plus juste et équilibré. L’argent dépensé en Ukraine aurait pu être la bouée de sauvetage pour des pays en développement, offrant une chance de prospérité et de stabilité.

Ce message se veut un appel à l’action, une invitation à repenser nos choix collectifs et à travailler ensemble pour construire un avenir où la lutte contre la pauvreté est la priorité absolue, et où les ressources mondiales sont investies de manière à créer un monde plus équitable pour tous.

Shaka Wambo

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Deux massacreurs, au vu de tous et à grande échelle, que l’ Histoire du Monde ne pourra jamais oublier, jamais effacer !

Ils ont les mains sanglantes du massacre de 22.000 innocents de GAZA à la date de ce 29 décembre 2023, dont plus de 10.000 bébés et enfants, …

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C’ est « LE SOIR » qui l’ annonce et qui le dit: le fasciste au Pouvoir à TEL-AVIV et ses comparses vont intensifier les combats dans les jours à venir», …

C’ est « LE SOIR » qui l’ annonce et qui le

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ses comparses vont intensifier

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Il s’ est rendu à Gaza ce lundi pour faire cette promesse et continue donc à entretenir cette chimère d’ éliminer le HAMAS qui ne se rendra jamais.

Que du contraire: pour chaque civil palestinien innocent odieusement massacré, 10, 20, 100 Palestiniens nouveaux se lèveront pour combattre, rejoindre les rangs de la Résistance, que l’ Occident les appelle terroristes ou non.

Parallèlement partout dans le Monde, principalement dans les Pays Arabes, dans les ex-colonies du Tiers Monde et/ou en développement, même y compris en EUROPE et en AMÉRIQUE, le dégoût de tels massacres de tels crimes de guerre ne cesse de grandir.

Oui, ce qui se passe aujourd’hui à GAZA est bien la répétition de ce qui se passait dans le GHETTO DE VARSOVIE il a à 79 ans.

Et les méthodes sont les mêmes, les buts sont les mêmes (anéantir un peuple par haine raciale). Ceux qui les appliquent se réclament de la même idéologie d’extrême-droite, … Et les combattants qui résistaient sortaient également des égouts, des tunnels, pour résister au massacre, pour combattre eux aussi avec les faibles moyens dont ils disposaient contre des chars, des canons, des lance-flammes, des bombardements. Après avoir été enfermés, affamés, eux aussi, pendant des années, et avoir été contraints de travailler pour des miettes par l’occupant pour tenter de subsister, …

Et le dire aujourd’hui, ce n’ est pas faire preuve d’ anti-sémitisme: dans ma famille, mes grands-parents, mes parents, ont caché des Juifs, ont nourri des Juifs, ont sauvé des Juifs, ont pris des risques énormes, en me tenant par la main jusque dans les rues de BRUXELLES, à la recherche de nourriture, munis de timbres de ravitaillement, volés par notre Résistance pour sauver des Juifs.

2) Facebook

RoRo-83 25 12 2023.

Mes souvenirs, je viens les charger ici par exemples :

(

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LA PSEUDO « DÉMOCRATIE » CAPITALISTE ! ?

Le leurre, la grande utopie, la pseudo « démocratie » capitaliste, le

parlementarisme ! Les prétendus « droits », uniquement sur le papier

RoRo-83 25 12 2023

http://www.reveilcommuniste.fr/2021/07/les-droits-politiques-tels-qu-il-s-exercent-en-occident-sont-ils-veritablement-des-droits.html .

Les droits politiques tels qu’ils s’exercent en Occident sont-ils véritablement des droits?
24 Décembre 2023 , Rédigé par Réveil Communiste

Les droits politiques, élections libres, presse

libre, garanties juridiques, sont-elles les

conditions de l’existence de tous les autres

droits ?

L’article en lien d’André Lacroix à lire ici sur Le Grand Soir montre bien l’inanité de ce préjugé libéral. C’est, au contraire, l’absence des droits réels (travailler, se loger, se nourrir, se faire soigner, recevoir une éducation, etc) qui vide de leur sens les droits juridiques des individus.

Mais il faut aller plus loin.

Ces droits sont-ils vraiment des droits ?

Au vu de la désertion des urnes et de l’anémie de la presse d’opinion réduite à se vendre à des milliardaires ou à quémander les aides publiques (y compris les soi-disant journaux de référence qui se gargarisent de leur déontologie) on dirait bien que les principaux intéressés, les citoyens ordinaires des « démocraties libérales », n’en sont pas très convaincus !

Je ne crois pas que l’abstention massive soit une forme de protestation, et c’est dommage car dans ce cas la révolution serait au coin de la rue, mais c’est le signe de l’épuisement du récit idéologique libéral/républicain qui justifie le consentement des opprimés depuis deux siècles au moins. C’est donc la promesse de grands bouleversements, mais à plus long terme.

Voter tous les cinq ans pour des menteurs qui ne proposent aucune alternative et qui ne rendent jamais de comptes. Lire les articles suscités par les propriétaires des médias ou écrits pour leur plaire. Participer aux débats hystériques et superficiels qui animent la vie « démocratique ». Participer à des guerres non déclarées sans même le savoir. Donner son avis sur des questions sans intérêt pour le peuple. Donner aux délinquants organisés toutes les protections juridiques imaginables et livrer la société à la violence. Les droits de l’homme n’ont jamais été des droits que pour les puissants du moment et pour les élites bourgeoises et aristocratiques.

Le débat (relativement) libre qui se développe est effectivement une expression des contradictions de la bourgeoisie ( par exemple, en 2017, la faction traditionaliste de Fillon – contre celle dépravée de Macron). Il n’exprime pas la contradiction centrale de la société, la contradiction capital – travail.
Toute la culture politique bourgeoise, c’est à dire la culture politique tout court qui est enseignée dans les IEP et ressassée dans les médias n’est qu’une dénégation du rôle des classes sociales et du pouvoir de l’argent.

Les mêmes qui nient l’existence du travail gratuit des salariés (définition précise de l’exploitation) affirment à qui veut les entendre que les patrons de presse rendent un service gratuit à la liberté d’informer et à la culture.

Le contrôle de la politique par le capital est sous-évalué, considéré à la fois comme un mythe gauchiste et comme un lieu commun, et minimisé à l’extrême quand il est reconnu (le tout souvent dans les mêmes publications). Il paraît que « ce qui explique tout n’explique rien ». Mais la vérité, c’est qu’il n’y a plus rien à expliquer. Les débats contradictoires internes à la bourgeoisie sont le jeu du pouvoir bourgeois et sa manière de réguler les ambitions. C’est dans cette succession des vagues éphémères de l’idéologie, « toujours la même histoire » où les hordes de parasites se bousculent au sommet d’une structure réelle inchangée, en invoquant des prétextes à leur course de rats qui ne valent pas mieux que les débats byzantins sur le sexe des anges (et tous les autres débats picrocholins de la culture pré-moderne réhabilités dans la culture post-moderne).

La contradiction entre l’argent et la citoyenneté ne date pas d’hier, elle est centrale dès la démocratie grecque de l’Antiquité, et pourtant elle n’est jamais considérée avec sérieux.

Pourtant, parfois, un de ces hommes puissants qui pensaient pouvoir tout acheter tombe de son piédestal. Quand un riche pourri tombe, qu’est ce que cela signifie ? Et aujourd’hui qu’est ce que ça signifie quand ça se produit en Occident, et quand ça se produit en Chine ?
Les deux systèmes procèdent à des purges, dont le but est de signifier par un exemple haut placé un changement de ligne.

On prendra comme exemple le producteur tout-puissant Weinstein à Hollywood en 2019, et Bo Xilai, le dirigeant du PC de Chongquing en 2013

Weinstein est purgé dans le cadre des contradictions insolubles du « Nouvel âge du capitalisme » qui veut concilier l’individualisme absolu, massif, amoral, sans frein et sans règles avec la promesse d’un capitalisme compatissant, repentant, écologiste, féministe, gay-friendly.

Ce nouvel âge post soixante-huitard est arrivé à sa vérité, quand l’amour libre se dégrade en harcèlement de rue, et quand les comédiennes refusent d’être assimilées aux « travailleurs du sexe ». A long terme, sur le plan des mœurs, les élites occidentales basculent d’une génération à l’autre du cynisme du Marquis de Sade à l’hypocrisie de la reine Victoria, et retour.

Bo Xilai est purgé dans le cadre de la prise de conscience par le parti chinois que la corruption détruit sa légitimité, et ouvre les portes à une restauration néo-colonialiste. Il signifie aussi le basculement progressif au profit du socialisme des rapports de force internes au PCC. (Sur l’évolution interne des pays socialistes, lire ici :Une, deux, trois générations de révolutionnaires !)

Dans les deux cas des comportements qui étaient connus et tolérés, ou acceptés avec résignation deviennent soudain insupportables. La ligne a changé.

Mais qui décide de cette ligne ? en Chine on le sait, c’est le Parti communiste,mais en Occident ?

L’explication implicite qui a cours est que cela se décide « tout seul » et qu’il y a une espèce de météo idéologique dont les plus futés sauront anticiper les variations. Ce qui est vrai c’est que les décideurs ne sont pas totalement éclairés sur les motivations de leurs décisions sur chaque question séparée, mais ils ne perdent pas le nord dans leur adhésion opportuniste aux valeurs changeantes, qui conservent un noyau invariant : la nécessité absolue de préserver la société de classe et la propriété.

Contrairement aux apparences crées par la propagande, qui est dissimulée mais structurelle dans la culture occidentale, le citoyen soviétique était beaucoup plus libre que nous. Lorsque des représentants sont choisis dans un pays socialiste, c’est au cours d’un processus où les mandants, avant de voter, sélectionnent eux-mêmes leurs candidats, connaissent réellement leurs élus et peuvent leur faire confiance. Les 100% du « score soviétique » qui provoquent les ricanements universels des bien-pensants ne sont pas l’effet d’une pression policière, mais d’un long travail de la conscience collective qui vise à construire l’unité du peuple. Les citoyens du socialisme tiennent leur pays réellement entre leurs mains, et les opposants au socialisme veulent le donner à d’autres, en échange de promesses d’abondance marchande, comme nous le faisons honteusement à chaque « élection libre ».

L’idée d’un parlement où toutes les voix autorisées à s’affronter s’affrontent est essentielle au libéralisme , mais ce n’est en rien une idée démocratique. Les voix qui s’affrontent sont aristocratiques sous l’ancien régime, et oligarchique sous le régime bourgeois. La démocratie prolétarienne imagine plutôt des mandataires rigidement déterminés dans l’utilisation de leur mandat impératif par leur mandants. Il n’y a rien là, il est vrai, d’excitant pour l’imagination : car nous avons été habitués à l’idée que la politique, comme une série télévisée, doit être un spectacle passionnant et surprenant et plein d’intrigues, de complots et de rebondissements, et c’est précisément ce qu’il faut éviter si on veut une politique prolétarienne. Le parlement socialiste est une délégation du pays, une structure de conseil, et un organisme qui rédige et qui promulgue les lois. Ce n’est pas un spectacle mais un rouage essentiel de l’État prolétarien.

Le parlement bourgeois est une arène, et comme les arènes romaines elle ne sont pas faites pour éveiller la conscience ni pour le bien public. La vie politique bourgeoise est remplie d’une mauvaise énergie et d’une vitalité morbide que Balzac a décrites parfaitement dans sa Comédie Humaine.

Du reste les parlements bourgeois ont perdu beaucoup de leur lustre et de la passion politique qui les animaient depuis que le pouvoir s’est déplacé hors des cadres nationaux, vers la « gouvernance » d’institutions opaques internationales ou transnationales. Mais dans une société bourgeoise, l’élection des mandataires politiques investis d’un pouvoir officiel et présenté comme effectif reste la seule expression de la vie politique qui semble éveiller un peu l’intérêt du public, et les médias se chargent d’exciter le public en lançant inlassablement des polémiques stupides et sordides.

Le retour des élections est donc un cycle pseudo-naturel qui doit enfermer dans un cercle fermé les potentialités révolutionnaires de la société. Participer au vote c’est accepter par avance la légitimité bourgeoise où les pauvres sont invités à choisir leurs maîtres parmi les riches. Ne pas y participer, c’est se vouer à l’inexistence. Y figurer uniquement pour témoigner, à la manière trotskyste, c’est travailler à consolider l’édifice.

On ne peut pas briser ce cercle par une simple victoire électorale, mais il faut participer aux élections et les gagner, afin de pouvoir créer la situation historique qui rendra possible de briser ce cercle. Au temps des Trente Glorieuses, des partis communistes pouvaient dans quelques pays du monde (France, Italie, Chili, etc) atteindre le pouvoir par la voie électorale, et il était compris par tout le monde, dans les deux camps, que ce passage devait être décisif, sans retour possible. Bien évidemment le vote seul n’y aurait pas suffit.

L’élection est le langage qu’il faut employer et la scène symbolique qu’il faut occuper, pour pouvoir surmonter le régime qui les a mis en place. Vouloir mener une autre politique sans participer aux élections dans un État bourgeois, ce serait comme tenter de parler au peuple en espéranto.

On ne fait pas « la politique autrement » . Autrement, c’est toujours la même chose : « jusqu’à ce jour on vous a toujours menti, mais moi je vous le promets je ne suis pas comme les autres » ; c’est qu’il faudrait les croire !

Signe de l’épuisement du modèle démocratique libéral, il est de plus en plus fréquent qu’on tente par voie judiciaire d’interdire la participation aux élections aux défenseurs d’une véritable alternative. On a le droit d’être verbalement « anticapitaliste », mais bientôt on n’aura plus le droit de relever d’une idéologie dite totalitaire, et d’être « communiste ».

Ou sinon, si on n’est pas un communiste, mais qu’on représente tout de même un certain danger politique pour les possédants, on sera traîné, préventivement ou a posteriori, devant les tribunaux pour corruption, sachant qu’aucun candidat ne peut gagner une élection importante en Occident sans financement illégal. Médias et Justice interviendront sélectivement pour éliminer ou pour intimider tous les sociaux-démocrates un peu radicaux qui se présenteraient aux électeurs avec quelque chance de victoire. La stigmatisation morale dans les médias, par des accusations d’inconduite sexuelle ou d’antisémitisme – comme dans le cas de Jeremy Corbyn – jouera aussi son rôle.

Sauf circonstances historiques exceptionnelles, on a le droit de se présenter aux élections si on représente le prolétariat, soit pour perdre, soit pour le renier de manière spectaculaire. On a le droit aussi de célébrer en grande pompe les souvenirs des défaites du mouvement ouvrier sur le mode pleurnichard, et d’en dénaturer le sens. Mais parfois, et souvent de la manière la plus inattendue, surgit une fenêtre de tir à la faveur des rivalités internes et de la baisse du niveau de culture du personnel politique bourgeois, et c’est le moment qu’il ne faut pas manquer.

Malheureusement beaucoup qui font profession de changer le monde regardent précisément ailleurs à ce moment là !

PS 15 juillet 2021 :
En 1989 et 1990 en Europe de l’Est, des foules civiques organisées de l’extérieur sont descendues dans les rues pour exiger le pluralisme politique à l’occidentale et ont obtenu en échange la fin du système socialiste et un effondrement de leur niveau de vie. Cette génération enthousiaste des libertés politiques et du parlementarisme s’est évaporée comme par enchantement dès 1992, et chacun s’est rué à la poursuite des opportunités offerte par la toute nouvelle société libérale : mendicité, émigration, prostitution, drogue, criminalité organisée, exploitation, chômage, cléricalisme et chasse aux sorcières.
« l’Empire du moindre mal » tente vainement de rééditer aujourd’hui le même coup à Cuba, une fois de plus, après avoir échoué à Hong Kong et en Biélorussie l’année dernière, et en Bolivie et au Venezuela l’année précédente [ et depuis, avec un « flop » retentissant, au Nicaragua]

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Israël est en train de perdre cette guerre

https://agencemediapalestine.fr/blog/2023/12/11/israel-est-en-train-de-perdre-cette-guerre/ .

Israël est en train de perdre cette guerre

Analyse, Article

11 décembre 2023

Malgré la violence qu’il a déclenchée contre les Palestiniens, Israël ne parvient pas à atteindre ses objectifs politiques.

Par Tony Karon et Daniel Lévy, le 8 décembre 2023

Les forces israéliennes envahissent Gaza.(FDI)

ll peut paraître stupide de suggérer qu’un groupe de combattants armés, comptant quelques dizaines de milliers de personnes, assiégés et ayant peu accès à des armes avancées, est à la hauteur d’une des armées les plus puissantes du monde, soutenue et armée par les États-Unis. Et pourtant, un nombre croissant d’analystes stratégiques avertissent qu’Israël pourrait perdre cette guerre contre les Palestiniens malgré la violence cataclysmique qu’il a déclenchée depuis l’attaque menée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023. En provoquant l’assaut israélien, le Hamas pourrait réaliser plusieurs de ses objectifs politiques.

Israël et le Hamas semblent tous deux rétablir les termes de leur lutte politique, non pas vers le statu-quo d’avant le 7 octobre, mais vers celui de 1948. On ne sait pas exactement ce qui va suivre, mais il n’y aura pas de retour à la situation antérieure.

L’attaque surprise a neutralisé les installations militaires israéliennes, forçant les portes de la plus grande prison à ciel ouvert du monde et provoquant un terrible carnage au cours duquel quelque 1 200 Israéliens, dont au moins 845 civils, ont été tués. La facilité choquante avec laquelle le Hamas a franchi les lignes israéliennes autour de la bande de Gaza a rappelé à beaucoup l’offensive du Têt de 1968 (VIETNAM. 1968). Pas littéralement : il existe de grandes différences entre une guerre expéditionnaire américaine dans un pays lointain et la guerre menée par Israël pour défendre une occupation sur son territoire, menée par une armée citoyenne motivée par un sentiment de péril existentiel. L’utilité de l’analogie réside plutôt dans la logique politique qui sous-tend une offensive insurrectionnelle.

En 1968, les révolutionnaires vietnamiens ont perdu la bataille et ont sacrifié une grande partie de l’infrastructure politique et militaire souterraine qu’ils avaient patiemment construite au fil des années. Pourtant, l’offensive du Têt a été un moment clé dans la défaite des États-Unis, même si elle a coûté énormément de vies aux Vietnamiens. En organisant simultanément des attaques spectaculaires et très médiatisées contre plus de 100 cibles à travers le pays en une seule journée, des guérilleros vietnamiens légèrement armés ont brisé l’illusion de succès colportée auprès du public américain par l’administration Johnson. Cela signalait aux Américains que la guerre pour laquelle on leur demandait de sacrifier des dizaines de milliers de leurs fils était impossible à gagner.

Les dirigeants vietnamiens ont mesuré l’impact de leurs actions militaires à l’aune de leurs effets politiques plutôt qu’à l’aune de mesures militaires conventionnelles telles que la perte d’hommes et de matériel ou la conquête de territoires. Ainsi la lamentation d’Henry Kissinger en 1969 : « Nous avons mené une guerre militaire ; nos adversaires ont mené une bataille politique. Nous avons recherché l’attrition physique ; nos adversaires visaient notre épuisement psychologique. Ce faisant, nous avons perdu de vue l’une des maximes cardinales de la guérilla : le guérilla gagne s’il ne perd pas. L’armée conventionnelle perd si elle ne gagne pas.»

Cette logique amène Jon Alterman, du Centre pas vraiment conciliant d’études stratégiques et internationales de Washington, DC, à considérer qu’Israël court un risque considérable de perdre face au Hamas :

Le concept de victoire militaire du Hamas… consiste avant tout à obtenir des résultats politiques à long terme. Le Hamas ne voit pas la victoire en un an ou cinq, mais en s’engageant dans des décennies de lutte qui renforcent la solidarité palestinienne et accroissent l’isolement d’Israël. Dans ce scénario, le Hamas rallie autour de lui une population assiégée de Gaza et contribue à faire tomber le gouvernement de l’Autorité palestinienne en veillant à ce que les Palestiniens le voient encore plus comme un auxiliaire irresponsable de l’autorité militaire israélienne. Pendant ce temps, les États arabes s’éloignent fortement de la normalisation, les pays du Sud s’alignent fortement sur la cause palestinienne, l’Europe recule devant les excès de l’armée israélienne et un débat américain éclate sur Israël, détruisant le soutien bipartite dont Israël bénéficie ici depuis le début des années 1970.

Le Hamas, écrit Alterman, cherche « à utiliser la force bien plus grande d’Israël pour vaincre Israël. La force d’Israël lui permet de tuer des civils palestiniens, de détruire les infrastructures palestiniennes et de défier les appels mondiaux à la retenue. Toutes ces choses font avancer les objectifs de guerre du Hamas.»

De tels avertissements ont été ignorés par l’administration Biden et les dirigeants occidentaux, dont l’adhésion inconditionnelle à la guerre d’Israël est enracinée dans l’illusion selon laquelle Israël n’était qu’une autre nation occidentale vaquant pacifiquement à ses affaires avant de subir une attaque non provoquée le 7 octobre – c’est un fantasme réconfortant pour ceux qui préfèrent éviter de reconnaître une réalité qu’ils ont été complices de créer.

Oubliez les « échecs du renseignement » ; L’incapacité d’Israël à anticiper la date du 7 octobre est une incapacité politique à comprendre les conséquences d’un système d’oppression violent que les principales organisations internationales et israéliennes de défense des droits de l’homme ont qualifié d’apartheid.

Il y a vingt ans, l’ancien président de la Knesset, Avrum Burg, mettait en garde contre l’inévitabilité d’une réaction violente. « Il s’avère que la lutte de 2 000 ans pour la survie des Juifs se résume à un état de colonies, dirigé par une clique amorale de contrevenants corrompus et sourds à la fois à leurs citoyens et à leurs ennemis. Un État dépourvu de justice ne peut pas survivre », a-t-il écrit dans The International Herald Tribune .

Même si les Arabes baissent la tête et ravalent pour toujours leur honte et leur colère, cela ne marchera pas. Une structure bâtie sur l’insensibilité humaine s’effondrera inévitablement sur elle-même… Israël, ayant cessé de se soucier des enfants des Palestiniens, ne devrait pas être surpris lorsqu’ils se lavent dans la haine et se font exploser dans les centres d’évasion israéliens.

Israël pourrait tuer 1 000 hommes du Hamas par jour sans rien résoudre, a prévenu Burg, car les actions violentes d’Israël seraient à l’origine d’une reconstitution de ses rangs. Ses avertissements ont été ignorés, même s’ils ont été maintes fois justifiés. Cette même logique se joue désormais sous stéroïdes dans les destructions infligées à Gaza. La violence structurelle écrasante qu’Israël s’attendait à ce que les Palestiniens subissent en silence signifiait que la sécurité israélienne était toujours illusoire.

Les semaines qui ont suivi le 7 octobre ont confirmé qu’il ne peut y avoir de retour au statu quo ante. C’était probablement l’objectif du Hamas en organisant ses attaques meurtrières. Et même avant cela, de nombreux dirigeants israéliens appelaient ouvertement à l’achèvement de la Nakba, le nettoyage ethnique de la Palestine ; maintenant, ces voix ont été amplifiées.

La pause humanitaire convenue fin novembre a vu le Hamas libérer certains otages en échange de Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes et d’une augmentation des fournitures humanitaires entrant à Gaza. Lorsqu’Israël a repris son attaque militaire et que le Hamas a recommencé à lancer des roquettes, il est devenu clair que le Hamas n’avait pas été vaincu militairement. Le massacre et les destructions massives qu’Israël a provoqués à Gaza suggèrent une intention de rendre le territoire inhabitable pour les 2,2 millions de Palestiniens qui y vivent – ​​et de pousser à l’expulsion via une catastrophe humanitaire organisée militairement. En fait, l’armée israélienne estime elle-même qu’elle a jusqu’à présent éliminé moins de 15 pour cent des forces combattantes du Hamas. Ceci dans le cadre d’une campagne qui a tué plus de 21 000 Palestiniens, pour la plupart des civils, dont 8 600 enfants.

Le 7 octobre et la politique palestinienne

L’armée israélienne évincera presque certainement le Hamas du gouvernement de Gaza. Mais des analystes comme Tareq Baconi, qui a étudié le mouvement et sa pensée au cours des deux dernières décennies, affirment qu’il cherchent depuis un certain temps à se libérer des chaînes de la gouvernance d’un territoire séparé du reste de la Palestine, à des conditions fixée par la puissance occupante.

Le Hamas a depuis longtemps montré son désir de rompre avec son rôle de gouvernance de Gaza, depuis les manifestations massives et non armées de la Marche du retour en 2018, violemment réprimées par des tirs de tireurs isolés israéliens, jusqu’aux efforts contrecarrés par les États-Unis et Israël pour transférer la gouvernance de Gaza à un groupe palestinien réformé, des technocrates convenus ou un gouvernement élu, alors qu’il se concentrait sur le recentrage de la politique palestinienne à Gaza et en Cisjordanie sur la résistance plutôt que sur la garde du statu quo de l’occupation. Si l’une des conséquences de son attaque était de perdre la responsabilité de gouverner Gaza, le Hamas pourrait y voir un avantage.

Le Hamas a tenté de pousser le Fatah sur une voie similaire, en exhortant le parti au pouvoir en Cisjordanie à mettre fin à la collaboration en matière de sécurité de l’Autorité palestinienne (AP) avec Israël et à affronter plus directement l’occupation. La perte du contrôle municipal de Gaza est donc loin d’être une défaite décisive pour l’effort de guerre du Hamas : pour un mouvement voué à la libération des terres palestiniennes, gouverner Gaza commençait à ressembler à une impasse, tout comme une autonomie permanente limitée dans des îles discontinues de l’Ouest. La banque a été pour le Fatah.

Le Hamas, dit Baconi, s’est probablement senti obligé de prendre un pari aux enjeux élevés pour briser un statu quo qu’il considérait comme une mort lente pour la Palestine. « Tout cela ne signifie pas pour autant que le changement stratégique du Hamas sera considéré comme un succès à long terme », écrit-il dans Foreign Policy .

La perturbation violente du statu quo par le Hamas aurait très bien pu fournir à Israël l’occasion de mener une autre Nakba. Cela pourrait entraîner une conflagration régionale ou infliger aux Palestiniens un coup dur dont il faudrait une génération pour se remettre. Ce qui est sûr, cependant, c’est qu’il n’y a pas de retour à ce qui existait auparavant.

La stratégie du Hamas aurait donc pu consister à sacrifier la gouvernance municipale d’une bande de Gaza assiégée pour consolider son statut d’organisation de résistance nationale. Le Hamas n’essaie pas d’enterrer le Fatah : les différents accords d’unité entre le Hamas et le Fatah, en particulier ceux menés par des prisonniers des deux factions, démontrent que le Hamas recherche un front uni. L’AP est incapable de protéger les Palestiniens de Cisjordanie de la violence croissante des colonies israéliennes et du contrôle renforcé, et encore moins de répondre de manière significative à l’effusion de sang à Gaza. Sous couvert du soutien occidental à Gaza, Israël a tué des centaines de Palestiniens, arrêté des milliers de personnes et déplacé des villages entiers de Cisjordanie, tout en intensifiant ses attaques de colons parrainées par l’État. Ce faisant, Israël a affaibli davantage le Fatah au sein de la population et l’a poussé vers le Hamas.

Pendant des années, les colons protégés par Tsahal ont attaqué des villages palestiniens dans le but de forcer leurs habitants à partir et de renforcer l’emprise illégale d’Israël sur le territoire occupé – mais l’expansion de cette pratique depuis le 7 octobre fait pâlir même les complices américains d’Israël. La menace de Biden d’interdire les visas aux colons impliqués dans les violences contre les Palestiniens de Cisjordanie est une évasion : ces colons sont loin d’être des acteurs voyous individuels ; ils sont armés par l’État et protégés de manière agressive par Tsahal et le système juridique israélien, parce qu’ils mettent en œuvre une politique d’État. Mais même la menace erronée de Biden montre clairement qu’Israël est en désaccord avec son administration.

Le Hamas a une perspective panpalestinienne, et non spécifique à Gaza, et il entendait donc que le 7 octobre ait des effets transformateurs à travers la Palestine. Au cours de « l’Intifada pour l’unité » de 2021, qui cherchait à relier les luttes des Palestiniens en Cisjordanie et à Gaza avec celles en Israël, le Hamas a pris des mesures pour soutenir cet objectif. Aujourd’hui, l’État israélien accélère cette connexion avec une campagne paranoïaque de répression contre toute expression de dissidence parmi ses citoyens palestiniens. Des centaines de Palestiniens de Cisjordanie ont été arrêtés, notamment des militants et des adolescents publiant des messages sur Facebook. Israël n’est que trop conscient du potentiel d’escalade en Cisjordanie. En ce sens, la réponse israélienne n’a fait que rapprocher les populations de Cisjordanie et de Gaza.

Il est clair qu’Israël n’a jamais eu l’intention d’accepter un État palestinien souverain à l’ouest du Jourdain. Au lieu de cela, Israël intensifie ses plans de longue date visant à assurer son contrôle du territoire. Cela et l’empiétement croissant d’Israël sur la mosquée Al-Aqsa rappellent qu’Israël alimente activement tout soulèvement qui s’ensuivra en Cisjordanie, à Jérusalem-Est et même à l’intérieur des lignes de 1967.

Ironiquement, l’insistance des États-Unis sur le contrôle de Gaza par l’Autorité palestinienne après la guerre de dévastation menée par Israël – et leurs faibles et tardifs avertissements sur la violence des colons – renforcent l’idée selon laquelle la Cisjordanie et Gaza constituent une seule entité. La politique israélienne de 17 ans consistant à séparer une Cisjordanie souple dirigée par une Autorité palestinienne cooptée d’une « Gaza dirigée par des terroristes » a échoué.

Israël après le 7 octobre

Le raid mené par le Hamas a brisé les mythes de l’invincibilité israélienne et l’attente de tranquillité de ses citoyens, alors même que l’État étouffe la vie des Palestiniens. Quelques semaines plus tôt, le Premier ministre Benjamin Netanyahu se vantait qu’Israël avait réussi à « gérer » le conflit au point que la Palestine ne figurait plus sur sa carte d’un « nouveau Moyen-Orient ». Avec les Accords d’Abraham et d’autres alliances, certains dirigeants arabes ont adopté Israël. Les États-Unis faisaient la promotion de ce plan, les présidents Donald Trump et Joe Biden se concentrant tous deux sur la « normalisation » avec des régimes arabes prêts à laisser les Palestiniens soumis à un apartheid israélien toujours plus strict. Le 7 octobre 2023 a rappelé brutalement que cela était intenable et que la résistance des Palestiniens constitue une forme de droit de veto sur les efforts des autres pour déterminer leur sort.

Il est trop tôt pour mesurer l’impact du 7 octobre sur la politique intérieure israélienne. Cela a rendu les Israéliens plus bellicistes, mais en même temps plus méfiants à l’égard de leurs dirigeants nationaux après l’échec colossal des services de renseignement et de réponse. Il a fallu une mobilisation massive contre le gouvernement de la part des familles des Israéliens retenus captifs à Gaza pour parvenir à une pause dans l’action militaire et obtenir un accord de libération des otages. Des dissensions internes dramatiques et très médiatisées sur les otages et sur ce qui est exigé d’Israël pour garantir leur retour pourraient accroître la pression en faveur de nouveaux accords de libération et même d’un cessez-le-feu complet, malgré la détermination d’une grande partie des acteurs politiques et militaires à poursuivre la guerre. L’opinion publique israélienne reste confuse, en colère et imprévisible.

Il y a ensuite l’impact de la guerre sur l’économie israélienne, dont le modèle de croissance repose sur l’attraction de niveaux élevés d’investissements directs étrangers vers son secteur technologique et d’autres industries d’exportation. Les protestations sociales de l’année dernière et l’incertitude suscitée par le fracas constitutionnel étaient déjà citées comme raison de la baisse de 68 % d’une année sur l’autre des IDE signalés au cours de l’été. La guerre israélienne, pour laquelle 360 ​​000 réservistes ont été mobilisés, ajoute un nouveau niveau de choc. L’économiste Adam Tooze a écrit dans son Substack :

Le lobby technologique en Israël estime qu’un dixième de ses effectifs ont été mobilisés. La construction est paralysée par la mise en quarantaine de la main-d’œuvre palestinienne en Cisjordanie. La consommation de services s’est effondrée car les gens s’éloignent des restaurants et les rassemblements publics sont limités. Les relevés de cartes de crédit suggèrent que la consommation privée en Israël a chuté de près d’un tiers dans les jours qui ont suivi le déclenchement de la guerre. Les dépenses de loisirs et de divertissement ont chuté de 70 %. Le tourisme, pilier de l’économie israélienne, a connu un arrêt brutal. Les vols sont annulés et les marchandises expédiées détournées. Au large, le gouvernement israélien a ordonné à Chevron d’arrêter la production du champ de gaz naturel de Tamar, ce qui coûte à Israël 200 millions de dollars par mois en perte de revenus.

Israël est un pays riche doté des ressources nécessaires pour affronter une partie de cette tempête, mais sa richesse s’accompagne d’une fragilité – et il a beaucoup à perdre.

Gaza après le 7 octobre

Les forces israéliennes ont afflué dans Gaza avec un plan de bataille, mais sans plan de guerre clair pour Gaza après leur invasion. Certains dirigeants militaires israéliens visent à maintenir un « contrôle de sécurité » du type dont ils bénéficient dans le domaine de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie. À Gaza, cela l’opposerait à une insurrection mieux entraînée et soutenue par la majeure partie de la population. De nombreux cercles gouvernementaux israéliens préconisent le déplacement forcé d’une grande partie de la population civile de Gaza vers l’Égypte, en créant une crise humanitaire qui rendrait Gaza invivable. Les États-Unis ont déclaré qu’ils avaient exclu cette possibilité, mais aucun joueur malin n’écarterait la possibilité que les Israéliens recherchent le pardon plutôt que l’autorisation d’un nettoyage ethnique à plus grande échelle, conformément aux objectifs démographiques à long terme d’Israël consistant à réduire la population palestinienne entre le rivière et mer.

Les responsables américains se sont tournés vers les livres de prières d’antan, parlant avec espoir de remettre Mahmoud Abbas, 88 ans, chef de l’Autorité palestinienne, à nouveau à la tête de Gaza, avec la promesse d’une poursuite renouvelée de la chimérique « solution à deux États.» Mais l’AP n’a aucune crédibilité, même en Cisjordanie, en raison de son accord avec l’occupation toujours croissante d’Israël. Ensuite, il y a la réalité selon laquelle empêcher une véritable souveraineté palestinienne dans n’importe quelle partie de la Palestine historique est depuis longtemps un point de consensus au sein des dirigeants israéliens dans la majeure partie du spectre politique sioniste. Et les dirigeants israéliens n’ont pas besoin de se plier aux attentes d’une administration américaine qui pourrait bien être rejetée l’année prochaine. Et ils ont prouvé leur capacité à faire bouger les choses même si Biden était réélu. Les États-Unis ont choisi de piloter la machine de guerre israélienne, dont la destination n’est peut-être pas claire, mais il ne s’agit certainement pas d’un quelconque État palestinien.

L’impact mondial du 7 octobre

Israël et les États-Unis se sont peut-être convaincus que le monde a « tourné la page » du sort des Palestiniens, mais les énergies libérées par les événements depuis le 7 octobre suggèrent que c’est le contraire qui est vrai. Les appels à la solidarité avec la Palestine ont résonné dans les rues du monde arabe, servant dans certains pays de langage codé de dissidence contre un autoritarisme décrépit. Dans le Sud global et dans les villes occidentales, la Palestine occupe désormais une place symbolique en tant qu’avatar de la rébellion contre l’hypocrisie occidentale et un ordre postcolonial injuste. Depuis l’invasion illégale de l’Irak menée par les États-Unis, jamais autant de millions de personnes à travers le monde ne sont descendues dans la rue pour protester. Le mouvement syndical a déployé ses muscles internationalistes pour contester les livraisons d’armes à Israël et s’est rappelé son pouvoir de changer l’histoire, et des mécanismes juridiques tels que la Cour pénale internationale, la Cour internationale de Justice et même les tribunaux américains et européens sont utilisés pour contester les livraisons d’armes à Israël et les politiques gouvernementales qui permettent à Israël de commettre des crimes de guerre.

Paniqués par un monde consterné par ses actions à Gaza, Israël et ses partisans sont revenus aux accusations d’antisémitisme contre ceux qui voudraient contester la brutalité d’Israël – mais tout, depuis les manifestations de masse jusqu’à l’opposition juive virulente aux sondages d’opinion sur la gestion de la crise par Biden indiquent qu’assimiler la solidarité à l’antisémitisme n’est pas seulement erroné sur le plan factuel ; ce n’est pas convaincant.

Plusieurs pays d’Amérique latine et d’Afrique ont symboliquement rompu leurs liens, et le bombardement délibéré d’une population civile et l’empêchement de l’accès aux abris, à la nourriture, à l’eau et aux soins médicaux ont laissé consternés même de nombreux alliés d’Israël. L’ampleur de la violence que l’Occident est prêt à accepter contre un peuple captif à Gaza rappelle au Sud global les comptes non réglés avec l’Occident impérial. Et lorsque le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre canadien Justin Trudeau implorent publiquement Israël d’arrêter de « bombarder des bébés », Israël risque même de perdre certaines parties de l’Occident. Il est devenu difficile à court terme pour les pays arabes et musulmans de maintenir, et encore moins d’élargir leurs liens publics.

S’adosser à la réponse d’Israël au 7 octobre a également fait éclater la bulle des fantasmes américains de reconquête de l’hégémonie dans le Sud global sous la rubrique « nous sommes les gentils ». Le contraste entre leur réponse respectivement aux crises russo-ukrainienne et israélo-palestinienne a produit un consensus selon lequel l’hypocrisie est au cœur même de la politique étrangère américaine, produisant des spectacles aussi extraordinaires que celui du condamnation de Biden face à face lors d’un sommet de l’APEC, du Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim pour son incapacité à s’opposer aux atrocités commises par Israël.

Ibrahim a spécifiquement averti que la réponse de Biden à Gaza avait soulevé un grave déficit de confiance envers ceux que les États-Unis espèrent courtiser comme alliés dans leur compétition avec la Russie et la Chine. Avoir démontré aux alliés arabes que leur patron Washington se rangera du côté d’Israël, même lorsqu’il bombarde des civils arabes, renforcera probablement la tendance des États du Sud à diversifier leurs portefeuilles géopolitiques.

La question politique

En brisant un statu quo que les Palestiniens jugent intolérable, le Hamas a remis la politique à l’ordre du jour. Israël dispose d’une puissance militaire importante, mais il est politiquement faible. Une grande partie de l’establishment américain qui soutient la guerre d’Israël suppose que la violence émanant d’une communauté opprimée peut être éradiquée en appliquant une force militaire écrasante contre cette communauté. Mais même le secrétaire à la Défense Lloyd Austin a fait part de son scepticisme quant à cette hypothèse, avertissant que les attaques israéliennes tuant des milliers de civils risquaient de « les pousser dans les bras de l’ennemi [et de remplacer] une victoire tactique par une défaite stratégique ».

Les politiciens et les médias occidentaux aiment fantasmer sur le fait que le Hamas est un cadre nihiliste à la manière de l’EI, tenant la société palestinienne en otage ; Le Hamas est en fait un mouvement politique aux multiples facettes enraciné dans le tissu social et les aspirations nationales de la société palestinienne. Il incarne une conviction, sinistrement affirmée par des décennies d’expérience palestinienne, selon laquelle la résistance armée est centrale au projet de libération palestinien en raison des échecs du processus d’Oslo et de l’hostilité intraitable de son adversaire. Et son influence et sa popularité ont augmenté à mesure qu’Israël et ses alliés continuent de contrecarrer le processus de paix et d’autres stratégies non-violentes visant à poursuivre la libération palestinienne.

La campagne d’Israël entraînera une diminution de la capacité militaire du Hamas. Mais même s’il devait tuer les principaux dirigeants de l’organisation (comme il l’a fait auparavant), la réponse d’Israël au 7 octobre confirme le message du Hamas et sa position parmi les Palestiniens de la région et au-delà. Les grandes manifestations en Jordanie avec des chants pro-Hamas , par exemple, sont sans précédent. Il n’est pas nécessaire d’approuver ou de soutenir les actions du Hamas du 7 octobre pour reconnaître l’attrait durable d’un mouvement qui semble capable de faire payer à Israël un certain prix pour la violence qu’il inflige aux Palestiniens chaque jour, chaque année, génération après génération.

L’histoire suggère également une tendance selon laquelle des représentants de mouvements qualifiés de « terroristes » par leurs adversaires – en Afrique du Sud, par exemple, ou en Irlande – apparaissent néanmoins à la table des négociations lorsque vient le temps de rechercher des solutions politiques. Il serait anhistorique de parier contre le Hamas, ou du moins contre une version du courant politico-idéologique qu’il représente, et de faire de même si et quand une solution politique entre Israël et les Palestiniens est revisitée avec sérieux.

Ce qui surviendra après ces horribles violences est loin d’être clair, mais l’attaque du Hamas du 7 octobre a forcé une remise à zéro d’un conflit politique auquel Israël ne semble pas disposé à répondre au-delà d’une force militaire dévastatrice contre les civils palestiniens. Et alors que la vengeance dure depuis huit semaines, on ne peut pas dire qu’Israël soit en train de gagner.

Tony Karon est le responsable éditorial d’AJ+ sur Al Jazeera, ancien rédacteur en chef du magazine Time, et a participé au mouvement de libération anti-apartheid dans son pays natal, l’Afrique du Sud.

Daniel Levy est président du projet États-Unis/Moyen-Orient et ancien négociateur israélien avec les Palestiniens à Taba sous le premier ministre Ehud Barak et à Oslo B sous le premier ministre Yitzhak Rabin.

Source : The Nation

Traduction : AJC pour l’Agence Média Palestine

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GERMINAL: une série magistrale que je vous invite à suivre si vous êtes inscrit sur AUVIO.

GERMINAL: une série magistrale que je vous invite à suivre si vous êtes inscrit sur AUVIO.

Ce qu’ est la lutte des classes, la nécessité d’organiser les actions des travailleur pour GAGNER, la solidarité, ce que fut l’exploitation des patrons charbonniers contre les ouvriers mineurs considérés comme des esclaves, comme des bêtes, la pauvreté, la répression des "forces de l’ordre" au service du Pouvoir des patrons sans dignité humaine, les briseurs de grève, les traîtres achetés par le patronat, …

RoRo-83 15 12 2023

"1860, le combat d’Etienne Lantier dans les corons, instigateur d’une grève à l’encontre de la Compagnie des Mines qui a décrété la baisse du salaire des miniers qui ont déjà des conditions de travail pénibles.

Inspiré du célèbre roman d’ Émile Zola.

Série avec Guillaume de Tonquédec, Alix Poisson et Thierry Godard".

Série disponible en intégralité du au 19/12/2023 au 18/03/2024.

https://auvio.rtbf.be/emission/germinal-26453 .

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17 November, 2023 15:22

ARCHIVES – RECHERCHES – ANALYSES – DOCUMENTATION – HISTOIRE – ÉCHANGES :

—– Original Message —–
From: Michel Collon
Sent: Saturday, June 05, 2004

6 juin 44 : ce qu’on ne vous dira pas demain

Pourquoi Ford, GM et Esso ont-elles armé Hitler ?
MICHEL COLLON

« Oui, mais quand même les Américains nous ont ont libérés en 45 ! ».

Combien de fois, l’ai-je entendue celle-là! Sur les bancs de l’école. Mais aussi lors de débats sur les guerres actuelles des USA.

40-45, la seule ‘bonne’ guerre US ? Peut-être à nuancer. Quelques faits troublants sont documentés dans un excellent livre de l’historien Jacques Pauwels (1).

Ses documents irréfutables prouvent qu’une grande partie des sociétés US ont carrément collaboré avec Hitler, et pas seulement au début de la guerre :

Du Pont, Union Carbide, Westinghouse, General Electric, Goodrich, Singer, Kodak, ITT, JP Morgan…

Pire. La grande nouveauté stratégique d’Hitler, ce fut la « Blitzkrieg », la guerre-éclair :
porter très vite ses troupes au coeur de l’adversaire. Pour cela, deux conditions indispensables : des camions et de l’essence.

L’Allemagne n’ayant aucun des deux, c’est Esso qui a fourni l’essence, tandis que les camions provenaient des usines allemandes de Ford et General Motors.

« Que cette guerre dure le plus longtemps possible! »

Pauwels montre que :

1. Une grande partie du patronat US était pro-Hitler dans les années 30 et 40.

2. Cela n’a changé qu’au moment où les ventes des firmes US furent mises en danger par l’agressivité commerciale allemande en Amérique latine et ailleurs. Et par les occupations japonaises qui confisquaient tout le commerce en Asie.

En fait, les États-Unis jouaient double jeu. Ils souhaitaient que la guerre dure longtemps. Pourquoi ?

D’un côté, les énormes profits que leurs sociétés réalisaient en Allemagne étaient en croissance. De l’autre côté, ils s’enrichissaient en prêtant à la Grande-Bretagne qui supportait tout le poids financier de la guerre. Washington posait d’ailleurs comme condition que Londres abandonne ses colonies après la guerre. Ce qui fut fait. Les États-Unis ont réussi à profiter de la Deuxième Guerre mondiale pour affaiblir leurs rivaux et devenir la seule superpuissance capitaliste.

Henry Ford : « Ni les Alliés, ni l’Axe ne devraient gagner la guerre. Les USA devraient fournir aux deux camps les moyens de continuer à se battre jusqu’à ce que tous deux s’effondrent. »

Le futur président Harry Truman, 1941 : « Si l’Allemagne gagne, nous devons aider la Russie et si la Russie gagne, nous devons aider l’Allemagne, afin qu’il en meure le maximum de chaque côté. »

Ce jeu cynique ne cessa que lorsque l’URSS vainquit Hitler. Alors seulement, les États-Unis se précipitèrent pour sauver leurs intérêts en Europe.

Demain 6 juin, on fera comme si la guerre avait été gagnée en Normandie et non à Stalingrad. On ne dira pas qu’Hitler perdit 90% de ses soldats à l’Est. Que pour un soldat US tué, il y en eut 53 soviétiques. Les manuels scolaires sont parfois bizarres, non ?

Voilà, désolé de vous avoir ôté une de vos dernières illusions. Demain, 6 juin, vous pourrez penser à tout ça lorsque sur une plage normande, on fêtera George Bush, alors que son grand-père a financé Hitler. Dans quel monde vivons-nous ?

MICHEL COLLON

(1). Paru en néerlandais sous le titre Le mythe de la bonne guerre (l’Amérique et la Deuxième Guerre mondiale), EPO 2000.
ForumCommuniste@yahoogroupes.fr
Sent: Sunday, June 06, 2004
Subject: MRAP : 6 juin 1944 : Justice et reconnaissance pour tous les libérateurs de la France

Permettez-moi une précision: le 6 juin 44 n’a pas conduit à la Libération. La libération de la Corse, toujours française à ce qu’il semble, a commencé le 9 septembre 1943.
Elle fut l’oeuvre des résistants corses, pour la plupart communistes, aidés ensuite, par les tabors marocains dont un monument (au col « des goumiers » ou de « Teghime ») témoigne de l’héroïsme
Le débarquement du 6 juin 44 pour héroïque qu’il ait été, a permis l’achèvement de ce qui avait été commencé en Corse: la libération totale du pays.
PS: Enfin, au milieu des larmes de reconnaissance pour les morts américains venus libérer la France, une petite comparaison chiffrée: la seconde guerre mondiale a fait 300 000 morts américains au total (compris bien sûr ceux qui sont morts dans le Pacifique pour y défendre leur empire colonial). Comme il est interdit de parler des 21 millions de morts soviétiques, nous n’en parlerons pas.
Il y a eu 610 000 morts français, alors que la France avait en 1939 42 millions d’habitants, les USA 131. Sur ceux-là, 250 000 militaires, 360 000 civils. Ce sont des chiffres qu’on trouve partout. En revanche, on ne trouvera pas combien de civils ont été tués par les bombardements anglo-saxons.

Il semble qu’à l’époque où l’Air Force rasait nos villes pendant que la Wehrmacht brûlait nos villages, il y avait au moins entre-elles une alliance objective.

6 juin : commémoration ou mystification ?
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Par leur accumulation et par leur caractère unilatéral, les commémorations du soixantième anniversaire du Débarquement sont en train d’installer, dans la conscience collective des jeunes
générations, une vision mythique, mais largement inexacte, concernant le rôle des Etats-Unis dans la victoire sur l’Allemagne nazie. L’image véhiculée par les innombrables reportages, interviews d’anciens combattants américains, films et documentaires sur le 6 juin, est celle
d’un tournant décisif de la guerre. Or, tous les historiens vous le diront :

le Reich n’a pas été vaincu sur les plages de Normandie mais bien dans les plaines de Russie.

Rappelons les faits et, surtout, les chiffres.

Quand les Américains et les Britanniques débarquent sur le continent, ils se trouvent face à 56 divisions allemandes, disséminées en France, en Belgique et aux Pays Bas.

Au même moment, les soviétiques affrontent 193 divisions, sur un front qui s’étend de la Baltique aux Balkans.

La veille du 6 juin, un tiers des soldats survivants de la Wehrmacht ont déjà enduré une blessure au combat. 11% ont été blessés deux fois ou plus. Ces éclopés constituent, aux côtés des contingents de gamins et de soldats très âgés, l’essentiel des troupes cantonnées dans les
bunkers du mur de l’Atlantique.

Les troupes fraîches, équipées des meilleurs blindés, de l’artillerie lourde et des restes de la
Luftwaffe, se battent en Ukraine et en Biélorussie. Au plus fort de l’offensive en France et au Benelux, les Américains aligneront 94 divisions, les Britanniques 31, les Français 14. Pendant ce temps, ce sont 491 divisions soviétiques qui sont engagées à l’Est.

Mais surtout, au moment du débarquement allié en Normandie, l’Allemagne est déjà virtuellement vaincue.
Sur 3,25 millions de soldats allemands tués ou disparus durant la guerre, 2 millions sont tombés entre juin 1941 (invasion de l’URSS) et le débarquement de juin 1944. Moins de 100.000 étaient tombés avant juin 41. Et sur les 1,2 millions de pertes allemandes après le 6 juin 44, les deux tiers se font encore sur le front de l’Est.
La seule bataille de Stalingrad a éliminé (destruction ou capture) deux fois plus de divisions allemandes que l’ensemble des opérations menées à l’Ouest entre le débarquement et la capitulation.

Au total, 85% des pertes militaires allemandes de la deuxième guerre mondiale sont dues à l’Armée Rouge (il en va différemment des pertes civiles allemandes : celles-ci sont, d’abord, le fait des exterminations opérées par les nazis eux-mêmes et, ensuite, le résultat des bombardements massifs de cibles civiles par la RAF et l’USAF).

Le prix payé par les différentes nations est à l’avenant. Dans cette guerre, les États-Unis ont perdu 400.000 soldats, marins et aviateurs et quelques 6.000 civils (essentiellement des hommes de la marine marchande). Les Soviétiques quant à eux ont subi, selon les sources, 9 à 12 millions de pertes militaires et entre 17 et 20 millions de pertes civiles. On a calculé que 80% des hommes russes nés en 1923 n’ont pas survécu à la Deuxième Guerre Mondiale. De même, les pertes chinoises dans la lutte contre le Japon — qui se chiffrent en millions – sont infiniment plus élevées — et infiniment moins connues — que les pertes américaines.

Ces macabres statistiques n’enlèvent bien évidemment rien au mérite individuel de chacun des soldats américains qui se sont battus sur les plages de Omaha Beach, sur les ponts de Hollande ou dans les forêts des Ardennes. Chaque GI de la Deuxième guerre mondiale mérite autant notre
estime et notre admiration que chaque soldat russe, britannique, français, belge, yougoslave ou chinois.
Par contre, s’agissant non plus des individus mais des nations, la contribution des États-Unis à la
victoire sur le nazisme est largement inférieure à celle que voudrait faire croire la mythologie du Jour J. Ce mythe, inculqué aux générations précédentes par la formidable machine de propagande que constituait l’industrie cinématographique américaine, se trouve revitalisée aujourd’hui, avec la complicité des gouvernements et des médias européens. Au moment ou l’US-Army s’embourbe dans le Vietnam irakien, on aura du mal à nous faire croire que ce serait le fait du hasard…

Alors, bien que désormais les cours d’histoire de nos élèves se réduisent à l’acquisition de « compétences transversales », il serait peut-être bon, pour une fois, de leur faire « bêtement » mémoriser ces quelques savoirs élémentaires concernant la deuxième guerre mondiale :

– C’est devant Moscou, durant l’hiver 41-42, que l’armée hitlérienne a été arrêtée pour la première fois.

– C’est à Stalingrad, durant l’hiver 42-43, qu’elle a subi sa plus lourde défaite historique.

– C’est à Koursk, en juillet 43, que le noyau dur de sa puissance de feu – les divisions de Panzers — a été définitivement brisé (500.000 tués et 1000 chars détruits en dix jours de combat !).

– Pendant deux années, Staline a appelé les anglo-américains à ouvrir un deuxième front. En vain.

– Lorsqu’enfin l’Allemagne est vaincue, que les soviétiques foncent vers l’Oder, que la Résistance — souvent communiste – engage des révoltes insurrectionnelles un peu partout en Europe, la bannière étoilée débarque soudain en Normandie…

Nico Hirtt
Enseignant, écrivain (auteur de « L’école prosituée », ed Labor).

Publié dans Actualités et politique | Commentaires fermés sur 17 November, 2023 15:22

État d’urgence : l’État policier pour éluder tout bilan critique: et tout cela,sous un gouvernement « socialiste », …

https://www.laquadrature.net/fr/etat-urgence-etat-policier

État d’urgence : l’État policier pour éluder tout bilan critique

Paris, le 19 novembre 2015 — L’Assemblée nationale a voté aujourd’hui le projet de loi sur la refonte de l’état d’urgence1, adopté en extrême urgence dans un climat de surenchère autoritaire sans précédent. La Quadrature du Net s’inquiète de plusieurs mesures contenues dans la loi, notamment concernant les perquisitions informatiques, la censure d’Internet et la liberté d’association. À rebours de toute réflexion de fond sur les causes profondes des attentats et la manière de régler une situation complexe, la classe politique dans son ensemble se désavoue elle-même en répondant par la restriction générale des libertés publiques à une attaque sans précédent contre nos libertés.
pour votre sécurité

Si le projet de loi précise et actualise un certain nombre de points, notamment en rouvrant une possibilité de recours administratif, La Quadrature du Net regrette profondément qu’il soit refondu dans des délais rendant impossible un examen serein et un débat éloigné des émotions actuelles. Les modifications qui sont faites sur le texte ne sont pas anodines et touchent profondément aux libertés fondamentales. La Quadrature du Net appelle les sénateurs qui voteront le texte demain à adopter des amendements visant à restreindre la portée temporelle de l’état d’urgence, à renforcer le contrôle judiciaire et à borner strictement toutes les mesures exceptionnelles afin d’éviter toute utilisation de l’état d’urgence à des fins autres que celles ayant justifié sa déclaration.

En effet, les mesures votées sous pression du gouvernement par les députés en ce jour touchent aux fondements des libertés publiques et individuelles :

  • Tout d’abord sur la prorogation de 3 mois de l’état d’urgence, qui n’est pas justifiée par d’autres motifs que celle de s’affranchir du principe de séparation des pouvoirs. Depuis le début de l’état d’urgence samedi dernier, nombre de perquisitions administratives conduites le sont pour des affaires relevant du droit commun, sans aucun lien avec la lutte antiterroriste, et préfigurent un État policier que la prorogation de trois mois risque de banaliser.
  • Au sujet de la perquisition administrative, l’extension aux appareils électroniques et informatiques ne se limite pas à la copie des éléments trouvés sur les appareils, mais permet également la saisie de l’ensemble des éléments et documents « accessibles à partir du système initial ou disponibles pour le système initial ». En dehors de tout contrôle strict par l’autorité judiciaire, c’est donc open bar pour aller chercher de façon extrêmement large n’importe quelle information sur n’importe quel appareil électronique ou informatique de résidents français, et notamment toute information accessible via des identifiants, mots de passe collectés lors d’une perquisition, tout contenu stocké sur Internet, etc.
  • Les députés ont également voté un amendement permettant au Ministre de l’Intérieur de faire bloquer sans délai tout site Internet « faisant l’apologie du terrorisme ou provoquant à des actes de terrorisme ». Ce blocage administratif et secret, instauré avec la loi antiterrorisme de 2014 qui confiait déjà cette possibilité aux services de police, ne bénéficiera d’aucun contrôle judiciaire (pas même celui de la CNIL prévu en temps normal).
  • En ce qui concerne l’assignation à résidence, il est à noter que la nouvelle rédaction allège sensiblement les conditions nécessaires à cette mesure gravement attentatoire aux libertés individuelles : là où le texte de 1955 demandait que l’ « activité s’avère dangereuse pour la sécurité et l’ordre publics », le projet de loi prévoit quant à lui de s’appliquer au personnes pour lesquelles il existe des « raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace pour la sécurité et l’ordre publics », formulation beaucoup plus large et floue. Aucune définition des « raisons sérieuses » n’est donnée. L’étude d’impact explique que les personnes visées sont celles « qui ont appelé l’attention des services de police ou de renseignement par leur comportement ou leurs fréquentations, propos ou projets ». Cette mesure laisse donc la porte ouverte à des interprétations très larges, d’autant plus graves que les mesures prises en état d’urgence ne sont pas garanties par l’intervention du juge judiciaire.
  • De même, le texte précise que cette assignation se fera sur des lieux déterminés par le Ministre de l’Intérieur, ce qui ouvre la voie aux pires demandes de rétention évoquées dans la classe politique (certains ayant évoqué des « camps d’internement »), avec possibilité de placement sous bracelet électronique.
  • Concernant la dissolution de groupes et d’associations, la procédure permet une interprétation très large et donc une atteinte grave à la liberté d’association, en décrivant des associations qui « participent à la commission d’actes portant une atteinte grave à l’ordre public, ou dont les activités facilitent cette commission ou y incitent », ce qui permettrait d’y inclure nombre d’associations promouvant, par exemple, l’utilisation de technologies de chiffrement qui sont utilisées certes par des criminels, mais surtout principalement par de nombreux citoyens innocents. Cette crainte est renforcée par le fait que les pouvoirs extraordinaires conférés au pouvoir administratif par l’état d’urgence sont actuellement utilisés pour des affaires sans lien avec l’anti-terrorisme.

« Le débat et le vote de la loi sur l’état d’urgence à l’Assemblée nationale montrent que les députés et le gouvernement sont dans le déni complet de la situation actuelle. Ce vote marqué par une ambiance d’acharnement contre l’État de droit et la séparation des pouvoirs montre que la France est bien loin d’avoir entrepris le travail nécessaire à un vrai règlement du risque terroriste dans toute sa profondeur. Nous appelons les citoyens à marquer leur désapprobation auprès de leurs représentants de manière très claire, puisque c’est au nom de leurs craintes que les députés, paniqués, sacrifient aujourd’hui les libertés. Ils croient ainsi créer un illusoire sentiment de sécurité en mettant en place, pour plusieurs mois, un État réellement policier2. Devant ce vote en sur-urgence3, il ne nous reste plus guère que la possibilité de documenter le désastre, en espérant un sursaut proche. » déclare Adrienne Charmet, coordinatrice des campagnes de La Quadrature du Net.

La Quadrature du Net vous invite à appeler vos députés pour leur demander d’ouvrir une enquête parlementaire d’investigation sur les lois de surveillance et antiterroristes : la réponse aux attentats ne peut pas être qu’une baisse des libertés ! Agissez maintenant pour demander un vrai bilan !

  • 1. Le texte a été adopté à 551 voix contre 6.
  • 2. La principale caractéristique de l’état d’urgence étant de placer entre les mains de la police les prérogatives normalement attribuées au pouvoir judiciaire
  • 3. Texte présenté en conseil des ministres mercredi matin, en commission des lois de l’Assemblée nationale le même jour, votée à l’Assemblée nationale jeudi matin, en Commission des lois du Sénat jeudi après-midi, au Sénat vendredi matin
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Une opinion de Karim Sheikh Hassan, avocat au barreau de Bruxelles, piquée dans la « Libre »,…

Une opinion de Karim Sheikh Hassan, avocat au barreau de Bruxelles, piquée dans la « Libre »,… À noter toutefois, qu’il y a encore 4 ans, sous la « sinistre » « dictature » de Assad, le peuple syrien vivait encore en paix. Comme toujours, cette guerre « civilee,  est partie d’ une des frontières de la Syrie, de la part d’ opposants « démocrates », venue et fomentée de l’ extérieur. Elle n’ a plus cessé de s’ étendre, … De plus la Syrie de Assad accueillait des centaines de milliers de réfugiés, fuyant les guerres d’ agressions déclenchées par les Ricano-occidentaux, …

Début avril, plusieurs naufrages ont coûté la vie à plus d’un millier de personnes qui tentaient de rejoindre le continent européen. Ces tragédies ont suscité un ballet de réactions désolées des responsables européens qui semblaient enfin prendre la mesure de l’ampleur de la catastrophe. Le cynisme de cette prétendue prise de conscience des dirigeants européens semblait déjà évident tant cette hécatombe était prévisible. Elle était en effet la conséquence logique d’une politique migratoire essentiellement sécuritaire et mortifère.

Aujourd’hui, force est de constater que les mesures prises à la suite de ces naufrages sont plus irresponsables que jamais. Le conseil extraordinaire qui a suivi la série de drames survenus en avril n’a fait que renforcer l’orientation résolument sécuritaire des politiques européennes. La première mesure « majeure » a été de renforcer Frontex, agence investie d’une double fonction.

D’une part, elle a pour mission première de renvoyer les migrants dans leurs contrées. D’autre part, elle s’occupe également de conclure des accords avec les pays de départ pour que ces derniers s’occupent des migrants en amont. Elle externalise ainsi un maximum leur prise en charge, évitant de s’embarrasser des standards européens de protection des droits de l’homme.

Par le renforcement de Frontex, l’UE consolide délibérément sa forteresse, augmentant les risques pris par les migrants pour rejoindre le continent et donc leurs chances d’y laisser leur peau.

La deuxième mesure « phare » a été de donner plus de moyens financiers à l’opération Triton dont la mission est essentiellement de surveiller les embarcations dans les eaux territoriales européennes. Si l’on peut se réjouir d’un tel refinancement, cette avancée semble tout de même bien insuffisante. En effet, l’objectif de cette mission reste prioritairement la surveillance et l’interception des passeurs, contrairement à l’opération Mare Nostrum qui l’avait précédée et dont l’objectif était de sauver les embarcations en danger et ce jusqu’aux côtes libyennes. Or, il semble évident que ce n’est pas en se contentant de neutraliser certains passeurs et d’augmenter les moyens mis en œuvre pour détruire des embarcations que l’UE trouvera une solution globale qui évitera de futurs naufrages.

En parallèle, l’Union reste désespérément incapable de définir une politique plus juste permettant d’accueillir ces personnes risquant leurs vies pour traverser la Méditerranée. Cette incapacité patente est d’autant plus terrible que les Etats de l’UE savent que l’écrasante majorité des migrants fuient un contexte désastreux où ils subissent les affres de la guerre ou de la misère.

En effet, selon les sources officielles (l’OIM notamment), la majorité des naufragés des derniers mois proviennent de l’Érythrée et de la Syrie. Ces deux pays ont pour point commun d’être dirigés par des dictatures d’une violence inouïe, de vivre une catastrophe humanitaire terrible et pour le cas de la Syrie une des guerres les plus meurtrières des dernières années. Dans les deux cas, comme d’ailleurs dans tous les phénomènes migratoires, la grande majorité des réfugiés s’installent dans des pays avoisinants.

Ainsi, par exemple, plus d’un million de Syriens se sont réfugiés au Liban alors que la population initiale de ce pays n’était que de 3 millions et demi d’habitants. A la lumière de ces constats, l’incapacité des 28 ministres de l’intérieur réunis cette semaine à organiser la répartition de 40 000 demandeurs d’asile syriens et érythréens dans le territoire européen a de quoi faire froid dans le dos. Et ce d’autant plus quand on analyse ce chiffre à l’aune de l’estimation du Haut-commissaire aux Droits de l’Homme pour les Nations Unies, selon laquelle l’UE pourrait accueillir un million de nouveaux réfugiés sur son territoire sans en subir de conséquences négatives.

De manière plus générale, doit-on réellement blâmer les populations issues des autres pays africains et orientaux dont l’histoire a été marquée par une relation de pillage quasi systématique de leurs richesses (via entre autres la colonisation, les plans d’ajustement structurels, la fuite des cerveaux et immigration sélective, l’ingérence politique et économique et maintenant le réchauffement climatique…) ? Ne serait-il pas temps d’installer des canaux légaux d’immigration qui permettraient d’éviter que, dans les dix prochaines années, plus de 22 400 personnes ne périssent à nouveau en mer ?

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Le but final des ricano-otano-occidentaux européistes et du régime fasciste de KIEV: pouvoir « frapper » de plus en plus loin, à l’intérieur de la RUSSIE, jusqu’au delà de MOSCOU, en criant « nous allons libérer l’ UKRAINE ! », … Jusqu’ au jour où, d’escalade en escalade, la RUSSIE dira « nous aussi nous allons frapper de plus loin en plus loin, nous décrétons la mobilisation générale, l’ état de guerre, et l’utilisation de nos armes les plus modernes » (elle en a les moyens), … Nos merdias aux ordres embrayent, …

HLN Montage, Reuters, AFP, 	Lockheed Martin

© HLN Montage, Reuters, AFP, Lockheed Martin

Des missiles ATACMS livrés “en secret” par les États-Unis: un tournant dans la guerre en Ukraine ?

(Notes de RoRo: l’ Amérique vient de décider d’un scandaleux crédit de 60 milliards milliards de dollars, pour le soutien au régime corrompu, aventuriste, du pantin fasciste ZÉLENSKY, d’une nouvelle escalade dans la guerre, … Une des erreurs provient monumentale provient de la décision de KROUTCHEV d’offrir la Crimée géographiquement à la « République SOCIALISTE d’ UKRAINE » dans le cadre de l’ URSS à l’époque. Actuellement, la RUSSIE des moyens de frapper, et d’ anéantir, à n’importe quel endroit de la planète, à des vitesses foudroyantes, subsoniques. Ce que savent très bien les dirigeants occidentaux évidemment).

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Joe Biden a secrètement livré des missiles ATACMS à l’Ukraine. Un appel enfin entendu, alors que Volodymyr Zelensky les réclame depuis le début de la guerre. Les forces ukrainiennes les utilisent pour mener des attaques loin derrière les lignes de front. En Crimée, certains territoires occupés par la Russie sont dans le viseur. S’agit-il d’une nouvelle escalade? Moscou pourrait-elle aussi être touchée ? Cette situation marque-t-elle un tournant? Éléments de réponses avec l’historien militaire Tom Simoens.

Brecht Neven 26-04-24

L’Ukraine les réclame depuis le printemps 2022, elle a enfin reçu des missiles ATACMS d’une portée de 300 km. La décision a été prise en février et la livraison a eu lieu en avril. Selon le New York Times, il s’agit d’une centaine de missiles. L’armée ukrainienne les a immédiatement déployés avec succès.

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Dans la nuit du 16 au 17 avril, ils ont frappé une base aérienne russe à Djankoï, dans la péninsule occupée de Crimée. Des hélicoptères et des canons antiaériens russes auraient été touchés. Il y a quelques jours, c’est une base située dans la ville portuaire de Berdyansk, sur la mer d’Azov, qui a été ciblée. L’attaque a causé d’importants dégâts à un dépôt de munitions.

Les missiles ne font pas partie du nouveau programme d’aide américain de 61 milliards de dollars, mais d’une tranche d’aide antérieure de 300 millions de dollars. Pourtant, selon les médias américains, le nouveau programme inclut ces missiles.

Conditions:“

Il s’agit d’une réponse américaine à la campagne de terreur menée par la Russie contre les infrastructures énergétiques et les cibles civiles ukrainiennes”, explique l’historien militaire Tom Simoens, de l’Académie royale militaire. Avec ses missiles balistiques, la Russie paralyse depuis des semaines les grandes villes ukrainiennes comme Kharkiv. Les Américains ont longtemps refusé, de peur que la Russie ne les considère comme directement impliqués.

Cette livraison marque la fin provisoire d’une saga qui dure depuis des années. À la fin du mois d’octobre de l’année dernière, les États-Unis ont également livré discrètement des missiles ATACMS, dont la portée était deux fois inférieur à ceux de la dernière livraison. Des villes russes comme Koursk et Belgorod sont désormais visées, et aucun endroit de la Crimée « occupée » n’est plus sûr.

La principale condition posée par la Maison Blanche à l’Ukraine est que les missiles ne soient déployés que sur le territoire ukrainien occupé, a assuré Jake Sullivan, conseiller de M. Biden en matière de sécurité nationale. Les États-Unis ne veulent pas non plus que l’Ukraine utilise des drones de fabrication artisanale pour attaquer les installations pétrolières russes à l’intérieur du pays.

“Il me semble peu probable que les Ukrainiens demandent finement l’autorisation aux États-Unis de frapper des cibles en territoire occupé. Et encore moins qu’ils frappent des cibles en Russie. Car il serait alors très facile pour les Russes de pointer du doigt l’Occident. Cela signifierait une escalade gigantesque”, analyse M. Simoens.

Effet de surprise

L’ambassadeur de Russie aux États-Unis, Anatoli Antonov, affirme que les civils des villes russes sont désormais en danger. “Washington ne pourra pas s’échapper de ce bourbier sanglant”, a-t-il déclaré à l’agence de presse russe Tass.

À quoi faut-il s’attendre sur le terrain? “Toujours à la même chose: des attaques contre des casernes, des dépôts de munitions et des aérodromes”, assure l’expert.

Les attaques ukrainiennes contre la flotte navale russe en mer Noire devraient également augmenter grâce aux nouveaux missiles ATACMS. Mais même cela ne changera pas la donne et ne modifiera pas radicalement le cours de la guerre. “Il ne faut pas surestimer l’effet, les Russes s’adaptent.”

Tous les regards se tournent vers Scholz

Cette semaine, les Britanniques ont annoncé la livraison à l’Ukraine de missiles Storm Shadow supplémentaires, dont la portée est à peu près la même que celle des missiles ATACMS américains. En janvier 2024, la France a déjà décidé de livrer d’autres missiles SCALP similaires. Le grand retardataire? L’Allemagne. Le chancelier Olaf Scholz hésite depuis des semaines à livrer des missiles Taurus.

“C’est l’arme idéale pour frapper le pont de Crimée. Elle est extrêmement précise et contient une charge explosive importante. Militairement, le pont n’est plus très important, mais c’est un symbole que les Ukrainiens ne demandent qu’à effacer”, assure M. Simoens. Les précédentes tentatives ukrainiennes de faire sauter le pont ont échoué. “Dans le cas des chars Leopard, Scholz n’est passé à l’action qu’après que les États-Unis ont envoyé des chars en premier.” Tous les regards sont désormais tournés vers lui.

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Ce que fut ce militant communiste liégeois exemplaire dans les luttes, sur le plan de l’ internationalisme et de la solidarité prolétariennes, contre le réformisme et l’ euro-communisme, contre certaines alliances « de gauche » paralysantes, neutralisantes ! Un exemple pour la relève au sein du PCB-CPB en reconstruction, …

BERGEN Marcel. [Belgique]

Jemeppe-sur-Meuse (aujourd’hui commune de Seraing, pr. et arr. Liège), 27 février 1935 − Seraing, 24 juin 2023. Ouvrier métallurgiste, syndicaliste, militant communiste, conseiller communal de Seraing (1976-1988, 2012-2018) et provincial de Liège (1974-1985, 2012-2018), dirigeant de la Fédération liégeoise du Parti communiste Wallonie-Bruxelles (1998-2023).

Les parents de Marcel Bergen, Jean (1900-1957) et Joséphine Sottiaux (1899-1966), sont mineurs au charbonnage de Kessales (Jemeppe), le premier au fond du puits et la seconde en surface (triage du charbon). Mariés en 1919, ils ont deux filles et quatre garçons : Marie, Roger, Louise, Marcel, Robert et Dany. Les filles vont peu à l’école et sont vite amenées à aider leur mère à la gestion ménagère et familiale. Marcel Bergen considère ainsi sa grande sœur Louise comme sa deuxième mère. Les enfants Bergen reçoivent une éducation très chrétienne, surtout sous l’influence maternelle. Le foyer souffre de la faim durant l’occupation allemande.

Marcel Bergen est formé, juste après la Seconde Guerre mondiale, par l’enseignement provincial et technique de Seraing comme tourneur-ajusteur-aiguilleur. Il lit beaucoup et fréquente assidument la maison du peuple de Jemeppe. Il rencontre dans le même temps Vittoria Del Debbio (née en 1938), arrivée en août 1951 de Toscane avec sa famille en Belgique à la suite de son père, venu travailler fin 1947 comme tant d’autres Italiens à la mine (pour sa part, aux Grands Makets à Jemeppe). De l’union de ce couple, marié le 15 décembre 1956, naît Patrick (1957-2012), qui sera ouvrier et aura à son tour deux filles, Sara et Lola. Vittoria alternera entre son ménage comme femme au foyer et de petits emplois, comme technicienne de surface dans les bureaux de la direction d’Espérance-Longdoz ou serveuse dans un restaurant.

Marcel Bergen effectue un service militaire de dix-huit mois, entre 1952 et 1953, puis travaille brièvement dans l’atelier d’équipement mécanique de Cockerill (actuel John Cockerill), avant d’entrer en 1953 à Hydrobel (Sclessin, Seraing)), une usine dédiée au refroidissement de laminoirs.

Cotisant depuis 1952 à la Centrale des métallurgistes (CMB) de la FGTB (Fédération générale du travail de Belgique, syndicat socialiste interprofessionnel), Marcel Bergen se tourne d’abord vers le Parti socialiste belge (PSB) en 1957 et adhère à la section de Jemeppe. Mais son opinion change durant la grande grève de 1960-1961 contre la loi unique. Il milite beaucoup durant le mouvement : de tous les cortèges, il lapide les cars d’ouvriers limbourgeois venus remplacer à leur poste les grévistes et enjoint les ouvriers chrétiens d’Hydrobel à débrayer. Frustré de la retenue socialiste, il démissionne de sa section. Le président de l’Union socialiste communale locale vient à sa rencontre pour le raviser, lui promettant un poste d’échevin après les prochaines élections, mais Bergen ne transige pas. Quinze jours après la grève, il est licencié d’Hydrobel. Il trouve brièvement du travail à l’Association intercommunale pour le démergement et l’épuration (AIDE), en charge des stations de pompage de la Meuse, puis chez un fabricant de caoutchouc (Lefèvre). Sa sœur, laborantine à Phénix Works, lui apprend que l’aciérie ouvre une nouvelle usine à Ivoz-Ramet (Flémalle) et l’aide à y entrer. Sur liste noire patronale, Bergen doit jurer informellement de ne faire ni politique ni syndicat dans l’entreprise. Il est donc embauché en 1961 comme tourneur puis comme brigadier à Phénix Aluminium.

Marcel Bergen entre en 1961 au Parti communiste de Belgique (PCB), séduit par son action durant la grève. Il est parrainé par Freddy Bernard et André Neuville, secrétaires politiques de Jemeppe et de Mons-lez-Liège (aujourd’hui Grâce-Hollogne), deux sections qui agissent de concert. Bergen établit une section syndicale à Phénix Aluminium . Il devient délégué syndical et entre en 1963 au conseil d’entreprise et au comité de sécurité et d’hygiène de son entreprise.
Bergen se présente aux élections communales de 1964 mais André Cools*, alors député de Liège et dirigeant de la section socialiste de Flémalle, le dénonce à la régionale de la CMB. Son mandat syndicat lui est retiré. La CMB liégeoise est intraitable sur l’incompatibilité des mandats, règle établie par André Renard. Son successeur, Raymond Latin, accepte néanmoins, sous la pression des syndiqués de Phénix, de revenir sur la décision de sa centrale, à condition de ne plus recommencer.

Durant les années 1960, Marcel Bergen organise une cellule d’usine et recrute, dit-il, les trois-quarts du personnel (140 membres). Il monte à la tribune du XVIIIe congrès du PCB en 1968 à Ostende pour partager son expérience. Il rejoint le bureau fédéral liégeois du parti, l’instance dirigeante régionale, qu’il ne quittera plus. Il mène aussi à l’époque une grève de huit semaines, coupant l’électricité de l’usine, et obtient de fortes hausses salariales. Malgré une relation respectueuse avec le directeur belge de Phénix Aluminium, Bergen refuse, par après, une promotion de contremaître afin de continuer à mener l’agitation à l’usine, comme quand ses camarades et lui couvrent les machines d’affiches contre la guerre au Vietnam.

La nouvelle direction américaine de l’usine restructure son personnel et chasse Marcel Bergen en 1971 pour fait syndical, avec soixante autres salariés. Il se rend, comme la plupart des licenciés, à Tolmatil, un laminoir de Tilleur (aujourd’hui Saint-Nicolas).
Théo Dejace, dirigeant de la fédération liégeoise, lui propose alors de devenir permanent du PCB comme secrétaire à l’organisation. Bergen accepte et entre en 1971 au Comité central du parti. Il forme un triumvirat avec Albert Juchmès, secrétaire politique fédéral, et Marcel Levaux, président. Il est chargé de superviser les cellules d’entreprise de tout le bassin industriel et d’aider les syndicalistes du PCB. Il travaille en collaboration étroite avec la section de Cockerill, qui compte alors 350 membres et 70 des 120 délégués syndicaux de l’énorme aciérie, menée par Honoré Swinbergh* et Marcel Baiwir. Il coordonne le travail militant de dizaines d’autres cellules (Espérance-Longdoz, Tubes de la Meuse, Prayon, ACEC-Herstal, Elphiac, FN, Smulders, Magotteaux…), notamment par la rédaction et la diffusion de petits bulletins propres à chaque usine investie. Bergen tisse des liens entre syndicalistes, dresse des passerelles entre les luttes et les politise. Bien des électeurs socialistes donnent leur confiance à des délégués syndicaux du PCB dans leur entreprise. Grâce à cette valorisation du militantisme ouvrier, les communistes gardent leur influence syndicale jusqu’à l’accélération de la désindustrialisation dans les années 1980. Accompagnant les luttes défensives, le PCB ne parvient pas à influer sur la liquidation rapide de la métallurgie, même dans ses bastions (Cockerill, Valfil, Cuivre et Zinc, …). Beaucoup le quittent pour cette raison : le déclassement ouvrier rime avec désengagement politique, faute d’efficacité ou de volonté.

Marcel Bergen est élu en 1974 au conseil provincial de Liège. Il y dirige le petit groupe communiste jusqu’en 1985. Il devient aussi le secrétaire politique des sections de Seraing, aux dépens du président local André Dans qu’il affronte à fleurets mouchetés. Il en est élu conseiller communal e, octobre 1976, lors de la fusion des communes, avec trois autres communistes (12%), mais perdra son siège en 1988. Il retrouvera ces deux mandats de 2012 à 2018 en se représentant au nom du Parti communiste sur la liste PTB+, phénomène unique en Belgique. Sa dernière législature est marquée par la dénonciation des affaires de corruption qui aboutissent à la démission du député-provincial-président André Gilles et du bourgmestre de Seraing Alain Mathot.
Marcel Bergen restera par ailleurs toujours actif à Jemeppe, à travers les comités de quartier et de locataires de la société de logements publics L’Habitation jemeppienne. Bergen milite par ailleurs beaucoup en faveur des organisations pacifistes du PCB (Union belge de défense de la paix et Rassemblement liégeois pour la paix), notamment en s’impliquant dans l’organisation de grandes manifestations (la dernière étant en 1991 contre la guerre du Golfe).

Au cours de sa vie militante, Marcel Bergen défend une approche orthodoxe du communisme, c’est-à-dire axée sur la priorité du travail politique envers la classe ouvrière industrielle (et non vis-à-vis de tout type de couches socioculturelles), sur le soutien inconditionnel de l’Union soviétique (contre l’eurocommunisme et le trotskisme) ou encore sur la primauté du parti sur toute sorte de cartel électoral (à l’image de l’Union démocratique et progressiste créée dans le Hainaut par son camarade René Noël*). De même, quand Robert Dussart, président francophone du PCB, propose en 1987 de se distancier de la FGTB afin de faciliter un rapprochement avec les délégués chrétiens combatifs, Bergen et ses camarades liégeois refusent tout net. Il est également hostile à la communautarisation linguistique et à la régionalisation du parti. Depuis l’écartement en 1969 du secrétaire fédéral René Demazy*, héritier des réformateurs René Beelen et Ernest Burnelle, et surtout l’arrivée de Louis Van Geyt à la tête du parti en 1973, la fédération liégeoise (la plus nombreuse de toutes) mène une fronde interne contre les tentatives d’adoucir idéologiquement le PCB, au prix de son isolement relatif et de la paralysie du parti. Bergen y souscrit entièrement. La tension éclate au XXIIe Congrès du PCB en 1976 : tous les Liégeois sont expulsés du Comité central, à l’exception d’Andrée Deglin et de Bergen (un hasard, selon Nicolas Naif). Il continue à défendre une ligne soviétophile, exigeant ainsi en 1977 de condamner la rédaction du Drapeau rouge qui avait pris fait et cause pour le dirigeant eurocommuniste du PC espagnol Carrilo. Il participe à des réunions de conciliation entre sa fédération et la direction, mais l’opposition se calque sur la dissension internationale entre la critique du camp socialiste et son accommodement. Ce dissentiment se reflète par exemple lorsque les Liégeois rejettent en 1978 en bloc une manifestation en mémoire du Printemps de Prague. Bergen passe d’ailleurs ses vacances de l’autre côté du Mur, comme en Crimée.
C’est pour ces raisons que Marcel Bergen refuse en 1990 de laisser tomber le PCB quand il éclate pour de bon. Alors que les membres se résignent en masse, seule la fédération de Liège parvient à garder une substance, grâce à une série de militants qui soignent des points d’appui politiques significatifs : son président Marcel Levaux maintient une influence à Visé (pr. et arr. Liège), Christian Remacle conserve un certain crédit auprès du personnel communal liégeois pour sa lutte acharnée contre sa restructuration (1983-1989) tandis que Jules Pirlot, Betty Coletta et Jean-Christophe Yu continuent d’animer la Fondation Joseph Jacquemotte. Bergen s’en montre plutôt indifférent, misant sur la relance du parti par des méthodes traditionnelles et une orientation toujours dirigée vers la classe ouvrière. Les dissensions s’accentuent au sein de la fédération. Bergen et Pierre Beauvois, président du PC Wallonie-Bruxelles (PCWB), se méfient de la liste électorale Gauches Unies (associant trotskistes et personnalités socialo-écologistes) et freinent la participation du PCWB en 1994 à cette coalition hétéroclite infructueuse. Bergen réunit lors du congrès fédéral de 1998 une majorité des membres derrière son projet, succédant à Marcel Levaux à la tête de la fédération. Il s’oppose en 2000 à la candidature de Remacle sur la liste socialiste liégeoise lors des élections communales, le poussant à quitter le parti. Bergen cherche à discipliner d’autres militants engagés dans des initiatives autonomes (André Dombard à Trooz, Francis Theunissen à Visé, …) et à rajeunir la direction fédérale, via Myriam Machiroux (Flémalle) puis Pierre Eyben (Liège). Mais Bergen n’arrive ni à sortir son parti de la marginalité électorale ni à recruter une nouvelle génération de militants.

Marcel Bergen trouve la relève, d’une certaine façon, dans le Parti du travail de Belgique (PTB). Grâce à son fils Patrick qui a milité au PC italien à Pise et est revenu au pays très déçu de sa mutation social-démocrate, Bergen dépasse son aversion anti-maoïste et commence à rencontrer au nom des siens les représentants du PTB au fil des années 2000, comme Raoul Hedebouw (Liège), Hans Krammisch et Damien Robert (Seraing). La collaboration prend forme à partir de 2010 dans l’organisation commune du meeting du 1er mai sur la place Saint-Paul à Liège et lors de la commémoration annuelle de l’assassinat de Julien Lahaut à Seraing. Malgré de fortes tensions internes, c’est en 2012 que le pas est franchi : des candidats de la fédération se présentent sur les listes électorales du PTB+, dont Bergen. L’amalgame ne s’est pas arrêté depuis lors, mais le PC liégeois s’est perpétué en tant qu’entité indépendante et a poursuivi son lent dépérissement.

Jamais vraiment remis du décès prématuré de son fils unique, Marcel Bergen s’efface doucement, surtout durant et après la période du Covid, au profit de sa famille, mais reste alerte jusqu’à la fin de sa vie, songeant encore quinze jours avant sa mort à se rendre à la fête annuelle du PTB de Seraing.

Marcel Bergen fait partie des militants ouvriers qui ont fait les beaux jours du PCB durant les années 1960-1970, grâce à un ancrage syndical persévérant et un travail politique efficace parmi les métallos. Bergen est un exemple parlant du système de promotion politique des ouvriers au sein du PCB, qui est ardu à reproduire en raison de leur domination sociale et de leur sentiment d’illégitimité. C’est l’un des derniers témoins de l’empreinte communiste forte sur la grève de 1960-1961 et de son impact en popularité sur une nouvelle génération d’ex-militants socialistes. Il a incarné une rigidité idéologique, en particulier envers les courants socialistes et de la « nouvelle gauche », et n’a pas cherché à ménager ses adversaires au sein du PCB. Les discordes ont parfois été très vives. Bergen s’est néanmoins ouvert largement au PTB. Il personnifie la transmission symbolique entre les deux partis communistes, l’ancien et le nouveau, sans doute grâce à sa perception de l’Histoire. C’est un cas relativement rare car peu des derniers tenants du PC, dans le Hainaut ou ailleurs, ont réussi à ce point à outrepasser les vieilles rancœurs et a témoigné une telle camaraderie. En ce sens, Bergen a réussi, avec d’autres de ses camarades, à établir de réelles conditions à la pérennité d’un lien mémoriel solide entre les communistes liégeois du 20e et du 21e siècle.

Par Adrian Thomas .

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ESPAGNE: l’ euro-communisme et l’opportunisme, ont amené la direction réformiste et révisionniste du PCE, à la remorque de la social-démocratie, à exclure son organisation de jeunesse,..

17 juillet 2023

Espagne : l’UJCE en conflit ouvert avec le PCE. La crise de l’Eurocommunisme en phase terminale ?

JRCF

Rédigé par JRCF et publié depuis Overblog

La guerre est déclarée entre l’Union de la Jeunesse Communiste d’Espagne (UJCE) et le Parti Communiste d’Espagne (PCE). L’exclusion de la Direction nationale de l’UJCE, décidée lors du Comité central du PCE du 3 juin, révèle une profonde crise interne au Parti communiste.

La coalition Sumar, dirigée de Yolanda Díaz, ministre du gouvernement de Sanchez, a provoqué une quasi-scission au sein du Parti Communiste d’Espagne (PCE). L’Union de la jeunesse communiste d’Espagne (UJCE) a dénoncé ce dimanche soir ce qui ressemble à une véritable guerre interne.

Mais cette situation révèle une faille profonde au sein du Parti communiste. Des décennies d’opportunisme, de révisionnisme, de soumission à des projets sociaux-démocrates, dénoncées par les Jeunes communistes, conduisent le parti historique du mouvement communiste en Espagne dans une crise majeure.

Le 11 mars 2023, le Comité central de l’Union de la Jeunesse Communiste d’Espagne (UJCE) décidait d’acter son indépendance organisationnelle vis-à-vis du Parti Communiste d’Espagne (PCE) pour permettre d’engager « le processus de reconstruction du Parti Communiste ». Quelques mois plus tard, le Comité central du PCE exclut la direction nationale de l’UJCE.

Juventud Comunista on Twitter : « Resolución del Comité Central de la Juventud Comunista (UJCE) ante el intento de intervención del PCE:https://t.co/oa1TbfHWK3 pic.twitter.com/896fwrcaUY / Twitter »
Juventud Comunista on Twitter : « Resolución del Comité Central de la Juventud Comunista (UJCE) ante el intento de intervención del PCE:https://t.co/oa1TbfHWK3 pic.twitter.com/896fwrcaUY / Twitter »

Resolución del Comité Central de la Juventud Comunista (UJCE) ante el intento de intervención del PCE:https://t.co/oa1TbfHWK3 pic.twitter.com/896fwrcaUY

https://twitter.com/UJCE/status/1665428754561155076

La direction de l’UJCE exclue du PCE

« Ce samedi 3 juin dernier, le Comité central du Parti Communiste d’Espagne (PCE) a approuvé l’expulsion de toute la direction de la Jeunesse communiste (UJCE) et s’est érigé comme nouvelle direction » annonce la jeunesse communiste dans son communiqué de presse.

L’UJCE dénonce : « Le projet de reconstruction du Parti communiste que représente aujourd’hui la jeunesse communiste ne s’intègre pas dans la structure de gestion bureaucratique du PCE lui-même, qui poursuit la voie d’une marginalisation de plus en plus marquée du projet communiste au niveau international par le biais de sa dissolution dans des formes politiques et organisationnelles sociales-démocrates ». Dans la ligne de mire des jeunes communistes : Sumar et le projet social-démocrate de Yolanda Díaz.

Les jeunes du PCE ajoutent que « cela culmine avec un processus de répression qui a eu ses dernières manifestations dans l’écrasement des thèses communistes au XXIe Congrès, l’interdiction de tenir des écoles sur des sujets qui n’étaient pas strictement ‘jeunes’ ou le prétendu désaveu d’accords de notre Comité central, mais qui plonge vraiment ses racines dans la longue dérive réformiste du PCE ».

Social-démocratie contre communisme

Le communiqué de l’UJCE, explique que la direction actuelle du PCE mène une politique « social-démocrate » et empêche la jeunesse de transformer le parti. « Le projet de la jeunesse communiste est de faire du PCE un outil de reconstruction du Parti communiste, exerçant d’abord un rôle d’École de cadres formés à la théorie révolutionnaire, incarnant la lutte contre l’opportunisme qui a régné au sein du PCE pendant tant de décennies ».

La direction (expulsée) de l’UJCE dénonce « un processus d’anéantissement de toute critique de la pratique politique développée au cours des derniers mois, années et décennies par le PCE. Ce n’est rien d’autre que la réponse d’une structure sociale-démocrate en grande difficulté face à l’évidence croissante des limites de son programme et de sa stratégie ».

« Ils ne pensent au communisme que comme un idéal qui accompagne leur servilité politique, notre proposition est basée sur sa transformation en une réalité politique et organisationnelle, c’est-à-dire en un pouvoir consciemment organisé en tant que classe ».

Dans ce scénario de guerre interne totale, de l’UJCE appelle à « la solidarité de tous les communistes qui, aujourd’hui encore membre du Parti, face à ce qui n’est rien de plus qu’une mesure exemplaire pour tous ceux qui peuvent oser dénoncer la soumission du PCE au programme de la bourgeoisie ».

« La décision du Comité central du PCE ne change pas les plans des jeunes communistes : nous continuons à nous concentrer sur les tâches liées à cet objectif, qui, dans notre cas, se matérialisent dans le développement d’un Congrès extraordinaire qui a déjà commencé comme un processus de débat collectif et qui ne s’arrêtera pas, quelle que soit la peur qu’il suscite chez certains », et ils déclarent leur volonté de « prendre les mesures nécessaires pour rompre avec des décennies de subordination politique au programme de la bourgeoisie ».

Le dernier congrès du Parti Communiste d’Espagne s’est tenu en juillet 2022, et il y a eu des affrontements entre les délégués. Les détracteurs d’Enrique Santiago l’ont accusé d’être un « putschiste ».

Le Président de la Fédération Mondiale de la Jeunesse Démocratique (FMJD) et membre de l’UJCE, Aritz Rodríguez Galán, dénonce un « appareil bureaucratique, celui-là même qui, par sa participation à l’État bourgeois, cautionne quotidiennement les mesures visant à accroître l’exploitation et l’oppression du prolétariat, la proposition marocaine d’annexion du Sahara occidental, la participation à la guerre impérialiste en Ukraine, ou le renforcement des alliances impérialistes telles que l’UE et l’OTAN, tente de réprimer les jeunes communistes qui s’opposent et refusent d’être complices de la barbarie. Ils veulent la conciliation avec les capitalistes, et la répression de ceux qui défendent le programme communiste ».

Le Président du PCE, Jose Luis Centella, tente de défendre l’attitude du PCE, en expliquant que le PCE a rejeté le plan du Maroc concernant le Sahara occidental, et que le PCE qui a promu un vote au Congrès qui a rejeté la position de Pedro Sanchez.

Rappelons que PCE, parti frère eurocommuniste du P« C »F tous deux membres PGE, a soutenu largement l’OTAN et le régime fasciste ukrainien, a cautionné l’envoi de tanks à eau contre les ouvriers grévistes des arsenaux de Cadiz et à approuver des lois de mise au chômage partiels de centaines de milliers de travailleurs.

Dégénérescence de l’eurocommunisme : la mutation totale

La dégénérescence de l’eurocommunisme en un vulgaire appareil de soutien de gauche au néolibéralisme et à l’UE est maintenant totale. Les conséquences de ces dernières trahisons sont la destruction interne de tout l’appareil social traître, ainsi que la perte de sa jeunesse. Et faut-il espérer que ces jeunes communistes concrétisent la reconstruction communiste avec les camarades qui ont déjà balisé ce chemin, notamment nos camarades du PCPE vers un nouveau Parti Communiste de combat comme le fut le PCE depuis sa fondation jusqu’à la transition.

Comme souvent, la situation politique tend à traverser les Pyrénées dans les deux sens. Cette crise totale de l’opportunisme euro communiste viendra t-elle bientôt frapper à la porte du P« C »F– PGE ?

Lien original sur IC :

11 juin 2023

»»http://jrcf.over-blog.org/2023/06/espagne-l-ujce-en-conflit-ouvert-ave…

URL de cet article 38789
https://www.legrandsoir.info/espagne-l-ujce-en-conflit-ouvert-avec-le-pce-la-crise-de-l-euro-communisme-en-phase-terminale.html

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La France a armé le régiment ukrainien néo-nazi Azov

  • 22 avril, 2024

La France a armé le régiment ukrainien néo-nazi Azov

Photo : Chaîne Telegram d’Azov (organisation extrémiste interdite en Russie)

Alors que les États-Unis refusent officiellement d’armer ou de financer le régiment ukrainien néo-nazi Azov*, il s’avère que la France lui a fourni des canons TRF1 de 155 mm, peu importe l’idéologie de cette unité et ses nombreux crimes de guerre.

C’est suite à la lecture d’un article écrit par le commandant du régiment ukrainien néo-nazi Azov*, que j’ai découvert ces liens sulfureux avec la France. Dans cet article publié sur le site d’Ukraïnskaya Pravda, Denis Prokopenko, se plaint longuement que les États-Unis n’autorisent pas l’utilisation des fonds qu’ils donnent à l’Ukraine pour armer ou entraîner le régiment néo-nazi Azov*. Pourquoi cette interdiction ? Eh bien justement parce que ce régiment est néo-nazi. Un fait que Prokopenko essaye de contester.

« Il n’y a aucune preuve ou confirmation des mensonges que la propagande russe répand sur Azov depuis 10 ans », écrit-il, avant de demander la levée de cette interdiction.

Sauf que contrairement à ce que raconte Denis Prokopenko, le fait que le régiment Azov* est néo-nazi est un fait étayé. Avant d’être renommé 3e brigade d’assaut et que son logo soit changé pour masquer l’idéologie de ce régiment, il faut rappeler que le chevron original d’Azov* comprenait le soleil noir et surtout la wolfsangel, symbole de la Waffen SS Das Reich (celle-là même qui a commis le massacre d’Oradour-sur-Glane en 1944 en France).

Et il suffit de regarder des photos de quelques membres du régiment Azov* (avant le lancement de l’opération militaire spéciale, ou après leur capture à Marioupol), pour comprendre que cette unité est bien remplie de soldats à l’idéologie néo-nazie, et qui ne s’en cachent même pas.

Pour plus de détails sur ce régiment, devenu brigade, je vous renvoie à l’excellent article de synthèse écrit par mon collègue Laurent Brayard. Maintenant qu’il est clair que le régiment ukrainien Azov* est bien un régiment néo-nazi, penchons-nous de plus près sur ses liens avec la France.

Car la personne qui m’a fourni le lien vers l’article de Prokopenko, a aussi trouvé sur la chaîne Telegram officielle d’Azov*, une information explosive : si les États-Unis ont quelques scrupules à armer officiellement ce régiment néo-nazi, la France n’a pas eu d’hésitation, et lui a fourni en 2023 des canons TRF1 de 155 mm (ce qui implique aussi qu’elle a formé les soldats de cette unité au maniement de ces canons) !

Canons TRF1 de France au sein du régiment néo-nazi ukrainien Azov
Canons TRF1 de France au sein du régiment néo-nazi ukrainien Azov

Des canons qui peuvent tirer les fameux obus à sous-munitions OGR F1 de 155 mm fournis à l’Ukraine par la France en violation des conventions internationales signées par Paris ! D’ailleurs, lorsque j’avais écrit cet article, certains lecteurs avaient hurlé à la fausse information en soulignant que seuls les canons Caesar étaient fournis par la France à l’Ukraine et non le TRF1 capable de tirer ces munitions. Résultat, l’Ukraine n’aurait donc pas de quoi tirer ces obus et cela n’aurait donc eu aucun sens de les lui fournir. Mais comme le prouvent les posts Telegram du régiment Azov*, la France a bel et bien fourni des canons TRF1 à Kiev ! Ce qui veut dire que le régiment ukrainien néo-nazi Azov* a reçu de la part de la France des canons qui peuvent tirer des obus à sous-munitions interdits par les conventions internationales !

C’est-à-dire que non seulement la France a fourni à l’armée ukrainienne des armes avec lesquelles elle tue délibérément des civils, se rendant complice des crimes de guerre de Kiev, mais en prime elle a armé le régiment néo-nazi Azov* avec des canons capables de tirer des obus à sous-munitions, et ce alors que cette unité a commis de très nombreux crimes de guerre contre les civils, entre autre à Marioupol.

Je vous encourage à aller voir mon premier documentaire sur Marioupol, et vous comprendrez qu’Azov* n’est pas une unité à qui on peut donner tranquillement de quoi tuer des civils en masse, sauf à vouloir justement qu’ils fassent un massacre !

Or, si on remonte un peu chronologiquement, on se rend compte qu’avant même le lancement de l’opération militaire spéciale, la France était déjà prête à se rendre complice du génocide de la population du Donbass par l’Ukraine !

En mai 2020, lors d’une émission télévisée ukrainienne, Andreï Biletski, ancien fondateur d’Azov*, appelle publiquement et ouvertement à couper l’eau et l’électricité aux Républiques Populaires de Donetsk et de Lougansk (c’est-à-dire commettre un crime contre l’humanité) ! Rien que cela a de quoi vous confirmer la nature idéologique du régiment fondé par ce fou furieux. Ce à quoi Alexeï Reznikov lui a répondu qu’ils ne pouvaient pas couper l’eau en RPD, sinon Marioupol, qui était à l’époque sous contrôle de Kiev, en serait aussi privée, les aqueducs passant à travers la ligne de front.

Puis, Reznikov a ajouté que cela sera néanmoins possible dans le futur, grâce au fait que la France devait investir 60 millions d’euros pour construire un nouveau système d’alimentation en eau pour Marioupol, indépendant de celui passant par la partie du Donbass non contrôlée par Kiev, ce qui permettrait ensuite de couper l’eau à la RPD et la RPL. En clair, la France était prête à financer un aqueduc qui permettrait ensuite à Kiev de tenter de faire mourir de soif la RPD et la RPL (ce qu’elle a finalement fait en 2022). Pour le dire de manière encore plus crue, la France était prête à payer pour être complice d’un crime contre l’humanité commis par l’Ukraine… Et pour ceux qui se le demandent, cet accord avait été signé alors qu’Emmanuel Macron était déjà président.

Déjà que Macron a discrédité la diplomatie française en crachant ouvertement sur les accords de Minsk, qu’il a déshonoré la France en donnant la légion d’honneur à Zelensky, et qu’il a jeté l’opprobre sur le pays en soutenant le pays terroriste qu’est l’Ukraine, eh bien voilà que l’humiliation de la France (qui sous son règne a armé et entraîné des néo-nazis ukrainiens) est désormais totale.

Christelle Néant

* Organisation extrémiste interdite en Russie

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Christelle Néant – Кристель Нэан

Christelle est reporter de guerre dans le Donbass depuis début 2016. Après avoir travaillé pour l’agence DONi, elle fonde le site Donbass Insider en 2018, puis participe à la création de l’agence International Reporters en 2023.

Voir les posts de l’auteur

Azov, les héritiers de la sinistre division SS Das Reich – Donbass Insider (donbass-insider.com)

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« Libertés » d’opinion et d’expression : la MACRONIE capitaliste et européiste, vire au McCathysme : de plus en plus kulottée, la Police française convoque Mathilde PANOT, députée et Présidente du groupe des Insoumis : « apologie du terrorisme » (sic), … Il paraîtrait que le mentor de MACRON était un ex-vichyste ??? !!!

24 Avril 2024

Publié par El Diablo

Convocations pour a

pologie du terrorisme : réaction du PCF

Publié le 23 avril 2024

Mathilde Panot a annoncé ce jour être convoquée par la police pour apologie du terrorisme.

Cette convocation d’une présidente de groupe à l’Assemblée pour un communiqué de son groupe est inédite.

Le PCF note que les convocations de ces dernières semaines s’inscrivent dans une tendance de fond depuis le vote de la loi de 2014 qui a conduit chaque année à plusieurs centaines de convocations et condamnations pour faits d’apologie du terrorisme. Or, nombreux·ses sont les avocat·es et magistrat·es qui considèrent que la rédaction actuelle de la loi n’encadre pas suffisamment le délit.

Tant pour les personnalités politiques concernées que pour les citoyen·nes, le PCF alerte sur l’extrême gravité que constituerait un détournement du délit d’apologie du terrorisme visant la remise en cause de la liberté d’expression.

Concernant la guerre en Israël – Palestine, le PCF a clairement dénoncé les attaques terroristes et le projet intégriste du Hamas, les massacres de masse et l’épuration ethnique menés par le gouvernement d’extrême droite de Nethanyahu et reste fidèle à sa position historique d’une solution à deux États avec la reconnaissance de l’État de Palestine, aux côtés de l’État d’Israël.

Le PCF appelle à un bilan de l’application de la loi antiterroriste de 2014, au respect plein et entier de la liberté d’expression dans les conditions définies par la Constitution, au combat sans faiblesse contre le racisme et l’antisémitisme.

Paris, le 23 avril 2024

Parti communiste français

https://www.francetvinfo.fr/politique/la-france-insoumise/la-france-insoumise-mathilde-panot-convoquee-par-la-police-pour-apologie-du-terrorisme_6505292.html .

https://fr.wikipedia.org/wiki/Mathilde_Panot .https://www.rtl.fr/actu/politique/mathilde-panot-et-rima-hassan-convoquees-par-la-police-lfi-denonce-une-operation-d-intimidation-politique-7900377462 .

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Une nouvelle opération coup de poing contre la présence américaine à Kleine-Brogel, relayée par la télévision flamande, … 20 militants de la PAIX manifestent à la base aérienne de Kleine-Brogel, le dimanche 21 avril 2024.

Pour rappeler encore une fois aux militaristes et impérialistes américains qu’ils ne sont pas les bienvenus chez nous.

Surtout pas, avec les armes nucléaires qu’ils entreposent, sous leur seul contrôle, sur cette base, faisant ainsi de notre sol une cible de premier choix, en cas de conflit, … Ce que les gouvernant belges « traditionnels » font semblant d’ignorer, …

Cette base est en effet depuis des années, un maillon important de leur stratégie nucléaire en Europe, et de l’ OTAN, …

Des militants communistes représentaient le PCB-CPB, drapeau et calicot-banderole bien visibles  » from the River to the Sea  » (traduction-signification: « De la rivière à la mer, la Palestine sera libre ! ») .

À la télé, paraît notre camarade Jef Bossuyt, on remarque aussi sa prise de parole d’une manière improvisé, parlophone en main, ….

https://m.nieuwsblad.be/cnt/dmf20240421_94623080 .

RoRo-84 23 04 2024

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Les missiles hypersoniques iraniens instaurent la dissuasion par la terreur, selon Scott Ritterpar Alfredo Jalife-Rahme

Malgré l’offensive de la propagande israélienne persuadant les médias occidentaux que la riposte iranienne n’a pas fait de dégâts, la vérité se fait jour. Téhéran n’a pas cherché à attaquer la population civile israélienne, mais à tester les défenses des FDI. Pour la première fois, il a utilisé des missiles hypersoniques que ni les alliés d’Israël, ni son armée, n’ont pu intercepter.

Réseau Voltaire | Mexico (Mexique) | 21 avril 2024

Les représailles iraniennes attendues avaient été largement télégraphiées 72 heures à l’avance et même calibrées, selon le Financial Times, par crainte de la flambée des prix du pétrole.

Larry Johnson, ancien agent de la CIA, a fait remarquer que malgré l’insistance de l’Occident sur l’échec de l’Iran – le chant des « palefreniers » occidentaux, dont les multimédias sont largement contrôlés par le « lobby israélien » -, l’Iran a opéré ce qu’il prévoyait de faire en Israël et a démontré une capacité remarquablement sophistiquée, avec des ogives manœuvrables [1].

Le journal le plus populaire d’Israël, Yediot Aharonot, a critiqué l’échec stratégique d’Israël, tandis que le Washington Times a dénoncé « L’échec de la dissuasion » de l’administration Biden dans la prévention d’un conflit entre l’Iran et Israël [2].

Hayman Tamir, directeur du groupe de réflexion israélien Institute for National Security Studies (INSS), a déclaré que l’Iran était en mesure de causer des dommages à Israël sans que les États-Unis ne s’engagent dans une contre-attaque – ce qu’aurait vivement souhaité le Premier ministre Netanyahou [3].

Ilya Tsukanov de Sputnik – média de Russie, l’une des deux superpuissances en matière de missiles hypersoniques, à l’unisson avec la Chine – rapporte que les multimédias iraniens confirment l’utilisation de missiles hypersoniques indétectables.

Quant à la chaîne iranienne PressTV, elle a montré, vidéo à l’appui, que tous les missiles hypersoniques utilisés ont réussi à atteindre leurs cibles : les bases aériennes très importantes de Nevatim, où sont installés les F-35, et de Ramon, tout près de la centrale nucléaire clandestine de Dimona [4].

PressTV affirme que l’Iran fait partie des quelques pays qui possèdent la technologie nécessaire pour produire des missiles hypersoniques capables de se déplacer à des vitesses stupéfiantes et d’atteindre leurs cibles avec une grande précision [5].

D’autres sources iraniennes affirment que ses missiles hypersoniques (Fattah 2) ont touché une base militaire secrète du Mossad sur le plateau du Golan syrien, qui appartient à la Syrie et a été annexé par Israël – ce qui aurait coûté la vie à 44 (sic) espions – et ont même touché un bâtiment du Mossad à Tel-Aviv.

Au-delà de la guerre de propagande dominée par le « lobby israélien » en Occident, qui vante l’exploit d’Israël, aidé par les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et même la Jordanie, d’avoir abattu 99 % (sic) de la panoplie de drones/missiles de croisière/missiles balistiques de l’Iran, l’ancien officier d’espionnage des Marines américains Scott Ritter – qui s’était illustré en démystifiant les balivernes de Baby Bush et des armes de destruction massive de Saddam Hussein qui n’ont jamais existé – affirme que « L’Iran a rétabli la dissuasion » (du latin deterrere, dissuader par la terreur) de façon à tenir désormais Israël et les États-Unis en échec, alors qu’Israël pensait pouvoir lancer une attaque contre l’Iran sans avoir à en subir les conséquences. C’est désormais chose faite, même si l’Iran n’a délibérément pas infligé à Israël une action excessivement meurtrière [6]. Il s’agissait d’un message de dissuasion, et non pas d’une attaque !

Le célèbre analyste militaire russe Andrey Martyanov ( [7] a expliqué qu’Israël était un tigre de papier face à l’immense triomphe stratégique de l’Iran, qui est désormais le principal leader du monde musulman, fort de 1,8 milliard d’habitants. Je nuancerais, cependant, car l’Iran ne possède pas de bombes nucléaires, ce qui est une invention continuellement répétée par Israël, qui possède plus de 300 bombes nucléaires clandestines à Dimona (dixit l’ancien président Carter).

Le 14 avril, le Moyen-Orient s’est réveillé avec une nouvelle équation géopolitique dans laquelle l’Iran a fait irruption avec sa panoplie de neuf missiles hypersoniques lancés, qu’il gardait secrets, alors qu’il n’utilise pas encore son arsenal technologiquement avancé.

L’Iran garde en réserve sa véritable arme économique : la fermeture du détroit d’Ormuz, qui provoquerait une crise mondiale avec la hausse irrépressible des prix du pétrole.

Alors qu’Israël remâche son mantra « œil pour œil et dent pour dent », le colonel Douglas McGregor craint que le Premier ministre Netanyahou ne lance ses bombes nucléaires contre l’Iran [8].

Alfredo Jalife-Rahme

Traduction
Maria Poumier

Source
La Jornada (Mexique)

[1] « Despite Western Insistence that Iran Failed, Iran Did What It Planned to Do in Israel », Larry Johnson, A son of a new american revolution, April 15, 2024.

[2] « Failed deterrence : Iran attack on Israel a second failure of Biden administration to stop conflict », Bill Gertz, The Washington Times, April 16, 2024.

[3] « US, ’Israel’ failed to stop Iran from attacking : INSS », Al-Mayadeen, April 14, 2024.

[4] « Press TV exclusive : All hypersonic missiles used in Iran’s strikes against Israel hit targets », Press TV, April 15, 2024.

[5] « ¿Cómo Responderá Israel ? ¿Usará sus Clandestinas 300 Bombas Nucleares ? », Alfredo Jalife, YouTube, 16 de abril de 2024.

[6] « Scott Ritter : Iran’s Retaliatory Attack ’Reestablished Deterrence’ to Hold Israel, US in Check », Svetlana Ekimenko, Sputnik, April 14, 2024.

[7] « Broken Arrow », SmoothieX12, YouTube, April 16, 2024.

[8] « Col. Douglas Macgregor : Will Israel Go Nuclear ? », Judge Napolitano, YouTube, April 17, 2024.

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Les faux-culs: adhésion de la Palestine à l’ONU: veto états-unien, alors que ce dimanche 21 avril 2024, ont entend BIDEN, sur certaines chaînes télé, proclamer, défendre, la fameuse position de 2 États en Palestine, … Et cela dure depuis 1948-1949, …. ! En réalité, la Palestine est pourtant seule et indivisible !

Histoire et société

L’histoire et les gens se souviendront de cette action régressive des États-Unis : -notamment le ministre chinois des Affaires étrangères- sur le veto américain à l’adhésion de la Palestine à l’ONU…

Ceux qui aujourd’hui veulent limiter la “question palestinienne”, mais aussi au-delà, celle de la stabilité du Moyen Orient, à un affrontement entre les “juifs” et les Palestiniens continuent depuis longtemps à feindre d’ignorer ce qu’est de fait Israël, qui encourage le camp de l’extrême-droite, celui de tous les génocides ici comme ailleurs.

Oui mais il y a une logique: on ne peut pas prétendre lutter pour la paix au Moyen Orient et contre les sanctions à Cuba et dans le même temps appuyer l’OTAN en Ukraine, soutenir de fait cette “guerre par procuration” menée partout y compris à Taiwan,

Une telle position rend peu crédible alors même que la France participe toujours plus à cette logique de guerre impérialiste. (note et traduction de Danielle Bleitrach histoire et societe)

Par Global Times Publié : 19 avr. 2024 09:20    Crédit photo : PCAF

Crédit photo : PCAF

La Chine est très déçue de la décision des États-Unis, soulignant que l’urgence d’accepter la Palestine en tant que membre à part entière de l’ONU est maintenant plus évidente que jamais. La Chine

El

le poursuivra ses efforts et jouera un rôle constructif pour s’assurer que la Palestine jouisse des mêmes droits que tous les autres États membres de l’ONU, a déclaré le représentant permanent de la Chine auprès de l’ONU, à la suite du veto américain à la demande de la Palestine d’être membre à part entière de l’ONU.

Les États-Unis ont empêché l’ONU de reconnaître un État palestinien en opposant leur veto au Conseil de sécurité jeudi pour refuser aux Palestiniens la pleine adhésion à l’organisation mondiale, a rapporté Reuters.

Il a opposé son veto à un projet de résolution recommandant aux 193 membres de l’Assemblée générale de l’ONU que « l’État de Palestine soit admis comme membre » de l’ONU. La Grande-Bretagne et la Suisse se sont abstenues, tandis que les 12 autres membres du Conseil ont voté oui, selon les médias.

« Aujourd’hui est un jour triste. La demande de la Palestine de devenir membre à part entière de l’ONU a été rejetée en raison d’un veto américain, écrasant les rêves de plusieurs décennies du peuple palestinien. La Chine est profondément déçue par la décision des États-Unis », a déclaré Fu Cong, représentant permanent de la Chine auprès de l’ONU.

L’indépendance est l’aspiration durable du peuple palestinien depuis des générations, et devenir membre à part entière de l’ONU est une étape cruciale dans ce processus historique, a noté M. Fu.

La Palestine a soumis sa demande dès 2011, mais en raison de l’opposition de certains pays, l’action du Conseil de sécurité a été reportée. 13 ans, c’est déjà assez long, mais ces pays se plaignent encore qu’il n’y a pas assez de temps et qu’il ne faut pas agir précipitamment. Cet argument n’est pas sincère. « Aujourd’hui, plus que jamais, l’urgence d’accepter la Palestine en tant que membre à part entière de l’ONU est évidente », a déclaré M. Fu.

L’ambassadeur adjoint des États-Unis à l’ONU, Robert Wood, a déclaré au Conseil que les États-Unis continuaient de soutenir fermement une solution à deux États. Ce vote ne reflète pas l’opposition à la création d’un État palestinien, mais plutôt une reconnaissance du fait qu’il ne viendra que de négociations directes entre les parties, selon le rapport des médias.

Certains pays ne soutiennent pas l’adhésion de la Palestine, affirmant qu’elle n’a pas la capacité de gouverner un État, une position avec laquelle nous ne pouvons pas être d’accord, a déclaré le diplomate chinois.

Au cours des 13 dernières années, il y a eu de nombreux changements dans la situation en Palestine, le plus fondamental étant l’expansion continue des colonies en Cisjordanie, qui comprime de plus en plus l’espace vital de la Palestine en tant que nation, érodant les fondements de la solution à deux États.

Ces pays ferment les yeux, adoptant une attitude d’approbation tacite ou même d’encouragement, et maintenant ils remettent en question les capacités de gouvernance de la Palestine, ce qui n’est rien d’autre qu’une distorsion des faits et de la logique, a déclaré M. Fu.

Ce qui est encore plus inacceptable, c’est que ces pays remettent également en question le fait que la Palestine remplisse les conditions d’adhésion à l’ONU telles que définies dans la Charte des Nations Unies, ce qui implique des doutes sur l’engagement de la Palestine en faveur de la paix, a noté M. Fu.

De telles accusations sont excessivement dures et reviennent à « verser du sel sur les plaies du peuple palestinien », qui souffre sous l’occupation – une énorme insulte, a-t-il dit. Si l’on s’opposait à l’adhésion de la Palestine pour des raisons politiques, il serait plus honorable deIl est préférable de le dire directement plutôt que d’utiliser des excuses pour infliger davantage de tort au peuple palestinien.

Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a vivement critiqué le veto américain, affirmant dans un communiqué qu’il était « injuste, immoral et injustifié, et défie la volonté de la communauté internationale, qui soutient fermement l’obtention du statut de membre à part entière de l’État de Palestine à l’ONU », a rapporté CNN.

Le droit du peuple palestinien à un État est un droit national inaliénable, incontestable et non commercial. Insister sur le fait que les négociations directes entre Israël et la Palestine sont une condition préalable, et prétendre que l’adhésion de la Palestine à l’ONU ne peut être que le résultat de négociations, c’est mettre la charrue avant les bœufs, a déclaré M. Fu.

Alors qu’Israël rejette de plus en plus la solution à deux États, l’admission de la Palestine en tant qu’État membre à part entière de l’ONU lui donnerait un statut égal à celui d’Israël et faciliterait la reprise des négociations. Tous les pays qui soutiennent véritablement la solution à deux États ne devraient pas s’opposer à l’adhésion de la Palestine à l’ONU, a déclaré le diplomate chinois.

« Nous croyons qu’un jour, la Palestine jouira des mêmes droits que tous les autres États membres de l’ONU, vivant en paix aux côtés d’Israël en tant que voisin. Les peuples palestinien et israélien mèneront une vie sûre et heureuse. Pour hâter ce jour, la Chine poursuivra ses efforts inlassables et jouera un rôle constructif », a déclaré M. Fu.

« L’histoire et les peuples du monde se souviendront de cette action régressive des Etats-Unis », a déclaré vendredi le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lin Jian, en commentant le veto américain.

Malgré le veto des États-Unis, la demande régionale urgente d’un cessez-le-feu immédiat ne peut être niée, les besoins fondamentaux des civils de Gaza en matière d’aide humanitaire ne peuvent être niés, et le désir généralisé de la communauté internationale d’une résolution juste et durable de la question palestinienne ne peut être nié, a déclaré le porte-parole.

M. Lin a en outre déclaré que la communauté internationale devrait mettre pleinement en œuvre les résolutions pertinentes de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité de l’ONU, respecter pleinement la volonté du peuple palestinien, revenir sur la bonne voie de la solution à deux États et établir rapidement un État palestinien indépendant.

Ce n’est qu’ainsi que la coexistence pacifique entre la Palestine et Israël pourra être réalisée, que l’harmonie entre les peuples arabes et juifs pourra être favorisée et qu’une paix durable au Moyen-Orient pourra être réalisée, a ajouté le porte-parole.

http://www.reveilcommuniste.fr/2024/04/veto-americain-a-l-admission-de-la-palestine-a-l-onu-l-histoire-s-en-souviendra.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail .

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Contre le soutien à la PALESTINE et à la population martyre de GAZA, la MACRONIE en voie de fascisation également, avec les frères de TEL-AVIV et de KIEV ???

https://rassemblementcommuniste.fr/2024/04/19/palestine-tous-unis-derriere-jean-paul-delescaut-et-lud-cgt-du-nord .

Le rassemblement communiste apporte tout son soutien à Jean Paul Delescaut, militant CGT Nord, est injustement condamné pour avoir exprimé sa solidarité avec la Palestine à travers un simple tract.

Tous unis derrière Jean-Paul Delescaut et l’UD CGT du Nord !

Fascisation en réponse à la solidarité internationale

La sanction injuste, scandaleuse, honteuse est tombée : le secrétaire général de l’Union départementale des syndicats CGT du Nord, Jean-Paul Delescaut, est condamné à 1 an de prison avec sursis et 5 000 euros d’amende pour le délit imaginaire d’« apologie du terrorisme ». Tout ça pour un simple tract (collectif d’ailleurs, pas en son nom), de solidarité avec la lutte du peuple de Palestine. La fascisation de l’appareil judiciaire est en marche.

Que n’a-t-on plus le droit de dire ? 

Que la situation en Palestine est intolérable, débutée il y a déjà 75 ans par le viol continu du droit international, le déplacement forcé de populations entières, les meurtres de masse, le génocide de Gaza.

La seule et unique raison pour laquelle plus de 35 000 de nos frères et sœurs palestiniens et palestiniennes ont été assassinés par Israël, des centaines d’hôpitaux, de crèches, d’écoles, de foyers et d’administration ont été réduits à l’état de cendre c’est que la Palestine est non seulement un pays riche en ressources naturelles que veulent s’accaparer les puissances impérialistes mais est aussi un pays  qui fait obstacle au pion avancé de cet occident impérialiste en terre d’orient qu’est l’État d’Israël depuis sa fondation.

Nous nous devons de rappeler cette vérité historique, afin d’honorer le peuple palestinien agressé et en lutte contre son agresseur, pour ne plus jamais revivre ces horreurs. Mais avec l’accusation « d’apologie du terrorisme », le monde marche sur la tête, l’agresseur devient l’agressé !

Aujourd’hui la CGT est donc déclarée ennemie de l’État !

Il s’agit de l’organisation syndicale centenaire et historique de la classe laborieuse et mère de nombre de conquêtes sociales. Par exemple : la journée de 8 heures, l’interdiction du travail des enfants, les congés payés, la sécurité sociale, les conventions collectives, etc. Le ton est donné.

Par ignorance politique et calculs politiciens, la justice, travaillant de concert avec les hauts fonctionnaires de l’État, s’est organisée pour défendre les intérêts de la bourgeoisie. Cette collaboration a déclenché ainsi une vague de répression contre notre camp progressiste :

  • 1000 syndicalistes CGT, dont 400 de l’énergie, sont attaqués par le patronat et le gouvernement.
  • Jean-Luc Mélenchon et Rima Hassan (France Insoumise) sont interdits de conférence sur la Palestine par l’Université de Lille le 18 avril, puis par la Préfecture du Nord.
  • Les menaces planent sur les Jeunesses Communistes du Nord à la suite de leur juste campagne d’affichage questionnant si les politiciens ayant voté l’augmentation du budget de l’armement iront eux-mêmes à la guerre ?
  • A Paris, la manifestation du 21 avril contre le racisme est interdite par la Préfecture.
  • Rima Hassan à son tour subitement convoquée par la police le 19 avril pour… « apologie du terrorisme ».

L’OTAN financée sur le dos des services publics

En vérité, pendant que tout l’appareil d’État médiatique, juridique, policier et politique s’organise pour faire diversion, pour réprimer et dissuader notre camp, la bourgeoisie opère des dizaines de milliards de coupes dans les budgets destinés principalement aux services publics de la santé et de l’éducation afin de financer la guerre menée par l’OTAN (donc les États-Unis) contre la Russie.

La période fascisante dans laquelle nous nous trouvons nécessite d’y opposer et d’amplifier, par tous les moyens nécessaires, un vaste mouvement de résistance pour la paix, pour le progrès social et pour un changement de société !

L’ennemi bourgeois va-t’en guerre est identifié, organisons-nous pour la résistance !

En attendant signez et faites signer la pétition [cliquez ici]

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Paul MAGNETTE ment: c’est pas nous qui l’affirmons, …

Sur les 8 voix “pour” le décret Paysage, deux émanent du PTB. Les cinq “non’ sont ceux du MR et des Engagés. Si le PTB avait voté contre le texte global ou s’était abstenu, il n’aurait pas été adopté.

Sur les 8 voix “pour” le décret Paysage, deux émanent du PTB. Les cinq “non’ sont ceux du MR et des Engagés. Si le PTB avait voté contre le texte global ou s’était abstenu, il n’aurait pas été adopté. © DR.

“Fake news”, “désinformation”, “Trump”: le PTB et le MR chargent Paul Magnette

Décret Paysage: Paul Magnette a répété à plusieurs reprises sur les plateaux télé ces derniers jours que le PS n’a pas eu besoin du PTB pour faire passer le décret Paysage, un texte qui modifie les règles de finançabilité des étudiants dans l’enseignement supérieur. Le PTB et le MR accusent le bourgmestre de Charleroi de “désinformation”. On décrypte et tente de démêler le vrai du faux.

Sur les réseaux sociaux, mais aussi sur La Première et RTL, le président du PS n’a cessé de marteler que son parti n’avait pas eu besoin du soutien du PTB pour faire passer les amendements liés au décret Paysage.

“Avec Écolo, nous avions le poids suffisant pour voter le texte. Nous n’avions pas besoin du PTB pour trouver une solution. J’ai des divergences majeures avec le PTB. Ils sont extrêmement conciliants avec la Chine, la Russie; ces pays « qui attaquent nos hôpitaux et manipulent la démocratie » (sic). C’est un véritable problème dont il faut parler”, a déclaré le président du PS sur le plateau de RTL.

Message réitéré sur le plateau de La Première jeudi. “Nous n’avons pas eu besoin du soutien du PTB dans ce dossier. C’est un texte du PS. Le texte du PTB n’a pas été adopté et n’a même pas été soumis au vote. PS et Ecolo ont 44 sièges, le MR et les Engagés 35. Le PS n’a pas eu besoin du PTB”, a indiqué Paul Magnette.

Le PTB dénonce ni plus ni moins une “fake news” de la part du président du PS. Amandine Pavet, députée PTB, ne mâche pas ses mots. “PaulMagnette et la désinformation on en parle? Je peux vous assurer pour avoir été au cœur des débats du décret Paysage hier qu’il fallait bien le vote du PTB pour faire passer le texte du PS et d’Ecolo. Et c’est positif pour les étudiants”.

“Paul Magnette devrait plutôt être obsédé par la réussite des étudiants au lieu d’être obsédé par son combat contre le PTB. Les faits sont là, nous avons soutenu le texte PS-Ecolo et c’est comme ça qu’il est passé. L’essentiel maintenant c’est de confirmer en plénière”, ajoute Germain Mugemangango, député PTB au Parlement wallon.

Du côté du MR, on dénonce également les “contre-vérités” énoncées par le président du PS.

“Si dans les calculs de Paul Magnette, 28 députés PS + 16 députés Écolo, ça fait une majorité sur les 94, je comprends mieux que ses parlementaires n’aient jamais été capables de répondre à mes questions sur l

eurs chiffres farfelus. Oui, vous avez eu besoin du PTB”, rétorque Rachel Sobry, députée wallonne MR.

“Le PS, par la voix de son Président, a sombré dans les faits alternatifs comme Trump. Les chiffres donnent tort au PS: oui le PS a validé à plusieurs reprises la réforme donc ce rhabillage politique et electoraliste ne le grandit pas. Le vote du PTB était nécessaire”, ajoute Mathieu Bihet, député fédéral MR.

Pierre-Yves Jeholet n’y va pas de main morte non plus. “Les mensonges et les contre-vérités de Paul Magnette ces dernières heures sont indignes d’un président de parti”, dénonce le ministre-président du Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Alors, qui dit vrai? Paul Magnette ou le MR et le PTB? Comme l’expliquent nos confrères du Soir, le président socialiste prend des libertés assez étonnantes avec la vérité.

S’il est vrai que les députés communistes se sont abstenus sur l’amendement PS-Ecolo, ils ont voté pour l’article 1,3 et 4 ainsi que pour l’ensemble du texte. “C’est factuellement faux de dire qu’ils n’avaient pas besoin du PTB. Si le PTB avait voté contre, le texte ne passait pas”, note le quotidien Le Soir. Par ailleurs, le PS et Ecolo auront également besoin des votes du PTB jeudi prochain pour voter le texte en séance plénière.

Comment expliquer la rhétorique de Paul Magnette? Affirmer que le vote du PTB a été utile pour voter le décret serait évidemment en porte-à-faux avec son discours habituel, qui consiste à dire qu’une voix pour le PTB est une voix perdue. Il se tirerait une balle dans le pied. Si le président du PS répète à l’envi qu’il ne veut pas gouverner avec les communistes, qu’il a même traités de “couillons” lors du débat des présidents sur la RTBF, force est de constater que l’appui du PTB a bel et bien été décisif dans ce dossier. “Le PS dit toujours qu’un vote pour les communistes est un vote perdu. La nuit dernière a prouvé le contraire. Grâce au soutien du PVDA, le PS a pu faire passer sa volonté. Le gouvernement de la Communauté française en crise profonde”, analyse Alain Gerlache, commentateur politique à la RTBF, qui estime par ailleurs que le grand gagnant de cette séquence est le PTB.

Pour Georges-Louis Bouchez, la séquence du décret Paysage est “désastreuse” pour l’image de la Wallonie, notamment vis-à-vis de la Flandre. “Est-ce que nous réalisons l’image renvoyée à la Flandre avec cette coalition de l’échec, du chômage et de la faillite constituée du PS, d’Ecolo et du PTB? Qu’auraient-ils dit d’une coalition NVA-Vlaams Belang? (…) Le PS court en permanence derrière le PTB, dont il craint l’impact électoral. Le patron de la gauche, c’est Raoul Hedebouw”, note le président du Mouvement Réformateur.

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L’ impérialisme américain veut dominer le Monde entier et s’ingère partout: l’ empire européiste est complètement sous sa coupe, mais cela ne prend(ra) pas: ni avec la CHINE, ni avec la RUSSIE, … !

18 Avril 2024

Publié par El Diablo

Menacée par les États-Unis, la CHINE précise qu’elle n’acceptera « ni critique ni pression » concernant ses liens économiques avec la Russie

La Chine n’acceptera «ni critique ni pression» concernant ses liens économiques avec la Russie, a déclaré le 10 avril 2024 la porte-parole de la diplomatie chinoise, au lendemain des menaces de Washington de tenir Pékin pour responsable de tout gain territorial russe en Ukraine.

«La Chine et la Russie ont le droit d’avoir une coopération normale sur le plan économique et commercial», a déclaré le 10 avril Mao Ning, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d’une conférence de presse. «Il ne devrait y avoir ni ingérence ni limites à ce type de coopération», a ajouté la diplomate, citée par l’AFP. «La Chine n’accepte ni critique ni pression» à cet égard, a-t-elle ajouté.

La veille, Kurt Campbell, numéro deux de la diplomatie américaine, avait averti que les gains territoriaux de la Russie pourraient «altérer l’équilibre du pouvoir en Europe, d’une manière, franchement, inacceptable».

«Nous avons directement dit à la Chine que, si elle continue, cela aura un impact sur la relation entre les États-Unis et la Chine», a poursuivi le secrétaire d’État adjoint devant le Comité national des relations entre les États-Unis et la Chine. «Nous ne resterons pas les bras croisés à dire que « tout va bien »», a-t-il ajouté, assurant que «cela est contraire à nos intérêts».

Le 9 avril 2024, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, en visite officielle à Pékin, avait été reçu par son homologue chinois Wang Yi ainsi que par le président chinois Xi Jinping. Le diplomate russe a notamment dénoncé les «sanctions illégales» occidentales prises contre la Russie qui, selon lui, commencent à «être appliquées contre la Chine» en violation des principes du marché et du droit international.

Pékin toujours partisan d’un cessez-le-feu en Ukraine

La Chine protégera résolument ses intérêts contre «l’ingérence étrangère», avait déjà répliqué Mao Ning le 8 avril 2024, deux jours après un avertissement de la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen. Cette dernière avait, le 6 avril 2024, menacé les entreprises chinoises de «conséquences importantes» si elles «apportaient un soutien matériel à la guerre de la Russie contre l’Ukraine».

«Les relations sino-russes ne doivent pas être attaquées ou diffamées, et les droits et intérêts légitimes de la Chine et des entreprises chinoises ne doivent pas être lésés», avait déclaré Mao Ning, assurant que la Chine prendrait des mesures résolues pour sauvegarder ses «droits et intérêts légitimes».

Les responsables américains ont, à plusieurs reprises, mis en garde les entreprises chinoises contre tous liens commerciaux avec des entreprises de l’industrie russe de défense depuis le début de l’offensive de Moscou en Ukraine fin février 2022. De son côté, Pékin demeure «déterminé à jouer un rôle constructif en faveur d’un cessez-le-feu et d’un règlement politique de la crise» ukrainienne, avait réitéré le 8 avril la porte-parole de la diplomatie chinoise.

Source : actualités internationales RT sur l’application

#Actualité internationale

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L’attentat du « Crocus City Hall » : un message sans équivoque envoyé à Moscou .

Un message sans équivoque envoyé à Moscou

Le massacre d’environ 144 spectateurs russes lors d’un concert de rock au « Crocus City Hall », qui comme son nom ne l’indique pas se trouve dans la banlieue de Moscou, perpétré le 22 mars 2024 suivant le mode opératoire du Bataclan du 13 novembre 2015, par un quarteron d’islamistes de Daesh – dotés d’un instinct de conservation assez inhabituel chez ce genre de gens -, fait l’objet d’interprétations diverses. En Occident, on y voit avec une satisfaction à peine dissimulée le résultat de la confrontation de la Russie avec les islamistes radicaux en Syrie, en Tchétchénie. En Russie on cherche à incriminer directement les services ukrainiens.

Soit dit en passant, si les autorités russes n’avaient pas laissé les policiers secouer les terroristes, et les présenter à la justice en fort mauvais état, elles auraient donné l’impression de maitriser un peu mieux la situation.

En réalité ce n’est ni « Daesh » ou « Isis » ou quelque soit le nom dont ce gang est affublé, qui a une autonomie et une capacité d’action résiduelles et fort limitées depuis qu’il a perdu l’appui des pétromonarchies du Golfe, ni l’Ukraine qui n’a plus rien à prouver dans le domaine du terrorisme mais qui organise des attentats ciblés, comparables aux actions des « escadrons de la mort » latino-américains, qui sont à l’origine de ce crime de masse, même si les exécutants relèvent d’un tendance islamiste perverse et psychotique réelle et que des complicités en Ukraine peuvent exister (mais on se demande encore comment l’Ukraine aurait pu les exfiltrer de Russie carrément à travers le front – à vouloir trop prouver on présente la Russie comme une passoire).

Pour une fois la vérité semble bien plus simple. Les inspirateurs de l’attentat se trouvent à Washington et sans doute à Londres . Quel était leur but ? Pour un peu, semer trouble et inquiétude en Russie, surtout si on pense qu’il aurait pu se produire quelques jours plus tôt, à la veille d’élections présidentielles en Russie. Il entre donc assez vaguement dans la logique d’une stratégie de la tension  spéculant désespérément sur un retournement contre Poutine de l’opinion publique en Russie. De tels plans existent toujours, échouent toujours, et on les recommence toujours.

Mais surtout, il s’agit d’un message d’intimidation sans équivoque lancé à la Russie, d’une extrême gravité, et qui tente de contourner la dissuasion nucléaire : « quelques soient vos succès militaires sur le terrain, nous avons les moyens de vous toucher au cœur en organisant des attentats, et d’autres formes d’agressions létales dans votre pays, pour le déstabiliser durant des décennies comme nous n‘avons pas hésité à le faire dans le passé en Afghanistan, en Asie centrale et dans le Caucase, et vous finirez par capituler comme Gorbatchev avant vous ».

L’avertissement donné par les ambassades américaines et britanniques en Russie le 7 mars 2024, qui conseillait à leurs ressortissants de rester chez eux et surtout d’éviter les salles de concert ce jour-là et le lendemain doit être compris comme une revendication anticipée : car outre le fait que les ressortissants en question ne se bousculent pas en ce moment à Moscou (on n’y rencontre même plus les correspondants de guerre), le sort de ceux qui pourraient encore s’y trouver ne les inquiète pas beaucoup, pas plus qu’ils ne se sont souciés du destin de Gonzalo Lima, citoyen américain pro-russe, que son pays à laissé mourir dans les prisons d’Ukraine.

Les États-Unis se moquent de la sécurité de leurs citoyens qui sont assez imprudents pour se rendre en Russie malgré les consignes les plus fermes, mais ils tiennent à montrer aux Russes ce qu’ils sont capables de faire : semer la mort et la destruction aveugles, par personnes interposées, comme en Syrie, pendant des dizaines d’années – et comme ils ont tenté de faire aussi au Xinjiang, en Chine.

Quant à l’ unanimité prématurée et empressée de toutes les chancelleries de l’OTAN et de tous les médias mainstream pour disculper l’Ukraine par avance, alors que l’incendie déclenché par les terroristes n’était pas encore éteint et qu’ils n’en pouvaient savoir absolument rien, ce n’est qu’une confirmation supplémentaire de la revendication implicite américaine.

Une voix indignée va ici nous interrompre :

« Comment peut-on supposer une telle horreur de la part d’hommes et de femmes d’État démocrates et libéraux convaincus, que nous avons élus, que les Américains qui partagent nos valeurs ont élus, et qui nous gouvernent? Ils ont leurs défauts, mais ce sont des personnes civilisées ! Il faut vraiment avoir un esprit complotiste et pervers pour formuler des hypothèses aussi répugnantes ! Où trouver parmi nous de tels criminels ? Ce n’est pas crédible, de telles hypothèses devraient faire honte à leurs auteurs, et les diffuser devrait être interdit ! Que font donc les « fact-checkers » ? »

Et bien ces démocrates et ces libéraux-là ce sont bien les descendants directs de ceux qui ont ordonné le bombardement atomique d’Hiroshima et Nagasaki, et quelques années plus tard qui ont écrasé sous les bombes la Corée du Nord et le Cambodge, à l’époque où leur contrôle sur le monde était contesté par l’URSS au faîte de sa puissance, et qui sont à nouveau capables de tout, quand il l’est à nouveau par l’alliance de la Russie et de la Chine. Et ils le font savoir. Et c’est à l’évidence ce qu’il fallait attendre de ceux qui sont les successeurs directs de ceux qui ont mis sur pied sur une grande échelle le terrorisme islamiste, avec l’aide des Saoudiens, pour lutter contre l’URSS en Afghanistan.

Et c’est bien ainsi que le l’avertissement du 7 mars avait été compris par Vladimir Poutine, le qualifiant même avec mépris de « chantage évident ». Mais il n’avait pas pensé que l’équipe chargée de mettre la menace à exécution était déjà dans la place, et il se trouve maintenant embarrassé, obligé de rétropédaler quelque peu, peu enthousiaste qu’il est à prendre l’initiative d’une réponse à la mesure du défi qui serait interprétée une fois de plus par l’Occident et tous ses médias, et son opinion publique de lemmings, comme une escalade « non provoquée ». Les Russes sont aussi prudents dans la confrontation militaire ouverte qui a commencé il y a deux ans, que leurs adversaires sont téméraires – jusqu’au délire, et cette prudence qu’on peut louer mais qui est peut-être excessive encourage ces adversaires – même les moins crédibles, comme Macron ou les politiciens polonais ou baltes – à tester toujours davantage leur détermination.

GQ, 2 avril 2024

18 Avril 2024 , Rédigé par Réveil Communiste

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Alerte au front : Les mercenaires français en Ukraine « n’ont pas conscience du véritable danger » .

avril 17, 2024

La tension monte alors que des mercenaires français se retrouvent pris dans le feu croisé de la guerre en Ukraine. Un reporter de guerre expérimenté met en garde contre les risques encourus par ces combattants français, ignorant le réel danger qui les guette. https://www.youtube.com/embed/9ShbRMZBEl8?feature=oembed Selon Laurent Brayard, historien et reporter de guerre, l’ignorance règne parmi les mercenaires français, qui sous-estiment le danger imminent. Il souligne le manque de conscience des nouveaux arrivants quant à la gravité de la situation sur le front ukrainien. La frappe récente de l’armée russe sur des mercenaires français à Slaviansk met en évidence cette réalité brutale.

Brayard, ayant passé près d’un an et demi au front dans le Donbass, note une différence entre les premiers arrivants, repartis plus tard, et les mercenaires actuels, politisés et motivés par diverses idéologies. Certains sont animés par un nationalisme extrême, voire fasciste, tandis que d’autres sont simplement attirés par l’appât du gain ou par une passion pour la guerre.

Cependant, tous, quels que soient leurs motifs, semblent ignorer le véritable danger qui les attend. La guerre en Ukraine atteint des niveaux d’intensité inconnus en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale, mais beaucoup des combattants étrangers semblent mal évaluer cette réalité.

La dernière frappe russe sur des mercenaires français à Slaviansk a causé de nombreuses blessures parmi eux, mettant en lumière la vulnérabilité de ces soldats de fortune pris dans un conflit complexe et dangereux.

La situation reste tendue alors que les forces russes continuent à exercer une pression sur les mercenaires étrangers déployés en Ukraine. La violence persistante sur le front souligne l’urgence d’une prise de conscience et d’une action internationale pour mettre fin à ce conflit dévastateur.

Shaka Wambo

https://uneek24media.wordpress.com/2024/04/17/alerte-au-front-les-mercenaires-francais-en-ukraine-nont-pas-conscience-du-veritable-danger/#respond .

Uneek24 Media

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Lancement du site Internet du Comité de soutien à Julian Assange

17 Avril 2024

Envoyé par Laurent Dauré

Bonjour,

Nous avons le plaisir de vous annoncer le lancement de notre site Internet. https://comiteassange.fr/ .

Il sera progressivement enrichi en contenu, mais il comprend déjà toutes les informations essentielles. Nous espérons que vous aurez à cœur de le faire connaître autour de vous.

Nos chaleureux remerciements à Igu pour la création de ce site.

Nous en profitons pour vous signaler la mise en ligne de la seconde vidéo de la chaîne YouTube Lex Imperii sur l’affaire Assange. Il s’agit une fois encore d’un travail rigoureux, précis, implacable. Il est ici question des aspects juridiques (en fait du piétinement de la justice), avec une partie très intéressante sur l’Espionage Act.

Toute personne qui lutte pour la libération de Julian Assange devrait voir et faire voir les deux épisodes. Il semblerait que les algorithmes de YouTube n’apprécient pas trop le contenu portant sur Julian Assange, il faut donc les déjouer en diffusant « artisanalement » les vidéos (posts sur les réseaux sociaux, courriels, etc.). Et bien sûr abonnez-vous à la chaîne.

Terminons par un message de Stella Assange posté ce matin : « C’est aujourd’hui la date limite fixée par la Haute Cour britannique pour que les États-Unis, le pays qui a planifié l’assassinat de mon mari, fassent promis-juré (c’est-à-dire fournissent leurs « garanties »). » À propos de ces dernières, voir la lettre d’information que nous avons envoyée après les audiences des 20-21 février.

https://comiteassange.fr/la-haute-court-britannique-accorde-un-bref-repit-a-julian-assange-mais-le-calvaire-kafkaien-continue/ .

À bientôt,

Comité de soutien Assange
https://comiteassange.fr/ .
https://comiteassange.fr/qui-sommes-nous/ .
https://comiteassange.fr/appel-de-paris/ .
https://comiteassange.fr/ressources/ .
https://comiteassange.fr/actualites-et-communiques/ .
https://comiteassange.fr/evenements/ .
https://comiteassange.fr/5-ans-dans-la-prison-de-belmarsh-le-11-avril-operation-free-assange-devant-lambassade-du-royaume-uni-en-france/ .
https://comiteassange.fr/la-haute-court-britannique-accorde-un-bref-repit-a-julian-assange-mais-le-calvaire-kafkaien-continue/ .

P.S. : Notez bien dans votre agenda que le 16 mai, se tiendra en soirée à Paris une conférence sur l’affaire Assange du point de vue du droit avec des avocats et juristes spécialistes du dossier. Précisions à venir.

Comité de soutien Assange

L’affaire Assange en bref

Julian Assange est un journaliste australien, il a fondé l’entreprise de presse WikiLeaks en 2006, qui permet à des lanceurs d’alerte de transmettre des documents d’intérêt public de façon anonyme.

Le site s’est fait mondialement connaître en 2010 en publiant des documents classifiés obtenus grâce à la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, ex-analyste du renseignement militaire US.

Ceux-ci révélaient notamment des crimes de guerre commis en Irak et en Afghanistan par l’armée états-unienne.

Pour avoir accompli ce travail journalistique, pour avoir informé, Julian Assange est persécuté par Washington et certains de ses alliés.

Privé de liberté sous une forme ou sous une autre depuis 14 ans, il est enfermé dans la prison de haute sécurité de Belmarsh à Londres depuis avril 2019. Les États-Unis réclament son extradition pour le traduire en justice. Il risque jusqu’à 175 ans de prison.

La Haute Cour britannique examine en ce moment la recevabilité de son ultime appel au Royaume-Uni. Ses proches et des observateurs alertent depuis longtemps sur la dégradation de son état de santé physique et psychologique.

Le Comité de soutien Assange a pour vocation d’informer et de mobiliser en France sur le cas de Julian Assange. Il ne s’agit pas seulement d’alerter sur le sort d’un prisonnier politique en Occident, de sauver un homme victime d’une immense injustice.

Les enjeux de cette affaire sont immenses. Il en va bien sûr du droit d’informer (et donc d’être informé) puisqu’à travers la persécution du fondateur de WikiLeaks, c’est le journalisme d’investigation que l’on cherche à criminaliser.

Plus largement, il s’agit d’une attaque contre la liberté de la presse, la liberté d’expression, mais aussi contre les idéaux démocratiques.

Comité de soutien Assange

comitesoutienassange [@] protonmail

https://www.youtube.com/@comiteassange .

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La publication de cette histoire du 1er Mai est maintenant empêchée, censurée sur FACEBOOK qui la considère comme du spamming: vous comprendrez pourquoi en la lisant, … L’ argument, le prétexte, est trop gros !

Vers le 1er MAI 2024: toute son histoire !

Le XIXe siècle voit la naissance de la classe ouvrière.

La prolétarisation du travail se développe au fur et à mesure que le machinisme industriel vient remplacer les anciennes formes de production. Les employeurs sont les maîtres absolus des entreprises et les conditions de travail sont misérables. Les journées de travail comportent souvent 15 à 16 heures par jour sans repos hebdomadaire et encore moins annuel. Des enfants de 6 ans travaillent souvent dans les usines et les mines, des femmes sont employées au fond de la mine et à des travaux pénibles et insalubres. Les ouvriers n’ont pas le droit de s’organiser.

Le « droit de coalition » est seulement reconnu en 1824 en Grande-Bretagne, en 1864 en France (mais il faudra attendre 1884 pour le syndicalisme), en 1869 en Allemagne.

Dans la seconde moitié du XIXe siècle et jusqu’à la première guerre mondiale, la population industrielle continue de croître constamment. Entre 1895 et 1914, le nombre d’ouvriers passe de 5 à 7 millions aux États-Unis, de 8 à 12.500.000 en Grande-Bretagne, de 3 à 4.500.000 en Russie. En France, la population ouvrière était en 1866 de 5.575.000 hommes et 3.385.000 femmes.

La révolte des « Canuts »:
Le 21 novembre 1831 a lieu la première révolte des « Canuts » de Lyon qui occupent la ville au cri de « Vivre libre en travaillant ou mourir en combattant ! ». La monarchie française envoie 20.000 hommes de troupe et 150 canons pour réprimer « l’émeute ». C’est à cette époque que le ministre français Casimir Périer déclarait: « Il faut que les ouvriers sachent bien qu’il n’y a pas de remède pour eux que la patience et la résignation ! ».

Le 14 février 1834, nouvelle insurrection des « Canuts ». Ils occupent les hauteurs de Lyon et feront face pendant 6 jours à 12.000 soldats.

Le manifeste de Marx et Engels:
En 1840 d’importantes grèves corporatives se déroulent en France. Le 22 février 1848 manifestation monstre à Paris et chute de la monarchie. Mise en place d’un gouvernement provisoire avec des démocrates et quelques socialistes.

Le 23 juin 1848, insurrection des quartiers populaires de la capitale contre une seconde République dominée par la bourgeoisie. La répression sera terrible : des dizaines de milliers de travailleurs hommes, femmes, enfants, vieillards, massacrés, 25.000 arrestations, 15.000 déportés et emprisonnés.
Mais, 1848, c’est aussi l’année de la publication du « Manifeste communiste » de Karl Marx. En 1864, est créée la Première Internationale Ouvrière et dans les pays industriels, malgré des difficultés énormes, le syndicalisme commence à s’organiser.

La Commune: 
Le 19 mars 1871, à la suite de la guerre franco-allemande de 1870, une révolte populaire éclate à Paris. La Commune de Paris est créée. Elle sera écrasée quelques semaines plus tard par l’alliance des bourgeoisies française et allemande avec Thiers et Bismarck. 25.000 travailleurs parisiens seront massacrés par les forces de répression, les cadavres seront brûlés, 38.500 arrestations seront opérées, 13.700 seront condamnés à des peines allant jusqu’à 90 années de prison, 3.000 mourront dans les pontons, la prison, le bagne et l’exil.

Durant les années 1873-1895 les crises continuent à provoquer des grèves violentes. En 1873, en Angleterre et surtout en 1899 à Londres où les dockers arrêtent tout travail. En Allemagne, grèves et manifestations des travailleurs de la Ruhr. En France, où le sang coule à Decazeville en 1886. En 1886 également, en Belgique révoltes populaires et fusillades à Roux et publication du « Catéchisme du Peuple » d’Alfred Defuisseaux, etc… 

A partir de 1848, les dirigeants ouvriers axent leurs revendications sur la journée de 8 heures, comprise dans une perspective d’éducation ouvrière : 8 heures de travail, 8 heures de repos, 8 heures d’éducation. En 1886, le Congrès National du Travail, aux États-Unis, marque sa volonté d’obtenir ce résultat.

Le Congrès de CHICAGO (1884): 
Une loi de 1868, relative aux seuls travaux dirigés par l’État américain n’est pas appliquée. Aussi, en 1881, la Fédération américaine du Travail (A.F.L.) décide de passer à l’action. Le Congrès de Chicago de 1884 décide qu’à partir du 1er Mai (date du renouvellement des baux) de l’année 1886, ou bien les patrons accepteront la journée de 8 heures ou bien les ouvriers feront grève…

En 1886, plus de 5.000 grèves eurent lieu (avec un massacre sanglant de travailleurs à Chicago) et si le résultat ne fut pas obtenu partout aux États-Unis, du moins, la percée était-elle faite. C’est l’origine des Manifestations du Ier Mai.

En 1889, le Congrès socialiste international décide que dans tous les pays, représentés, on interrompra le travail le 1er Mai 1890. Première manifestation commune d’unité d’action internationale des travailleurs. En France, celle-ci se déroula dans un calme impressionnant et eut un effet immédiat : suppression du livret ouvrier, limitation à 10 heures de la journée de travail pour les femmes et les adolescentes, loi sur les accidents de travail, projet de loi sur les retraites ouvrières. 

La fusillade de FOURMIES: 
 Le 1er mai 1891, est marquée par la fusillade de Fourmies (Nord). La troupe fait feu sur un cortège pacifique de jeunes gens et de jeunes filles désarmés qui voulaient fêter le 1er Mai. Plus d’une douzaine de morts. De nombreux 1ers Mai seront marqués par des violences contre les travailleurs dans un certain nombre de pays du monde. 

En 1919, en France, la journée de 8 heures ayant été accordée par la loi du 23 avril 1919, le 1er Mai est l’objet de manifestations monstres dans le pays. A Paris, les manifestants se heurtent à la police et deux ouvriers sont tués.

Libérer les travailleurs:
Bien que le 1er Mai ait souvent perdu son caractère de grève, dans la mesure où ce jour est devenu un jour férié et payé, les organisations ouvrières ont toujours voulu lui maintenir son caractère de manifestation pour la libération des travailleurs.

Dans les pays socialistes, ce jour donne lieu à de gigantesques manifestations populaires et des parades de l’armée populaire. Toutefois, en Russie, le nouveau tsar Yeltsine, marionnette du capitalisme international et de l’Occident, a transformé officiellement la journée en « Fête du muguet ». Ce qui n’empêche évidemment pas les organisations ouvrières et communistes de poursuivre manifestations et mobilisations contre le nouveau régime.

« Il sera organisé une grande manifestation internationale à date fixe, de manière que, dans tous les pays et dans toutes les villes, les travailleurs mettent, le même jour, les pouvoirs publics en demeure de réduire légalement la journée de travail à huit heures et d’ appliquer les autres résolutions du Congrès international de Paris. ».

« Attendu qu’ une semblable manifestation a déjà été décidée pour le 1er mai 1890 par l’ American Federation of Labor, dans son congrès de décembre 1988, tenu à Saint-Louis, cette date est adoptée pour la manifestation internationale ».

« Les travailleurs des diverses nations auront à accomplir cette manifestation dans les conditions qui leur sont imposées par la situation spéciale de leur pays. ».

C’ est en ces termes que, dans une résolution adoptée à l’ unanimité, le Congrès international ouvrier socialiste, réunissant 391 délégués et représentants de 22 pays, qui se tenait à Paris du 1 au 21 juillet 1889, décida d’ organiser les premières manifestations du 1er mai. Parmi toutes les revendications, c’ est celle de la journée de huit heures qui allait dynamiser l’ idée du 1er Mai en force matérielle. Ce que l’ on a appelé les « Trois Huit » – huit heures de travail, huit heures de loisirs, huit heures de sommeil – était une revendication essentielle du mouvement ouvrier de l’ époque. Cette exigence de la réduction du temps de travail est d’ ailleurs toujours inscrite parmi les revendications fondamentales des travailleurs qui aujourd’hui, veulent la semaine des 36 heures.

En fait depuis la révolution industrielle, le monde du travail connaît une exploitation éhontée. Des journées de 12, 14 et même 16 heures, voilà ce que la soif de profits des patrons impose toujours comme régime de travail. La situation est telle que dans certaines entreprises, les ouvriers sont obligés de dormir à côte de leurs machines, car ils n’ont même plus le temps de rentrer chez eux. Les femmes connaissent des journées aussi longues et aussi pénibles que leurs compagnons. Les enfants ne sont pas épargnés. Et l’ on en voit travailler dans la métallurgie, les verreries, les charbonnages, à cinq ou six ans. Dans un tel contexte, inutile de songer à l’instruction. Et les maladies professionnelles et autres sont monnaie courante.

Pourtant, il n’ en a pas toujours été ainsi. Au cours des XIVe et XVe siècles, la durée de travail en vigueur chez les artisans tisserands anglais est de huit heures. Dans l’ ensemble, le temps de travail des femmes, et des enfants est insignifiant. Et certains utopistes évoquent les journées de sept, six et même quatre heures de travail. Un diplomate français du XVIIe siècle, Denis Veiras d’ Ales, préconisait même dans son roman social « L’ histoire de Severambes », de fixer la journée des Trois Huit dans la Constitution.
Mais vint la révolution industrielle, la concentration capitaliste, et la volonté du patronat de pousser les travailleurs à oeuvrer jusqu’à l’ extrême limite de leurs forces. Dans ce but de profit maximum, femmes et enfants prirent le chemin des fabriques pour y gagner un salaire de misère.

Une longue bataille:
Très tôt, la bataille est engagée contre les capitalistes pour arracher une réduction du temps de travail. En 1825, les fileurs de Nottingham sont les premiers à déclencher une grève pour les huit heures. En France, la célèbre révolte des canuts de Lyon en 1831 marque la vraie naissance des luttes ouvrières dans ce pays. Et 1832 vit les charpentiers de Pecq prendre l’ offensive pour les Trois Huit. Dans le même temps, les industriels anglais se plaignent auprès de leur gouvernement: « Si on nous empêche de faire travailler les enfants de n’ importe quel âge dix heures par jour, nous cessons de fabriquer ». En 1841, en France, une loi fixe à huit ans l’ âge minimum d’ entrée au travail…

En cours de route, des objectifs politiques, tels que le suffrage universel par exemple, se mêlent aux revendications économiques, liant étroitement ces deux aspects de l’ émancipation ouvrière. Avec des succès importants. Ainsi, les premiers à obtenir la journée des huit heures de travail furent les maçons de Melbourne en Australie. C’ était le 21 avril 1856. Il ne suffisait pas de revendiquer pour obtenir. Les grèves, si elles étaient l’ arme revendicative par excellence, étaient le plus souvent ensanglantées par la répression des « forces de l’ordre » des classes possédantes.

La résistance individuelle était vouée à l’ échelle. Seul le regroupement des travailleurs pour la défense d’ un même objectif pouvait apporter des résultats. Ainsi se créent les premières associations de travailleurs. Ainsi voient le jour les premiers syndicats. Ainsi naissent les premiers partis ouvriers. Ainsi se constitue l’ Association internationale des travailleurs (1864-1872), éducatrice de la plupart des fondateurs du mouvement socialiste international. Et dont l’ une des idées maîtresses était la journée de huit heures de travail.

Pendus pour l’ exemple:
« A partir du 1er mai 1886, la journée normale de travail sera fixée à huit heures pour toutes les organisations ouvrières ». Dès 1884, cette revendication apparaît dans toute la propagande organisée par les syndicats groupés au sein de la Fédération américaine du travail. Le printemps 1886 fleurit dans une dure période de grèves: plus de 5.000 au total. Arrêts de travail en masse, manifestations imposantes, meetings monstres, dans tout le pays, marquent la volonté des travailleurs américains de voir se matérialiser les « 3 X 8 ».

A Chicago, ils sont 40.000 grévistes. Parce que le personnel a déclenché une grève en février, la direction de l’ entreprise agricole Mac Cormick, a décidé le licenciement général. Le 3 mai, les travailleurs manifestent devant l’ entreprise qui continue de tourner avec tous les vauriens, briseurs de grève et hommes de main que la direction a pu rassembler. La police est là, armée jusqu’ aux dents. Elle tire. Six morts et une cinquantaine de blessés. En signe de protestation, quinze mille travailleurs se rassemblent pacifiquement à Haymarket, la place du Marché au foin. La garde nationale charge sauvagement. Une bombe lancée on ne sait d’ où, éclate au milieu des policiers, en tuant sept et en blessant soixante. Les policiers ouvrent le feu, faisant de très nombreuses victimes, parmi les manifestants qui essayent de fuir.

La réaction profite de cet événement pour faire la chasse « aux meneurs révolutionnaires ». Albert Parsons, un militant qui avait échappé aux recherches vient se constituer prisonnier en pleine audience. Afin de « monter aussi, si c’ est nécessaire sur l’ échafaud, pour les droits du travail, la cause de la liberté, et l’ amélioration du sort des opprimés ». Des huit militants ouvriers arrêtés, trois auront la vie sauve grâce à la protestation populaire. Leur peine sera communée en détention perpétuelle. Un autre se suicidera en prison. Les quatre autres -Parsons, Engels, Fischer et Spies- sont pendus le 11 novembre 1887. Spies, au moment de mourir, aura cette phrase terrible et prophétique: « Salut temps où notre silence sera plus puissant que nos voix que l’ on étrangle dans la mort ». Les « martyrs de Chicago » entraient dans l’ Histoire où la classe ouvrière allait faire briller pour toujours leur souvenir, inséparable de ses « 1er mai ». Six ans plus tard, en 1893, ils seront réhabillités. Les lanceurs de la bombe, ce n’ était pas eux…

Internationaliser le 1er mai:
La même année 1886, les ouvriers wallons (Belgique) révoltés contre les misères atroces engendrées par le chômage expérimentent pour la première fois, spontanément, la pratique de la grève générale. Une action noyée dans le sang des fusillés de ROUX, de CARNIERES, de MONCEAU, de SERAING… La même années, le jeune Parti ouvrier belge faisait son entrée sur la scène politique.

Dès cette année 1886, l’ idée de reconstituer une internationale ouvrière et d’ internationaliser le 1er mai est dans l’ air. Ce qui fut chose faite à Paris en 1889. En fait, il y eut deux congrès ouvriers dans la capitale française. L’on om se retrouvent les marxistes. L’ autre constituée par les éléments anti-marxistes, appelés les « possibilistes ». Les socialistes belges ne purent se décider quant à savoir à quel congrès il fallait aller. Si bien que le congrès de Jolimont du POB, tenu les 21 et 22 avril 1889, décida, en désespoir de cause, que la délégation belge se partagerait entre les deux assemblées. Notons qu’ une majorité (39 voix contre 33 et 18 abstentions) s’ était dégagée lors d’ un vote pour aller au seul congrès des « possibilistes ». De toute façon, les socialistes belges n’ eurent pas un comportement des plus perspicaces. César De Paepe et Jean Volders, qui assistaient au congrès « marxiste », s’ abstinrent dans le vote des résolutions (celles qui portaient sur les points de l’ ordre du jour, c’ est – à – dire la manifestation du 1er mai, mais aussi, et entre autres, « l’ abolition des armées permanentes et l’ armement général du peuple ». Non pas, dit Volders qu’ ils fussent en désaccord sur le fond, mais parce qu’ ils ne voulaient pas les reprendre à leur compte « comme dogmes et sans discussion ».

On ne s’ étonnera donc pas que les vues qu’ ils exprimèrent ensuite sur les congrès de Paris aient été pessimistes. Les socialistes belges, sur le moment, ne comprirent ni la portée politique du congrès auquel ils avaient participé, ni l’ importance capitale de la résolution relative au 1er mai. Celle-ci ne fut d’ ailleurs même pas reproduite dans les comptes-rendus du « Peuple », qui agissait ainsi exactement comme la presse bourgeoise. Et, le 11 août, Jean Volders cru bon de publier dans le « Peuple » un article affirmant que l’ enthousiasme des ouvriers n’ était pas de mise et qu’ il ne fallait pas encourager leurs « illusions ».

Si les dirigeants socialistes belges ne comprirent pas le sens de l’ événement, Frédéric Engels, dans une lettre à Paul Lafargue (texte en exergue), devait le définir en ces termes: « La résolution du 1er mai a été la meilleure qu’ ait formulée notre congrès. Elle prouve notre puissance dans le monde entier. Elle ressuscite bien mieux l’ Internationale que toutes les tentatives de reconstitution et montre une fois de plus lequel des deux congrès était représentatif ».

Effectivement, le congrès de Paris, d’ où sortit la IIe Internationale, ne fut pas un événement fortuit. Donner une forme élaborée à leur élan internationaliste, était au centre des préoccupations des organisations ouvrières dans les pays industrialisés. Et cela d’ autant plus que se faisait de plus en plus sentir la nécessité de trouver une réponse commune aux problèmes identiques que le développement cahotique du capitalisme posait aux travailleurs des divers pays. En témoignent les sources diverses des propositions.

Ainsi, celle de manifester le même jour pour les huit heures vient des syndicats français. En 1888, alors que la Fédération américaine du travail prenait sa décision de manifester dans tout le pays le 1er mai, la Fédération nationale des syndicats de France avait organisé des manifestations pour la journée des Huit heures et envoyé des délégations à la Chambre des Députés. Action très remarquée et chargée dans les conditions du temps, d’ une haute significations politiques. La date du 1er mai fut avancée par les Américains.

Quant au dernier paragraphe de la résolution, il fut ajouté à la demande des chefs de la social-démocratie allemande qui avaient à tenir compte des lois anti-socialistes en vigueur dans leur pays.
1890, le premier 1er mai:

Même si elle se gausse de ses ouvriers qui veulent manifester le 1er mai 1890 dans le monde entier, la bourgeoisie est inquiète. Ainsi, les patrons allemands créent une ligue de défense prévoyant le renvoi des travailleurs absents des ateliers le 1er mai et l’ engagement de chaque patron de ne pas engager un ouvrier licencié par un collègue. Dans le cas où le nombre de grévistes dépasserait les deux tiers, il était prévu que le patron pratiquerait le lock-out, et fermerait son entreprise pendant trois semaines. A Paris, devenu un camp retranché, les banques transfèrent à la Banque de France transformée en citadelle les fonds de caisse. A Rome, les bourgeois les plus riches quittent précipitamment la ville. Ces faits démontrent à suffisance la peur des nantis face à la montée revendicative du monde du travail.

En Belgique, l’ extraordinaire animation que la lutte ouvrière a prise depuis 1886 ouvre largement les esprits à l’ idée du 1er mai et au mot d’ ordre qui y est lié: « Pour les huit heures; contre le chômage ». Aussi, malgré leurs réticences, les dirigeants du POB sont rapidement amenés à corriger leurs vues initiales. Le 6 avril 1890, le VIe congrès du parti décide que « tous les groupes ouvriers et fédérations régionales fêteraient le 1er mai en conservant liberté complète quant à l’ organisation de cette fête, soit en chômant, soit en manifestant, soit en tenant des meetings ».

La journée fut activement préparée. Et les résultats furent à la mesure des efforts consentis. D’ après le « Peuple », il y eut le 1er mai 1890 quelque 150.000 chômeurs dans les principales industries du Centre, du Borinage et de Liège. On dénombra environ 30.000 manifestants à Bruxelles, 9 à 10.000 à Gand. De grands cortèges sillonnèrent les rues de Charleroi, Liège, Anvers et de beaucoup d’ autres localités. Les mineurs, eux, avaient débrayé en bloc.

Le manifeste dédié par le Conseil général du POB était axé entièrement sur les revendications des huit heures. Il se terminait comme suit: « Vous vous trouverez aujourd’ hui en masse au rendez-vous que les laborieux de toutes les nations se sont donné, vous y reviendrez encore l’ an prochain et, désormais, le 1er mai sera la date qui, dans le calendrier de tous les peuples, indiquera la grande fête du travail ».

Dans une vingtaine de pays, les organisations ouvrières avaient appelé à la mobilisation, insistant sur le caractère digne et non violent qu’ elles voulaient donner à cette journée. Ainsi, l’ appel du jeune Parti ouvrier hongrois se terminait par ces mots: « Avec la journée des huit heures, l’ ouvrier cesse d’ être un simple instrument de travail pour commencer à devenir un homme. Une pareille raison vaut la lutte ».

Dans beaucoup d’ endroits, les « forces de l’ ordre » s’ abstinrent de toute intervention. Il n’ y a aucun désordre en Belgique, ni en Suisse, ni à Vienne, où le gouvernement se décide à la dernière minute à autoriser le rassemblement et où un cortège géant de 300.000 personnes traverse le Prater. Il y a des meetings à Lisbonne, à Bucarest, au Mexique, à New York, et même dans l’ île de Cuba encore colonie espagnole. À Londres, la manifestation du dimanche 4 mai rassemble 300.000 à 500.000 personnes, ce qui ne s’ était jamais vu.

Des heurts violents, il n’ y en eut finalement que dans peu d’ endroits. Il n’ y aura aucun mort pour ce 1er mai dans le monde. À Paris, quadrillé par plus de 30.000 hommes de troupe, les officiers font charger tout l’ après-midi les 100.000 manifestants. Multipliant les arrestations de manifestants ou de promeneurs, la police, avec son flair habituel, embarque sans ménagement et conduit au poste un paisible vieillard qui se révèle être le maréchal de Mac-Mahon…

Le Congrès de Paris n’ avait pas décrété le renouvellement annuel de semblable manifestation. Mais, devant le succès remporté, les congrès nationaux des différents pays prirent eux-mêmes cette décision qui fut officiellement entérinée au congrès international de Bruxelles en 1891.

« Rouge du sang des ouvriers… »:
Le 1er mai 1891 est moins pacifique que celui de 1890. A Rome, il donne lieu à de véritables émeutes populaires, suivies d’ arrestations en masse. À Madrid, et dans d’ autres villes espagnoles, les policiers répriment les manifestations ouvrières avec une rare violence. À Liège, les anarchistes dérobent des centaines de cartouches de dynamite le jour de la Fête du travail. Arrêtés, ils sont sévèrement condamnés. En France, enfin, c’ est la tragédie de Fourmies.

La fleur du 1er mai, c’ est l’ églantine rouge, « rouge du sang des ouvriers », ainsi que le chante Paul Brousse depuis 1877, dans sa chanson « Le drapeau rouge ». Le 1er mai 1891, à Fourmies, en France, c’ est seulement une branche d’ aubépine que tient Maria Blondeau, une jeune fille de 18 ans. Son fiancé lui a offert le matin même, comme c’ est la coutume, ce porte bonheur qui va se révéler si dérisoire.

Fourmies, centre textile compte 15.000 habitants. Depuis plusieurs jours, les les ouvriers des filatures sont en grève. Ils veulent défiler jusqu’ à la mairie et ils sont d’ humeur si belliqueuses qu’ils prévoient ensuite un programme théâtral et, le soir, un bal de nuit… sans patrons. Mais , ceux-ci ont pris « l’ engagement d’ honneur de se défendre collectivement , solidairement et pécuniairement dans la guerre inqualifiable qu’ on veut leur déclarer (*) ». En clair, cela signifie qu’ ils ont prié les autorités d’ envoyer police et troupe sur les lieux. Ce que le gouvernement -comme tant d’ autres- fait avec empressement.

Dès le matin, les gendarmes chargent la foule qui défile en chantant. Des manifestants sont arrêtés, des enfants blessés. L’ après-midi, les travailleurs parcourent à nouveau les rues, réclament la libération des détenus. A 18 heures, deux groupes viennent devant la mairie que garde la deuxième compagnie du 145e de Ligne. Sans sommation, sans avertissement, le commandant Chapus ordonne le feu. Il y eut neuf tués et plus de trente blessés graves. Avant de servir plus tard contre les Allemands, les nouveaux fusils Lebel viennent de démontrer leur meurtrière efficacité. Parmi les morts, Emile Cornaille, onze ans, une toupie de bois dans sa poche; Gustave Pestiaux, treize ans; Félicie Pennetier, dix-sept ans; Ernestine Dial, dix-neuf ans. Quant à Maria Blondiau, dix-huit ans, elle brandissait contre les soldats une arme redoutable: la branche de mai fleurie offerte par son fiancé. Parmi les blessés sérieux, il y en a douze de moins de trente ans.

« L’ Internationale »:
Avec le XXe siècle naissant, une nouvelle chanson vole de lèvres en lèvres: « L’ Internationale ». Son auteur est le Français Eugène Pottier. Né en 1816, il prend place très tôt dans le mouvement ouvrier. Il sera l’ un des douze membres du Conseil général de l’ Association internationale des travailleurs, lorsque celui-ci déménage à New York en 1872.

Il rédige des dizaines, pour ne pas dire des centaines de poèmes dont beaucoup seront mis en musique. Vient la Commune, protestation de Paris contre les lâchetés et les trahisons et qui voit, pour la première fois, l’ entrée en masse de prolétaires dans une assemblée élue. Pottier se présente dans le 1e arrondissement de la capitale française. Il est élu. Mais l’ armée versallaise, aux ordres des nantis, écrase les bataillons fédérés. Devenu gibier de bagne, Pottier se cache dans une mansarde de Montmartre. Ainsi que l’ écrit Maurice Choury, Pottier ne peut admettre que tout soit consommé. Dans la rue retentissent les salves meurtrières des assassins triomphants. Loin de se laisser aller à un désespoir de vaincu, Pottier, persuadé qu’ on ne peut enterrer l’ avenir, lance l’ appel qui va bouleverser le siècle:

« Debout les damnés de la terre !

Du passé faisons table rase.

Nous ne sommes rien, soyons tout ! »

« L’ Internationale » dit tout: l’ inégalité sociale, l’ exploitation capitaliste, la nécessité d’ un parti prolétarien, l’ internationalisme, la haine de la guerre impérialiste et même les conditions de l’ émancipation: « Il n’ est pas de sauveurs suprêmes, Ni Dieu, Ni César, ni tribun..

Producteurs, sauvons-nous nous mêmes… ».

Eugène Pottier meurt en 1887. Pour aider sa famille, les militants ouvriers français éditent une modeste plaquette reprenant quelques-uns de ses plus beaux poèmes. L’ année suivante, par hasard, l’ ouvrier métallurgiste lillois Pierre Degeyter a sous les yeux le petit recueil. Et il s’ enflamme en lisant « L’ Internationale » que personne, jusque là, n’ a mis en musique. Séduit par la puissance des paroles, Pierre Degeyter, qui est mélomane compose une musique adaptée au poème. Le 23 juin 1888, « L’ Internationale » est chantée pour la première fois à Lille, au cours d’ une fête populaire organisée par le Parti ouvrier. Exécutée le 23 juillet 1896 par les fanfares socialistes du XIVe congrès du Parti ouvrier français, « L’ Internationale » devient, en 1890, à partir du congrès de Paris de la IIe Internationale, l’ hymne des révolutionnaires du monde entier.

Trente ans de lutte pour arracher les Huit heures.
Mais le bruit des armes commencent à se faire entendre dans toute l’ Europe. Le capitalisme en crise cherche à résoudre ses problèmes en répandant le sang des travailleurs. Comme s’ étonner dans ces conditions qu’ en 1904, le congrès d’ Amsterdam de la IIe Internationale ajoute aux revendications du 1er mai, celle de la défense de la Paix ?

Vient 1914. Mais même la guerre n’ arrête pas complètement une action tenace que jalonnent comme autant de témoins les « premiers mai ». Des manifestations, il y en eut chez nous. Et en France, en 1917, 10.000 midinettes parisiennes descendent dans la rue criant « Nos 20 sous ! A bas la guerre ! ». Au même moment, à l’ autre bout de l’ Europe, un ordre social s’ écroule sous le coup des masses laborieuses des usines et des campagnes unies dans la lutte.

La victoire, c’ est pour les peuples la fin de la boucherie. Plus rien ne peut être comme avant. Ainsi, en 1919, les cortèges des travailleurs sont permis le 1er mai. Permis certes, mais le travailleur continue à perdre son salaire du jour. S’ il est fonctionnaire de l’ État, il encourt le renvoi pour avoir participé à une manifestation politique.

L’ année suivante, en 1920, le monde du travail arrache enfin les Trois Huit: huit heures de travail, huit heures de loisirs, huit heures de sommeil. Il aura donc fallu trente ans pour voir se concrétiser l’ objectif du 1er mai. Cela après bien des grèves, après bien des victimes, après aussi la Révolution d’ octobre en Russie.

Mystifications:
Des 1er mai de lutte, il y en eu encore bien d’ autres. Il y en eut aussi de bien étranges. Ainsi, l’ Italie fasciste transforme le 1er mai en Fête nationale et du travail. Jouant sur la mystification et désireuse de s’ attacher la classe ouvrière, Mussolini et ses fascistes n’ hésitent pas à prétendre qu’ une telle fête remonte à la fondation de Rome. L’ Allemagne nazie ne pouvait ignorer une telle fête. Et Hitler organise des manifestations grandioses le 1er mai, dès son arrivée au pouvoir en 1933. Pour mieux tromper les masses, les Nazis n’ hésitent pas à reprendre la mélodie de nombreuses chansons révolutionnaires en y adaptant de nouvelles paroles tout à l’ honneur de l’ « Ordre nouveau ». Mais l’idée de s’ approprier « L’ Internationale » fit reculer les dictateurs de l’ Allemagne.

La guerre à nouveau. Mais pas plus que la précédente, elle n’ arrête le monde du travail qui, malgré l’ occupant, entend célébrer sa fête. Et de l’ Acropole d’ Athènes aux châssis à Molette du Borinage (Belgique) flottent les bannières rouges frappées de la faucille et du marteau, les communistes fournissant à la résistance le gros de ses effectifs combattants. Le PCB s’ est ainsi vu décerner le nom -héroïque- de « parti des fusillés ».

La libération à nouveau. Aussitôt, les travailleurs se retrouvent nombreux derrière leurs bannières à l’ occasion du 1er mai.
En 1946, une loi signée par le socialiste Léon-Elie Troclet rend, en Belgique, légal et obligatoire le congé du 1er mai. La fête du travail perd-elle pour autant sa signification de combat ? Certes non. Aujourd’hui, comme en 1890 les travailleurs ont à lutter pour la défense de leur emploi, pour la sauvegarde des droits acquis, pour arracher les 36 heures…

Mais contrairement à 1890, ce n ‘ est plus malheureusement, sous le même drapeau que défilent les travailleurs dans les principales villes du monde pour le progrès social, la Paix et la liberté des peuples.

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Un mandat d’arrêt international émis par la Russie contre François Hollande

Un mandat d’arrêt international a été prononcé en Russie contre l’ancien président français, François Hollande. Cette décision fait suite aux propos tenus par ce dernier concernant les accords de Minsk et la situation en Ukraine.

mise à jour le 09/04/24

Alors que la guerre en Ukraine fait rage, il est courant d’entendre que les Russes sont les méchants de l’histoire, assoiffés de terre et prêts à envahir toute l’Europe. Cependant, la Russie affirme avoir simplement appliqué la résolution 2202 du Conseil de sécurité et les accords de Minsk, qui visent à mettre fin aux combats dans l’est de l’Ukraine.

François Hollande a récemment déclaré avoir signé les accords de Minsk en 2015 sans jamais avoir l’intention de les appliquer, dans le but de donner du temps à l’Ukraine pour s’armer et lutter contre les séparatistes pro-russes. Cette déclaration a été qualifiée de « crime contre la paix » par la Russie, qui considère que c’est précisément ce genre d’attitude qui rend possibles les crimes contre l’humanité.

Selon Thierry Meyssan, c’est dans ce contexte que la Russie a émis un mandat d’arrêt international contre François Hollande. Bien que cette décision soit largement passée sous silence en France, elle soulève des questions importantes sur la responsabilité des dirigeants politiques dans la gestion des conflits internationaux.

Rappelons qu’une enquête russe a récemment été ouverte pour faire la lumière sur des actes terroristes internationaux qui seraient soutenus par plusieurs pays, dont les États-Unis, l’Ukraine, l’Allemagne, la France et Chypre. Dans ce contexte, la Russie a également porté des accusations contre les États-Unis et leurs alliés, les accusant de mener des attaques terroristes par l’intermédiaire de Daech, en particulier contre les gazoducs Nord Stream 1 et 2.

Crime contre la paix et la sécurité de l’humanité

Article premier

PORTÉE ET APPLICATION DU PRÉSENT CODE

  1. Le présent Code s’applique aux crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité énoncés dans la deuxième partie.
  2. Les crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité sont des crimes au regard du droit international et sont punissables comme tels, qu’ils soient ou non punissables au regard du droit national.

Article 2

RESPONSABILITÉ INDIVIDUELLE

  1. Un crime contre la paix et la sécurité de l’humanité engage la responsabilité individuelle.
  2. Un individu est tenu responsable de crime d’agression conformément à l’article 16.
  3. Un individu est tenu responsable d’un crime visé à l’article 17, 18, 19 ou 20, si cet individu:
  4. a) Commet intentionnellement un tel crime;
  5. b) Ordonne la commission d’un tel crime, dans la mesure où ce crime a été effectivement commis ou tenté;
  6. c) Omet d’empêcher ou de réprimer la commission d’un tel crime dans les circonstances visées à l’article 6;
  7. d) En connaissance de cause, fournit une aide ou une assistance à la commission d’un tel crime ou la facilite de toute autre manière, directement et de façon substantielle, y compris en procurant les moyens de le commettre;
  8. e) Participe directement à la planification ou à une entente en vue de commettre un tel crime, dans la mesure où ce crime a été effectivement perpétré;
  9. f) Incite directement et publiquement un autre individu à commettre un tel crime, dans la mesure où ce crime a été effectivement perpétré;
  10. g) Tente de commettre un tel crime si ce crime a fait l’objet d’un commencement d’exécution qui n’a manqué son effet qu’en raison de circonstances indépendantes de sa volonté.

Article 3

SANCTION

Tout individu qui est responsable d’un crime contre la paix et la sécurité de l’humanité est passible de châtiment. Le châtiment est proportionnel au caractère et à la gravité de ce crime.

Article 4

RESPONSABILITÉ DES ETATS

Le fait que le présent Code prévoie la responsabilité des individus pour les crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité est sans préjudice de toute question de responsabilité des Etats en droit international.

Article 5

ORDRE D’UN GOUVERNEMENT OU D’UN SUPÉRIEUR HIÉRARCHIQUE

Le fait qu’un individu accusé d’un crime contre la paix et la sécurité de l’humanité a agi sur ordre d’un gouvernement ou d’un supérieur hiérarchique ne l’exonère pas de sa responsabilité pénale, mais peut être considéré comme un motif de diminution de la peine si cela est conforme à la justice.

Article 6

RESPONSABILITÉ DU SUPÉRIEUR HIÉRARCHIQUE

Le fait qu’un crime contre la paix et la sécurité de l’humanité a été commis par un subordonné n’exonère pas ses supérieurs de leur responsabilité pénale, s’ils savaient, ou avaient des raisons de savoir, dans les circonstances du moment, que ce subordonné commettait ou allait commettre un tel crime et s’ils n’ont pas pris toutes les mesures nécessaires en leur pouvoir pour empêcher ou réprimer ce crime.

Article 7

QUALITÉ OFFICIELLE ET RESPONSABILITÉ

La qualité officielle de l’auteur d’un crime contre la paix et la sécurité de l’humanité, même s’il a agi en qualité de chef d’Etat ou de gouvernement, ne l’exonère pas de sa responsabilité pénale et n’est pas un motif de diminution de la peine.

Article 8

COMPÉTENCE

Sans préjudice de la compétence d’une cour criminelle internationale, chaque Etat partie prend les mesures nécessaires pour établir sa compétence aux fins de connaître des crimes visés aux articles 17, 18, 19 et 20, quels que soient le lieu ou l’auteur de ces crimes. La compétence aux fins de connaître du crime visé à l’article 16 appartient à une cour criminelle internationale. Néanmoins, il n’est pas interdit à un Etat mentionné à l’article 16 de juger ses ressortissants pour le crime visé à cet article.

Article 9

OBLIGATION D’EXTRADER OU DE POURSUIVRE

Sans préjudice de la compétence d’une cour criminelle internationale, l’Etat partie sur le territoire duquel l’auteur présumé d’un crime visé à l’article 17, 18, 19 ou 20 est découvert extrade ou poursuit ce dernier.

Article 10

EXTRADITION DES AUTEURS PRÉSUMÉS DE CRIMES

  1. Si les crimes visés aux articles 17, 18, 19 et 20 ne figurent pas en tant que cas d’extradition dans un traité d’extradition conclu entre les Etats parties, ils sont réputés y figurer à ce titre. Les Etats parties s’engagent à faire figurer ces crimes comme cas d’extradition dans tout traité d’extradition à conclure entre eux.
  2. Si un Etat partie qui subordonne l’extradition à l’existence d’un traité est saisi d’une demande d’extradition par un autre Etat partie auquel il n’est pas lié par un traité d’extradition, il a la faculté de considérer le présent Code comme constituant la base juridique de l’extradition en ce qui concerne ces crimes. L’extradition est subordonnée aux conditions prévues par la législation de l’Etat requis.
  3. Les Etats parties qui ne subordonnent pas l’extradition à l’existence d’un traité reconnaissent ces crimes comme cas d’extradition entre eux conformément aux conditions prévues par la législation de l’Etat requis.
  4. Entre Etats parties, chacun de ces crimes est considéré aux fins d’extradition comme ayant été commis tant au lieu de sa perpétration que sur le territoire de tout autre Etat partie.

par Yoann

François Hollande piégé dans un canular : Il avoue la participation à part entière de l’UE et de la France au conflit en Ukraine .

mise à jour le 06/04/23

Après la gaffe de Christine Lagarde qui avait révélé la date du lancement de l’euro numérique… Les farceurs russes Vladimir Kuznetsov (Vovan) et Alexei Stolyarov (Lexus) ont encore frappé. Ces derniers ont discuté avec l’ancien président François Hollande en se faisant passer pour l’ancien président ukrainien Petro Porochenko. La vidéo complète de leur conversation a été publiée sur la plateforme de partage de vidéos Rutube le 6 avril 2023.

Selon EADaily, dès le début de la conversation, François Hollande a reconnu que l’Union européenne et la France étaient des participants à part entière au conflit en Ukraine. Cependant, cette réalité était niée afin d’éviter que les hostilités ne dépassent les frontières du pays :

“Ils ne voulaient pas être une partie belligérante dans le sens où la Russie pourrait utiliser leur soutien comme prétexte afin d’agir contre un pays européen voisin et entraîner le monde dans une guerre qui dépasserait les frontières de l’Ukraine. Mais, sans être une partie belligérante, ils étaient des participants. C’est pourquoi les demandes de l’Ukraine à l’Union européenne doivent être suffisamment fortes, sérieuses et ciblées.”

Sud Radio a réussi à se procurer et traduire la vidéo dans laquelle François Hollande a été piégé, que vous pouvez maintenant regarder:

Le Français est convaincu que Kiev doit recevoir des avions de chasse F-16 et que les pilotes ukrainiens doivent être formés aux États-Unis. L’ancien président estime que Vladimir Zelensky ne doit pas accepter des pourparlers de paix tant qu’il est capable de mener des actions militaires :

“Aujourd’hui, des pourparlers avec le président russe Vladimir Poutine conduiraient à un statu quo. Tant que l’Ukraine veut continuer à se battre, tant que l’Ukraine est capable de faire reculer les Russes, il ne peut y avoir aucun pourparlers. Je ne vois pas sur quoi Poutine pourrait s’accorder lors de pourparlers en termes de retrait de ses troupes du Donbass et encore moins de Crimée. Il ne peut y avoir aucun pourparlers, et les dirigeants européens ne devraient pas mentionner le mot “pourparlers” tant que vous avez cette attitude et tant que vous pouvez vous battre jusqu’au dernier [Ukrainien ?]”.

Selon Hollande, le conflit en Ukraine détermine un nouvel équilibre mondial qui aura une influence sur la Chine, l’Iran et la Turquie :

“Si l’Ukraine gagne, ce que je souhaite de tout cœur, cela servira certainement de contrepoids aux régimes autoritaires. Que ce soit pour la Chine vis-à-vis de Taiwan ou pour d’autres pays qui sont tentés d’aller plus loin : par exemple, l’Iran ou même la Turquie. Il est très important que l’Ukraine remporte la victoire. C’est pourquoi les demandes militaires de l’Ukraine ne peuvent se résumer à simplement reconquérir quelques kilomètres carrés. Cela doit vraiment être une offensive qui permettra d’infliger une véritable défaite à Poutine.”

Selon l’ancien président français, les accords de Minsk étaient initialement défavorables à l’Ukraine et ont été signés sous la pression :

“À Minsk, comme tu t’en souviens, on ne nous a pas laissé dormir ni manger. Et nous avons signé ces accords. C’était de la torture. Et tu te souviens toi-même, tu m’as convaincu de les signer, et la chancelière allemande Angela Merkel a également dit que ce serait mieux ainsi. Nous sommes restés coincés après Minsk. La raison en est malheureusement l’absence de pression suffisante de la part du camp européen sur Poutine pour restaurer l’intégrité territoriale et mettre fin au séparatisme. Et puis l’Ukraine elle-même a eu des difficultés à obtenir une majorité sur certains textes. Et je pense que Poutine a également utilisé cela, bien que l’Ukraine ne soit pas responsable.”

Hollande a déclaré que l’unique objectif des accords de Minsk était de donner un répit temporaire pour permettre à l’Ukraine de se rétablir et de renforcer ses capacités militaires :

“C’est pourquoi nous devons défendre les négociations de Minsk, car c’est au cours de ces sept années que l’Ukraine a acquis les moyens de se renforcer.”

Le politicien français a également évoqué les événements d’Euromaidan. Il a affirmé que sans la visite de Porochenko à Paris avec le futur maire de Kiev, Vitali Klitschko, il n’aurait pas été possible de renverser le chef de l’État Viktor Ianoukovitch.

“Je pense que tu as joué un rôle très important à l’époque. Je me souviens encore comment vous êtes venus à l’Élysée, accompagnés de Klitschko, et c’était au tout début du processus. Et si vous n’aviez pas été là, il n’y aurait pas eu d’Euromaidan et il n’y aurait pas eu cette victoire que vous avez remportée en renversant Ianoukovitch. Il est donc très important de se souvenir de ce rôle historique que tu as joué.”

Traduction : Le Média en 4-4-2.

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De Charleroi à Gaza : Résistance ! Luttons contre le racisme, le colonialisme, l’enfermement et l’apartheid !Pour rappel, le bourgmestre de CHARLEROI est « socialiste » et Président du PS. Il participe à l’ alliance des 7 partis du système, intégrés dans le gouvernement de la vivaldi !

PUBLIÉ 12 AVRIL 2024 

Une douzaine de membres de la Plateforme Charleroi-Palestine étaient présents ce mercredi à un rassemblement contre la création d’un nouveau centre fermé à JUMET (Grand-Charleroi).

Enfermement, double peine, apartheid, racisme : de Belgique en Palestine, nos luttes sont liées !

Ce 10 avril 2024, les Carolos se réunissent pour dire « Non ! » à la création d’un centre fermé. Non aux centres fermés parce qu’ils sont des prisons pour étrangèr·es.

Pour tou·tes celles et ceux qui défendent l’égalité entre humains, sans distinction de nationalité, d’origine ou autre, c’est inacceptable.

Il y a quelques années, les autorités communales de Charleroi rejetaient l’idée de l’établissement d’une telle prison sur le territoire de la ville. Aujourd’hui, le bourgmestre de CHARLEROI  se réjouit de l’avancement du projet, en affirmant  : 

 « Quand il y a des personnes en séjour illégal sur notre territoire qui commettent des actes criminels, il faut exécuter les ordres de quitter le territoire ».

Cette rhétorique est discriminante et raciste :

-Elle induit l’idée que les centres fermés accueilleraient exclusivement des migrant·es condamné·es pour des délits ou des crimes. C’est faux, n’importe quelle personne ne disposant pas d’un titre de séjour légal peut être enfermée et expulsée,  sans aucun lien avec un quelconque crime ou délit.

-Elle contribue à associer migration et criminalité, adoptant la position chère à l’extrême droite.

-Elle défend la double peine : pour un même délit ou crime, deux régimes légaux distincts sont amenés à s’appliquer – peine de prison pour les un·es, enfermement et expulsion pour les autres.

En Palestine aussi, différents régimes légaux s’appliquent aux un·es et aux autres, sur une base raciste, selon qu’on est israélien·ne ou palestinien·ne :   c’est l’apartheid vécu par la population palestinienne en Cisjordanie, à Gaza ou dans les territoires de 1948. Cet apartheid est l’une des facettes de la colonisation israélienne de la Palestine :

-Différents régimes juridiques et tribunaux ;

-Restrictions d’accès à l’eau, aux infrastructures, aux transports, entrave à la liberté des circulation  pour les Palestinien·nes ;

-Enfermement dans les prisons coloniales : 9.100 prisonniè·res politiques actuellement détenu·es dans les prisons israéliennes, dont environ 200 enfants et adolescent·es.

-Nettoyage ethnique, comme l’illustre la campagne génocidaire en cours.

-Dans les deux cas, une même idéologie préside et permet ces discriminations : une gestion coloniale et raciste des populations non blanches.

De Charleroi à Gaza : Résistance ! Luttons contre le racisme, le colonialisme, l’enfermement et l’apartheid !

Comme lors de chacune de nos actions, nous étions présent.e.s avec un drapeau pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, communiste libanais impliqué dans la résistance palestinienne, détenu depuis 40 ans en France. Georges Abdallah est le plus ancien prisonnier politique en Europe : poursuivons la lutte pour sa libération !

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La MACRONIE devient le pays du McCarthysme, au « Pays des Droits de l’homme »: dire ce que l’on pense, à tort ou à raison, devient un délit, digne d’ emprisonnement, … (Avec l’ appui du PS, et du PCF, apparemment, …). Surtout, si l’on s’oppose au sionisme, et à ses crimes de masse, …

Proche-Orient : la vérité est autorisée en Israël, mais interdite en France.

Régis de Castelnau

En France, il faut faire attention. La liberté d’expression, celle qui devrait être garantie par la Déclaration des Droits de l’Homme et donc par la Constitution, n’existe plus. Alors, le système Macron poursuit méthodiquement son objectif qui est de la détruire. Le pire c’est qu’il est assisté dans cette tâche par une magistrature, qu’elle soit judiciaire ou administrative, qui lui apporte son soutien avec zèle. Alors qu’elle devrait en être la garantie.

Dûment chapitrés pour ce faire par un Dupond Moretti militant acharné des atteintes aux libertés, les parquets ont lancé autour de 650 procédures contre ceux qui osaient s’opposer à la politique israélienne à Gaza en en pointant ses conséquences.

Critiquer le colonialisme israélien et le massacre des civils gazaouis, reconnaître au Hamas le statut de force de résistance à l’occupation, c’est de « l’apologie du terrorisme », interdit ! Terrorisme 7 octobre 2023 !

Ils ont été suivis vaillamment par les juges du siège, intraitables dans leurs condamnations.

Parmi des centaines d’autres, on retiendra celle qui est tombée sur Mohamed Makni âgé de 73 ans, élu municipal d’Échirolles dans la banlieue de Grenoble, par ailleurs connu localement pour ses engagements pour la laïcité. Il a donc été poursuivi pour avoir qualifié des attaques du Hamas du 7 octobre « d’actes de résistance évidents ». Ce qui droit international ou pas, l’expression a été qualifiée par le juge : « d’un acte d’apologie du terrorisme évident » !

Sur la réalité de ce qu’il s’est passé le 7 octobre, les polémiques vont bon train, même et surtout en Israël. Qu’à cela ne tienne, le tribunal correctionnel, lui le sait. Probablement parce que c’est Meyer Habib qui leur a dit. Et en conséquence Dura lex, sed lex, force doit rester à la loi, Monsieur Makni a été condamné à quatre mois de prison avec sursis, il sera donc fiché S et devra aviser les forces de police de tous ses changements de domicile…

( https://fr.wikipedia.org/wiki/Meyer_Habib ).

Pour faire bon poids et courageusement, son parti (PS) l’a exclu pendant que le maire d’Échirolles (PCF) lui retirait sa délégation

L’impartialité en bandoulière, les mêmes parquetiers ont regardé ailleurs pendant que racisme décomplexé, et appels à l’extermination des Palestiniens, résonnaient sur les chaînes d’info de Cnews à I24. On aurait pu penser que cela méritait aussi un petit traitement judiciaire. Mauvaise pioche, là curieusement, il y a eu zéro procédure.

L’histoire d’Échirolles est terrible en ce qu’elle révèle le message humiliant envoyé à ces immigrés investis dans la vie de la cité et travaillant pour l’intégration. « Vous n’êtes pas et vous ne serez jamais des citoyens de plein exercice ».

À la lumière de cette jurisprudence, on peut imaginer que Tom Phillips, aurait été poursuivi s’il s’était exprimé en France. Le problème est que, ce diplomate britannique et ancien ambassadeur en Israël et au Royaume d’Arabie saoudite, très favorable à l’État d’Israël, a écrit le 9 avril dans le quotidien israélien Haaretz.

Et que Tom Phillips nous a-t-il dit ? Que le Hamas avait réussi à atteindre ses objectifs : « obtenir la libération du plus grand nombre possible de Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes, et s’affirmer à nouveau comme une force avec laquelle il faut compter [….] Il a survécu à l’assaut des forces de défense israéliennes bien plus longtemps que dans toute autre guerre menée par Israël affaiblissant de façon considérable le statut dissuasif tant vanté d’Israël. En bref, et avec des conséquences potentielles à long terme redoutables pour Israël, Tsahal ne semble plus invincible [….] Mais la victoire finale du Hamas réside en la vitesse fulgurante de la délégitimation d’Israël après le 7 octobre 2023 aux yeux de nombreuses personnes dans le monde ».

L’examen de la presse internationale, en particulier celle des États-Unis démontre que cette analyse est partagée, y compris et surtout en Israël.

Mais pas en France où à quelques exceptions près la presse système continue à se déshonorer. Sans parler bien sûr de la justice qui aurait poursuivi pour « apologie du terrorisme » quiconque se serait avisé de dire la même chose.

Cela explique, l’inquiétude, quand ce n’est pas la panique de ceux qui sans mesurer la dimension morale de la catastrophe, soutiennent Netanyahu quoi qu’il arrive.

Mais aussi, et c’est beaucoup plus respectable, l’angoisse de ces juifs attachés à Israël devant l’impasse dans laquelle les fanatiques du gouvernement israélien ont entraîné ce pays.

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Élections : La Corée du sud renacle à participer à une OTAN bis !

Lee Jae-myung, principal chef d’opposition du Parti démocrate (au centre), s’adresse aux journalistes après avoir regardé à la télévision les résultats des élections législatives.

Séoul, Corée du Sud, mercredi 10 avril 2024.

On ne peut pas faire des analogies pures et simples entre la situation coréenne et ce qui se passe en Europe, ne serait-ce que parce que les relations complexes avec le japon et la Corée du nord sont pour la jeune génération à la fois importantes mais dépassées par la dénonciation de conditions de vie, de logement, insupportables.

Cependant si l’on considère non seulement cette élection mais la visite de l’opposition taiwanaise à Pékin, et même les “états d’âme” des milieux d’affaire japonais, on s’aperçoit des difficultés réelles que les É1tats-Unis ont a constituer l’équivalent de la soumission otanesque en Europe en Asie.

En Corée du sud, l’opposition de centre gauche arrive largement en tête, mais sans pouvoir totalement empêcher la majorité discréditée de continuer à gouverner en exerçant son droit de veto et sans pouvoir destituer le président Yoon inféodé aux USA et au japon, alors que ce que c était le but officiel de la campagne de Lee Jae-myung qui est le grand vainqueur et qui va poursuivre son assaut jusqu’aux présidentielles en ne craignant visiblement pas une nouvelle agression qui a failli le tuer…

On mesure qu’il n’y a pas qu’en Amérique latine que l’assassinat de leaders de l’opposition est le recours des USA et leurs protégés.

En Corée du Sud, l’opposition de centre-gauche arrive largement en tête des élections législatives de ce mercredi 10 avril 2024 et qui obtient 176 des 300 sièges de l’Assemblée nationale, selon des résultats presque complets du dépouillement.

Le président Yoon Suk Yeol se trouve donc en difficulté pour les trois dernières années de son mandat. Le chef du parti démocrate, Lee Jae-myung, apparaît comme le grand vainqueur de ces élections.

Le principal parti d’opposition de Corée du Sud a certes remporté une large victoire lors des élections législatives mais il n’a pas atteint une « super-majorité » de 200 sièges sur 300, qui aurait été suffisante pour contrer le droit de veto du président Yoon, voire pour le destituer. Le Parti du pouvoir au peuple (PPP) de M. Yoon et un parti allié devraient obtenir une centaine de sièges, au lieu de 114.

Un autre parti semble avoir grignoté les deux grandes formations, il s’agit de Reconstruire la Corée, fondé il y a quelques semaines par l’ancien ministre de la Justice Cho Kuk, visé par des accusations de corruption qu’il nie. Il aurait obtenu entre douze et quatorze sièges.

Un coup dur pour le président conservateur Yoon Suk Yeol

Ces élections législatives sont considérées comme un référendum de mi-mandat pour le programme conservateur du président Yoon Suk Yeol. Pour l’analyste politique Yum Seung-yul, « les chiffres d’aujourd’hui montrent la forte colère des gens contre Yoon pour ses deux années de gouvernance ». « Et s’il ne changeait pas, même avec ce résultat caractéristique aux élections ? Je pense qu’il y aura encore plus de colère publique et cela m’inquiète », a-t-il ajouté auprès de l’AFP.

Élu de justesse en 2022 face à M. Lee, M. Yoon a mené une politique de fermeté à l’égard de la Corée du Nord tout en renforçant l’alliance de son pays avec les États-Unis et en se rapprochant du Japon, ancienne puissance coloniale avec laquelle les querelles historiques sont nombreuses. Mais l’absence de majorité parlementaire l’a déjà empêché de mettre en œuvre son programme de droite et depuis le début de sa présidence, sa cote de popularité n’a jamais décollé, restant souvent autour de 30%.

Lee Jae-Myung est issu d’un milieu modeste et il a pris racine dans le paysage politique du pays depuis quinze ans, Lee Jae-Myung a été maire, gouverneur et candidat à la dernière présidentielle qu’il a perdue de peu. Son image a fait le tour du monde en janvier dernier, grièvement blessé il y a trois mois après avoir été poignardé au cou par un opposant politique.

Les Sud-Coréens, eux, le connaissent surtout pour son combat contre les inégalités. Il a rendu gratuit les soins pour les femmes enceintes dans la province qu’il a gouvernée et lancé le premier fonds d’aide du pays pendant la crise du Covid-19. Mais Lee Jae-Myung est aussi lié à une ribambelle d’enquêtes et de scandales de corruption. Il est impliqué dans une affaire de contournement des sanctions contre la Corée du Nord et accusé d’avoir mal géré la ville dont il a été le maire, provoquant la perte de 15 millions de dollars.

Ces déboires ne l’ont pas pour autant empêché de mener une bataille acharnée qui met en cause de manière radicale M. Lee et M. Yoon qui mériteraient selon lui l’emprisonnement pur s’être livrés aux milieux d’affaire et au Japon et visiblement l’agression dont il a été victime ne l’a pas apeuré. Avec la large victoire de son parti, Lee Jae-Myung vise plus que jamais l’élection présidentielle de 2027.

Illustration de ce qu’est la politique de l’actuel gouvernement de Corée du sud..

Au titre de ce que peut faire le parti coréen au pouvoir au sud, je me permets d’ajouter cette anecdote qui vient d’arriver à un scientifique russe invité dans un colloque officiel en Corée du sud. Cette anecdote illustre la manière dont tout en pesant sur les conditions de vie et d’études des jeunes coréens du sud, en aggravant les conditions des liens entre familles du nord et du sud, ce gouvernement a cru bon d’agir (il n’y a guère que madame Hidalgo et les Glucksmaniens et LCI pour nous inviter à ce genre de choses comme “une ligne politique ».)

Artyom Oganov, chimiste russe et membre de l’Académie des sciences de Russie, a été invité à donner une conférence au Congrès géologique international qui se tiendra en août en Corée du Sud à condition qu’il cache son pays d’origine : dire qu’il n’est pas de la Fédération de Russie.

Bien qu’en principe il n’y ait pas eu une telle condition, selon le scientifique, il y a deux jours, il a reçu une demande des organisateurs pour participer dans une condition neutre ou d’un autre pays. La lettre était accompagnée d’un dossier avec un drapeau ukrainien et un texte condamnant l’opération militaire spéciale et admirant les scientifiques qui ont quitté la Russie.

Oganov A. a réagi : « J’ai refusé de le faire : on ne peut pas se laisser humilier. On ne peut pas faire de la science un outil de discrimination. ❗️« . De tels actes de la communauté scientifique sont une preuve supplémentaire que la guerre contre les Russes est menée dans le monde entier et que la société occidentale tolérante n’est pas tolérante du tout, mais ouvertement raciste.

C’est ce que dit à sa manière la Corée du nord, quel que soit l’opinion que l’on a sur les dirigeants Coréens du nord on ne peut pas ignorer la nature immonde de ce qui se pratique dans les pays et régimes vassaux des USA .

https://histoireetsociete.com/2024/04/11/la-coree-du-sud-renacle-a-participer-a-une-otan-bis/ .

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22 février 2024 : 10e anniversaire du conflit en Ukraine

https://pardem.org/22-fevrier-2024-10e-anniversaire-du-conflit-en-ukraine .

Par Joël Perichaud, Secrétaire national du PARDEM aux relations internationales

C’est le « narratif » officiel, celui des politiques, des gouvernements, des parlements, de l’Union européenne, des États-Unis et de tous les médias qui reprennent sans broncher les « éléments de langage » qu’ils reçoivent en jets continus dans leurs rédactions.

La Russie, enfin son chef, fou, malade et cruel, un vrai dictateur, s’est réveillé au matin du 22 février 2022 après un cauchemar épouvantable et insensé, un délire paranoïaque : l’OTAN, les États-Unis et leurs amis intimes de l’Union européenne voulaient écraser la Russie, son régime, et l’astreindre à devenir vassale des occidentaux.

Oh ! Le dingue ! Pof Pof ! Poutine, énervé, mal en point, quasi dément, lance vite fait ses armées contre la douce et blonde Ukraine.

Horreur ! La Russie veut envahir ce pays si pacifique, c’est sûr. Impossible de rester les bras baissés. L’Occident ne laissera pas commettre un tel crime. La machine est lancée. Solidarité ! Solidarité ! Envoyons le pognon, les munitions, les armes, les conseillers en guerre, et les chars, et les drones. Ce sera le prix de la défense de la tant chérie démocratie dont le modèle le plus exemplaire est incarné par les États-Unis et que l’Ukraine veut garder (la démocratie). Tous ensemble ! Tous ensemble !

Et ceux qui n’ont pas encore franchi le pas le feront : ils rejoindront le camp du bien, l’Otan. Punissons, sanctionnons, épuisons l’économie russe, gelons leurs avoirs à l’étranger, confisquons les intérêts de ces avoirs, privons-la de nos euros et dollars en cessant de leur acheter du gaz.. On se débrouillera sans. Quitte à faire exploser la dette publique. Quitte à faire payer les populations occidentales. Quitte à ce que des millions d’Ukrainiens quittent leur pays.

Que les hommes, ô valeureux patriotes, montent au front, sous les viva des députés et des gouvernements occidentaux bien au chaud dans leurs cénacles. Leur chef est si magnifique. Cet ancien acteur, pas trop dans le besoin, se pare des habits ad’hoc : tee-shirt et pantalon de terrain, devenus son uniforme international.  

D’ailleurs la Russie sera écrasée en quelques semaines, la guerre, comme toutes les autres n’est-ce pas, ne durera pas. Et l’UE ouvre grand ses frontières à ces femmes et enfants qui veulent quitter leur pays. Et les peuples de l’UE leur ouvrent grand les bras pour les loger, les soigner, les nourrir et même leur permettre d’accéder rapidement à un emploi. Quitte à déroger aux règles de l’UE puisque l’Ukraine n’en est pas membre.


Face au cauchemar poutinien, le rêve occidental est porteur de démocratie, d’humanité, de solidarité, de partage, de courage, de force… C’est vendeur et permet à chacun de se croire un peu un héros qui va se cailler les miches car le prix du gaz et de l’électricité (indexé sur le prix du gaz) c’est lui qui va le payer. Mais quoi, on ne va pas jouer les pleutres, les petits bras, les égoïstes. Tous solidaires les peuples pour sauver les Ukrainiens des griffes de l’envahisseur !


Sauf que… tout cela est une mise en scène de sit-com. La réalité est bien autre.
Nous vous proposons de remonter le fil de l’histoire. Vous serez donc assez curieux pour comprendre pourquoi le conflit dure ?

En réalité, historiquement, la “question ukrainienne” peut se diviser en 4 périodes : de 1945 à 1956 une guerre de sabotage et de terrorisme, de 1956 à 1990 une “accalmie”, de 1990 à 2014, un conflit latent, à partir de 2014, une nouvelle guerre. En 2022 la réaction de la Russie.

Selon le récit US-OTAN-UE-Kiev, avant le 24 février 2022, tout n’était en Ukraine que paix, calme et volupté. Mais ce jour-là, sans justification et sans préavis, comme un éclair dans un ciel serein, Poutine envahit l’Ukraine innocente. Consternation et incompréhension. Ah! les méchants Russes ! Heureusement, le camp du bien avec, à sa tête, les USA champions de la démocratie et bons samaritains, voleront au secours de la victime. Depuis, les États-Unis avec la charitable Union européenne (UE), sont la source inépuisable de dollars, d’euros, d’armes, de “conseillers” de l’OTAN et de volontaires y compris néonazis.

Rappelez-vous. Selon la petite cinquantaine de pays inféodés aux USA et pompeusement auto-proclamés ‘l’Occident”, le conflit ne devait durer, au plus, que quelques semaines et saigner la Russie pendant que les “sanctions économiques” la mettraient K.O (cf. fanfaronnade de Bruno Le Maire…) et ouvriraient la voie à un “soulèvement populaire” contre Poutine sur le modèle des “révolutions colorées”….

C’était, et c’est encore, le récit officiel ressassé ad nauseam par les gouvernements des pays membres de  l’UE et leurs médias aux ordres. Seule la propagande pro-USA-OTAN-Kiev, en effet, est permise. La pensée unique s’impose en réduisant au silence toutes les autres, y compris par la censure (exemple, l’interdiction de Russia Today-RT). La pensée politiquement correcte se présente fièrement comme la défense de la démocratie et de “valeurs”, sans jamais les préciser d’ailleurs.

Logique. Car dans le culte de l’instantané et dans la propagande, il n’y a pas d’Histoire. Les événements surviennent comme des apparitions soudaines ou des faits aléatoires répondant à des impulsions spontanées. Le rôle des “bons” (USA, OTAN, UE avec ceux qui s’alignent) et celui des “méchants” (ceux qui tiennent tête aux “bons”) sont figés d’avance. Rien d’autre. Il est donc facile de faire croire avec ce raisonnement simpliste et déformant, qu’un conflit ne commence qu’au moment où les “méchants” ripostent. Les actions provocatrices qui précèdent sont passées sous silence et ainsi effacées de l’histoire et de la mémoire individuelle et collective. Parfois certains, rares, tentent bien de défendre une autre analyse telle que « il s’agirait d’un putsch commandité par le camp occidental pour un changement de régime (« regime change ») et la prise de pouvoir par des “démocrates” qui mettrait la Russie sous la coupe de l’impérialisme états-unien. » Accusés immédiatement d’être des suppôts de Poutine, montrés du doigt par l’écrasante majorité des partis politiques, le gouvernement français et des médias, leurs voix sont étouffées, jusqu’à la censure.

Le 24 février 2022 devient donc la date officielle du début du conflit en Ukraine. Les rôles des protagonistes sont distribués : celui de la responsabilité des gouvernements occidentaux comme initiateurs du conflit en Ukraine disparaît. Le scénario est ainsi mis au point :  un envahisseur sanglant est désigné tandis que l’Occident, bon camarade au cœur généreux, occupe spontanément le rôle du “défenseur” de l’Ukraine. Quitte à abandonner toute démarche diplomatique visant à rétablir la paix, l’argent coulera à flot pour armer les Ukrainiens envoyés dans les tranchées, où certains n’ont pas été relevés depuis deux ans !

Pourtant, pour qui s’est déjà intéressé aux conflits militaires, le déclenchement des guerres puise toujours ses racines dans une multitude de causes et s’annonce via plusieurs événements. C’est bien ce que nous allons montrer dans la suite de ce texte.

Repartons donc du début puisque historiquement, la “question ukrainienne” peut se diviser en 4 périodes : de 1945 à 1956 une guerre de sabotage et de terrorisme, de 1956 à 1990 une “accalmie”, de 1990 à 2014, un conflit latent, à partir de 2014, une nouvelle guerre qui ne dit pas son nom.

1945 : L’origine du conflit

Dès 1945, l’ancêtre de la CIA, l’Office of Strategic Services (OSS – service de renseignement en temps de guerre, créé par F. D. Roosevelt après Pearl Harbor), recrute des nazis allemands et leurs collaborateurs ukrainiens. L’un des plus connus est Reinhard Gehlen, chef du service des renseignements à l’Est, promu Général  du IIIe Reich à 42 ans, fondateur et chef du Bundesnachrichtendienst (BND – services de renseignements ouest-allemands) jusqu’en 1968. Il met son réseau d’agents en Europe de l’Est au service des USA, évitant ainsi la peine de mort qu’il méritait. Notons que Gehlen а intégré dans ses troupes une ribambelle d’anciens nazis et même de criminels nazis. Tous ses “employés” recevaient une nouvelle identité. Parmi les plus connus, Alois Brunner, proche d’Adolf Eichmann, et Klaus Barbie, ancien chef de la Gestapo à Lyon. La CIA elle-même estime que les anciens membres du NSDAP (Nationalsozialistische Deutsche Arbeiterpartei – Parti national-socialiste des travailleurs allemands, le parti d’Hitler), du SD (Sicherheitsdienst des Reichsführers SS – (service de la sécurité du Reichsführer-SS, abrégé en SD) de la Gestapo (acronyme de Geheime Staatspolizei – Police secrète d’État) et des officiers de la SS représentaient jusqu’à 28% du personnel…


L’Ukrainien Stepan Bandera, l’un des dirigeants de l’Armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA) également chef de file de la fasciste Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN-B), qui collabore avec l’Allemagne nazie en créant la Légion ukrainienne sous commandement de la Wehrmacht, rejoint Gehlen en Allemagne et, avec son organisation, mène une guerre sanglante contre l’URSS en Ukraine, alors territoire soviétique. Finalement l’URSS l’emporte et Bandera est assassiné en 1959.
La situation se stabilise jusqu’en 1991.

1991 et les tensions qui s’ensuivirent

Le démembrement de l’URSS, officiellement le 26 décembre 1991, donne naissance à une Ukraine indépendante, reconnue par la Russie et avec laquelle elle entretient de bonnes relations économiques. Entre autres accords, la Russie vend du gaz à l’Ukraine et lui verse des droits pour le gaz russe qui transite par l’Ukraine vers d’autres pays. La Crimée, qui a obtenu en 1991 le statut de République autonome de Crimée au sein de l’Ukraine indépendante (Sébastopol devenant une ville à statut spécial), reste aux mains de l’Ukraine et ce malgré le référendum de janvier 1991 favorable au maintien dans l’URSS. La Russie conservera, par traité, la base navale de Sébastopol, essentielle pour sa défense en mer Noire.

Mais, contrairement aux engagements des Occidentaux (1), le processus enclenché en 1991 se poursuit par une politique états-unienne de mainmise sur les pays de l’Est, ex-membres du bloc soviétique. Fondée en 1949, l’OTAN est de fait une alliance militaire contre l’URSS dirigée par les États-Unis. Malgré la chute du mur et la disparition de l’URSS, elle est maintenue comme instrument de contrôle de l’Europe et d’intervention militaire. Ce fut le cas en 1999, lors du bombardement de la Serbie (Opération Force alliée 23 mars-10 juin 1999), et hors de l’Europe : en Afghanistan de 2003 à 2021, en Libye en 2011.

Qui sait ou se souvient, qu’en 2000 la Russie avait envisagé, pour sa sécurité,  d’intégrer l’OTAN ? Mais celle-ci, demeurant une alliance militaire antirusse sous la direction des USA, refuse l’adhésion de la Russie tout en continuant son expansion militaire vers les frontières de la Russie par l’intégration des ex-pays du Pacte de Varsovie. L’OTAN prend ainsi un caractère menaçant pour la Russie. En 1999, la Pologne, la Tchéquie et la Hongrie entrent dans l’OTAN. En 2004, c’est au tour des trois pays baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie), de la Slovaquie, de la Slovénie, de la Roumanie et de la Bulgarie. Il suffit de regarder une carte pour comprendre que l’entrée de  l’Ukraine dans “l’Alliance” serait pour l’OTAN le bon moyen d’accéder à toute la frontière sud de la Russie. « Arracher » Sébastopol de la Russie permettrait de mettre en péril ses voies maritimes de la mer Noire et neutraliserait ses capacités balistiques de riposte par l’installation de missiles états-uniens, à quelques minutes de Moscou. Inacceptable pour n’importe quel État souverain !

Le 21 novembre 2004, jour du deuxième tour de l’élection présidentielle en Ukraine et de la victoire de Viktor Ianoukovytch, débutent des manifestations soutenues par les États-Unis. C’est le début de la “révolution orange”, déclenchée pour effectuer un changement de régime (regime change), véritable coup d’État pour faire basculer l’Ukraine dans le camp occidental. Car, n’en déplaise à certains, il est établi que ces manifestations ont été organisées en particulier par deux groupuscules, Znayu et Pora, grâce au financement de la National Endowment for Democracy (NED) faux-nez de la CIA ; de la United States Agency for International Development (USAID), agence officielle du gouvernement des États-Unis ; de la Westminster Foundation for Democracy (fondation britannique financée par le bureau des affaires étrangères et du Commonwealth (communément appelé Foreign Office) et de Freedom House, ONG historiquement liée à la World Anti-communist League (WACL – Ligue anticommuniste mondiale, rebaptisée en 1990 Ligue mondiale pour la liberté et la démocratie) ; du mouvement Resistance International, ainsi qu’à des organisations gouvernementales telles que Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL – station de radio et groupe de communication privé financés par le Congrès des États-Unis) ou encore, la Central Intelligence Agency (CIA, agence centrale de renseignement) chargée de fournir et d’analyser des “informations”, c’est-à-dire  d’espionner les gouvernements, les entreprises et les individus de tous les pays du monde pour le compte du gouvernement américain et conduire des opérations clandestines à l’étranger.

Rappelons que les groupuscules Znayu et Pora ont des liens avérés avec le mouvement Otpor qui avait réussi à faire chuter l’ex-président serbe Slobodan Milošević (juillet 2000 ) et était déjà impliqué dans la “révolution des roses” géorgienne de novembre 2003, ainsi que dans les tentatives de renversement du régime biélorusse (2001 et 2004). Ne passons pas sous silence les financements des organisations comme le Konrad Adenauer Institut, proche de l’Union chrétienne-démocrate d’Allemagne (CDU) d’Angela Merkel, de l’Open Society Institute du milliardaire George Soros, du National Democratic Institute for International Affairs, think tank du Parti démocrate américain… Cette liste n’est pas exhaustive.
En appui des troubles et “révolutions colorées” organisées, l’OTAN formule des projets d’intégration de la Géorgie, située dans la zone sensible au sud de la Russie. Le pouvoir installé à Tbilissi par la “révolution des roses” de 2003 la réclame. L’expansion de l’OTAN se poursuit dans les Balkans en 2009, 2017 et 2020. L’OTAN passe de 12 membres fondateurs en 1949 à 16 membres en 1990, puis à 31 en 2020. Avec la disparition de l’URSS, l’OTAN double donc le nombre de ses pays membres.
Si, en 1990, on célébrait faussement  la fin des blocs, dans les faits, on assistait à l’absorption d’un bloc par l’autre. Car, aussitôt admis, les pays membres voient s’ouvrir sur leur sol des bases militaires de l’OTAN, de facto étasuniennes.

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extension de l'OTAN

Désillusions de la Russie post soviétique

À la fin de la guerre froide, la Russie finit par abandonner l’illusion que sa conversion au capitalisme pouvait lui permettre d’accéder au statut de partenaire de l’Occident. Elle réalise, à ses dépends, qu’elle n’est considérée que comme une vassale. Alors même que le capitalisme sauvage des années 1990 éclatait au grand jour, les Russes, étant plongés dans la misère, sont parfois contraints de vendre leurs chaussures sur les trottoirs pour se nourrir. L’État “libéral” n’est alors que le remplacement de l’État soviétique par la jungle des oligarques, du grand banditisme et du capital étranger. Copier l’Occident et intégrer la mondialisation US seront vus pour ce qu’ils sont : un miroir aux alouettes.

Ces désastres stratégiques, politiques, économiques et sociaux russes expliquent l’émergence de Vladimir Poutine sur la scène politique. Car s’il est à l’époque “occidentalisant” comme les autres dirigeants post-soviétiques, il doit, comme des millions de Russes, se rendre à l’évidence : déchéance du pays et drames économique et social sont la réalité. Toute la politique de Poutine consiste alors à restaurer l’État et à remettre la Russie sur pied. Son succès sur tous ces plans lui vaut sa popularité en Russie et la détestation profonde, viscérale, de l’impérialisme étasunien et de ses affidés européens qui ne peuvent admettre qu’un pays défende sa souveraineté et ses intérêts. Pour les USA et l’UE, le « Far Ouest russe », faible et corrompu de l’ivrogne Eltsine était bien plus préférable et profitable.

L’avancée de la pieuvre otanienne alarme la Russie qui multiplie alors les appels à l’Occident. Elle demande à être écoutée, qu’il soit tenu compte de ses besoins de sécurité, que ne soit pas poursuivie la dangereuse expansion de l’OTAN, que lui soit reconnu le droit de penser en termes de sécurité collective et pour tous, etc. En février 2007, à Munich, Poutine prononce un discours, devenu une référence. Il critique l’unilatéralisme étasunien et rappelle que la souveraineté des États et le droit international sont bafoués par « l’unique superpuissance » . Rien n’y fait. Les États-Unis continuent à entretenir le mythe : ils seraient un pays “exceptionnel » et “indispensable ». La « fin de l’histoire » aurait sonné, la mondialisation serait le bonheur des peuples, la disparition des États souverains (excepté les États-Unis), serait le seul horizon de l’humanité, etc. Avançant inexorablement, intervenant partout dans le monde sous divers prétextes discutables, voire inventés, (guerre contre le terrorisme, défense des droits humains et de la démocratie, lutte contre un dictateur, etc.), les États-Unis veulent absorber le monde entier dans leur impérialisme planétaire… La Russie ne serait qu’une variable négligeable à acculer dans ses derniers retranchements pendant qu’ailleurs les USA déroulent sans interruption de multiples opérations à caractère expansionniste.

2008 : Conflit armé entre la Géorgie et la Russie

En 2008, une crise financière et économique, générée par les États-Unis, touche l’ensemble du monde et écorne le mythe de la mondialisation heureuse et des bienfaits de l’hégémonie étasunienne. Au même moment, les économies “dirigées“, partiellement ou entièrement, de la Chine et de plusieurs pays du Sud, montrent leur dynamisme. Le modèle néolibéral est discrédité.

Sur le plan stratégique, la Russie (Dmitri Medvedev) réagit pour la première fois militairement, le 8 août 2008, lorsque ses troupes sont attaquées par le pouvoir géorgien issu de la “révolution des roses” de novembre 2003. Ce jour-là, le président Mikheil Saakachvili avait décidé d’un assaut sur Tskhinvali, la capitale de l’Ossétie du Sud, visant les points stratégiques défendus par un bataillon russe. Ce fut la “deuxième guerre d’Ossétie du Sud” qui se solda par un échec cuisant du gouvernement géorgien. De fait, cette intervention représente la première véritable réaction de la Russie après des années de paralysie face aux brimades internationales qu’elle subit. La déroute des forces géorgiennes signale la détermination de la Russie à protéger ses frontières et met un coup d’arrêt aux projets d’expansion de l’OTAN.
Au passage, rappelons que Saakachvili (président de janvier 2004 à octobre 2012) avait “ouvert” l’économie géorgienne au capitaux américains et “européens”, mis en œuvre une politique pro-occidentale et demandé l’adhésion de la Géorgie à l’OTAN…

Pourtant, à cette époque, la Russie n’est toujours ni hostile ni belliqueuse envers l’Occident. Elle continue de plaider, de faire appel à la raison, au sens de l’intérêt général… A-t-elle conscience de l’intensité de l’hostilité occidentale à son encontre ? On peut en douter.  Elle pratique une diplomatie classique, de diplomates à diplomates, loin de la “communication”, de la démagogie, du sensationnalisme et du tapage médiatique occidental. Alors que la Russie est vitupérée et traînée publiquement dans la boue par les gouvernements étasuniens et de l’UE à jet continu et sur tous les sujets, Sergei Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères parle encore de « nos partenaires occidentaux »… 
La Russie perdra ensuite toute illusion occidentaliste. Dans les faits, elle ne sera jamais acceptée dans le “camp occidental” car elle refuse de renoncer à sa souveraineté. C’est cela qui en fait une “bête noire”  pour le monde unipolaire voulu par les USA, mais aussi un exemple pour d’autres pays attachés à leur indépendance nationale. Le rejet de la Russie depuis 1990, formalisé par l’Occident depuis le début des années 2010 a ouvert la phase actuelle qui a abouti à l’affrontement militaire en Ukraine.

L’OTAN ouvre le front sud : Lybie, Syrie, Irak

Tout en subissant la pression de l’OTAN à l’Ouest, la Russie a été est humiliée par l’attaque de l’OTAN contre la Serbie en 1999, sans mandat de l’ONU. Elle a assisté à l’installation des États-Unis en Afghanistan en 2001 et vu apparaître un autre danger : la militarisation des  réactionnaires ”révolutions colorées”.

Puis, en 2011, profitant des révoltes arabes, les États-Unis, leurs affidés et son bras armé l’OTAN, abattent directement les régimes des pays arabes qui échappaient encore à leur emprise. Ils attaquent militairement la Libye en détournant le mandat accordé par le Conseil de sécurité de l’ONU. La Russie qui, comme les autres membres, a voté pour un mandat de protection des populations, se rend compte de la supercherie : le mandat initial est transformé par l’OTAN en feu vert pour renverser le régime et assassiner Muammar Kadhafi (à la grande joie de Nicolas Sarkosy). La Russie prend alors conscience, un peu tard, qu’elle a été instrumentalisée et que la résolution votée donnait une couverture juridique aux interventions impériales occidentales.
Une coalition (États-Unis, Grande-Bretagne, France, Turquie, Arabie saoudite, Qatar, Israël) déclenche une guerre pour effectuer un changement de régime en Syrie. Il ne faut pas se méprendre. Les “Occidentaux” ne veulent pas détrôner un “dictateur” pour apporter la démocratie au peuple syrien mais attaquent directement un allié de la Russie. En effet, si la démocratie avait été l’objectif des Américains, de la Grande-Bretagne, de la France et mettons de la Turquie, ils auraient dû envahir depuis longtemps leurs propres alliés : Arabie saoudite, Qatar et Israël. Les faux arguments de la démocratie et de la chute du “tyran” Bachar el-Assad sont avancés pour leurrer l’opinion. La véritable raison reste dans l’ombre : porter atteinte aux intérêts de la Russie dans la région.

Le 22 mai 2014, à l’ONU, la Russie et la Chine usent de leur veto pour empêcher le Conseil de sécurité d’avaliser une attaque aérienne occidentale en Syrie, mais la guerre aura quand même lieu… par d’autres moyens. Tirant l’unique leçon de leur échec à contrôler l’Irak qu’ils occupent depuis 2003, et aux pertes qu’ils subissent, les États-Unis choisissent alors de mener les futures guerres par procuration, d’envoyer “au casse-pipe” des supplétifs disponibles pour faire le sale boulot. En Syrie, la mission sera  confiée aux djihadistes de tous poils sur le modèle employé en Tchétchénie contre la Russie durant les années 1990. Dans ce scénario étasunien, l’installation de djihadistes à Damas devait mettre le feu à toute la région, et s’étendre ainsi à la Russie par le biais de manipulations de ses populations musulmanes, qui, incapables de vaincre, appelleraient leurs parrains étasuniens, britanniques et français à effectuer des bombardements. Un scénario connu.
C’est pourquoi, en 2013, une attaque chimique, sous faux drapeau, avait été montée de toute pièce pour provoquer une intervention US. Mais le peuple étasunien, échaudé par le coûteux fiasco en Irak, fait hésiter Obama qui finira, en saisissant la porte de sortie offerte par V. Poutine, par renoncer à attaquer la Syrie. 
Le chaos antirusse n’ayant pu être répandu depuis la Syrie, les USA provoquèrent alors, à partir du 21 novembre 2013, les manifestations de Maïdan à Kiev. L’encerclement de la Russie à l’ouest et dans les Balkans n’a pas pu se compléter par le volet sud, mais les conflits générés par les États-unis en Syrie et en Ukraine ont la même cible : la Russie.

2014 “révolutions de couleur” financées par les États-Unis

Suivant la recette bien rodée des “révolutions de couleur”, des agitateurs du groupe Pravyï sektor (Secteur droit) ont fait dégénérer les manifestations en violence… En effet, pour que l’appel occidental à renverser un pouvoir  légitime soit admis, il faut un bon prétexte : que le sang coule. Des tireurs embusqués (snipers) ouvrent donc le feu depuis (notamment) l’Hôtel “Ukraina” et abattent autant de manifestants que de membres des forces de l’ordre, dans l’espoir de les inciter à s’entretuer, pendant que  l’accord franco-germano-polonais du 21 février 2014 pour une transition pacifique du pouvoir avec le président ukrainien légitime Viktor Ianoukovytch est saboté par les États-Unis quelques heures plus tard en utilisant des néonazis bandéristes (2)… Qui remplissent ainsi  le rôle des djihadistes de Syrie.
Le 22 février 2014, le gouvernement élu est renversé mettant au pouvoir des ultranationalistes russophobes soutenus par les “bandéristes”. Foin de complotisme, les faits sont avérés : sur place, la représentante du gouvernement des Etats-Unis, Victoria Nuland, sélectionne elle-même les membres du nouveau gouvernement putschiste. Elle révélera plus tard que l’organisation du coup d’État de Maïdan a coûté 5 milliards de dollars aux États-Unis. Poour le « plaisir » on ne peut oublier que notre philosophe national, dit BHL soutient les manifestations populaires à Kiev en 2014, au nom de la liberté. Il chante à la tribune les louanges du peuple ukrainien combattant pour sa souveraineté, saluant son appétit revigorant pour l’Union européenne !
L’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN devient d’actualité et donc un danger imminent pour la Russie. Le tournant vers le conflit armé contre la Russie est effectué en 2014. 
Les milices d’extrême-droite, au centre desquelles se trouve le groupe Azov (3), ont désormais les mains libres. Elles seront ultérieurement intégrées à l’armée ukrainienne. Débute immédiatement la guerre interne contre les russophones ukrainiens, marquée par le massacre d’Odessa, le 2 mai 2014, l’interdiction de la langue russe et un conflit armé contre les populations des régions (oblast) du Donbass qui résistent à la dé-russification et se battent pour la sécession. Plus de 14 000 civils seront tués entre 2014 et 2022 dans les bombardements quotidiens de l’armée ukrainienne fortement composée, sur place, d’éléments néonazis divers.
Les russophones de l’est de l’Ukraine réclament l’unification avec la Russie. Celle-ci donne d’abord la priorité à sa sécurité, en conservant sa base navale de Sébastopol, en annexant la Crimée (très majoritairement russophone et pro-réunification). Dans un premier temps, la Russie veut le maintien de l’intégralité de l’État ukrainien et ne reconnaît donc pas les républiques sécessionnistes de Donetsk et de Lougansk. Mais elle s’efforce de trouver une solution qui protège les droits des russophones (langue, autonomie administrative) sans les soustraire à l’Ukraine. Les accords de Minsk I (septembre 2014) et Minsk II (février 2015), signés par l’Ukraine, la Russie, la France et l’Allemagne (et garantis par ces deux dernières), ne seront jamais respectés. Ils seront même instrumentalisés par la partie occidentale qui reconnaîtra par la voix de l’ancienne chancelière allemande Angela Merkel, dans une interview au journal Die Zeit  (7 décembre 2022), que « les Accords de Minsk ont permis de donner du temps à l’Ukraine pour se renforcer militairement ». Ces propos seront confirmés par François Hollande dans un entretien au Kyiv Independent (28 décembre 2022).

2021-2022 : montée du conflit entre l’Ukraine et la Russie

Avec l’entrée en fonction de Biden, le 20 janvier 2021, les manœuvres militaires occidentales et de l’OTAN autour de la Russie, les survols de bombardiers à sa frontière et les heurts navals en mer Noire près des côtes russes signent l’activation du front ukrainien et le passage à l’offensive. L’armée ukrainienne est maintenant prête à lancer l’assaut contre le Donbass et à affronter militairement la Russie. Zelensky affirme en 2021 son souhait d’acquérir l’arme nucléaire.
Fin 2021, la Russie change de ton par rapport à sa réserve des années 1990-2021. Elle oppose un refus catégorique à l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN, laquelle serait immédiatement suivie de l’installation de missiles étasuniens sur son flanc sud. Elle propose et soumet alors des traités de sécurité pour l’ensemble de l’Europe, qui seront immédiatement rejetés par les Occidentaux. Un accord multilatéral basé sur le droit international ainsi rejeté signifie, tout simplement, que les Occidentaux veulent la guerre et que, par conséquent, la Russie n’a pas de droit à sa sécurité. C’est d’ailleurs ce que préconisait déjà la Rand Corporation (think tank US au service de la décision politique et économique) dans un rapport de 2019. La “Rand” y recommandait une escalade des pressions contre la Russie afin de l’obliger à réagir pour son autodéfense par une opération militaire en Ukraine dans le but de permettre aux États-Unis de détruire la Russie économiquement par des “sanctions”, l’exclusion du système Swift et la rupture des exportations de gaz vers l’Europe. Ce scénario diabolique et guerrier a été suivi à la lettre par les États-Unis et leurs affidés.

24 février 2022 Ukraine : début de la guerre par procuration

2022, tout est en place pour que la Russie assure elle-même sa sécurité en obligeant l’Ukraine à renoncer à une adhésion à l’OTAN et cesse le massacre des civils du Donbass. Le 24 février 2022 n’est pas le début de la guerre en Ukraine mais la dernière étape de la guerre engagée en 2014. Elle n’est ni le fait du hasard ni celui de l’esprit maléfique de Poutine, de sa folie ou de ses maladies supposées. Elle est la pure conséquence  de la politique occidentale vis-à-vis de la Russie depuis 1990 et, en particulier, depuis 2014. Les États-Unis combattent aujourd’hui  la Russie par Ukrainiens interposés, c’est la guerre par procuration.
Mais la phase 2022-2024, si elle est mieux connue, n’est pas mieux analysée que les précédentes. Les guerres se déroulent rarement comme prévu. A seule fin “d’appuyer” sa demande de signature d’un traité de neutralité de l’Ukraine, la Russie n’envisage qu’une intervention limitée (opération militaire spéciale). En effet, il lui suffit que l’Ukraine ne soit pas hostile et ne mette pas son territoire à la disposition de l’OTAN, c’est-à-dire des ennemis occidentaux de la Russie. Elle n’envisage donc pas une “vraie” guerre et surtout pas la conquête de l’Ukraine. Mais la Russie fait face à un Occident décidé à lancer les Ukrainiens au combat. Prenant ses désirs pour des réalités, l’Occident pense que la Russie s’écroulera rapidement économiquement et militairement. Mais c’est le contraire qui advient. La Russie se porte mieux qu’avant les imbéciles “sanctions” et possède un armement de qualité en quantité. C’est l’Ukraine qui est en train de perdre la guerre.. Si le plan russe était optimiste, le plan occidental est criminel.

Si le groupe USA-OTAN-UE-Kiev n’admet pas la réalité, il y aura donc une guerre “de haute intensité” sur le territoire de l’UE. Non dans l’espoir que l’Ukraine puisse l’emporter militairement contre la Russie mais dans l’espoir de provoquer une “révolution de couleur” à Moscou pour y effectuer un changement de régime c’est-à-dire y installer un paillasson de l’Occident. Et ce, quoiqu’il en coûte en sang ukrainien, russe et de citoyens de pays européens. Tandis que les multinationales sont déjà prêtes à envahir l’Ukraine à la fin du conflit armé, les populations restent soumises aux drames et dégâts de la guerre.
Malgré la série ininterrompue de défaites des forces de Kiev depuis 2022, la destruction des armes occidentales sur le champ de bataille et l’état exsangue de l’Ukraine, la stratégie occidentale n’est pas un échec pour les multinationales et les marchands de canon. En effet, les puissances capitalistes occidentales se sont déjà réparties les lambeaux de l’Ukraine ! (4)

Aujourd’hui, la voie rationnelle d’une résolution diplomatique n’est pas envisagée car les enjeux véritables pour l’Occident sont d’ordres mondiaux (sa perte de domination politique et économique) et ont toujours dépassé l’Ukraine.
Mais du côté des peuples, à qui personne ne demande leur avis, une guerre est un drame car ce sont eux qui en souffrent toujours. Il est donc urgent qu’ils se manifestent dans tous les pays occidentaux pour contraindre leur gouvernement à abandonner toute rhétorique guerrière, à cesser toute livraison d’armes à l’Ukraine et à emprunter la voie diplomatique pour la paix. Nous sommes loin du compte, hélas ! Il y a urgence désormais à désamorcer la bombe de l’escalade guerrière et pas de miracle à attendre.


Notes

1 – À Moscou, le 9 février 1990, le secrétaire d’État américain James Baker multiplie les promesses devant Édouard Chevardnadze, le ministre des Affaires étrangères soviétique, et M. Gorbatchev. Ce dernier explique que l’intégration d’une Allemagne unie dans l’OTAN bouleverserait l’équilibre militaire et stratégique en Europe. Il préconise une Allemagne neutre ou participant aux deux alliances – OTAN et Pacte de Varsovie -, qui deviendraient des structures plus politiques que militaires. En réponse, M. Baker agite l’épouvantail d’une Allemagne livrée à elle-même et capable de se doter de l’arme atomique, tout en affirmant que les discussions entre les deux Allemagne et les quatre forces d’occupation (États-Unis, Royaume-Uni, France et URSS) doivent garantir que l’OTAN n’ira pas plus loin : « La juridiction militaire actuelle de l’OTAN ne s’étendra pas d’un pouce vers l’Est », affirme-t-il à trois reprises.

2 – Bandéristes : Disciples de Stepan Andriïovytch Bandera, l’un des dirigeants de l’Armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA) et lchef de file de l’Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN-B) à tendance fasciste, qui assassine au total une soixantaine de personnalités politiques. Le 19 avril 1940, les nationalistes de l’OUN-B jurent loyauté au Troisième Reich représenté par le gouverneur général de la Pologne, Hans Frank. En novembre 1940, Stepan Bandera et l’Abwehr (contre-espionnage du Reich) installent le siège de l’OUN-B à Vienne. Dans les pays occupés, l’Abwehr mène la lutte contre les Résistants. En France, l’organisation de sinistre mémoire occupait l’Hôtel Lutetia à Paris.

3 – Azov : Le bataillon Azov, devenu Régiment Azov en septembre 2014 (appelé aussi « hommes en noir », est une unité paramilitaire spéciale formée de volontaires ukrainiens (et étrangers) intégrée à la garde nationale ukrainienne. Il est placé sous le commandement du ministère de l’Intérieur d’Ukraine et intégré aux “forces de défense” par l’État-major ukrainien. Il a été entraîné par des parachutistes US et commet des exactions avec le soutien logistique de l’armée ukrainienne. Son emblème reprend les couleurs bleu et jaune de l’Ukraine, ainsi que le trident (ou faucon stylisé) du blason de l’Ukraine. Il reprend aussi des symboles nazis :
– La Wolfsangel (croc de loup) inversée, logo du parti néo-nazi Svoboda et du groupe paramilitaire ultranationaliste Patriotes d’Ukraine, fut un symbole utilisé par le parti nazi et par plusieurs unités SS au cours de la Seconde guerre mondiale, notamment la deuxième division SS Das Reich 
–    Le soleil noir de couleur inversée, employé comme symbole par les nazis pendant la Seconde guerre mondiale
https://pardem.org/lukraine-le-neonazisme-et-lotan

4 – voir https://pardem.org/ukraine-les-investisseurs-vautours-planifient-le-depecage-du-pays

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ALERTE : les fascistes d’ EUROPE se donnent rendez-vous EN CONFÉRENCE à BRUXELLES les 16 et 17 avril 2024 !  DEHORS !

https://www.lesoir.be/579247/article/2024-04-05/extreme-droite-une-conference-accueillant-orban-et-farage-bruxelles-provoque-du .

Extrême droite : une conférence accueillant Orban et Farage à Bruxelles provoque du remous

La coordination antifasciste de Belgique appelle la société permettant l’accueil de la « National Conservatism Conference » à se distancier de l’événement prévu mi-avril à Bruxelles.

AFP. Cheffe du pôle Idées Par Marine Buisson

Publié le 5/04/2024, dans «Le Soir »

Les 16 et 17 avril prochains, une conférence accueillant plusieurs figures de l’extrême droite prendra ses quartiers à Bruxelles.

La « National Conservatism Conference » verra défiler pendant deux jours le premier ministre hongrois Viktor Orban, l’ancien député européen britannique europhobe Nigel Farage et plusieurs eurodéputés du groupe d’extrême droite Identité et démocratie tels que Patricia Chagnon du Rassemblement national, Tom Vandendriessche du Vlaams Belang. Parmi les invités, on retrouve également plusieurs personnalités catholiques très conservatrices, telles que le cardinal allemand Gerhard Ludwig Müller qui s’est positionné contre la bénédiction des couples homosexuels ou la princesse allemande Gloria von Thurn und Taxis, anti-IVG et proche des catholiques radicaux et de l’extrême droite européenne. La journaliste néerlandaise Eva Vlaardingerbroek, proche de la mouvance identitaire, sera également présente.

Ce n’est pas la première édition de la National Conservatism Conference qui a, lors d’éditions passées, été tenue à Londres, Orlando, Rome ou déjà à Bruxelles en 2022 et a accueilli Marion Maréchal-Le Pen ou Giorgia Meloni.

L’événement, qui court sur deux jours, permettant à l’extrême droite de réseauter et chercher des financements, prendra place au Concert Noble, prestigieuse salle de réception à Bruxelles.

La coordination antifasciste de Belgique a d’ores et déjà appelé la société Edificio, qui possède également la Bibliothèque de Solvay, à ne pas accueillir l’événement : « Cette conférence va être une tribune pour des idées racistes, sexistes, LGBTQIA+phobes et complotistes », rapporte la plateforme antifasciste. Contactée, la société Edificio n’avait, à l’heure d’écrire ces lignes, pas répondu à nos sollicitations.

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Les États-Unis allument un autre brasier au Venezuela-Guyana !

  

Les États-Unis allument un autre brasier au Venezuela-Guyana !

Le Guyana est une fiction de la colonisation des Pays-Bas, une des pires qui se puisse imaginer alors que la maison mère est perçue comme le lieu où s’invente une démocratie promue par une classe capitaliste naissante en contradiction parfaite avec le spinozisme mais nés de la même mouture…

Encore aujourd’hui on peut lire ces “contradictions” qui toutes à partir du XXe siècle se réalisent dans une totale allégeance au rejeton sanglant de l’Europe, les États-Unis et y perfectionnent les divisions racistes comme instrument de leur assaut contre les pays qui manifestent des velléités d’indépendance…

Aujourd’hui les bases militaires et Exxon Mobile, les sociétés chargées du pillage se font directement et le Venezuela qui subit directement le terrorisme des narcotrafiquants dans l’ État proche de la Colombie voit s’installer au Guyana le même système de terrorisme officiel de l’Etat US qui non content d’asphyxier avec un blocus et le soutien à des escrocs devenus “la démocratie vénézuelienne” (avec souvenez-vous-en le parrainage de TOUS les élus du sénat en particulier Pierre Laurent) en sont désormais à cautionner globalement le terrorisme atlantiste en Ukraine comme partout dans le monde, alors même que montent les résistances, on peut toujours bêler paix quand on soutient celui qui crée la guerre et que l’on contribue à l’asphyxie des victimes en nous inventant des “droits de l’homme” à géométrie variable. (note de Danielle Bleitrach histoireetsociete)

Le président vénézuélien Nicolas Maduro (G) serre la main de son homologue guyanien lors du sommet de la Celac à Saint-Vincent-et-les-Grenadines, le 1er mars 2024, les accords entre les deux gouvernements et avec le soutien de toute l’Amérique latine progressiste n’ont pas été respectés, l’armée américaine s’installe avec Exxon dans les champs pétroliers comme elle s’installe avec les Kurdes comme gardiens au Moyen-Orient en pillant la Syrie et en entretenant Daech pour aller faire des attentats où on le leur dit…

Israël est bien sûr le pion essentiel et on trouve des intervenants militaires israéliens dans toutes les zones de déstabilisation ce qui entretient un solide antisémitisme chez les populations marquées par le catholicisme alors même qu’il y a toute une population juive qui s’est rangée dans l’autre camp à commencer par Maduro qui est d’origine juive de père et de mère et combat la politique israélienne © Zurimar CAMPOS

Le président du Venezuela Nicolas Maduro a dénoncé mercredi l’installation de “bases militaires secrètes” des États-Unis dans l’Essequibo, territoire riche en pétrole administré par le Guyana voisin et revendiqué par Caracas.

“Nous avons des informations vérifiées selon lesquelles des bases militaires secrètes du Commandement Sud (des États-Unis), des cellules du Commandement Sud et des cellules de la CIA ont été installées” dans l’Essequibo, “temporairement administré par le Guyana”, a-t-il déclaré.

Vue aérienne de la région de l’Essequibo, le 24 septembre 2022© Patrick FORT

Ces bases, selon M. Maduro, ont été conçues “pour préparer des agressions (…) contre les populations du sud et de l’est du Venezuela et pour préparer une escalade contre le Venezuela”.

“Le président Irfaan (Ali) ne gouverne pas le Guyana, le Guyana est gouverné par le Commandement Sud (des États-Unis), la CIA et ExxonMobil”, a insisté M. Maduro.

Mercredi, le président vénézuélien a également promulgué une loi, adoptée fin mars 2024, affirmant la souveraineté du Venezuela sur l’Essequibo.

Elle a été rédigée par M. Maduro après le référendum organisé en décembre 2023 sur un rattachement de la région disputée. La loi désigne le territoire comme un nouvel État du Venezuela, gouverné depuis la ville de Tumeremo, située dans l’État vénézuélien de Bolivar.

Le Guyana s’est dit “gravement préoccupé” après l’adoption de cette loi, estimant qu’il “s’agit d’une violation flagrante de (sa) souveraineté”.

Territoire de 160.000 km2 riche en pétrole et ressources naturelles, l’Essequibo est au centre de vives tensions entre les deux pays après le lancement en septembre 2023 d’appels d’offres pétroliers par le Guyana dans le territoire, ce qui a poussé le Venezuela à organiser son référendum.

Celui-ci a donné comme résultat une “écrasante victoire” (96,33%) à la question sur l’intégration de la région au Venezuela.

Quelque 125.000 personnes, soit un cinquième de la population du Guyana, vivent dans l’Essequibo, qui couvre les deux tiers de la superficie du pays.

Le Venezuela soutient que le fleuve Essequibo doit être la frontière naturelle, comme en 1777 à l’époque de l’empire espagnol.

Le Guyana assure de son côté que la frontière, datant de l’époque coloniale anglaise, a été entérinée en 1899 par une cour d’arbitrage à Paris.

mbj-pgf/rr/am

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République populaire de Lougansk. À la suite d’une attaque terroriste, le premier secrétaire du comité du district de Starobilsk du Parti communiste de la Fédération de Russie, le député Valery Tchaïka, a été tué.

Lougansk-KPRF. Y.B. Mikhaïlova.
2024-04-01 19 :40

La voiture personnelle de Valery Grigorievitch a explosé juste sous les vitres du département de l’éducation de l’administration du district de Starobilsk, libéré des autorités ukronazies, vers deux heures de l’après-midi.

Valeriy Tchaïka est né le 14 juillet 1949 dans le village d’Evsug, district de Bilovodsk, région de Louhansk. Après avoir servi dans les rangs de l’armée soviétique, le Komsomol du district a élu à l’unanimité Valery Georgievich à sa tête.

Ensuite, il s’est engagé dans le travail économique – il a dirigé l’ATP n° 10907.

Depuis 1987, Valeriy Georgievich est le deuxième secrétaire du comité du district de Starobilsk du Parti communiste d’Ukraine.

Pendant de nombreuses années, Valeriy Tchaïka a joui du respect et de la confiance des habitants du district, est resté l’une des autorités morales du district de Starobilsk.

Après la libération du district des gangs ukrainiens en mars 2022, Valery Chaika a contribué de toutes les manières possibles à la restauration de la région de Starobilsk, a dirigé l’organisation et la conduite du référendum sur l’entrée de la RPL en Russie sur le territoire du district, a travaillé en tant que chef adjoint de l’administration du district de Starobilsk et, récemment, en tant que chef adjoint du Centre pour le service des établissements d’enseignement.

Le jour de la libération de Vorochilovgrad des envahisseurs nazis, le 14 février 2023, Valeri Tchaïka a reçu une carte de membre du Parti communiste de la Fédération de Russie et, en mars, il a été élu premier secrétaire du comité du parti du district.

Grâce aux efforts du chef des communistes du district de Starobilsk, après la « décommunisation » l’une des premières de la République populaire de Lougansk, des monuments de l’ère soviétique ont été restaurés dans le district : le monument à Vladimir Ilitch Lénine et l’obélisque de la gloire du Komsomol.

Valery Tchaïka a été l’un des initiateurs de la création de plusieurs centres d’hébergement temporaire de réfugiés, qui fonctionnent toujours dans le district de Starobilsk grâce à l’aide humanitaire régulière du Parti communiste de la Fédération de Russie.

En septembre 2023, Valery Tchaïka a été élu député du Conseil du district municipal de Starobilsk sur les listes du Parti communiste de la Fédération de Russie. Il était l’un des communistes les plus influents de la république, un camarade loyal et un dirigeant expérimenté.

Le Comité républicain de Lougansk du Parti communiste de la Fédération de Russie est convaincu que l’assassinat brutal de Valery Tchaïka est un acte terroriste des gangs ukrainiens visant à intimider les habitants des nouvelles régions de Russie, les vrais patriotes de leur patrie, qui prennent une position de vie active.

Le Comité central et le Comité républicain du Parti communiste de la Fédération de Russie expriment leurs sincères condoléances à la famille et aux amis du camarade décédé ! Le souvenir lumineux de Valery Grigorievich Tchaïka restera à jamais dans nos cœurs !

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RIFIFI au carnaval de COURCELLES-Souvret, avec suites au dernier Conseil communal:

COURCELLES:

on passe du carnaval de SOUVRET

-j’ ai eu vent également de certains incidents violents-,

au dernier Conseil communal,

où il ne semble pas très bon non plus de poser trop de questions dérangeantes -même si l’on est élu membre de l’opposition PS-,

surtout lorsqu’un échevin, de la confrérie MR au pouvoir communal, serait impliqué peu, ou prou, …

Il faut donc s’ en remettre à la Presse, ou avoir assisté à l’ événement, pour être informé !

Ainsi va la « démocratie » communal, la « bonne gouvernance » et la « transparence des affaires » communales à COURCELLES, sous le « changement », … Les mandataires PS devront s’ en souvenir, à l’ avenir, … ! Courage, Laurence MEIRE !

RoRo-83
a/conseiller communal
27 03 2024.

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BELGIQUE: l’ autre face des événements de CHERATTE: celle cachée par nos merdias aux ordres de la pensée unique, qui mettent seul en cause le PKK, honni par le régime d’ Ankara, …

Commentaire de Doğan Özgüden 

dans Le Soir sur les récents événements en Belgique

Commentaire de Doğan Özgüden dans Le Soir sur les récents événements en Belgique

editor@info-turk.eu .


Les agressions commises par des racistes turcs dans le Limbourg contre des Kurdes revenant des célébrations du Newroz à Louvain dimanche, le rassemblement de protestation organisé par des organisations kurdes devant le Parlement européen à Bruxelles lundi et les tensions entre les deux communautés à deux endroits de Liège ont été largement couverts par les médias belges. 

Dans l’édition d’aujourd’hui,  La Libre Belgique a rapporté les événements en titrant « L’agenda politique d’Ankara divise les Turcs et les Kurdes en Belgique », tandis que Le Soir, dans un article de Baudouin Loos analysant les événements, a donné également le point de vue de Dogan Özgüden, rédacteur en chef d’Info-Türk: 

« Les droits nationaux bafoués »

« De son côté, le journa­liste vétéran Dogan Özgüden, exilé en Belgique depuis plus de cin­quante ans, regrette les violences et tient à mettre le contexte en évidence: 

« Les célébrations du Newroz sont l’une des rares occasions pour le peuple kurde, dont l’identité, les droits nationaux et la liberté d’expression sont continuellement bafoués depuis la fondation de la république, de faire entendre sa voix.

« Alors que ce peuple continue à être soumis à l’oppression même durant les campagnes électorales, que ces maires élus sont démis de leur poste et emprisonnés, que les députés et dirigeants du parti kurde restent toujours incarcérés, que l’armée turque poursuit ses opérations militaires non seulement dans les provinces kurdes en Turquie, mais aussi en Irak et en Syrie, c’est le droit le plus légitime de ce peuple d’élever sa voix, non seulement en Turquie mais aussi au sein de ses diasporas à l’étranger.

« Les pays européens, le Conseil de l’Europe et l’Union européenne restant silencieux face à l’oppression et la persécution de ce peuple, les réactions des Kurdes de la diaspora, tout comme celles des Arméniens et des Assyriens victimes de génocide, sont tout à fait compréhensibles.


« Il ne faut pas oublier que le pouvoir islamiste d’Erdogan, soutenu par le parti des Loups Gris en Turquie, continue à se servir des organisations et des médias racistes et islamistes à sa disposition pour faire taire la résistance kurde, à l’étranger comme en Turquie.   

« Les événements récents en sont le prolongement. 

« Dans le Limbourg, des Kurdes revenant des célébrations du Newroz ont été attaqués et, le lendemain, ils ont exprimé leur colère devant le Parlement européen.

« Dans un esprit de révolte contre les injustices et incompréhensions envers leurs revendications, il arrive parfois que des débordements non-désirables surviennent en réaction aux provocations et agressions des milieux d’extrême-droite. 

« Toutefois, je sais que les organisations représentatives de la diaspora kurde font de leur mieux pour les éviter et les empêcher. À mon avis, il faut développer un dialogue constructif avec les dirigeants de ces organisations. »

Déclaration de l’organisation kurde NAV-BEL

« Une famille kurde rentrant chez elle après une célébration pacifique de Newroz a été victime d’une attaque brutale. Ces Kurdes syriens, venus de la ville occupée d’Afrin et réfugiés ici, ont été encerclés et attaqués. Cette famille et ses voisins ont appelé la police. Cette famille, complètement terrorisée, a également appelé ses amis à l’aide. Les Kurdes arrivés pour demander de l’aide ont été confrontés aux groupes de Loups Gris. Les Loups Gris ont attaqué les Kurdes dans les rues pendant des heures. Résultat : plusieurs Kurdes se sont retrouvés à l’hôpital.

« Chez Nav-Bel, nous avons immédiatement pris l’initiative d’éviter de nouvelles provocations et d’apaiser les tensions. Nous avons pris soin des blessés et de leurs familles. Et depuis notre initiative, nous sommes en contact constant avec les autorités municipales et les services de police.

« Pour réduire les tensions, nous avons organisé le lendemain une manifestation politique et pacifique à Bruxelles pour transmettre notre message pacifique à notre communauté. Depuis le jour de cette attaque brutale, de nombreux incidents provocateurs se sont malheureusement produits. En tant que Nav-Bel, nous n’approuvons pas du tout cela. En tant qu’organisme communautaire, nous avons toujours appelé à agir dans le cadre légal. Nous appelons notre communauté à agir uniquement dans le cadre légal, humain et pacifique. Nous rejetons tout ce qui ne relève pas de cela. Les lois belges doivent être respectées. Nous rejetons les événements violents survenus ces derniers jours et appelons au calme.”

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PORTUGAL: 12 Mars 2024: partout en « EUROPE » du libéralisme et de l’impérialisme, la montée de l’ extrême – droite, sans grande réaction, …

Publié par El Diablo

DOUCHE FROIDE POUR LA GAUCHE AU PORTUGAL

La crise politique initiée par le gouvernement d’António Costa (PS) a conduit à la tenue d’élections anticipées ce dimanche 10 mars 2024.

Ces élections sont marquées par une poussée de l’extrême droite et un effondrement de la gauche.

Article et traduction Nicolas Maury

L’ère d’Antonio Costa du Parti Socialiste touche à sa fin, elle est marquée par une instabilité avec plusieurs scandales et polémiques qui ont abouti à la démission de 13 ministres et 11 secrétaires d’État. Le Premier ministre avait démissionné.

La vague populiste d’extrême droite a submergé le Portugal, alors que la gauche s’effondre.

L’Alliance démocratique (AD), conservatrice du Portugal, pensait remporter les élections législatives anticipées de dimanche, mais, elle termine derrière le Parti socialiste et surtout sera sans majorité pour former elle-même un gouvernement. Elle devra donc chercher à former une coalition.

Le Parti socialiste termine en tête du scrutin avec 28,66% des voix (-13.02) et tombe à 77 sièges (-40), quant à la droite conservatrice, elle échoue à devancer les sociaux-démocrates, avec 28,63% des voix (-1,32) et 76 sièges (+3).

La droite, si elle veut une majorité, devra chercher des soutiens du côté de l’extrême droite populiste (Chega), qui sort très largement renforcée de ce scrutin avec 18,06% des voix (+10,91) et 48 sièges (+36). Où du côté de l’Initiative libérale (5,08% et huit sièges), ou des trois élus de droite de Madère.

Le leader de l’AD, le conservateur Luis Monténégro, du Parti socialiste démocratique (PSD), a déclaré pour sa part qu’il tiendrait sa promesse de campagne de ne pas négocier avec l’extrême droite.

À gauche, la douche froide
Peut-on considérer le Parti socialiste de gauche au Portugal vu la politique menée ces dernières années ? Une chose est certaine, il paie de plein fouet ses affaires de corruption et son absence de réponse sociale à l’inflation. Une de ses scissions du PS, Libre, remporte quatre sièges (3,26% des voix) et le Parti animaliste conserve son siège (1,93%).

La crise politique initiée par le gouvernement d’António Costa (PS) a conduit à la tenue d’élections anticipées ce dimanche 10 mars 2024. Ces élections sont marquées par une poussée de l’ex…

https://www.editoweb.eu/nicolas_maury/Douche-froide-pour-la-gauche-au-Portugal_a16447.html

Les travailleurs et le peuple peuvent compter sur CDU-PCP-PEV, avec le courage habituel, pour défendre leurs droits, affronter les intérêts des groupes économiques et des multinationales, affirmer les valeurs d’Avril et ce qu’ils apportent comme référence pour la construction d’un pays progressiste et le Portugal souverain. Les travailleurs et le peuple peuvent compter sur l’initiative et l’intervention de la CDU pour réagir et résoudre les problèmes. Salaires, pensions, logement, santé, droits des enfants et des parents, femmes, jeunes, environnement et conservation de la nature, Paix.

Initiative et intervention pour affronter d’emblée la politique de droite et ses promoteurs, combattre les projets réactionnaires, défendre la liberté et la démocratie.

Initiative et intervention pour favoriser la convergence nécessaire pour donner forme à une politique alternative, affirmant son propre projet politique, déterminé par des options claires pour rompre avec la politique de droite, affronter les intérêts du grand capital, défendre la souveraineté nationale, reprendre les valeurs, les acquis et les droits qu’avril a consacrés.

Initiative et intervention pour faire avancer la lutte des travailleurs et des peuples, qui constitue aujourd’hui comme toujours un facteur décisif de résistance, de transformation et de progrès. Le voilà, quoi qu’il arrive, avec le courage habituel, cette force d’avril, pour affronter, construire, avancer.

(source : X)

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En RDPC de CORÉE: mise en fonctionnement du complexe de serres de KANGDONG, construit par l’ Armée Populaire :

Un centre de production maraîchère d’ordre mondial, dont la construction a été achevée
dans les meilleures conditions, vient d’être mis en fonctionnement dans le secteur de Kangdong
dans la capitale Pyongyang, alors que s’ouvre, sous la direction du Comité central du
Parti, ouvrant une nouvelle époque de grandioses mutations, un nouveau monde d’épanouissement de la société socialiste, dont le peuple fait son idéal.

Ce complexe est marqué d’un niveau avancé, de modernité, de propreté et d’utilité dans le
domaine de l’intellectualisation et de l’intensification de la production maraîchère en serres.

Il est le résultat monumental d’une décision politique définie par le Parti qui considère comme
une affaire nationale l’amélioration du bien-être du Peuple et réserve sans hésitation des millions d’écus d’or ; c’est aussi un modèle concret résumant l’essor extraordinaire du pays, sous la direction Kim Jong Un, secrétaire général du Parti du travail de Corée et Président des affaires d’ État de la RPDC.

L’ Armée Populaire a construit en une année ce complexe de serres, d’une nouvelle génération, d’une dimension et d’une capacité de production beaucoup de plus grandes que la ferme en serres de Ryonpho, des habitations en terrasses s’harmonisant avec le paysage naturel ; une « ville en serres », une «ville-ferme » a vu le jour, créant un paysage féerique en banlieue de la capitale.

Ce complexe, formé de serres modernes de formes originales, notamment de serres munies de
dispositifs cylindriques de culture maraîchère et de serres en verre hémisphériques de culture
hydroponique, est appelé à approvisionner la population de la capitale en légumes de diverses
espèces.

La cérémonie d’ouverture et de mise en fonctionnement du complexe a eu lieu solennellement le 15 mars 2024.

Kim Jong Un, Secrétaire général du Parti du travail de Corée et Président des affaires d’ État
de la RPDC, a pris part à la cérémonie avec des cadres dirigeants du Parti et du gouvernement.

Ri Il Hwan, membre du BP et secrétaire du CC du PTC, a prononcé le discours d’inauguration
et de mise en fonctionnement du complexe de serres de KANGDONG .

Nous vivons le moment significatif de proclamer l’inauguration et la mise en fonctionnement
d’une troisième création, érigée en un an seulement, de l’histoire de la construction de serres
modernes de la nouvelle époque inaugurée par notre Parti, a dit l’orateur.

Et de continuer : Le complexe de serres de KANGDONG, appelé à contribuer grandement à améliorer l’alimentation de la population de la capitale, pourra produire pour de bon dès la fin de ces travaux; c’est le fruit de la grandiose entreprise décidée et menée par notre Parti pour le bien du peuple, un événement promettant de nouvelles et plus grandes réussites cette année marquée du changement incessant du pays.
Cette cérémonie est une image vivante de la fierté immense de créer à notre façon des nouveautés dignes d’être enviées, image de changements concrets qu’on peut envisager non dans un lointain avenir mais dans les prochaines années, et voir non dans un rêve, mais dans la réalité.
Sous le mandat de Kim Jong Un, j’adresse mes chaleureux remerciements et félicitations aux
officiers et soldats de l’Armée populaire et à tous les bâtisseurs qui ont, avec leur détermination, ont veillé à exécuter les décisions du Parti, avec fermeté, à construire ce complexe, trésor du peuple honorant notre époque, et manifesté la valeur absolue et la vitalité inépuisable de nos capacités de création.

Il a fait remarquer le dévouement ardent et l’abnégation dans le travail relevés d’abord chez
les scientifiques et les techniciens qui, passant des jours de suite à faire des recherches
inlassables avec une créativité extraordinaire, ont appliqué un système intégré de production
intellectuelle appelé à commander de façon active le cadre et le processus de production, ainsi
que différentes nouvelles techniques, relevés ensuite chez les citoyens de la capitale qui se sont
acquittés de leur devoir de régularisation du cours d’eau et de reboisement, puis chez les
employés des ministères, des organismes du niveau central et des unités connexes et les ouvriers
qui ont assuré de façon responsable la fourniture des matériaux et des équipements prévus.
Notre mode et notre force sont le gage fondamental de réussite des créations originales que
nous voulons faire et, tant que le peuple entier continue sur sa lancée, le jour approchera où il
pourra accéder à une vie aisée et plus civilisée et le pays prospérera, a-t-il déclaré.
Et il a lancé un appel ardent invitant tout le monde à aller vaillamment de l’avant avec
confiance vers de nouvelles victoires en 2024, année de nouveaux changements et progrès, vers
une prospérité éternelle de la chère patrie.

Kim Jong Un a coupé le ruban d’inauguration et de mise en fonctionnement.

Des feux d’artifice ont éclaté alors qu’une onde d’enthousiasme parcourait l’assistance sur le
lieu d’inauguration et de mise en fonctionnement dont le tableau sublime sera gravé sur la voie
d’une éminente abnégation pour le peuple.

Kim Jong Un a répondu chaleureusement en agitant longuement la main aux militaires-
bâtisseurs et à la foule qui poussaient des acclamations enthousiastes .

Indiquant que le développement des résultats et expériences dignes de fierté acquis dans
l’aménagement du complexe de serres, nouveau grand centre utile à l’amélioration de la vie de la
population, relève d’une entreprise sacrée visant à rendre plus riche et belle la vie nouvelle
socialiste, il a donné de précieuses instructions relatives à une création rapide de grandes serres
modernes dans tout le pays et à la transformation de la production légumière en une industrie
innovatrice.

Publié dans Actualités et politique | Commentaires fermés sur En RDPC de CORÉE: mise en fonctionnement du complexe de serres de KANGDONG, construit par l’ Armée Populaire :

RUSSIE, UKRAINE, ÉLECTIONS EN RUSSIE, DÉMOCRATIQUES OU PAS, OPPOSITION: d’ autres sons de cloche que celles de nos merdias aux ordres de la pensée unique que l’on nous sert en permanence, … !

Historien, politologue et maître de conférences à l’Institut National des Langues et Civilisations orientales, Bruno Drweski répond à nos questions.

AFP

Bruno Drweski : « Poutine s’est posé en garant de la stabilité, c’est sa grande réussite »

Grégoire Lalieu

18 mars 2024

« Pas d’opposition. Pas de liberté. Pas de choix », a tweeté le président du Conseil européen Charles Michel pour féliciter ironiquement Vladimir Poutine. 

La presse occidentale a évoqué un simulacre. Les élections présidentielles étaient-elles vraiment dépourvues de tout enjeu en Russie ?

Tout d’abord, la tenue d’élections présidentielles était juridiquement normale, car nous étions arrivés à un moment où elles devaient se tenir, tout simplement. Ensuite, il est évident que le scrutin était quasiment une formalité dans la mesure où le vainqueur était connu d’avance. Mais pas tant parce que le processus était trafiqué comme on a pu le marteler dans les médias occidentaux. C’est surtout parce que les Russes ont pris conscience qu’ils étaient en guerre. Ce n’était pas vraiment le cas il y a deux ans, lorsque les autorités parlaient d’ « opération spéciale ». La perception du conflit a changé et comme souvent en temps de guerre, on assiste en Russie à un réflexe légitimiste, un élan de mobilisation pour préserver la stabilité du pays. D’ailleurs, d’une certaine manière, les Ukrainiens ont aidé Poutine en multipliant les attaques de drones contre le territoire russe avant les élections. Elles n’ont fait que renforcer cette réaction légitimiste.

Au-delà de la simple formalité, l’exercice du scrutin a-t-il permis à Poutine de conforter son pouvoir et sa légitimité ?

Oui. Et il l’a fait en jouant sur cette réaction légitimiste et le réflexe patriotique. Il a aussi modifié son programme électoral en empruntant beaucoup à la gauche dont le Parti communiste [deuxième parti au parlement, NDLR]. Poutine a notamment abordé des thèmes restés tabous jusqu’ici, comme l’impôt progressif. Cela démontre qu’au-delà des élections présidentielles, une lame de fond traverse la société russe et soulève des questions sur la réalité sociale du pays.

Le pouvoir russe n’est pas tendre avec ses opposants : assassinat, emprisonnement, exil… Y a-t-il malgré tout une opposition en Russie ou bien le maitre du Kremlin exercice-t-il un pouvoir sans concession ?

Nous n’avons pas en Russie un pouvoir tendre, ni même une tradition politique tendre. C’est lié au contexte du pays. Les Russes n’attendent pas de leur pouvoir la même chose que d’autres sociétés ayant vécu une histoire – disons – moins complexe.

Quand on parle d’opposition russe en Occident, on parle en fait d’opposition pro-occidentale. Cette opposition existe bel et bien en Russie, mais elle est très minoritaire. D’ailleurs, les appels au boycott et autres actions anti-électorales n’ont pas rencontré de grands échos ce week-end. Soulignons aussi que Iabloko, le parti pro-occidental autorisé, a perdu énormément des forces dont il disposait au début des années 90. Et ce n’est pas à cause de Poutine, mais à cause de l’évolution générale de la société russe.

Ce ne sont pas tous les pro-occidentaux qui sont jetés en prison ou liquidés. La répression vise surtout ceux qui, aux yeux du pouvoir russe, présentent un risque d’ingérence étrangère à travers leurs soutiens. À côté de cela, il y a ce parti pro-occidental autorisé. Il illustre le débat est/ouest qui traverse depuis longtemps la société russe et ses élites…

Exact. Sans n’avoir jamais été un parti de masse, Iabloko a été un parti influent dans les années 90. Il reste tout à fait pro-occidental et pro-libéral dans tous les sens du terme. Mais il est moins agressif vis-à-vis du pouvoir. Il fonctionne comme un petit parti d’opposition qui tient sa place. Ce n’est pas le cas des groupes directement financés ou liés aux puissances occidentales et dont on parle beaucoup plus chez nous. C’est étonnant de voir d’ailleurs à quel point nos médias ignorent aujourd’hui Iabloko, alors que c’était leur coqueluche dans les années 90. Ce parti souhaite toujours que la Russie se rapproche de l’Occident. Le débat est bien présent. Mais aujourd’hui évidemment, les milieux qui soutiennent cette position s’affirment beaucoup moins. S’ils n’ont plus le vent en poupe, ils restent malgré tout bien installés.

Y a-t-il des oppositions plus consistantes ?

Le Parti communiste est la principale force d’opposition en termes de mobilisation et de poids électoral. Il y a également des groupes de gauche beaucoup plus faibles électoralement. Certains ne se présentent même pas aux élections. Mais ils ont des capacités de mobilisation totalement négligées en Occident.

Le Parti communiste reste néanmoins le seul parti politique russe qui est implanté dans tout le territoire. Et c’est ainsi qu’il concurrence le parti au pouvoir. En effet, Russie Unie, le parti de Poutine, dépend d’une structure liée à l’administration d’État. C’est une structure plutôt bureaucratique que politique. Le Parti communiste dispose quant à lui de bases sociales partout dans le pays.

Certains disent que le Parti communiste n’est pas vraiment un parti d’opposition en Russie.

C’est relativement vrai. C’est un parti d’opposition réformateur. C’est-à-dire qu’il se place dans le cadre du système. À l’intérieur de ce cadre, il critique assez fermement la réalité sociale et économique du pays. Mais il s’en prend rarement aux autorités et au président plus particulièrement. Ça ne l’empêche de mener un travail de terrain et de proposer un programme alternatif. Ce qui fait qu’une partie de la vie politique russe se situe par rapport au Parti communiste, même si son programme déplait évidemment aux élites possédantes du pays.

Dix jours qui ébranlèrent le monde. Le centenaire de la révolution d’Octobre

Marc Vandepitte, Jozef Mampuys

7 novembre 2017

Qu’est-ce qui explique la force de ce parti, plus de vingt ans après la chute de l’Union soviétique ?

L’héritage soviétique. Certes, il y a en Russie un anticommunisme très agressif. Mais il est minoritaire. En réalité, une grande partie des Russes n’est pas prête à bazarder l’héritage soviétique qui se résume à deux points essentiels : la stabilité du pays et une politique sociale dont un ensemble de valeurs ont pénétré la société. Pour beaucoup, l’héritage soviétique évoque encore la stabilité d’une grande puissance, d’un pays qui ne se sentait pas menacé alors que la Russie d’aujourd’hui se sent incontestablement menacée. Il y a en outre une prise de conscience de ce qu’est réellement le capitalisme si bien qu’une grande partie des Russes souhaitent un État social et donc socialiste. Mais ils ne sont pas prêts à risquer une révolution pour y arriver, parce que le pays a connu trop de soubresauts pour tenter à nouveau la chance d’une aventure révolutionnaire.

Vladimir Poutine a été réélu avec 87% des voix. L’autoritarisme et la propagande expliquent tout ? Ou bien le président jouit-il d’une véritable base sociale et du soutien des élites russes ?

La grande capacité de Poutine a été de se placer en position d’arbitre, comme le font beaucoup de dirigeants, surtout en Russie. À partir du moment où vous ne cherchez pas à renverser un système par des moyens radicaux – et la majorité de la population russe ne souhaite pas de tels bouleversements – très souvent, le rôle du chef de l’État consiste à arbitrer les différentes forces en présence. Poutine y est pleinement parvenu.

Ce n’est pas vraiment l’impression que donne la presse occidentale de la Russie. On dirait plutôt un pays où tout le monde obéit au doigt et à l’œil du nouveau tsar.

L’appareil d’État russe représente des tendances parfois très divergentes et même des oppositions qui pourraient effectivement surprendre les observateurs occidentaux. Aujourd’hui par exemple, il y a une véritable guerre ouverte dans les médias russes entre la directrice de la Banque Nationale et le ministre de l’Intégration eurasiatique sur les perspectives économiques, politiques et stratégiques du pays. On imagine mal dans nos « démocraties » occidentales voir des responsables de l’élite dirigeante s’opposer ouvertement sur des questions programmatiques essentielles. Cela montre qu’en Russie, une bonne partie de l’opposition se situe en fait à l’intérieur du camp gouvernemental. Poutine est l’arbitre entre les deux. Il n’a poussé à la démission ni la directrice de la Banque Nationale ni le ministre de l’Intégration eurasiatique. On imagine mal Macron ou Biden laisser ses ministres et ses plus hauts fonctionnaires se battre publiquement sur des questions stratégiques essentielles. Poutine, lui, se place comme un arbitre au milieu du terrain de foot. Il s’est posé en garant de la stabilité. Et ça explique en partie son succès. De nombreuses personnes aux opinions extrêmement diverses soutiennent Poutine. Elles soutiennent en fait celui qui garantit la stabilité du pays tout en espérant qu’il penchera plutôt de leur côté.

La guerre en Ukraine et les conditions de vie comptent-elles aussi parmi les préoccupations des électeurs russes ?

Les Russes souhaitent que la guerre se termine le plus vite possible. Certains, y compris les électeurs de Poutine, manifestent parfois des signes d’impatience et estiment que le président devrait se montrer plus ferme pour conduire la Russie à la victoire. En Occident d’ailleurs, on a tendance à ignorer que si Poutine n’était pas là, nous aurions certainement des candidats plus belliqueux à la tête du Kremlin.

AFP

Victoria Nuland, le monstre qui a soutenu les nazis de Pravi Sektor, de Svoboda, du groupe AZOV etc et qui a initié le coup d’état sanglant appellé « Le Maïdan »…

Qui a contribué au sabotage des accords de Minsk qui devaient instaurer la paix et enfoncé l’Ukraine en enfer avec plus de 500.000 morts !

Février 2024 : 10e anniversaire du conflit en Ukraine

Samir Saul, Michel Seymour

23 février 2024

On ne va pas revenir sur la genèse de la guerre en Ukraine. Mais on sait que pour beaucoup, en Russie et ailleurs dans le monde, ce conflit est vu comme une agression de l’OTAN par Ukrainiens interposés. La Russie de Poutine a pu résister aux sanctions économiques et la situation sur le champ de bataille joue  en sa faveur. Cela explique-t-il également sa popularité auprès des électeurs russes ?

L’Occident a clairement mal calculé son coup sur ce plan-là. Quand les marchandises importées d’Occident ont commencé à manquer, elles ont rapidement été remplacées par des marchandises russes. Les médias proches du pouvoir en ont évidemment joué. Mais c’était quelque chose de palpable et qui touchait tout le pays. La grande majorité des Russes en a conclu qu’ils étaient attaqués par l’Occident, mais qu’ils avaient réussi à remporter la bataille : ils étaient capables de produire les mêmes yaourts, les mêmes hamburgers, etc. Cette victoire économique a été ressentie à travers tout le territoire et a joué en faveur du pouvoir.

Quid des conditions de vie ? Tout va pour le mieux en Russie ?

Il y a un mécontentement latent qui se développait au cours des années précédant la guerre et qui apparaît moins aujourd’hui. Ce mécontentement vise le système social, les inégalités et les oligarques. Là aussi, la guerre en Ukraine a joué en faveur du pouvoir, car bon nombre de Russes espéraient qu’elle emporte ces fameux oligarques pourris et pro-occidentaux. C’est en partie fait, mais pas totalement. Ce sentiment populaire est là néanmoins. Et il explique pourquoi Poutine a dû virer à gauche dans ses discours en abordant des questions sociales relativement ignorées jusqu’ici. Il lui fallait montrer qu’il était conscient de cette Russie profonde favorable à une politique sociale plus à gauche que celle mise en place depuis la chute de l’Union soviétique.

Source: Investig’Action

Europe

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